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 "C'est un refoulé, c'est un Sadique."

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MessageSujet: "C'est un refoulé, c'est un Sadique."   "C'est un refoulé, c'est un Sadique." EmptySam 7 Juin - 21:42

Juste pour le plaisir:




La lumière agressait mes yeux imitant les agissements de la vie me concernant, ce matin fut l’occasion pour la bête noire qui sommeillait en moi de se réveiller et de prendre quelques droits dans un royaume encore sans réel maître. Je ressentais une sensation de vide intégrale, comme si je devais trouver de la profondeur ailleurs, autrement. Je ne donnais pas, plus, d’importance à qui j’étais et ce que je représentais. Quel sentiment était-ce que celui-ci, je ne comprends pas la source, l’origine du « problème », la racine profonde des choses de cette matinée brouillonne et grisâtre pour moi. Je me sentais comme un vaseux marais, une sorte d’océan grisâtre effleuré par une pluie de mélancolie inconstante.


Mon esprit sombrait dans la mélancolie mais frôlait la spiritualité quasi-parfaite des vieux sages, ermites, apôtres. Comme si le mal renforçait l’ouverture spirituelle et la calmait, quel fabuleux paradoxe me disais-je, mes yeux à peu près ouverts contemplaient sans trop comprendre pourquoi une vieille plaque de fer, la gouttière crasseuse et démontée qui pendait au-dessus de mes carreaux engorgées d’eau.


Puis, vint le temps de la pensée concrète, de celle qui est censée accompagnée fidèlement le soldat pantin que je suis devenu. Désemparé de mes convictions, je compris quel arrachement avait subi mon âme au final. Je loupais le sang et la guerre pour mener la plus grande mission internationale de ce pauvre monde, en l’état actuel des choses, j’étais une sorte de pétard politique, non, plutôt une arme politique, silencieuse et tranchante, mortelle comme le roseau taillé d’un vieillard faible mais toujours si puissant. Ce que je pense possède-t-il un réel sens ? Je pencherai pour le « oui » en prenant en compte le génial de mon esprit, mais qui étais-je pour oser me juger avec tant d’aisance et de suffisance. Ces engorgées profondes de pensées m’ouvrirent l’appétit alors je pris la volonté et le courage nécessaire pour laisser mourir derrière moi les draps blancs qui me bordaient depuis déjà une bonne heure d’après l’horloge au-dessus de la porte menant à la cuisine. Je pris un bol de céréale revigorant mais bénin face à l’extrême fatigue mental que m’avait procuré tant de réflexion. Je me surprenais même à penser et agir comme un fainéant, un Akira désinvolte et dénué de volonté profonde. Une sorte d’oiseau divaguant entre les flots, contrairement aux autres qui volent droit dans le ciel bleu de la vie. Entre les traits de lait bordant mes quelques restes de céréales, je me noie.
C’est que cette vie est lassante, caché depuis déjà longtemps parmi autrui, je souhaitais revoir cette majestueuse bête qui m’a quémander de contrôler mes émotions et de changer. Dans quel but ? Maîtriser le senjutsu, enfin.  Cet art que même-moi, je ne pouvais contrôler et diriger, j’étais dépendant et c’est aussi cela qui fait changer les choses autour de moi. Soudain, un chat miaule, il griffe sans utilité la porte-fenêtre principale qui me sert d’entrée. Je l’aperçois depuis le cuisine, pourfendant des yeux le couloir et ses pas de porte. Approchant de cet invité noyé entre les flaques et les cordes pluviales, il semble perdu et voué à entrer chez moi. J’ouvre, le bois grince durant mon geste. Sans attendre, sans politesse aucune, la boule poilue orange s’introduit dans mon humble appartement. Je referme et suit son trajet des yeux puis physiquement. A cet instant précis, j’eus envie de le prendre avec moi, l’animal égaré réveillait en moi quelque chose de bon. Il s’agit d’un remède contre ma noirceur, une sorte d’insufflation soudaine d’humanité chez moi.


Une série de mot pénétra mon esprit puis s’y enferma, elle défilait dans ma tête comme une mauvaise chanson, une mélodie stridente et fausse à en crever. C’est aussi à ce point de mon parcours que je me suis dit très précisément que je pourrais tuer pour qu’elle s’arrête. Fuite, sang, éloignement, isolation, refoulement, contre-nature, force, tristesse, destin, fragile, maudit, soie tâchée. J’avais l’image d’une toute petite chose, sans réelle apparence, sans réelle interprétation. Un indice pur qui s’apprêtait à être engloutie par une ombre. L’ombre noircit et emporte dans sa chute cette chose, cette luminosité. Et alors que l’ombre laisse entrevoir quelques mouvements simples et naturelles, fluides et tout à fait normaux, le spectateur sent jaillir quelques gouttelettes sur ses joues, ses paupières, ses yeux se mouillent, comme si un citron éclatait sous notre visage. A un seul détail près, lorsque le voile obscur se détacha et laissa bien en vue son œuvre, le résultat, que, celui qui assiste à la scène réalise.


Cette réalisation, je l’ai moi-même faite, physiquement, j’ai compris en voyant entre mes genoux fléchis au sol, mon ombre par-dessus l’orangeade de poils, un chaton inerte, égorgé par deux fers dont l’utilisateur n’était autre que moi.
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