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 Sortir du silence.

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Anko Sakuya
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MessageSujet: Sortir du silence.    Sortir du silence.  EmptyLun 24 Juil - 14:45

Sortir du silence.
Solo

   

   

Contempler le silence et refaire scènes et scènes au gré de mon esprit, voilà mon jour… De bonnes heures à contempler le plafond, plus sombre que les cernes dévorant mon regard. J’ai l’impression de faire face à mon reflet, ou l’un de mes nombreux masques… Et je vois encore cette scène, encore et encore, théâtre macabre d’une manifestation tragique. J’aurais tendance à dire que jusqu’à aujourd’hui, rien en ce village ne m’aurait brusqué de manière significative.

Du moins. Voir ce môme s’écraser au sol en essayant d’amener de ramener sa mère en leur demeure, en hurlant à la rage de l’absence de lits disponibles, de cette absence de solution, avait provoqué comme un électrochoc… Je vois encore ma cigarette tomber maladroitement de mes doigts et mes yeux s’écarquiller au gré du vent qui me faisait pratiquement chanceler. Depuis, je n’entendais pratiquement plus que cette voix brisée et l’inhumanité dont j’ai pu témoigner… Me mettre en contact de cette dame, la porter comme je le pouvais, et essayer de la soulager au maximum me laissait drôlement insatisfait.

A vrai dire… C’était comme un vide qui me dévorait de l’intérieur, me hurlant d’arrêter de jouer aux faibles et de me mobiliser pour les autres. La solution, elle était évidente. Aller proposer un coup de main. Je ne vois pas en quelle possibilité on pourrait me la refuser. Le souci qui se posait, c’était mes compétences en médecine ninja alors que je ne suis pas passé par l’académie et que j’ai grandis ici, qui risque d’installer le doute sur moi et me pousser à rencontrer tout un tas de gens m’encourageant à la guerre…

Il s’agissait là de choisir entre le risque, et la facilité. Comme il en est toujours question. L’idée me faisait sourire, nostalgique de mes bêtises d’enfant. Mes premières cigarettes, mes premiers verres, mes premières fois… Déambulant dans mon modeste appartement, je laissais mon minois transpercer le miroir de la salle de bain. Pâleur de fatigue, cernes démoniaques, cheveux ébouriffés, il ne m’était impossible de me sentir autrement que minable. Lamentable, tragique… Qu’en saurais-je mesurer l’ampleur… Toujours est-il qu’il était temps de faire quelque chose de bien.

Une douche tiède, rapide, laissait mes esprits se reprendre. Un thermos de café acceptait des arômes bienfaisants pour mon état de fatigue. Un pantalon noir, une paire de chaussures montantes, un débardeur masqué par ma veste noir, ma capuche rabattue sur ma tête. Un sac à dos gris, un parapluie, et j’étais partis à déambuler dans la rue pluvieuse, comme si mère nature reflétait la profondeur de mes sentiments. Un arrêt à la bibliothèque pour emprunter quelques bouquins, les idées fusant derrière ma tête, l’achat de quelques paquets de cigarettes, d’une bouteille de saké, et j’étais en route pour l’hôpital.

La scène se répète. Les gens s’agglutinent où ils peuvent, un soupire las nait à mon visage. Je parais aussi malade que la plupart d’entre eux, pourtant, je ne me sens ni mieux, ni plus mal que d’habitude. Ma tête bourdonne de la même façon qu’à l’habitude et mes petites pertes d’équilibres n’en sont pas pires, pas meilleures. Pourtant, je demeurais droit, quoi qu’un peu nonchalant, de nature, ma capuche rabaissée sur ma tête, attrapant du bras le premier médecin venu.

« Yo. Je viens apporter un peu de renfort, je suis neurologue et chirurgien chercheur. »

Un air de choc plus ou moins maîtrisé se montrait aux yeux de l’homme. Fatalement, apparaître comme ça de nulle part, gringalet comme je l’étais, avec l’état dans lequel j’étais, il paraissait difficile de me prendre au sérieux. Pourtant, mon regard se montrait relativement franc et sérieux en chevauchant sans la moindre gêne la tête et demi qui nous séparaient. Il était évident qu’il avait du mal à me croire et, gêné par la situation, m’affectait aux premiers soins.

La journée se déroulait, je tenais mon registre convenablement de façon à soulager les personnes de l’accueil, le déposant, regardant l’heure assez surpris. Déjà vingt-trois heures… ? La cohue se calmait un peu de par l’heure, les gens préféraient attendre chez eux, loin des microbes, et repasser demain, tôt dans la matinée. En déposant mon rapport, le médecin de garde me regardait avec des yeux étonnés. Evidemment, à comparaison d’un ninja médical sans réelle expérience, mon taux de soins apportés et la précision de mes termes scientifiques était délirante. A vrai dire, sans vouloir me vanter, je n’ai pas vu nombre de médecins apporter une précision plus nette que la mienne pour les interventions légères.

« Eh bien jeune homme… Vous êtes plein de surprise… Vous devriez aller vous reposer. Nous discuterons demain de votre habilitation. Heureux de vous voir parmi nous. »

Mon regard, naturellement sombre se penchait vers l’homme, penchant doucement la tête sur le côté. J’étais lessivé. La recherche est autrement moins fatigante. Moins de bruits, de gémissements, de variables à découvrir et poussant à une improvisation parfois douteuse.

« Anko. Anko Sakuya. Je serai de retour vers quatre heures du matin. Collez-moi où vous voulez, tant que c’est efficace. Ceci dit. Comme je l’ai dit plus tôt à votre collègue, je suis chercheur. Si possible, j’aimerais pouvoir accéder aux corps destinés à la recherche sur la maladie quelques heures par jours pour les étudier. Je me doute qu’il pourrait être assez tôt pour ce genre de demande, mais je préfère l’annoncer de suite. Autrement, je suis prêt à travailler 17 à 18 heures par jours, pour peu d’avoir de bonnes pauses et quelques heures consacrées à la recherche. »

Un échange bref et formel se destinait aux formalités contractuelles. L’homme était dubitatif tout de même. Il est vrai que débarquer de nulle part, ne pas être ninja, être plus efficace et travailler plus longtemps que plus de la moitié des médecins de l’hôpital, proposer des heures de travail si gargantuesques, ça peut choquer… Mais bon. Peu m’importe, le tout, c’est que ça soit passé. Une fois à l’extérieur, une cigarette entre les lèvres, je rentrais jusqu’à mon petit bout d’espace vital, pour aller m’étaler dans mon lit, mes yeux s’éteignant assez brusquement dans une nuit sans rêve. Demain sera un nouveau jour…


   
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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MessageSujet: Re: Sortir du silence.    Sortir du silence.  EmptyMer 26 Juil - 10:29

Sortir du silence.
Libre (merci de me MP, je vais avancer assez vite)

   

   


Les jours s’écoulent et la confiance ce gagne. Je commence à faire mon petit nom au sein de l’hôpital de Konoha. « Le petit génie ». Ce surnom me déplait au plus haut point, il n’y a rien de génial à étudier d’arrache pieds. Et j’ai d’ailleurs l’impression de régresser, la mise en pratique est quelque chose de simple. Cela crée une fatigue certaine, mais une fois la théorie assimilée, la mise en pratique n’est plus qu’une question d’équilibre à ressentir sur le plan corporel. Autant, je n’ai plus le temps d’étudier, ceci dit, mes heures consacrées à la recherche sont assez enrichissantes.

Parlons-en, parlons-en bien. Une cigarette entre les doigts, trois bouquins ouverts à des pages précises, au beau milieu d’une table de dissection, le visage livide qui me fait fasse semble apaisé. Malgré la conservation au froid, les muscles de la mâchoire ne semblent pas particulièrement tendus. Dans un carnet, je notais mes observations au fur et à mesure.

« Observation du Sujet 1 : Aucune trace de nécroses sur le corps, nous pouvons affirmer que la maladie ne provoque pas de réaction cutanée. Le sujet est un mâle adulte moyen, qui était en pleine santé avant de tomber malade. L’observation est effectuée entre 13h et 13h30, après minutie, aucune marque apparente extraordinaire. Une cicatrice au niveau du genou gauche, des cernes apparentes et une usure des doigts montrant une habitude aux travaux manuels. La cause de la mort évidente est un arrêt cardiaque après une paralysie quasi-totale. Aucun stimuli n’a semblé entraîner le corps à se remettre en mouvement, peu importe les stimuli cérébraux. Début de l’autopsie à 13h45. Plus tôt dans la journée a été effectué une stimulation cérébrale sur un patient vivant, qui a vaguement remis motivé son bulbe rachidien et crée quelques mouvements. Cependant, une faiblesse physique notable a entraîné une embolie pulmonaire suivie d’un arrêt cardiaque. La maladie que nous nommerons pour plus de confort ‘K’ a vraisemblablement des effets néfastes pour le corps entier et s’attaque directement à celui-ci en creusant en profondeur.  »

Un soupire léger ce manifestait à mon visage alors que j’enfilais un masque en jetant ma cigarette par la fenêtre pour éviter toute inflammation d’un gaz quelconque, effectuant quelques mudras pour lancer mon Métabolisme Résistant et éviter tout contact. Une paire de gants enfilés, mes outils désinfectés, je me lançais dans une autopsie minutieuse, observant l’état des tissus. Le corps entier semble avoir été fragilisé, et une étude au microscope de l’état des anticorps, une fois revenus à température ambiante montre qu’ils ont été grandement affaiblis, de même, et que leur quantité a grandement diminué. Viral, donc… En même temps, sans marques cutanées, sans nécroses apparentes, même durant l’autopsie, il fallait s’y attendre.

Mes yeux se détachaient du microscope alors que d’un coup d’œil je regardais l’horloge, quelques perles de sueur gouttant à mon front. Remettant le corps sous chambre froide, constatant les 16h30, je soupirais en sortant de la pièce pour me débarrasser de mon masque, rompre mon jutsu et sortir mon carnet de ma veste pour continuer de griffonner.

« Autopsie du sujet n°1 : Un affaiblissement général des tissus est à noter. Ma prochaine recherche sera une étude comparative sur deux infectés vivants, et deux cadavres, de façon à définir sur le corps se fragilise en une zone particulière ou si tout le système est affecté en même temps. Dans le premier cas, qui semble plus logique dans une optique viral, si chaque zone infectée est la même d’une personne à l’autre, produire un médicament sera d’une simplicité draconienne. A savoir, détruire les tissus nécrosés pour en créer de nouveaux, isoler les anticorps relatifs à la zone contaminée, les reproduire et les injecter en dose adaptée. Si par miracle, K ne se propage que dans une zone effective, il est l’effet de deux semaines avant que Konoha n’en soit débarrassé. Trois pour le pays tout entier, et en deux mois, l’épidémie n’est plus qu’un lointain souvenir pour le monde. Dans le cas contraire, il s’agira de trouver le moyen de localiser la molécule effective de K, l’isoler, et en trouver un répulsif non toxique pour l’homme, et effectuer des traitements sous forme antibiotique. Dans l’extrême circonstance, bien qu’improbable, où cette maladie serait l’aube d’une guerre bactériologique, et donc, issue de chakra, il est nécessaire de trouver le patient 0, ou le créateur de la maladie, de façon à avoir plus d’informations. Enfin, si cette maladie est incurable, il faut être préparé à se plancher sur les cellules souches pour rendre plus robustes le corps humain et le forcer à s’assimiler à la maladie. C’est un projet fou, et assez improbable. Mais cela reste une hypothèse, nous parlons de sciences après tout. »

Las, je quittais l’hôpital, ou du moins, en gagnait l’entrée pour fumer une cigarette. Il faut que je pense à effectuer un recensement rapide des personnes les plus touchées. Hommes, femmes, enfants, vieux, animaux, ça pourrait m’aider à savoir à quel type de molécules je dois m’attaquer. Soupirant en m’asseyant par terre je regardais le ciel plus gris que les cernes trônant à mon regard, en tailleur. Des tas d’hypothèses sont à prendre en compte, et travailler seul sur un projet aussi fou est presque stupide. Cependant, plus loin je me tiendrai du monde ninja, mieux je me porterai. Au pire, j’aurai tenté, même si c’est absurde.

Détournant le regard vers l’infirmière qui déboulait devant l’hôpital, un peu affolée, un registre à la main, je clignais des yeux en lui jetant un regard vide d’émotions. Je ne pensais jamais dire ça. Mais j’ai besoin de dormir. Mes doigts se déposaient sur mon sceau, frissonnant en éveillant un peu de chakra, celui-ci s’activant en stimulant légèrement mon cerveau, mes prunelles se décollant vaguement.

« Docteur Sakuya, une urgence ! Un enfant est en train de faire un arrêt cardiaque ! »

Fronçant lentement mes sourcils, je me relevais en écrasant ma cigarette, gagnant l’hôpital pour rejoindre les deux docteurs occupés à le réanimer, observant le petit bonhomme, de haut en bas. Il a maigrit. Au-delà de la fatigue générée, K semble puiser dans les graisses, ou couper la faim. M’agenouillant à califourchon autour de lui pour avoir plus de prises et commencer un massage cardiaque, comprenant que rien n’y était, je me redressais en commençant à effectuer quelques mudras. C’est mauvais… J’ai utilisé beaucoup trop de chakra aujourd’hui. Toujours est-il que je reprenais mon massage cardiaque, son cœur repartant assez brusquement, alors que je fronçais les sourcils, observateur, me redressant, remettant ma capuche qui dans l’agitation c’était ôtée de ma tête bien en place, regagnant le hall, difficilement, m’adressant directement à l’infirmière qui m’avait interpellé plus tôt.

« Séparez une dizaine de malades en deux catégories. Conservez la médication habituelle pour une moitié. Mettez les autres sous adrénaline et sous haute doses de vitamines. Essayez de varier les catégories de personnes et de prendre des gens qui sont arrivés plus ou moins au même moment. »

« Monsieur ? Ca ne va faire que de les tuer… »

« J’vous dis pas comment faire votre travail, alors arrêtez de me les briser, bordel ! »

Un regard sec se posait sur la jeune femme, désemparée. Nonchalant, je me dirigeais vers la salle de repos pour me servir un café et m’asseoir sur un canapé. Impossible de fermer un œil à cause de l’adrénaline à laquelle j’étais moi-même sujette, mais mes pensées étaient troubles. Cependant, je voulais observer cet angle là… Si la maladie fragilise tout le monde, et qu’elle est issue de chakra, le simple fait de stimuler le corps assez brutalement, de façon non létale pourrait agir comme un Kai ? Sans ça, peut-être faire survivre les patients plus longtemps ? Ou au contraire ? Dans tous les cas, ça m’apportera des informations supplémentaires sur K. Laissant mon corps se détendre, je regardais mes mains légèrement tremblantes, mon regard assez trouble. Il faut que je fasse une pause…


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