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 Les 3 dignitaires

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Dorumo Sabaku
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Dorumo Sabaku
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MessageSujet: Les 3 dignitaires    Les 3 dignitaires  EmptyMar 18 Juil - 10:38



Été 120,

La nuit était resplendissante ce soir-là, les étoiles brillaient de milles-feux. Le désert était froid, presque glacé. Le silence radiait sur le pays du vent. Vêtu d'une cape noire, Dorumo s'engouffrait pas à pas dans cette immensité de sable. Il semblait parfaitement concentré, ne prononçant guère de mots. Mais en réalité, il ne pensait qu'à une chose : rendre justice à l'humanité. Yumi Esuki avait perdu le respect et l'admiration du jeune homme, elle n'était maintenant qu'un obstacle pour cet ordre nouveau. Le dirigeant comptait réellement l'éliminé de ce monde, cette vengeance l'obsédait. Planter une lame dans le cœur de la Reine des glaces était son vœu le plus cher désormais. Sans la moindre compagnie, la route pour Konoha allait être infiniment longue.

Soufuku Nitobe était un homme bon. Le Sabaku l'avait aperçu pour la dernière fois à l'examen de Kumo. Après cela, l'ancien Kazekage avait totalement disparu sans laisser de traces. À vrai dire Dorumo le croyait mort, probablement assassiné par le Culte de la vie qui s'était révélé néfaste face à la Terre entière. À l'époque, l'ermite et le Jûdaime ne partageaient aucunement les mêmes idéaux. Maintenant, il fallait simplement espérer qu'aucune confrontation politique ne voit le jour. En parfaite harmonie avec la nature, le marionnettiste continuait son chemin, la rencontre avec le Hokage approchait.

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Dorumo ne s'était pas arrêté de la nuit, les frontières du pays du feu lui tendaient les bras. C'était la deuxième fois qu'il mettait les pieds au sein de la nation. D'après les rumeurs, l'Hokage actuel serait une femme nommée Murazaki Namikaze. Il n'y a pas plus d'informations à son sujet. L'aurore ornait le ciel, il ne restait plus que quelques kilomètres avant le village de la feuille. On entendait au loin les jappements des chiens et les splendides odeurs de nourriture se rapprochaient au fur et à mesure du chemin. La porte de Konoha était devant lui, il ne pouvait plus reculer. Les quelques gardes qui étaient postés à l'entrée semblait dubitatif quant au jeune homme.

Dorumo Sabaku, Jûdaime Kazekage en personne. Je souhaiterai convenir d'un entretien avec votre supérieur, le Hokage.

Très réactif, les deux hommes escortèrent le Sabaku jusqu'aux quartiers de l'ombre du feu. La plupart des habitants avaient le sourire aux lèvres. Cependant, ils avaient l'air tous faibles, vulnérables et insoucieux. Un très beau village pour une étrange population, ce fut la conclusion du dirigeant des sables. La longue cape noire du jeune adulte glissait sur les escaliers menant au bureau du Hokage. Il ne restait que quelques mètres maintenant. Dorumo allait-il garder son sang froid face aux deux protagonistes ? Et si Yumi se trouvait derrière cette porte elle aussi ?

Hokage-sama, on vous demande...

La rencontre des trois dignitaires allait pouvoir commencer.
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Soufuku Nitobe
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MessageSujet: Re: Les 3 dignitaires    Les 3 dignitaires  EmptyDim 23 Juil - 23:13

En partant d'Euzero.





Aussi vite arrivé, aussi tôt repartis la vie d'artiste ne lui plaisait guère. Soufuku s'était réellement habitué à ses habitudes nomades, en signant chez l'Esuki il avait en même temps dit au-revoir à ses grasses-matinées, à sa vie de vagabond. Le sentiment d'amertume qui le parcourait lui faisait s'essuyer la sueur dégoulinante sur son front, exit la saison du batifolage, l’écrasante chaleur avait pris place dans les meurs habituels du Yuukan. Dans cette vaste forêt qui occupait la quasi-totalité de la région de Hi no kuni. Se tenait perdue entre les arbres, une petite auberge. La façade en bois vernis possédait un coté plutôt rustre et accueillant. La grande porte d'entrée d'une couleur plus ternes, laissait place une fois poussée, à un véritable séjours dont l'atmosphère chaleureuse aurait donné l'envie, a bien des vagabonds aussi téméraires soient il, d'y vivre éternellement.  La pièce principal chaudement éclairé par les rayons du soleil le jour, et par des bougies fixées à un lustre qui  une fois la nuit tombée régnait seul en maître. Elle contenait un grand bar dressé devant un établis qui contenait bien plus d'alcool que Yumi ne contenait d'amant en ce monde. Le propriétaire était un ancien charpentier qui avait décidé d’investir dans ce lieu afin d'y vivre une vie paisible. Peut avant les pièces réservées au personnel, se trouvait un escalier fait de marche imposante, et dont la rembarre était aussi soignée que le reste de la décoration. C'est donc dans une chambre située à l'étage, que le précédent roi des sables assit sur un trône d’exception, reprenait du service. Il se disait bien qu'il n'aurait pas dû forcer la veille, sur le curry de venaison que servait l'aubergiste à ses clients ! C 'était aussi pour le monarque d'un instant, de penser à sa venue ici et au départ précipité de son alliée retrouvée.

Vraisemblablement, quelque chose frappait le monde, peut-être était il déjà lui même  frappé par cet étrange maladie. Enfin il n'avait pas vraiment le temps de songer à ce qu'il qualifiait objectivement de niaiseries insignifiantes. Par contre, c'est lorsqu'il réalisa que Yumi avait avec elle, embarquée l'ex Iwajin, ce gamin insouciant qui avait éviter la mort habilement plus d'une fois mais qui au final ne possédait que comme réel intérêt,  les grands  les airs et la fausse modestie mal dégrossie qu'il se donnait avec plus de peine que de mal... A l'avenir, faire équipe avec de tels raclure allait certainement mettre les idéaux de Yumi dans un état fort déplorable, en stratège inavoué, l'assagit par l'expérience avait avec une pertinence des plus faciles envisagé mainte fois de se servir d'un bougre de la pire espèce. L’équation était simple mais avec les limités, ceux qui en avaient  fort peut dans le ciboulot mais qui à tord et à travers, se pensaient  meilleurs que les autres. Il fallait agir d'une seule manière, la plus efficace soit elle.  Les positionner en première ligne, face à l'impossible, les donner en chair à canon, afin qu'ils puissent comprendre que dans ce monde leur place n'était pas donnée aux scélérats de leur espèce, qui du point de vue personnel du samouraï, mériteraient clairement  d'être en voie d'extinction. Et c'était peut dire tant leur prolifération au seing du Yuukan augmentait tout les vingt-ans. Enfin passer ce détail, face à un miroir après s'être au préalable lavé les mains, le samouraï observait le kimono une fois tombé, son épaule qui laissait paraître son propre fléau, sa malédiction, ce qui était certainement le poids de son avarice et la sentence pour ses innombrables échecs. La teinte cramoisie de la plaie qui s'étendait de son épaule à son pectoraux gauche, semblait battre comme un cœur, comme si elle renfermait un être vivant formé, par la haine et le malheur de cet ange aux ailes coupées. C'était un miracle pour lui d'être encore en vie sachant qu'on lui avait affirmé en 118 qu'il ne dépasserait pas l'année.

 Dans un énième mouvement de réflexion, plutôt de l’ordre des pensées instantanées, l'ennemi attitré du Rasarck voulait savoir si, ses récentes  migraines et expectorations étaient le fruit de cette vil cicatrice, ou s'ils étaient là, la nouvelle sommes d'un mal plus profond, plus féroce. Se revêtant de son accoutrement rapiécé en cour de route, il descendait ledit escalier pour aller au comptoir et demander à celui qui détenait ce petit endroit fort sympathique. Il était d'une taille moyenne, assez vigoureux, et possédait une pilosité brune assez fournie. Portant une tenue qui rappelait celle que portaient les charpentier dans les traditions les plus anciennes, il avait dans sa main gauche une flasque qui contenait certainement de l'eau de vie, et la main droite posé sur cette énorme corde noué sur la gauche en guise de ceinture.  Son nom était le résultat d'un savant mélange de consonne et de voyelles qui donnait un résultat imprononçable. Le seul qui dans le dictionnaire personnel du samouraï s'y rapprochait le plus était celui qu'il attribuait à ces petites baies qu'on nommait groseille.  Soufuku fut le premier à saluer d'un mouvement de tête et vint s'asseoir, après la réponse du fougueux propriétaire.

- C'est charmant comme endroit.

Une cigarette allumé, le regard perdue, les yeux rivés vers une fenêtre ouverte, donnant vue sur l'immensité de la nature avoisinante, il écouta les dire de l'homme qui certifiait que ce n'était que la première pierre qu'il posait à son édifice, que plus tard, vivrait ici dans un petit village femmes et enfants de tout horizon. Qu'ici beaucoup de voyageur, à l'image du dernier membre déclaré du clan Nitobe. Faisaient des mouvements de vas et vient, et donc que son commerce serait prospère. Il avait même choisit le nom de sa future bourgade, Euzero... Soufuku qui détenait en ses mains une bourse en partie remplis, par il fallait l'avouer, les économies de Suna. Souhaitait marchander, avant de reprendre la route.

- Donc mon ami ! Avant de partir, et je paierai au pris fort, j'aurai besoin que tu me montre ton stock de marchandise, j'ai besoin pour usage personnel de diverse chose comme des plantes.  Du thym, de l'écorce de saule blanc, des feuilles de framboisier ou encore du gingembre ! Mais bien plus encore j'aurai voulu obtenir du miel, et de lierre grimpant.

L'homme ne comprenait pas vraiment ce à quoi rimait les récentes tentatives de négociation du bretteur, mais devant l'amont de pièce d'or qu'il avait sous les yeux, décidait de céder aux sirènes alarmante de la cupidité. Dans un petit bagage d'exception, celui qui était finalement presque au demi-siècle d'existence, reprenait la route pour se rendre à Konoha. «  Le village d'Euzero ? Pas mal, si jamais j'en ai l'occasion j'irai rendre visite à ce bon samaritain. » Après quelques heures de marche en direction du lieu qui détenait les convoitises de la nouvelle Matriarche de la pègre, il fut gagné par une déception profonde, qui passait comme un nuage sombre au dessus de sa tête pour y déverser un sentiment de devoir inaccomplie emprunté d'une nostalgie profonde. S'il avait pu, il aurait certainement fait un détour vers ces ruines à l'ouest de Konoha, celles qui anciennement faisaient la robustesse de la demeure Nitobe... Hélas, sa position géographique et sa quête en avait décider autrement. Soufuku ne pouvait s'empêcher de s'excuser auprès de ces ancêtres pour sa faute. Il s'arrêta quelques temps après avoir rassembler le nécessaire pour faire un feu. Fouillant dans son sac, il disposa sur l’amas de pierre et au dessus des flammes, une petite casserole bosselée, qu'il avait soigneusement rempli d'eau de source. Attendant que l'eau soit à ébullition, il plongea alors les feuilles de framboisier et le gingembre pour obtenir une concoction mal-odorante.

N'étant pas dupe, et ayant visiblement inventé l'eau chaude. Il avait bien compris que les récentes sensation de chaleur et ses mots de têtes incessant n'était pas arriver de manière anodine. Ces deux plantes possédaient des vertus thérapeutiques que beaucoup de personnes ne soupçonnaient. Quant à Soufuku, il avait pratiqué les bases de l'iroujutsu et était durant ses vingt première années, un fervent amateur de tisane et de thé en tout genre ! Changer en druide barbu, quelques minutes passées, il avala grimaçant cette véritable potion magique dont le but était d'atténuer les récents symptômes qu'il ressentait. Il avait choisit le miel pour calmer les maux de gorges, le thym pour la fièvre et la toux, l'écorce de saule blanc et quasiment toute les autres pour stopper encore une fois cette fièvre qui se voulait grandissante. Reprenant un énième instant la route vers le village de la feuille, il se servait de son katana comme d'une canne, pour découvrir la nouvelle muraille de Konoha. Atsui ou plutôt Tetsu qu'il avait mit en place après un pacte diabolique avec Aizen Samidare, n'avait pas chômer, Konoha était resplendissant, et quelque chose disait au samouraï que le village adulé de tous recouvrait vraiment ses forces. Les cheveux noués, la barbe crasseuse, l'air fatigué. L’ermite amateur de voyage fut arrêter par un garde. Qui lui demandait la raison de venue et surtout de décliner son identité. De sa voix rauque et grincheuse il se plia au formalité comme ce fut le cas lorsqu'il arriva à Iwa.

-  Je suis Soufuku Nitobe, Hachidaime Kazekage, et je suis ici pour demander une audience avec votre Hokage... L'air consterné. L'heure et grave.

Sans doute la garde du plus grand des villages se sentait poussait des ailes, sans doutes pensait-elle que l'humour du Pays de Hi était connu de tous que celui qui était posté aux portes, signe de son incompétence rétorqua :

- C'est marrant ! Après un rire aussi risible que son apparence... On le Dixième Kazekage, ici, signez ce formulaire que je vous tends l’ancêtre et je vous guiderai au bureau du Hokage. Mais attention au moindre faux pas, et je vous jette en geôle, vous allez voir le légendaire sens de l'hospitalité de Konoha !

S'il savait se disait le samouraï, j'ai été dans ces cellules avant qu'il ne puisse sortir des roustons de son père ! En regardant le mont Hokage retaper il était amusé par le visage de celle qu'il aurait reconnu entre mille feux. Juste avant celui d'un homme aux cheveux long qui devait être le dénommé Atsui, se trouvait une gravure à l'éffigie d'Hanako Hyuga, qui il y a de cela bien longtemps avait eût un vif clash avec l'éminence de Tetsu no Kuni. Si beaucoup de personne pensaient à tord que ce dernier s'était fait battre sans avoir la chance de sourciller. Soufuku optait pour la version où, il s'était volontairement laissé embarquer par le véritable tour de magie de la femme aux iris blanc comme neige. C'était une part de son plan d’antan afin de renverser Sergerk. D'ailleurs cette action lui avait fait gagner la confiance de celle qu'il avait trahis en étant de mèche avec la brume. Certains disaient que Soufuku pouvait parfois se doter d'une fourberie sans égale, lui affirmait qu'il avait juste un sens des priorités différentes des autres. Après une bonne quinzaine de minute à traverser les rues du nouveau Konoha, il arriva alors face à la porte du bureau du Hokage,  en poussant la porte après une courbette de son misérable guide, il songeait au nouveau Kazekage, qui avait bien pu lui succéder, qui avait pris sa place, et celle de Yumi ? Serait-ce un homme sans scrupules, aux intérêts néfastes ? Devrait-il lui ôter la vie s'il s'agissait d'un ennemi ?  Face à cette homme assis, sa découverte fut si surprenante que le vieillard malade, lâcha un grand.

- Yaree ?!!!!
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MessageSujet: Re: Les 3 dignitaires    Les 3 dignitaires  EmptyMar 25 Juil - 0:50


Les trois dignitaires


Été 120


Ainsi, après deux ans de silence, le nouveau Kazekage daignait enfin donner signe de vie ? Les anbus étaient plus promptes à transmettre les informations que les gardiens escortant actuellement son futur interlocuteur et permettaient ainsi à leur cheffe le luxe de réfléchir au pourquoi de sa présence ici.

« Hokage-sama ?

D'un signe de la main, Murasaki congédia l'anbu l'ayant sagement prévenue. L'homme disparut et la brune ouvrit les yeux sur un bureau au calme portant à la réflexion. Était-il sage d'exposer le dirigeant d'une nation historiquement alliée au mal qui la rongeait elle ? Cela faisait plus de trois mois que la Jûdaime se savait contaminée, porteuse de cet étrange virus que rien ne semblait pouvoir arrêter à travers tout le yûkan. Trois mois que les iryo-nin dopaient la dirigeante, testant même sur sa personne leurs ébauches de remède. Parfois cela améliorait son état, parfois cela l'empirait, mais le secret tenait, limitant le champ d'action de la tête pensante du village de la feuille.

Il était des situations où la sagesse se devait de passer en arrière-plan, telles étaient les pensées parcourant l'esprit de la femme tandis que son regard se portait sur les portraits de ses prédécesseurs. Aujourd'hui, Suna faisait enfin un pas vers Konoha et Murasaki ne pouvait se permettre de priver son village d'une entente à laquelle elle ne croyait presque plus. Il n'y aurait eu l'Histoire pour trouver résonance dans la psyché ordonnée de la Hokage, le Kazekage aurait sûrement essuyé un refus aussi violent que son mépris à l'égard du village de la feuille pendant ces dernières années.

Elle fut tirée de ses pensées par l'un des deux shinobis qui frappa à la porte et ouvrit cette dernière après une sobre autorisation de la part de sa supérieure. Le...gamin l'accompagnant entra alors et s'attira bien vite l’œil méticuleux de son homologue. On le lui avait dit jeune, mais elle ne s'était pas attendue à un bébé à peine sorti de l'adolescence et son regard sombre bien trop inquisiteur trahissait cet état de stupeur. Suna avait-elle vu en ce jeune homme un Gaara bis ?

- Murasaki Namikaze, Jûdaime Hokage de Konoha, pourrais-je savoir à qui ai-je l'honneur ?

Sa voix d'une glaçante neutralité n'avançait que peu de politesse et seule sa présentation était correcte lorsqu'elle posa un regard froid sur celui qui se prétendait au même grade que le sien. Jeune, aucune escorte, peut-être bien que le Kazekage se moquait d'elle et envoyait cet enfant en guise de farce, cela commençait à ne pas lui plaire et cet agacement provoquait quelques démangeaisons au fond de sa gorge. Une quinte de toux secoua brièvement sa poitrine sans que cette manifestation de faiblesse ne rende son apparence plus douce au regard de l'homme des sables.

L'incident aurait pu se clore lorsque son poignet étouffa sa plainte, laissant alors l'échange entre les deux dirigeants prendre son envol, mais la porte s'ouvrit sur un vieil homme à la barbe négligée qui poussa une exclamation de surprise à peine entré. Fronçant les sourcils, une main de la Hokage se glissa sous le bureau pour caresser le métal rassurant d'un kunai tandis que l'autre se préparait à appeler les shinobis en faction pour raccompagner l'importun à la porte.

- Monsieur, veuillez sortir immédiatement, somma la femme dont le ton s'était durci. »

Sous la fièvre, la tension ou l'habitude, Murasaki se surprit à distinguer les chakra de ses « invités » et à découvrir son bureau sous cette vision si particulière à la pupille dont elle avait hérité par le sang. La myriade de détails qu'elle percevait alors la fit tressaillir lorsqu'une impression étrange lui effleura le cœur ; cet homme hirsute se tenant sur le seuil, il lui avait déjà été donné de le croiser. C'était une certitude, elle en était sûre, mais où ? Perdue entre le souvenir de l'ami et de l'ennemi, la Hokage resta l'ombre d'un instant hésitante en attendant de voir la suite des événements, prête à se détendre d'une manière bien peu hospitalière.


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MessageSujet: Re: Les 3 dignitaires    Les 3 dignitaires  EmptyMer 26 Juil - 1:15


Le garçon n'avait pas attendu trop longtemps avant que le Hokage en personne ne lui ouvre la porte de ses quartiers. C'était un bureau simplet, tout comme le village d'ailleurs. Dès son entrée, Dorumo observa les portraits des anciens dignitaires de Konoha, celui de Naruto Uzumaki en particulier. Son grand-père avait évoqué le blondinet à de multiple reprises dans les récits de guerre, le qualifiant d'héro parmi les héros. Pourtant, il n'avait vraiment pas l'air charismatique aux yeux du Sabaku. Son regard se posa ensuite sur les traits physiques de la jeune femme, elle ne semblait aucunement être intimidé par l'ombre du vent, mais lui non plus, cela tombait bien. La donzelle s'était brièvement présentée, elle fut prise d'une crise de toux quelques secondes après. Le dirigeant du sable s'écarta de quelques mètres par simple reflex. Il ne pouvait s'empêcher de se moquer de la pauvre femme, l'ombre du feu avait beau essayé de paraître forte, la maladie l'avait pourtant atteinte.

Mais le marionnettiste n'était pas ici pour chercher querelle avec autrui, non, il fallait aborder un sujet important, la raison de sa venue à vrai dire... Le culte représentait bel et bien une menace pour le monde. Lors de l'examen à Kumo, Dorumo avait pu constater de ses propres yeux la cruauté dont pouvait faire preuve ces démons. Réagir face à cette organisation n'était plus une option, mais une nécessité.

_ Je suis Dorumo Sabaku, Jûdaime Kazekage en personne. Les liens qu'unissaient nos villages autrefois ont été détruits par les vieilles branches du passé. Mais la page doit être tournée maintenant, la nouvelle génération est là, une ère nouvelle ! Nous sommes les dirigeants de deux grandes nations, et il est de notre devoir de protéger la population contre l'obscurité qui parcourt ce monde.

Sur ces quelques mots, le garçon reprenait son souffle, fixant avec audace son alter ego. Soudainement, la porte qui donnait sur le bureau s'ouvrit brusquement, dévoilant ainsi à la scène un vieil homme. Il était là, Soufuku Nitobe, en chair et en os. Dorumo ne savait pas si son cœur battait avec joie ou mépris. Mais il ne pensa qu'à une seule personne en voyant le vieillard : Yumi. Il se leva brusquement de son fauteuil, montrant alors à l'ermite qu'il n'était plus le gamin odieux d'auparavant, qu'il était devenu un homme, lui aussi.

Soufuku Nitobe, c'est un plaisir de te revoir vieil ami. Comment se porte-elle... Je veux dire, comment vas-tu ?

Le Sabaku perdait peu à peu son sang froid, mais comment ne pas penser à la grande Esuki dans un moment pareil ? Il plaça son bras à l'horizontal, devant Murasaki, le regard paisible ; sa voix bégayait légèrement.

_ N'ayez crainte, c'est un ami, du moins je crois. Tu es responsable de ma venue ici Soufuku, dis-moi tout ce que tu sais sur le Culte. La maladie fait des ravages, même à Suna hélas.
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MessageSujet: Re: Les 3 dignitaires    Les 3 dignitaires  EmptyMer 26 Juil - 13:19

Dorumo, à proximité des deux ninjas infectés fut également touché par la maladie qui continuait de sévir sur le monde shinobis. Ses jours étaient désormais comptés. Au même moment un petit objet étrange fit son apparition vers la fenêtre du Hokage.

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L'objet était de forme allongé munis de quatre hélices et se cognait désespérément à la fenêtre du bureau comme si il voulait y entrer. Il détenait un message venant de Crystalis, I.A. d'Iwa qui captait toute les informations depuis l'aéronef actuellement à Kusa pour tenter de résoudre un problème urgent : la pandémie.
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Soufuku Nitobe
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MessageSujet: Re: Les 3 dignitaires    Les 3 dignitaires  EmptySam 29 Juil - 0:56

"L'Aéro-zèbre".


Pour celui qui aurait pu prétendre l'avoir vue grandir, l'avoir formé et en quelque sorte aidé à prendre son envol. C'était à la fois drôle, marrant et en même temps navrant de voir que ce jeune homme aux traits angéliques et sobres n'était qu'un gamin qu'il avait jadis jugé prétentieux et tout autant dangereux pour les autres que pour sa propre personne. Sabaku Dorumo était dorénavant le Dixième homme fort du village du sable et accessoirement du Pays du Vent. Caressant instinctivement sa barbe à la manière des vieux sage. Le vieux singe dont la légende vantait qu'il maîtrisait plus de mille et unes grimaces se retrouvait subitement entrepris à songer à tout un tas de corollaire portant sur le bon déroulement et la santé de ce village qu'il portait en estime comme on portait une mère adoptive. Il aurait voulu poser à son homologue, toute une flopée de questions toutes aussi diverses et farfelues, mais en même temps il devait se montrer prudent quant à toutes celle de son dénommé successeur tant ces dernières pourraient être en rapport avec celle qui avait régné entre les mandats des deux hommes.

De l'autre coté il évoquait une certain resserve justifiée sur l’énième nomination d'un Sabaku à la tête du village. Les mœurs virulents et féodaux de Suna étaient quelques peut estompés mais, sait on jamais une décision d'une telle ampleur pouvait facilement rallumer une mèche qui avait était si difficile à éteindre. Le nouveau chef de cette grande nation et de ce village qui court toujours derrière sa gloire passée, devait être un véritable funambule tant il était certainement délicat pour lui, de marcher en suspension, seul et face au vide béant laissé par la longue absence de ses mentors. Il y avait aussi dans la tête et surtout dans le cœur de l'homme au sabre, une certaine parenthèse sentimentale qui n'était là qu'issue de son ressentis personnel. Même s'il ne l'avait jamais avoué publiquement, ce dernier avait une petite préférence pour le membre des Jishaku avec qui il avait bien plus partagé. Était-ce due au fait que celui qui se tenait sous ses yeux avait pris le soin de privilégié des rapports étroit avec l'Esuki ? Nul ne possède la réponse...

En passant ces réflexions inutiles pour le moment, il porta rapidement un regard vers l'Hokage et fut tout autant surpris de voir qu'Atsui Shisei avait lui aussi laisser sa place à un nouvel être. Décidément Nitobe était resté bien trop longtemps en hibernation, loin de ces jeux de trônes et de leurs manigances. Il était pour Konoha question d'une femme, une bonne chose en soit lorsqu'on passe ça vie à façonner un monde selon une certaine éthique. C'était là aussi pour lui une petite déception le passage de témoins fait par le précédent Hokage était sans doute des plus justifié mais, la compétence de la neuvième ombre de feu n'était plus à démontrer et sans doute que Konoha perdait un Chef d'expérience qui aurait été dans la lutte contre le Culte un élément plus qu’intéressant, il avait en effet goûter de sa propre personne à la puissance déferlante de ces fanatiques. Cependant, lui qui était à Konoha pour une bonne raison, camouflée par l'intervention du Sabaku et par un prétexte, réel mais inapproprié. La tâche qui lui incombait depuis qu'il était membre d'Heiwa, bien qu'il en est l'un des fondateurs, était particulière et devait absolument rester secrète. Pour revenir au nouvel Hokage, le vieillard la reconnu sans avoir le besoin de forcer sa boîte à souvenir.

Ces yeux noir et froid, qui exprimait une attitude désinvolte et sérieuse à la fois... Il ne pouvait qu'être question de cette tigresse qu'il avait combattu en affrontant le Narahima. Il avait d'ailleurs remarqué que ses yeux avaient changés de teintes, sans pour autant faire de geste qui aurait pu dévoiler que le samouraï avait encore des réflexes tranchants. « Et bien le Yuukan court à sa perte... Ashiro Ryuka n'est plus et Yumi, Aizen, Atsui et moi même avons laisser cette nouvelle génération prendre les devants de ce monde... C'est inévitablement le début d'une nouvelle ère qui s'offre à eux. J'ai hâte de savoir lequel d'entre-eux tirera au mieux, son épingle du jeux ». C'était dès lors les paroles qu'il se disait solennellement à lui même, une révélation à demi-mots mais un constat précoce et sans failles sur l'inévitable qui leur tendait les bras. L'émergence du Culte, celui d'Heiwa dans un futurs proches, les héros et grands maîtres allaient avoir du pain sur la planche et c'était peut dire...

Perdue dans cette véritable nébuleuse, si prenante bien que fortuite, il n'eût le temps de voir Dorumo littéralement bondir de son siège. Visiblement ce dernier avait beaucoup de chose à quémander, peut-être souhaitait il par la même occasion asseoir son statut et ça sainte parole acquise il y a peut. Virant du voyageur bien gentillet à un homme froid voir quasi-menaçant pour quelque seconde, le regard perçant du samouraï et l'attitude qu'il employa sur celui qui fut autrefois l'un de ses subordonnés était de celle qui faisait hérisser les poils des jambes d'une pucelle. Doté d'un sarcasme légendaire, dans ce calme emprunté à la formalité d'une telle rencontre.

- Dis moi Dorumo t'as eu le droit au Chapeau magique ? Il t'a fait pousser une paire de couille en même temps qu'il t'ai donné le beau rôle ?

C'était dans le jargon ce qu'on appelait un coup d'estoc, Soufuku savait se montrer imbu de sa personne s'était son péché mignon, très vite le gamin mentionnait fit un lapsus plus révélateur qu'il n'y paraissait, en souhaitant demander des nouvelles à Soufuku, il nomma un elle qui dans l'esprit du samourai ne pouvait que correspondre à Yumi. Le Huitième avait donc bel et bien compris que le Dixième du nom possédait des inquiétudes quant à celle qui l'avait précédée. Pour la Hokage, fortement ignoré Soufuku avait quelques question. Mais il s’évertua à répondre à celles de son compatriote, cette fois en étant moins hautain et plus aimable. Par ailleurs il avait mentionner le culte de la vie comme ce fut le cas pour le larbin de La matrone d'Heiwa : « Finalement les choses semblent changées mais restes les mêmes ». Pensait le plus âgés des trois avec un humour qui sans doute ne faisait rire que lui.

- Je vais bien, enfin ça roule pour moi. Bien que je sois moi aussi, touché par cette foutue merde...

Coupé net dans son élan par un bruit persistant, du genre de ceux qui à la longue vous faisait commettre l’irréparable, il lança un regard exaspéré en direction de ladite gène pour en identifier la cause. Il découvrit alors, un objet étrange quasiment inconnu en ce monde. Mais dont la provenance était quasi-certaine si l'on jugeait cette chose par son extravagance. En prenant ses aises, d'un signe provocateur pour montrer aux deux Chefs qu'ils avaient encore du chemin à parcourir avant de pouvoir sa pavaner dans la cour des grands, celui vêtu de noir alla alors ouvrir le carreau. Afin de laisser la bête mécanique entrer, il l'a recueillis dans ses mains. C'est alors qu'une voix que l'on pourrait aisément qualifiée de robotique se laissait entendre et prendre par les flots invisibles de cette conversation entreprises par les trois dignitaires. Elle indiquait un aéronef et Kusa, l'ordre du Tsuchikage et en personne et le culte de la vie et un Aéronef ? Pour finir sur la possible découverte d'un sérum. Entre trois quintes de toux, Soufuku d'un signe de la tête affirma alors aux autres :

- On y va, nous aurons tous le temps de continuer cette conversation en route, Hokage-Dono veuillez rassemblez vos meilleurs ninjas médecins. Nous allons à Kusa trouver L'aéro-zèbre du Tsuchikage.

Dans le même moments ses pensées allaient à Yumi Esuki, si tous les villages étaient réunis, ce qui était fort probable, les choses allaient se corser pour leur objectifs. Pour celui qui portait ses lettres de noblesses à sa ceinture, la vigilance devait être accrue. De toute manière, il savait dès l'instant où il avait décidé de répondre favorablement à la requête du petit être de fer. Qu'il devrait simplement faire semblant de ne pas connaître l'Esuki et les troubadours qui l'accompagnaient. C'était la solution la plus viable pour qu'Heiwa puisse vraiment voir le jour. Pris une nouvelle fois par ces migraine incessante, par ce petit pivert qui tapait de son bec contre ses tempes. Ne remarquant pas que de sa narine droite s'échappait un liquide couleur rubis, bien cher aux yeux de tous les mortels.
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MessageSujet: Re: Les 3 dignitaires    Les 3 dignitaires  EmptyVen 4 Aoû - 14:09


Les trois dignitaires

Les vieilles branches du passé ? Oh non, le Jûdaime Kazekage ne pouvait pas retourner ainsi ses propres erreurs contre ses prédécesseurs aujourd'hui absents. La chose aurait été trop simple et cette fugace pensée crispa le visage de son homologue qui laissa son faciès se fermer. Le jeunot ne lui inspirait nul sentiment de reconnaissance, ne serait-ce que minime. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ses vagues balbutiements pour obtenir le grade de juunin à l'examen de Kumo n'avaient guère marqué l'anbu qu'elle était alors. Un homme pouvait-il devenir admirable en si peu de temps ? Murasaki était de celles qui considérait que si l'éclat d'un shinobi devait se manifester, il se manifestait à la naissance ; si à quinze ans elle n'avait rien vu, c'était qu'il n'y avait sûrement rien à voir chez ce garçon.

La Hokage se renversa sur sa chaise, sûre de son analyse, et observa lentement le dénommé Dorumo chuter encore dans son estime lorsqu'il se présenta en défenseur de l'inconnu. Cet Hachidaime ne ressemblait pas à celui qui s'était présenté comme tel dans son combat triangulaire au sein du Domaine Futae, pourtant sa mémoire turbinait à son sujet. Il y avait cependant plus important à traiter et le présent semblait assez complexe comme cela : un pédant et un sage pour défendre l'honneur de Suna et convaincre la dirigeante de Konoha d'adjoindre ses forces ? Elle aurait pu croire à une mauvaise farce, mais c'était pourtant ce qui se déroulait sous ses sharingans attentifs et patients.

Murasaki attendit, observant calmement cet étrange jeu entre les deux hommes. La femme était méfiante et si une main demeurait apparente en soutenant sa tête avec indolence, l'autre se posant sur ses genoux croisés n'était pas loin du kunai caressé tantôt. La tigresse, comme on l'appelait, restait en retrait, économe dans ses gestes comme dans ses paroles. Son état ne lui permettait que peu d'excitations, mais il était tout de même rare de voir la Jûdaime agir autrement qu'en fauve sur la réserve aussi ne se mouva-t-elle pas davantage lorsque l'un des noirauds prit les devants pour s'emparer de l'objet volant non-identifié et le laisser son message robotique.

Soufuku toussa. Avait-on idée de dépenser ainsi son énergie en numéro de cirque lorsque l'on souffrait d'un mal diminuant ses capacités ? En tout cas, l'âge et la retraite ne semblaient pas avoir diminué l'orgueil du légendaire épéiste, car ses quintes ne l'empêchèrent pas d'agir en grand prince et d'ordonner comme s'il eut été chez lui.

« Nous n'irons nulle part, réagit enfin la brune d'une voix calme. Ni moi, ni mes iryô-nins, poursuivit-elle en soutenant le regard de l'Hachidaime. Entendons-nous bien, messieurs, reprit la Hokage en prenant équitablement appui sur son bureau. Si je dois en juger par ce qu'il m'a été donné de voir dernièrement, aucune action émanant de Suna ne saurait m'obliger à vous confier mes konohajins que cela soit pour vous suivre à Kusa ou sur cet « aéro-zèbre ». Le souvenir de notre alliance passée ne suffira pas à renouer deux ans de mépris total, ajouta-t-elle en jetant un regard appuyé au petit coq. »

Était-ce un trait que les dignitaires aimaient à privilégier chez les Ombres du vent ? Peut-être, mais l'Ombre du feu s'étant exprimée, elle croisa les mains sur son bureau et observa tour à tour les deux hommes. Avait-elle besoin d'eux ? Plus important encore, est-ce que Konoha avait besoin d'eux ? Ses scientifiques et médecins travaillaient d'arrache-pied contre la maladie, mais les pertes restaient d'importance pour un village qui voyait sa population drastiquement diminuée jusqu'à maturation d'une nouvelle vague démographique et ça...

Une goutte écarlate troubla sa pensée en frappant le sol du bureau. Remontant des pupilles y faisant échos jusqu'à la source du problème, Murasaki ne put que constater avec un certain dégoût que le vieille homme s'était mis à saigner du nez juste devant eux. Un dysfonctionnement hormonal en était-il la cause ou bien manifestait-il devant eux un nouveau symptôme du mal les rongeant conjointement. Détournant les yeux pour se concentrer sur le Jûdaime, elle tendit d'un geste dédaigneux un mouchoir à l'homme qui s'oubliait à côté.


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MessageSujet: Re: Les 3 dignitaires    Les 3 dignitaires  EmptyDim 6 Aoû - 13:51


Dorumo semblait légèrement amusé par la remarque du samouraï, à croire que le vieil homme avait gardé le même humour durant tout ce temps. Il était vrai que le Sabaku avait grandi, aussi bien mentalement que physiquement, devenant par la suite l'homme le plus respecté de son village. Autrefois, il ne pensait qu'à répandre le chaos sur ce monde, mais son regard ne s'était guère transformé, lui. Sombre et froid, cela restait son caractère après tout. Le Kazekage fut fort étonné d'apprendre qu'un homme aussi prudent que Soufuku ait été atteint par cette peste. Soudain, les yeux du dirigeant des sables se posèrent instantanément vers la fenêtre ou un étrange appareil avait fait surface. Le marionnettiste n'avait jamais vu un tel engin en ce monde, qui pourrait bien maîtriser une pareille technologie ? La réponse fut découverte aussitôt : Iwa. Les rapports entre le pays du vent et celui de la roche n'avaient jamais été très stables ; et depuis la guerre civile encore moins. La voie robotique qui émergea du drône quémanda au village de la feuille un regroupement stratégique pour combattre l'horrible maladie. Soufuku, n'ayant aucunement peur de l'inconnu, recueillit la boîte métallique dans ses mains. Sur de lui, l'ancien Kazekage ordonna sans scrupule aux deux ombres de se mettre en route pour Kusa. Était-il fou ou insensé ?

La Hokage semblait tout aussi méfiante que Dorumo : un premier point commun. Elle ne faisait confiance à aucun des deux hommes. De plus, elle refusa sans mal de proposition d'alliance. Le Jûdaime savait parfaitement que de tels arguments ne suffiraient pas, mais il n'avait pas encore dit son dernier mot. Avant de s'exprimer, un infime quantité de sable émergea de sa gourde, allant arracher la bête mécanique des bras du samouraï. Le nuage de sable qui portait l'objet le recouvra et n'en laissa sortir que poussière.

Iwa n'est pas notre allié, Soufuku. Sais-tu ce que le Tsuchikage a tenté durant la guerre civile qui a suivi le départ de Yumi ? Il a tant bien que mal essayé de recruter des ninjas de notre village ! Pas n'importe lesquels d'ailleurs... Ceux de la garde d'élite ! Kyrua Uchiha est un homme dangereux et je ne lui fais aucunement confiance. Il se tourna brusquement vers l'ombre du feu, le regard téméraire. D'ailleurs, le nom Uchiha ne vient-il pas de votre village ? Comment avez-vous pu laisser un traître prendre les rênes de la nation des roches ? Deux ans de mépris total, vous rigolez j'espère... Il y a peu, j'ai été envoyé ici pour quémander une alliance, cet homme était avec moi d'ailleurs. T'en souviens-tu Soufuku ? Alors épargnez-moi vos beaux discours... Suna sort d'une guerre civile, des centaines et des centaines de morts sont à déplorer. Oui, j'ai connu la guerre madame, peut être même plus que vous. Aujourd'hui est notre seule chance, rallions nos forces et trouvons ce foutu remède pour sauver notre population d'une agonie terrible.

Après ces quelques paroles, le dirigeant des sables se retourna une nouvelle fois vers son aîné. L'homme aux ours saignait du nez, mais que se passait-il ? Il se hâta vers le vieillard d'un pas déterminé. 

_ Laisse-moi t'examiner mon vieil ami, comment te sens-tu ?
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MessageSujet: Re: Les 3 dignitaires    Les 3 dignitaires  EmptyLun 14 Aoû - 17:06

Ses bourses.


- Comme un homme qui l'attend... Mais que la mort fuit depuis maintenant plus de vingts longues années, mon ami.

Après cette phrase un poil révélatrice le vieil homme repoussa le bras du plus jeune, les deux têtes pensantes face à lui avaient, à sa plus grande stupéfaction repoussées ses avances. Il comprenait donc qu'il était resté trop longtemps en retrait des actions géopolitiques qui animaient coutumièrement le Yuukan. Hélas  pour les tourtereaux l'émissaire de la Colombe avait plus d'un tour dans sa besace rapiécée. Après avoir refusé le mouchoir de soie que lui proposait la Lady qui n'avait rien à envier à Oscar.

Il essuya à l'aide de son énorme pousse droit son nez ensanglanté. Soufuku secouait machinalement la main pour se débarrassé du liquide qui maculait l'extrémité de son doigt. Les prétentions de la paire infernale étaient dès plus légitimes, certes mais légitiment connes. Et le bretteur comptait bien se faire entendre, taper du poings sur la table n'était pas vraiment son genre mais lorsqu'il le fallait, il n'hésitait pas à exposer ses bourses à la vue de tous. Misant alors tous ce qu'il détenait dans un coup de maître dont seul lui avait le secret.

- Guerrier du dragon ( il avait comprit Iryu au lieu de Iryo), où membre de Suna... J'en ai rien à battre ! Vous n'y êtes vraiment pas jeunes chefs, étant donné que ce maudit sommet organisé à la vas-vite doit avoir lieu, vous ferez bien de vous y rendre, d'une part car Iwa à la capacité de trouver un sérum pour sauver vos fesses et votre poste. D'autre part pour prendre le dessus sur le nouvel arrivant dans cette foutue tragédie dont nous sommes les mauvais acteurs. Enfin je terminerai par vous dire que  ma présence à vos côté va vous servir d'assurance tout-risques. J'ai sauvé le village d'Iwa alors que le Tsuchikage était absent, et je compte bien récupérer mon due.

Après s'être arrêté vaguement les mains ouverte, laissant sa part machiavélique se révéler doucement mais sûrement, à l'image d'un piège à souris dont le mécanisme se déclenchait vicieusement pour donner une frappe létale. Le vénérable Nitobe tendait sa vieil ma droite en direction de ses homologues comme pour mimer une scène.

- Comme-vous deux, il finira par me manger dans la main.

Il referma subtilement le poings et glissa sa main dans son Kimono, se plaçant devant la fenêtre ouverte, il sortit de son accoutrement un paquet de cigarette.Quelques instant après pour ne pas dire quelques secondes. Il alluma tout bonnement le fruit de son addiction. Sa petite boîte de Pandore retournée dans sa poche, le négociateur se laissait aller à  une sorte d’exaltation qui trahissait là, son manque criant de tabac et une distraction soudaine. Afin d'éviter que l'atmosphère ne s'assombrisse d'avantage il préférait faire part d'une chose qui pouvait être perçue comme incohérente mais qui dans le subconscient du samouraï et dans son attitude joueuse et provocatrice résultait en une pièce de ce magnifique puzzle qu'il tentait d'assembler.

- En parlant de Kusa, Jyudaime !  J'y ai voyagé dans ma tendre jeunesse ! Et j'ai même rencontrer une femme qui... Après avoir dévisagé l'Hokage en ayant l'air moqueur... Était une petite tigresse bien docile !

Les souvenirs étaient un peut flous pour le vieillard. Il revenait tel un poignard dans le dos de sa victime, au sujet de conversation qui faisait caqueter les poules.

- Mais plus important, êtes vous convaincus du fait que votre présence au Pays de l’herbe soit des plus primordiale ? Je ne me répéterai pas, étant donné que je déteste faire ça. Je vous demande de ne pas réfléchir d'avantage et d'infléchir à ma demande, Kage-dono.

Inspirant profondément, dans le plus grand des calmes et des secrets, celui qui se montrait ferme activait ses sens. Face à ce beau tableaux se jouait autre chose, plus hideux, plus maléfique. Il exprimait la quintessence du péché. Heiwa l'avait chargé de retrouver un pendentif semblable à celui que détenait Yumi Esuki, Soufuku souhaitait détecter le chakra démoniaque de cette chose qui pour lui  n'était à l'origine qu'une histoire pour effrayer les enfants qui le soir n'étaient pas sages. Il le sentait, dans le bureau présent ici,droit devant lui. Entre sa personne et la femme qui gérait Konoha, son trésors mésestimé et inestimable.  
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MessageSujet: Re: Les 3 dignitaires    Les 3 dignitaires  EmptyMar 22 Aoû - 9:55


Les trois dignitaires

L’impudence du dixième Kazekage n’échappa pas à la Hokage. Elle avait suivi du regard le crissement sableux ayant attiré son attention et tergiversait avec elle-même quant à l’interprétation que le jeunot tentait de soumettre à ses homologues. Beaucoup y aurait vu une action potentiellement belliqueuse, ou tout du moins une potentielle intimidation, mais ne manifestait-il pas simplement sa haine envers le village de la roche par son geste inconsidéré ? De par son sang et l’histoire sanglante d’un clan ayant accompagné son enfance, la Jûdaime ne pouvait que regretter l’expression d’un tel sentiment tout en le comprenant amèrement. Pourquoi tant de shinobis se laissaient ainsi aller à leurs émotions propres ? Prêtant alors attention au discours du gamin, la dirigeante fut interpellée par ses propos.

« Ne vous est-il pas venu à l’idée que mon clan avait réussi à étendre son influence de manière telle qu’il avait pu s’élever à la tête de deux villages ? réagit-elle calmement.

Avant ce jour, Murasaki ignorait totalement qu’un Uchiha autre que celui récemment récupéré par le village avait élu domicile à Iwa. Celui-là même ne le savait pas, la chose n’était donc pas si vieille, mais l’hypothèse d’une branche perdue au village de la roche ne l’enchantait guère. Cependant, ce mécontentement et ses implications ne regardant qu’elle, la Jûdaime fit mine de juger la valeur de ces informations comme moindre. Son visage rendu neutre par des années de servitude ne la trahit pas cette fois, mais un petit rictus passager crispa un instant son facies face aux exclamations indignées du coquelet. Fallait-il ainsi clamer haut et fort son inexpérience ? Outre son jeune âge et son impétuosité émotionnelle, le shinobi récemment nominé semblait également manquer de discernement et d’humilité. Il n’y avait rien à faire, Murasaki ne parvenait pas à le voir autrement que comme un enfant s’agitant fort et criant son pouvoir pour tenter d’asseoir son autorité sans avoir la présence tacite pour le faire.

- Épargnez-moi vos insinuations malhabiles, vous n’êtes pas parmi vos pairs et personne n’a besoin de se faire impressionner par vos « exploits ». Pour l’heure, si nous avons en commun la pérennité de nos nations et la survie de nos concitoyens, je ne vois aucun intérêt à ouvrir les portes de mon village aux shinobis de Suna ou même à vous offrir le résultat des dures recherches menées par mes hommes.

Murasaki ne modulait que peu sa voix, elle n’en avait pas besoin pour malaxer son chakra et user d’un genjutsu lui servant de prévention si l’adolescent se vexait de ses propos, mais le calme auquel elle s’astreignait pour rester maîtresse d’elle-même fut ébranlé par les exclamations du huitième. Lui accordant un peu plus d’attentions, la brune fronça les sourcils en l’écoutant à son tour.

- Quelles garanties peut fournir un homme qui dit attendre la mort ? demanda-t-elle à Soufuku. Vous vous basez sur des suppositions de redevance et vous sentez obligés de vous dresser en défenseur pour nous persuader de vous suivre à Iwa, énonça-t-elle. Nous n’avons même pas besoin d’arguer sur nos hostilités respectives envers ce village, poursuivit la Hokage en jetant un regard à Dorumo. Vous le présentez vous-même comme un lieu de rencontre dangereux et ne tentez de nous motiver qu’à renfort d’arguments égoïstes, accusa la femme. Est-ce là la grandeur des Kazekage ? La motivation profonde des élites de Suna ? Défendre « ses fesses et son poste » ? Je me fiche de mon sort, répondit-elle. Je préfère m’en remettre à ceux qui m’ont choisie, ceux qui travaillent actuellement en me faisant confiance, plutôt qu’à un village dont le précédent dirigeant n’a rien trouvé de mieux à faire que de kidnapper deux habitants de Konoha du temps de mon prédécesseur, asséna-t-elle au chevalier. Konoha fonctionne ainsi et notre volonté repose sur notre confiance absolue envers les nôtres, jamais je ne trahirai cette flamme que m’ont léguée les précédents Hokage et si on doit se souvenir de moi comme de celle qui a condamné les siens, qu’il en soit ainsi, mais je choisis cette image au risque de livrer les hommes et les femmes œuvrant pour sauver ma nation à un allié n’en étant peut-être pas un.

L’hachidaime était un homme étrange, un homme d’un autre temps, un homme avec des convictions que la Jûdaime ne pouvait pas comprendre, mais il était là, discréditant son successeur par la même occasion et Murasaki surveillait attentivement les gestes de cet interlocuteur aux motivations troubles. À vrai dire, si le plus jeune ne lui inspirait qu’un vague mépris, le second n’attirait guère plus sa sympathie pour une raison certaine qu’elle ne parvenait pas à trouver.

Elle tomba, assassine et mesquine aux frontière de sa conscience, écrasant moult mécanismes que la Jûdaime avait longuement fait tenir pour se protéger toutes ces années. L’attaque en traître lui avait l’effet d’une flèche et avait crevé un abcès retenant des souvenirs parasites, impropres, condamnés… Toutes ces émotions passées se déversèrent dans l’esprit de Murasaki qui ne trouva rien à redire, le regard fixe et la gorge nouée pendant qu’une émotion longtemps réfrénée prenait forme dans ses pensées chaotiques : l’impulsivité. Là, maintenant, elle se voyait saisir son kunai et transpercer la gorge de l’épéiste.

La Namikaze reprit le contrôle d’elle-même, passant ses doigts sur ses paupières avant de pincer son arrête nasale. Personne ne connaissait ce stupide surnom en dehors de l’Iwajin l’ayant trouvé et de celui s’étant dévoilé sous la même identité que cet homme. Personne non plus ne savait ce qu’il s’était passé à Kusa, ses collègues de l’époque étaient tous décédés dans l’exercice de leur fonction, il ne pouvait y avoir que cet inconnu d’une nuit. Le puzzle s’assemblait dans l’esprit de la Hokage, l’impression de déjà vu, les paroles hors propos…

Il reprit, comme si de rien n’était, réitérant sa sommation. Elle avait déjà dit ce qu’elle en pensait, mais elle ne se sentait pas bien ; ses pensées s’emmêlaient, son teint devait clairement avoir pali et s’il ne voulait rien entendre, Murasaki sentait sa concentration lui échapper. Se lancer dans une joute verbale à deux contre un avec une telle épée de Damoclès au-dessus de la tête apparaissait trop risqué et la situation méritait légitimement réflexion.

- Pour être honnête, je ne suis nullement convaincue et j’estime au contraire que de telles actions nécessitent de ne pas se précipiter, déclara la Jûdaime en se levant. Sabaku-san, Nitobe-san, je vous prie de bien vouloir m’excuser, votre venue à l’improviste ne me permet pas de vous accorder tout le temps qu’il vous faudrait et, outre le délai de réflexion que je pense raisonnable, il est nécessaire que je me consacre à quelques affaires avant de reprendre cette conversation, se rassembla la brune en guettant à peine la réaction de ses « invités ». Je vous invite à nous retrouver plus tardivement et à prendre possession des quartiers que le village va mettre à votre disposition le temps de votre séjour, évidemment. »

Elle pensait à trop de choses pour avoir les idées claires, ses bras la soutenaient plus que de raison et son esprit s’emballait. Il fallait qu’ils partent, qu’ils la laissent, au moins le temps qu’elle se reprenne… Murasaki allait tomber et s’accrochaient à d’infimes pensées pour surnager dans cet étrange gymnastique mentale, mais son état ne faisait qu’éroder sa détermination et elle sentait son corps flancher alors que sa conscience luttait pour rester maîtresse de son paraître. Ils devaient sortir, maintenant.




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MessageSujet: Re: Les 3 dignitaires    Les 3 dignitaires  EmptyDim 27 Aoû - 15:20


Le Sabaku ne quitta pas une seule seconde son interlocuteur du regard. La Jûdaime Hokage était une femme bien trop prudente à son goût. Il savait pertinemment qu'elle ne se risquerait pas à une base d'alliance aussi rapidement ; l'ombre du feu avait donc si peu de considération pour sa population ? L'étonnement se faisait sentir dans ses pupilles : Konoha ignorait tout de la situation d'Iwa. La réputation du clan Uchiha était connu de tous, mais Dorumo se refusait de croire qu'une famille venant tout juste de refaire surface soit à la tête de la nation des roches. D'après certains dires, Kyrua Uchiha aurait tout juste la vingtaine, aurait-il conquit Iwa à lui tout seul ? Certainement pas.

_ Uchiha, Sabaku, Nitobe, Esuki et bien d'autres noms encore. Ils ne sont que les rayons d'une roue qui tourne. Un jour l'un est en haut, l'autre en bas. La roue tourne et tourne encore sans jamais s'arrêter. Nous voulons tous porter fièrement notre nom au sommet, mais la vie de l'humanité n'est-elle pas plus importante ?

La dénommé Murasaki ne tarda pas et fit encore une fois preuve de ténacité. Le garçon du désert était agacé, il exprima son mécontentement en faisant émerger une petite quantité de sable de sa gourde. Celui-ci prit la forme des cinq principaux villages : Konoha, Suna, Kiri, Iwa et Kumo.

_ Les cinq grandes nations. Kumo n'en est plus une, du moins, elle n'est peuplée que de croyants extrémistes capable de sacrifier l'âme humaine pour un dieu. Iwa a été l'ennemi de Suna pendant de nombreuses années, la paix revient peu à peu, mais au vu de l'avancement technologique du pays de roches, il ne peut qu'être néfaste. Kiri est actuellement en déroute, je devais moi-même y aller en tant qu'émissaire, mais les circonstances changent toujours l'avenir, sachez-le. Je n'ai aucune nouvelle du pays. Il nous reste Konoha et Suna, deux anciens amis ayant combattu durant des lustres les ténèbres de ce monde. Aujourd'hui, la peste s'installe de par les horizons, il n'y a plus de village, de clan, plus rien. Il n'y a que l'humanité et elle seule. Et si nous ne faisons rien... Le sable s'émietta tout à coup pour couvrir le sol. Tout ce que nous avons construit ne deviendra que poussière.

Le regard du marionnettiste avait désormais changé, ce n'était plus un regard agressif et noir, mais déterminé. Il était prêt à suivre Soufuku, plus rien ne le fera reculer. Prenant une grande inspiration après les quelques paroles de l'Hokage, il se hâta vers la porte.

_ Si, le temps presse hélas. Je ne vous poserai pas la question une deuxième fois. Faîtes-vous partie de ce monde en tant qu'humain ? Ou êtes-vous simplement une pimbêche qui veut jouer à la guerre ? Je te suivrai mon vieil ami, dit-il en regardant son aîné. Nous partirons à l'aube, avec ou sans vous Hokage-sama. Je vous remercie pour votre hospitalité.

L'on entendait la porte claquer. Le spectacle était fini, l'avenir de ce monde reposait dès à présent dans les mains de l'ombre du feu, à lui d'en faire bon escient.
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MessageSujet: Re: Les 3 dignitaires    Les 3 dignitaires  EmptyLun 28 Aoû - 16:22

#JesuispasséchezSouf.


L'Hokage ne démordait pas et exprimais non pas sans relan sa crainte ouverte et affirmée envers le village de la roche. Quant à Dorumo il semblait être, pour le samouraï, le plus enclin à suivre ses propos. Etait-ce là les reste de l'adoration que lui valait l'actuel Kazekage lorsqu'il était plus jeune ? Soufuku ne préférait pas choisir de réponse à cette question, l'humiliation n'était pas de sa pratique coutumière, sauf pour celles et ceux qui le méritait amplement. Telle une vipère la femme du clan Uchiha ou uchiwa pour ceux qui chipotent, crachait son venin par l'intermédiaire de vocifération, toutes aussi acérées les unes que les autres. Sur la question qu'elle posait au Second de la colombe, celui qui était venu ici cherché un autre artefact mystique pour compléter la collection entrepris par son amie. Lui même réfléchissait promptement à cette chose, la mort ? Pourquoi le fuyait-elle ? La raison d'une vie pour le moins passée, à vanter des exploits le jours et à se morfondre la nuit, sur ses échecs constant synonymes d'une incapacité confirmée par le temps. Dont-il ne disposait que très peu à présent. Essuyant une nouvelle fois sa bouche à l'aide de son vieux et sombre kimono, il entrepris alors de répondre avec fermeté.

- Que pouvez-vous attendre de ma part ? Moi un vieil homme sortis de la torpeur qui le gagnait pas à pas après l’assaut du Culte à Kumogakure ? Et bien ! J'ai deux ou trois décennies d'expériences, un nom ronflant et connu sur tout le Yuukan et une force, tapant son katana à l'aide de son pouce gauche, qui pourrait mettre à mal vos deux villages. Mais je vous rassure je ne suis pas ici pour prendre vos têtes et les trimbaler dans ma besace, qui d'ailleurs et assez bien remplie.

Dorumo vint ensuite ajouter son grain de sel dans le face à face qui se dessinait avec les forces de la feuilles. Comme un marathon la course entre les trois athlètes prenait un virage serré et dangereux où le moindre retard de l'un des protagonistes de cette réunion secrète mais ô combien importante, lui serait fatal. Son exposé était juste et très bien ficeler, une argumentation qui joignait alors celle de Soufuku, à l’œil nue le samouraï voyait que son successeur maîtrisait bien plus ses techniques claniques et qu'il avait certainement progresser. Exit le rebel qui pleurait en sortant de l'hôpital de Suna, il était un homme, un vrais qui faisait ici bien preuve de sagesse.

L'Hokage avec un ton un tantinet plus fébrile que lors de ses précédentes déclaration fit alors preuve de courtoisie en décidant de renvoyer tout le monde au point de départ. Faisant sonner la cloche du premier acte, avant que les pugilistes ne reprennent leurs droit dans une reprise qui s'annonçait verbalement aussi sanglante que la première. Soufuku avait subitement sentis comme une gène au niveau de l'oreille droite, l'intérieur lui grattait et il sentait le couloir de celle-ci irrité. Une otite ? Impossible pour le bellâtre grisonnant, il n'avait pas connu jour de pluie depuis un certain temps, qui plus est cela devait bien faire deux bon mois, qu'il n'avait pas vu la couleur limpide de l'eau et la chaleur d'un bon bain !

Le rustre faillit perdre l'équilibre et saisit alors le dossier d'une chaise pour pouvoir rester debout. Était-ce là encore les symptômes d'une maladie qui frappait nouvellement le monde ? Alors que Dorumo claquait la porte après avoir montré qu'il soutiendrai son ainé, ce dernier voulait une nouvelle fois convaincre l'Hokage. Même si cette dernière lui avait souffler le mot pour qu'il parte, et qu'il avait inexplicablement envie de s'en aller, lui aussi. Le fait d'imaginer un matelas confortable et une salle de bain le rendait heureux... Avant de partir, de voir la mer, rien qu'une fois il s'apprêtait alors à lancer son dernier tir, en espérant que celui-ci soit dans le mille. Et c'est en plein cœur qu'il visait cette fois-ci. Après avoir ouvert sa besace en toile et rapiécée, il la retourna pour en laisser tomber sur le carrelage du bureau, une tête en état avancé de putréfaction, l'odeur nauséabonde n'était pas due à son manque d'hygiène, tout du moins le contenu de son sac en était la principale source.

- Le Dixième à avancé une bonne chose, vous savez... Bien qu'il soit jeune et que je ne peu me résoudre à le voir disparaître... Mais vous avez fait une erreur tous les deux, cette réunion n'était pas à trois têtes mais à quatre comme vous pouvez le constater. Ici présente, l'ancienne Mizukage. Pour commencer j'ai entrepris de nombreuses recherches sur le culte de la vie. Et ces chemin m'ont mené à affronté celle qui était visiblement de mèche avec l'organisation. Je ne suis pas ici pour dire que tout les Kirijins sont corrompus, en revanche la moisissure est bien ancrée au sein de la brume. D'ailleurs si vous vous en souvenez lors de l'examen de Kumo, lieu de notre seconde ou première rencontre, à vrais dire je ne sais plus... Kiri a été le village qui a connu le moins de perte, et c'est aussi le seul qui à attaquer un autre village avant cela... Nul doute que la brume est de mèche avec les ténèbres. Et que cette force conjuguée va s'en prendre au reste du monde. Il faut profiter que le village soit sans queue ni tête pour... Éliminer le mal à sa source, par la même occasion Konoha prendra sa revanche sur Kiri

Il s'arrêta après ce monologue et se laissait peu à peu gouverner par les intérêt d'Heiwa, ls villages ninjas allaient vite devenir des ennemis de tailles, en plus du culte la nouvelle entité épris de justice et créé de justesse, avait certainement bien à gagner d'une possible entente entre plusieurs têtes, dans l'ombre se serait l'occasion rêvé pour la colombe de diviser pour mieux régner.

- Je propose donc une chose, une coalition entre Konoha et Suna, ne vous souciez pas de Dorumo, il m'écoutera et boit mes paroles comme un veau tête le pie ! Mon marché et simple Murasaki-dono. Officieusement vous m'apposerez un sceau qui mettrait fin à mes jours si je divulgue la totalité de notre accord à un tiers. Ainsi vous gagnerez avec moi un allié de poids qui faciliterait vos fait et gestes. Mais vous ! Vous me céderez quelques choses que je cacherai en lieu sur à Tetsu no Kuni, Pays bien loin de la juridiction shinobistique et où je suis un véritable prophète. Officiellement Murasaki, après deux fois à vous rencontrer et visiblement après une volonté sans faille du destin qui nous lie, ici, dans une vie où une autre. Vous deviendrez ma compagne. Cela renforcerai l'entente entre nos deux villages, et nous serons une force qui convaincra Iwa et éradiquera la race Kirijin de la planète. Vous l'avez compris ma tendre et chère Hokage, Kusa sera le théâtre d'une alliance tripartite où le sable et la feuille porteront un contrôle sur la roche, pour tenter d'en finir avec la brume. Choisissez vous donc de m'épouser ? Je vous laisse la nuit pour y réfléchir, marcherez vous à mes cotés, où rejoindrez vous Hanako et les deux anciens Mizukage ?

Bel-ami, l'amant farfelu, s'en alla sifflotant sous le charme du crépuscule, une fois la porte du bureau refermée. Soufuku pris de vertige s'appuyait contre un mur, il avait finis in-extremis. Demain dès l'aubes il tenterait de se rendre à Kusa, pour sauver sa vie. Pour asseoir sa domination sur le monde. Néanmoins, encore fallait-il qu'il survive à la nuit qui se profilait ...
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MessageSujet: Re: Les 3 dignitaires    Les 3 dignitaires  EmptyMer 20 Sep - 0:23


Les trois dignitaires

Il l’avait eue. Du plus profond d’elle-même, Murasaki sentait cette constatation lui rester en travers de la gorge ; Soufuku avait gagné cette manche et la défaite de la Hokage alimentait une rage profonde soigneusement désinhibée par sa fièvre. Jamais elle ne s’était sentie aussi diminuée, affaiblie par la maladie et acculée par un vieillard, incapable d’imposer le respect à un jeunot, quid de la tigresse de Konoha ? Elle ne comptait pas se laisser avoir une seconde fois et cette ire affluant dans ses veines la faisait tenir plus que n’importe quelle pillule apportée par ses subalternes. Il était là le feu du village de la feuille et Murasaki avait pour sûr de ne pas demeurer une ombre dans le jeu se profilant devant eux.

« Hokage-sama ? interrogea une gratte-papier à travers la porte. Puis-je faire entrer votre prochain rendez-vous ?

Pour toute réponse, la dirigeante se dirigea vers le panneau de bois et l’ouvrit d’un mouvement sec qui offrit toute la puanteur de la pièce à l’ensemble de l’étage. Ses gestes se faisait trop précis, dangereux, d’une rigueur dictée par un souffle qu’elle n’avait plus éprouvé depuis sa nomination, l’adrénaline.

- Appelez une équipe médicale et annulez tous mes rendez-vous, dicta Murasaki en reprenant ce masque impassible qu’on lui connaissait si bien. Je ne veux pas être dérangée jusque l’arrivée des iryô-nin.

La demoiselle qui peinait à retenir ses haut-le-cœur obtempéra aussi vite que possible pour fuir le lieu du désastre. Son manque de maîtrise eut beau s’attirer le mépris de sa supérieure, sa réactivité suscita une curieuse réflexion de cette dernière sur son parfum, peut-être devrait-elle songer à sentir le rat crevé si cela pouvait rendre ses shinobis plus enclins à la rapidité ? Fronçant les sourcils sur ces étranges pensées, sûre de la saisie des consignes transmises, Murasaki referma la porte et posa son regard teinté d’orage sur la pièce ayant accueilli ses « invités ».

Jusque présent, il régnait dans le couloir un fond sonore auquel la Hokage avait eu bien du mal à s’acclimater et le soudain silence qui s’imposa la ravit, lui laissant le champ libre pour retrouver l’atmosphère des lieux et analyser les propos qui s’étaient tenus entre les trois dignitaires.

La dame de Konoha s’avança dans la pièce en visualisant la chronologie des événements. Ses doigts glissèrent sur le siège qu’avait occupé le jeune Kazekage. Ses pas reproduisirent les déplacements de l’autre. Arrivée à la tâche de sang gâtant son sol, Murasaki étala pensivement les gouttes du bout de sa chaussure avant de regarder la fenêtre. Soufuku était passé derrière elle avant de lui offrir le présent trônant sur son bureau, il aurait pu la tuer à cet instant et pourtant…non. Force était de le reconnaître, là était toute l’honnêteté de sa proposition et Murasaki sentait ses pupilles s’étrécir en songeant à cette dernière.

- Murasaki-sama, nous sommes l’équipe médicale que vous avez…

- Entrez, coupa la brune.

Quatre iryô-nin entrèrent et Murasaki ne sut s’ils étaient soulagés de voir qu’elle n’avait pas requis leur présence pour sa personne ou dégoûtés de constater que ce n’était pas elle qui avait besoin de leurs capacités.

- Faites votre possible pour extraire de la tête de l’ex-Mizukage la moindre parcelle d’information exploitable, ordonna-t-elle sans ménagement en leur accordant un semblant d’attention. Quand vous aurez fini, je souhaite un rapport en mains propres.

- Bien, Hokage-sama.

Murasaki laissa ses yeux traîner sur l’œil morne de son ex-homologue, la fixant sans la voir, et ce ne fut guère avec plus de considération qu’elle reporta son regard sur les toits de Konoha. L’équipe faisait son travail, ses shinobis faisaient tout ce qu’elle savait tirer d’eux, mais son cerveau se devait de tourner pour préserver le fragile équilibre qu’avait retrouvé la feuille. Comment placer son prochain pion ? Comment sauver la reine sur ce curieux plateau ? Bien sûr qu’ils avaient besoin de cette alliance, de retrouver un soutien solide face au destin obscur que les dieux leur réservaient, mais une alliance au prix d’une guerre ouverte ? Au prix de sa liberté ? Le coût n’était-il pas trop grand alors que Kiri avait fait plus que Suna pour aller vers la paix ces dernières années ? Au moins pouvait-elle décider de son sort seule, sans regard extérieur sur ses actions ni conseiller malhabile pour entraver ses décisions.

Malgré cette sécurité dont elle se satisfaisait, la Hokage fut dérangée par une anomalie dans le ciel, un rapace qui ne prenait pas la direction de la fauconnerie comme tous les autres. Murasaki ouvrit la fenêtre et tendit son bras à l’aigle d’Akeko qui s’accrocha dessus. Le choc et les serres taillant sa peau arrachèrent une grimace à la Jûdaime qui se rendit à l’instant compte de sa bêtise. Qu’à cela ne tienne, une missive de son anbu valait bien quelques plaies et un risque de tétanos, quel plus grand danger pouvait-elle risquer actuellement ?

Cynique, elle ne le resta pas longtemps. Les dangers qu’elle affrontait dans ces combats n’en paraissant pas étaient bien plus importants qu’on pouvait le croire et ce que l’Hayashi lui écrivait câbla la dirigeante sur cette nouvelle priorité. Elle tourna la tête vers l’équipe médicale pour leur confier le présent de Yura, mais elle fit face à un vide dont elle ne s’était pas rendu compte. Cette histoire de mariage la perturbait véritablement et plus que de raison.

Sur une inspiration pleine de détermination, Murasaki sortit de son bureau et s’engagea dans les couloirs en direction des locaux de la section médicale. Pour une journée d’été, la Hokage ne rencontra que peu de monde, mais ses consignes renforçant les contrôles depuis l’éclatement de la maladie y étaient bel et bien pour quelque chose. D’ailleurs, contaminée, la brune ne se risqua pas au dehors et emprunta un chemin sinueux dont seuls les anbus et autres élites connaissaient l’existence.

Plongée dans ses pensées et l’esprit embrouillé par une fièvre qui ne se calmait pas, la Namikaze ne remarqua pas les ninjas médecins qui se précipitaient à sa rencontre quand elle s’engouffra dans le quartier désigné. Inquiétude, effervescence, le sang sur le bras de leur dirigeante les avait alertés au moins autant que sa pâleur et leurs questions amusèrent la Jûdaime. La douleur ou la fièvre avaient fait réaliser à la brune qu’elle ne s’était pas sentie aussi bien depuis un long moment : prise au dépourvu, confronté à un enjeu de taille, enfin en danger derrière son bureau, les défis lui manquaient et celui-là, bien que désagréable dans ses perspectives de résolution, lui donnait un coup de fouet.

- Je vais bien, assura-t-elle avec une confiance féline. Faites plutôt venir le responsable de cette section, j’ai à lui parler.

Les iryô-nins finirent de soigner son bras et obtempérèrent face à la tigresse qui se réveillait. Son interlocuteur ne tarda pas à se présenter et leur entretien, bien que bref, offrit à ces praticiens un nouvel espoir pour Konoha. Murasaki lui avait confié la fiole si précieuse et le secret de son origine, les shinobis de l’équipe médicale n’avaient plus qu’à trouver ce qui pourrait sauver les siens.

Satisfaite et allégée un peu, la Jûdaime reprit la direction de ses quartiers où elle comptait se retirer et réfléchir calmement. Seulement, arrivée dans les couloirs du Palais Hokage, Murasaki fut interrompue par un chûnin qu’elle connaissait bien et qui n’aurait jamais dû être ici.

- Hidari, appela-t-elle d’une voix teintée d’autorité. Que fais-tu ici ?

Le gamin se retourna pour affronter le visage fermé de sa génitrice et un silence précautionneux précéda ses paroles.

- Bonjour, maman, salua l’enfant d’un ton égal. Je venais te faire mon rapport, mais tu n’étais pas dans ton bureau alors j’ai cru que…

- Je ne reçois plus les rapports en face à face, rappela Murasaki en le coupant. Que fais-tu ici ?

Sa mère détestait se répéter, il le savait. Il savait également que Murasaki leur avait interdit, à son frère et lui, de venir au Palais Hokage. Pourtant, il était là. Hidari avait forcé la sécurité du bâtiment grâce à son statut d’iryô-nin et cherchait maintenant comment tourner sa justification face à la femme la plus influente du village.

- Je suis rentrée de mission ce matin et j’ai entendu des rumeurs sur la venue de Soufuku Nitobe à Konoha, avoua l’enfant d’un air presque gêné. Je voulais le rencontrer, finit-il par reconnaître en baissant ces yeux qu’il partageait avec son père.

Murasaki en resta interdite un vague instant. Son fils, Hidari, le plus réfléchi de ses héritiers, abusait de sa position et bravait les interdits autant que la sécurité la plus élémentaire pour jouer les groupies du vieux sabreur ? L’absurdité de la chose la dépassait, mais le garçonnet s’était toujours montré admiratif des héros du passé…mort, hélas, pour la plupart…sa réaction face à la proximité d’une de ses idoles en vie était peut-être normale à cet âge, mais la Namikaze savait peu de choses à ce sujet.

- Il accompagnait le Jûdaime Kazekage que j’ai reçu tout à l’heure, confirma la brune sans plus d’entrain.

Les yeux de l’enfant s’illuminèrent malgré la discrétion de ses altérations faciales.

- Pourrais-je le rencontrer ? quémanda-t-il avec espoir.

- Non, réagit aussitôt sa mère.

Le mot avait été prononcé trop vite, trop brutalement pour que le fils ne note pas une dissonance dans le comportement de la mère. Murasaki, encore neutre tantôt, s’était soudain fermée, dardant un regard inébranlable et incroyablement dur sur sa descendance. Pourquoi une telle réaction ? Elle s’en voulut presque en lisant l’incompréhension dans les yeux verts. Comment pouvait-il savoir le lien l’unissant réellement à celui qu’il admirait ? Elle-même n’était pas prête à l’accepter et reléguait aux confins de sa conscience la vérité sur cet aspect de « sa » famille.

- Pourquoi ? tenta-t-il après quelques secondes.

- Rentre maintenant, j’ai du travail, l’ignora-t-elle en reprenant sa route.

- Maman ! s’écria Hidari indigné en cherchant vainement une explication. »

Murasaki ne se retourna pas et claqua la porte de ses appartements sans un regard de plus pour son fils. Y avait-il un fond de vérité derrière les propos occultes de son soupirant ? Elle pouvait décemment le penser en constatant l’effet des forces cosmiques qui semblaient vouloir réunir une famille éclatée depuis trop longtemps.

Elle demeura pensive un long moment et alla s’asseoir en ressassant ses pensées. Les paroles de Soufuku et la lubie d’Hidari s’accordaient trop bien, mais la Namikaze n’était pas si enthousiaste que cela à l’idée de pouvoir donner un nom et un visage au père de ses enfants. Prenant sa tête entre ses mains, elle se laissa aller, levant la barrière psychique qu’elle s’était imposée en attendant cet instant. Enfin, toutes les pièces s’assemblaient, les mots, les gestes, les regards…Combien d’années s’était-elle protégée de ces souvenirs ? Il n’y avait plus de peur ou de colère, simplement le ressenti d’une femme qui avait mûri et acceptait ce bonheur éphémère qu’elle avait partagé avec un inconnu qui ne l’était plus.

Murasaki passa ses mains sur son visage et se massa les tempes. Devait-elle pour autant accepter ce mariage ? Son premier élan allait sur un « oui ». Suna et Konoha étaient des alliés de longue date, comme l’avait si bien fait remarquer Dorumo, et deux ans n’étaient pas si importants face au soutien que pouvait leur apporter le village du vent si un nouveau souffle ne les rendait pas défaillant dans leur alliance. Concernant Iwa, il allait falloir de la force et de l’ingéniosité pour lutter contre cette menace, les nouvelles concernant l’actuel tsuchikage et la lettre de Yura plongeaient la Hokage dans un état d’esprit des plus renfermés. Il y avait quelque chose qui ne collait pas dans ce tableau et ce Kyrua en était le centre névralgique, hors de question de le rencontrer sur son terrain, alliée ou non à Soufuku, au milieu d’une technologie qu’elle connaissait à peine, du moins pas sans cartes à abattre face au dirigeant d’Iwa. En cela, la Jûdaime tombait plutôt d’accord avec ses pairs ou pourrait facilement faire valoir son avis, mais sur le sujet Kiri…Elle n’avait pas du tout la même vision que celle de l’Hachidaime et désirait, pour sa part, attendre la nomination du prochain Mizukage ainsi que ses premières actions. Drychda avait fait un pas pour effacer l’horreur imposée par Aizen, Atsui avait suivi le même chemin malgré l’assassinat de son prédécesseur, Murasaki ne pouvait pas coller à Konoha cette étiquette de traître en tournant le dos à de potentiels alliés.

Elle était forcée de le reconnaître, comme la plupart des Hokage, la Jûdaime voulait défendre la paix à l’image d’un héros du village et d’un shinobi de son clan tristement célèbre. Telle était la fondation véritable de cette famille qu’elle représentait et telle était la volonté qu’ils entretenaient tous à l’heure manière, Konoha avait assez souffert.




~Fin du RP~

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