[Mission] Technologie chakratique [PV : Akira Matsuo]

Rang C

La tête plongée dans ses réflexions, les nouilles plongées dans sa bouches, Warumi oubliait une fois de plus le monde qui l'entourait quelques minutes. Un repas bien copieux était souvent le mieux pour entamer une journée bien remplie, et son chakra avait surtout besoin d'un maximum de repos. Après tout, elle avait accepté une mission pas des plus communes car il s'agissait encore d'une mission que le client qualifiait d'urgente. Elle consistait principalement à servir de cobaye dans une expérience sur le chakra, et à voir l'empressement du commanditaire de trouver des sujets d'expérience, ça allait forcément révolutionner l'univers du chakra tout entier. Du moins, tant qu'il ne s'agissait pas bêtement de marcher sur l'eau ou sur un tronc d'arbre, tout le monde savait le faire, même les nourrissons.

Après son repas, le ventre bien rempli mais pas trop, la demoiselle paya sa consommation et se dirigea vers le bâtiment que l'affiche semblait indiquée. Elle connaissait le village comme sa poche, mais elle n'avait jamais entendu parler d'un laboratoire chakratique dedans, il était vraiment bien caché du coup. Bien qu'elle ne soit habituellement pas du genre à rendre des services de ce genre, Warumi voulait croire que ça rendrait son village plus évolué. Une sorte de fierté patriotique natale qui la poussait indirectement à vouloir le bien de son village avant le mal de ses ennemis. De toute façon c'était une mission importante alors les ennemis pouvaient bien attendre, ils n'allaient pas se tuer dans l'heure en chutant sur un caillou pointu.

Pour le moment il n'y avait pas grand monde qui se pressait, parmi les ninja de Suna, pour participer à cette expérience. Warumi commençait à se demander si elle n'allait pas se faire arnaquer, mais comme cette mission payait bien, elle n'y pensait pas plus que ça. De toute façon si on essayait de l'avoir, elle ne tarderait pas à passer aux représailles, dans son dos il y avait de nombreux arguments pointus qui n'attendaient qu'à se dévoiler. Après tout ce n'était pas tous les jours qu'elle autorisait quelqu'un à pratiques des expériences sur son corps, il y avait intérêt à ce que ça vaille le coup et que ce soit à la hauteur du sacrifice. Mais tant qu'elle n'avait pas vu de quoi il s'agissait, elle ne pouvait rien faire d'autre que penser à des idées d'expériences sans vraiment plus.

Par chance la journée ne faisait que commencer, ce n'était même pas encore le moment le plus chaud, Warumi pouvait consacrer tout son temps à ces scientifiques. Pas seulement son temps libre, mais aussi le temps pendant lequel on aurait pu lui faire une demande d'assassinat, d'où son désir que ces expériences soient à la hauteur de leur importance sur le papier. Dans tous les cas, Warumi restait patiemment assise sur le sol, attendant que quelqu'un d'autre se ramène peut-être. Une heure devrait suffire, si jamais quelqu'un n'était pas motivé à y aller seul, il le serait peut-être davantage si quelqu'un se dévouait en même temps que lui.

Rang C

[Mission] Technologie chakratique [PV : Akira Matsuo] Redemptions_secret_colored_by_mithore_rauko

Akira venait de sortir du bureau du Kazekage. Il faisait chaud, comme la plupart du temps au pays du sable, malgré un petit vent venant du Nord. Il était aux alentours de 10 heure. La visite du marionnettiste au bureau du chef du village n’était pas veine. Il venait à l’instant d’accepter sa toute nouvelle mission. Il n’avait pas reçu beaucoup de détails sur celle-ci. Il savait juste qu’il devait se rendre dans un certain laboratoire de chakra pour être le cobaye d’expériences chakratiques. Rien de très dangereux, selon l’intendant qui lui avait remis la mission. Tout ceci était quand même mystérieux. Pourquoi on ne lui disait pas exactement l’objet de ces expériences ? Cela semblait tout de même être une mission de première importance. Et, parlons peu parlons bien, c’était bien payé.

Le jeune Genin n’aimait pas trop qu’on se serve de son corps comme sujet d’expériences bizarres. Mais pour son village, qui lui avait tout donné jusqu’ici, il pouvait bien faire un effort. En tant que Shinobi de Suna, cela tenait même du devoir professionnel. C’est donc avec craintes et angoisses qu’Akira regagne son domicile familial. Il devait se rendre au laboratoire dans la journée. Rien ne l’empêchait donc de prendre un bon petit repas avec sa mère avant de s’y rendre. Travailler le ventre vide est une des choses les plus désagréable possibles.

Une fois son assiette engloutie et tout son matériel récupéré, Akira pouvait donc prendre la direction du laboratoire chakratique. L’endroit était plutôt discret. Le Genin aurait pu passer une centaine de fois devant sans jamais remarquer la présence d’un laboratoire. Il n’était pas vraiment caché, mais le bâtiment était comme tous les autres du quartier. Qui avait réellement bien pu avoir l’idée de faire ça ? Akira eut un petit doute avant de pénétrer dans le bâtiment. Son désir d’en savoir plus était néanmoins plus fort que tout !

L’intérieur du bâtiment était sombre. Rien ne laissait supposer à un quelconque laboratoire. En pénétrant plus en profondeur dans la salle, le ninja vit une autre personne assise par terre. Cette jeune fille blonde était là, en plein milieu de tout et ne faisait rien. Qui était-elle ? Pourquoi restait-elle là, assise à même le sol ? Trop de questions traversaient l’esprit du Genin.

« Bonjour. Vous êtes la personne responsable pour les expériences chakratiques ? Je suis Akira Matsuo, volontaire pour y participer. »

Akira s’assit à son tour par terre, mais en se tenant éloigné de la jeune femme. Après tout, il ne savait pas qui elle était et quelles pouvaient être ses intentions. La prudence était quelque chose d’important pour Akira. Il essayait toujours d’appliquer ce principe au mieux. Il ne se sentait définitivement pas à son aise dans ce bâtiment. Quelque chose en lui lui disait de partir. Son impression était mauvaise, et il n’aimait pas du tout ça.

Les discrets laboratoires Sunajins étaient situés non-loin de l’hôpital. Peu de gens savaient vraiment ce qu’il s’y passait, et peu de gens étaient au courant de son existence même, cependant le bâtiment était plus qu’utile. La plupart des Eisennins font souvent l’aller-retour entre l’hôpital et les laboratoires, surtout pour des questions de recherches médicales. C’est dans ce bâtiment que tout est étudié et que toutes les recherches se déroulent. Des recherches médicales, c’est notamment ici que les meilleurs médecins de Suna se sont arraché les cheveux à la recherche d’un remède a la maladie ayant sévi il y a peu sur le Yuukan, mais aussi de la mise au point de techniques complexes ainsi que de la recherche sur le chakra en lui-même pour pouvoir en apprendre plus. En effet, très peu étaient de choses étaient connues sur le chakra, et il restait encore nombre de choses à découvrir.

La pièce sombre dans laquelle les deux jeunes gens étaient assis était en fait l’anti-chambre des laboratoires. Une porte discrète était située au fond de la petite pièce, menant vers une salle d’accueil. L’anti-chambre en question manquait de lumière pour une simple raison : dans son éternelle étourderie, la réceptionniste avait encore oublié d’allumer les lumières. Alors que la porte s’entrouvrait, une petite tête difficilement descriptible à cause du contre-jour sorti de la porte, regardant les deux shinobis à présent arrivés. Ensuite, une voix fluette se fit entendre :

– Oh, pardon, je suis désolée, j’ai encore oublié d’allumer les lumières ! En attendant, entrez, n’ayez pas peur. Vous êtes déjà attendus !

La jeune femme en question ouvra la porte, toujours indescriptible à cause du contre-jour. Warumi et Akira pourraient facilement deviner qu’elle est la réceptionniste des laboratoires. Alors qu’elle disparaissait dans un empressement digne de son étourderie, la jeune femme laissa la porte ouverte. Bientôt, l’anti-chambre fut baignée d’une puissante lumière blanche, montrant une salle vide aux murs de grès, caractéristique de Suna.

La salle suivante était baignée de la même lumière blanche. Les murs, toujours de grès, étaient bien moins visibles puisque quelques plantes en pot étaient visibles. La porte ouvrait sur une petite salle où la réceptionniste en question travaillait. Son vaste bureau servant d’accueil était situé dans le coin à gauche de la porte menant à l’anti-chambre précédente. De forme carrée, les bureaux de la réception délimitaient parfaitement deux couloirs : l’un continuant en face de la porte que venaient de franchir les shinobis, et l’autre partant à l’angle droit depuis le couloir précédemment cité. Les deux shinobis pouvaient déjà voir plusieurs salles numérotées d’une façon précise : 001, 002, etc. Sur le mur à droite de la porte précédemment citée se situait un plan assez clair de l’étage, montrant les escaliers accessibles ainsi que les salles et leur numéros.

Derrière le bureau en question se trouvait la réceptionniste, une charmante jeune femme âgée de vingt-cinq ans, tout au plus. Ses cheveux bruns laissés en cascade accompagnait un visage aux traits fins. Sa poitrine discrète mais présente ressortait quelques peu sous son yukata blanc assez court et étriqué. Les manches de celui-ci étaient très proche des bras fins de la jeune femme. Le yukata en question était serré par une ceinture gris-bleue au niveau de la taille. Bien moins long que la normale, il se terminait au milieu des cuisses sans être moulant. D’une voix légère et aiguë, la réceptionniste accueilli les jeunes shinobis avec un sourire franc et éclatant :

– Bienvenue ! Comme je vous l’ai dit, vous êtes déjà attendu. Rendez-vous dans la section fuinjutsu, au deuxième sous-sol. Vous aurez plus de détails là-bas. Si vous oubliez l’étage, ne vous inquiétez pas : les noms de étages sont notés un peu partout. Bonne journée !

Ensuite, la jeune femme retourna vaquer à ses occupations, toujours derrière son bureau. A présent, c’étaient à Warumi et Akira de prendre le chemin de la section fuinjutsu, où quelques bonnes surprises les attendaient.

By Yagami

Rang C

Dans la salle d'attente, il faisait drôlement sombre, malgré ses bons yeux Warumi avait du mal à voir la décoration, même avec le peu de lumière du dehors qui passait par la porte. Peut-être que quelqu'un avait juste oublié d'allumer en venant, quelqu'un de très très maladroit alors, ou bien personne n'était encore là, ce qui était encore plus inquiétant. La demoiselle espérait bien que quelqu'un soit là tout de même pour les accueillir, sinon ça risquait d'être mal parti surtout venant de scientifiques censés être rigoureux.

Mais ce n'était pas bien grave, et au moins un autre élément venait montrer que ce n'était pas un canular mais bien une mission officielle qui existait. Il s'agissait d'un autre garçon, il était de son village, elle l'avait croisé plusieurs fois dans les rues sans spécialement chercher à tisser des liens avec lui. Il commençait comme à l'accoutumée en se présentant lui-même et en lui demandant si c'était la responsable. Si elle s'était assise sur le sable de dehors comme elle l'avait cru, elle aurait probablement pu être cette personne, mais pour une raison qu'elle ignorait elle avait rejoint la salle d'attente, ce qui ne faisait plus aucun doute sur la réponse. Si c'était la responsable, et qu'elle ne voulait surtout pas effrayer les sujets d'expérience, mieux valait allumer la lumière pour commencer.

-Je participe aussi aux expériences. Warumi Fumiha, dix-huit ans, fuuton, kenjutsu à l'arc.

En se présentant, Warumi n'avait pas pu s'empêcher de passer en revue ses compétences, chose qu'elle faisait souvent devant de potentiels commanditaires qui pouvaient l'engager pour éliminer des cibles gênantes qu'ils ne pouvaient abattre eux-mêmes. Bien sûr ce n'était pas le moment de se vendre, mais au moins le jeune homme pouvait retenir ça d'elle, au cas où un jour, après la mission, il aurait besoin d'aide, que ce soit pour le seconder ou pour abattre une cible à sa place directement. Après tout son visage n'était pas très connu du monde et elle se trouvait dans la fleur de l'âge, c'était sûrement une occasion en or pour beaucoup de gens rancuniers.

Un peu plus tard, une silhouette se démarqua en avant, s'excusant pour l'obscurité et les invitant à entrer sans plus attendre. C'était décidément une dame très maladroite si elle oubliait la chose la plus importante en entrant dans son bureau. C'était d'ailleurs surprenant que ce dernier ne soit pas situé dans la salle d'attente, il fallait bien voir le monde qui attendait au lieu de tout le temps faire des allers-retours pour vérifier. Mais ce n'était pas vraiment le sujet pour le moment, il fallait avant tout avancer dans la mission et donc commencer à participer. Warumi se leva alors sans la moindre hésitation, imaginant que son compagnon fasse de même à moins de renoncer au dernier moment.

Finalement la lumière se fit dans le rez-de-chaussée, la réceptionniste s'avérant plus jeune qu'imaginé par Warumi. Au moins son apparence détendait, ce n'était pas un uniforme militaire mais un yukata, comme si elle revenait d'un onsen quelque part ailleurs. Elle invita le groupe à entrer dans la section au drôle de nom qui se situait au deuxième sous-sol, décidément la plus mauvaise réceptionniste qu'elle ait vu. Elle ne leur montrait même pas le chemin, le rôle venait au plan sur le mur qui lui au moins faisait le job mieux qu'elle. Bien sûr Warumi aurait aussi voulu être accompagnée pour ne pas se perdre, mais selon la dame il y avait de nombreuses indications pour les aider, alors ça devrait aller normalement. Elle entra alors dans le couloir de droite pour emprunter les escaliers indiqués par le plan, jetant un dernier regard dubitatif à la réceptionniste. Une chance que le patron ne soit pas là pour voir ce débâcle ambulant, sinon elle n'allait pas garder le poste très longtemps. Même si pour le moment rien ne montrait qu'il s'agissait d'un groupe de scientifiques sérieux, Warumi se présenta dans la section en question, espérant que son camarade l'accompagne également. C'était mieux à deux après tout.

Rang C

Après être arrivé dans la salle sombre qui était censé être, selon l’intitulé de sa mission, des laboratoires ayant un lien certain avec le chakra, Akira apprit que la personne qui était assise sur le sol n’était non pas le responsables de ces dites expériences, mais bien un autre ninja devant y participer. Cette jeune femme, qui avait le même âge que lui, utilisait apparemment un arc pour se battre. Intéressant ! Il n’avait jamais vraiment vu de réel archer en action. Peut-être ces expériences le lui permettront-il ? Akira ne donna pas plus d’informations, ne voulant pas faire la causette avant d’en savoir plus sur la mission du jour. Il annonça juste qu’il était marionnettiste, en guise de réponse à sa future collègue.

Au bout moment, la lumière s’alluma. Était-elle délibérément éteinte depuis le début ? Et dire qu’Akira croyait juste que la pièce était dénuée de lampe. Une porte, qu’Akira n’avait pas vue par le passé, s’ouvrit dans le fond de salle. Une autre jeune femme en était à l’origine. C’était cette jeune femme même qui avait oublié d’allumer la lumière au préalable. La situation fit sourire Akira. Lui qui croyait être dans un complexe hautement secret et sécurisé ! Cette impression était seulement due à la maladresse de cette jeune femme. Warumi finit par le lever et par se diriger vers l’intérieur du couloir. Akira s’empressa d’imiter sa collègue. Il avait définitivement hâte de commencer ces expériences. Toute cette situation avait réussis à attirer sa curiosité.

La jeune femme qui avait ouvert la porte se révélait être la réceptionniste. Après un bref coup d’œil sur sa manière de s’habiller, elle ne semblait pas être un ninja, mais les apparences étaient bien souvent trompeuses. La discrétion devait sûrement être de mise pour travailler dans un endroit comme celui-ci. Elle invita les deux ninjas à se diriger vers la section Fuinjustu. Cette section, située au deuxième sous-sol selon la réceptionniste, intéressait tout particulièrement le Genin. Ayant une petite affinité avec le Fuinjutsu, qui lui servait uniquement à sceller ses marionnettes, Akira ne pouvait qu’être ravi de découvrir d’autres manières de l’utiliser. Quitte à œuvrer dans un domaine en particulier, autant que ça soit dans quelque chose qui l’intéresse !

Warumi, comme quelques instants auparavant, pris l’initiative et commença à se diriger vers les escaliers descendant vers le deuxième sous-sol. Akira se pressa de la rejoindre pour ne pas se perdre dans ces couloirs inconnus. Il n’aimait pas vraiment l’idée de naviguer à l’aveugle dans un bâtiment comme celui-ci. Qui sait sur quoi ils pouvaient tomber ? Grâce aux panneaux d’indication fixés un peu partout le long de l’escalier des couloirs en grès du bâtiment, Akira finit par apercevoir la porte d’entrée de la section Fuinjutsu. Celle-ci était de surcroit facilement identifiable étant donné qu’un gros panneau « Fuinjutsu » ornait la porte. Akira, approchant délicatement de la porte, frappa timidement sur la lourde porte métallique, attendant ainsi que quelqu’un vienne ouvrir. Il était beaucoup trop réservé que pour entrer directement sans s’annoncer.

« Je me demande ce qu’ils vont nous faire faire. Pourquoi autant de mystères pour de simples expériences ? » annonça-t-il, attendant une parole réconfortante de Warumi.

Le groupe Fuinjutsu demeurait, tous attablés, des tas de signes dessinés sur divers parchemin disposés sur la grande table du vaste openspace. Une femme d'une quarantaine d'année levait la tête en prenant acte de l'arrivée des commis avant de se redresser difficilement. La pièce était peu éclairée, certains dormaient assis, une chose est certaine, la fatigue était à son comble. Se redressant pour aller ouvrir la porte, sa blouse tâchée d'encre, ses lunettes trônant à son minois dessiné d'un chignon maladroit, tenu par un pinceau plus ou moins propre, elle saluait de la tête.

« Ah. Vous voilà. Entrez, je vous en prie. »

Laissant un silence gênant planer, la scientifique paraissait absente, éteinte. L'équipe toute entière le semblait d'ailleurs. D'horribles dévoraient leur regard à en voir de plus prêt. Un sourire blême et maladroit naquit au visage de la binoclarde, qui demeurait silencieuse, avant qu'un de ses collègues, qui semblait un peu plus lucide reprenait.

« Je vais vous faire un topo. Maître Kazekage nous a affectés à la création d'un sceau assez particulier. Le mot d'ordre est "simplicité, efficacité, individualité, continuité". Vous êtes ici pour recevoir une marque qui nous permettra à l'aide de lentilles de contacts d'identifier votre statut politique. En gros… L'objectif, c'est de mettre en place un système pouvait identifier n'importe qui à n'importe quel moment d'un simple regard de façon à vérifier les autorisations de chacun. C'est un projet assez… Ambitieux. Si on peut dire. »

L'ironie était présente dans la voix de l'homme qui peinait à cacher ses émotions sous le couvert de la fatigue. Se redressant, celui-ci montrait deux chaises, en tendant doucement le bras.

« Installez-vous je vous en prie. Votre mission consiste à recevoir le sceau pour que nous puissions observer son efficacité et surtout les changements éventuels sur votre état de santé, aussi, celle-ci commence maintenant et prendra fin dans une semaine. Le sceau vous laissera une légère marque sur la main de façon à pouvoir vous identifier sans porter de lentilles, ne vous en faites pas, le retirer est d'une facilité incroyable et il ne perturbera pas votre chakra. Si tout se passe bien… Vous serez les précurseurs de la protection du village ! »

Ceci dit, l'homme attrapait un parchemin pour vérifier ses notes en attendant les des jeunes volontaires. Si on peut les appeler ainsi.

résumé:

Rang C

C'était la première fois que Warumi voyait une salle d'étude chakratique, elle n'avait pas l'habitude de fréquenter le milieu. Ce n'était pas du tout ce qu'elle imaginait, cependant, même si elle n'avait pas imaginé grand chose, en l'absence de connaissances dans le domaine. Les gens ne semblaient pas vraiment heureux, comme fatigués mentalement de leur travail durant des années avec seulement de rares pauses. C'était quelque peu dérangeant à regarder, pas vraiment de quoi mettre à l'aise les volontaires qui eux se montraient enthousiastes au moins. En tout cas Warumi l'était, pour Akira c'était sûrement moins évident mais il devait l'être aussi, dans une certaine mesure.

Tout d'abord on commença par expliquer au duo le but de leurs études chakratiques, il s'agissait de créer un sceau pouvant identifier quiconque en un seul regard, un peu comme une étiquette intérieure qui indiquait tout. Warumi n'était bien sûr pas calée en sceaux, mais elle pouvait sans doute comprendre un peu pourquoi ils semblaient en proie au désespoir, sans trop savoir quoi faire ensuite, quand toutes les idées avaient été utilisées. Dans tous les cas la demoiselle espérait bien montrer son enthousiasme quant à cette mission, même si elle doutait que ça puisse les rendre de nouveaux énergiques comme au début de leurs recherches. Bien sûr leur rôle à eux deux était le plus facile, il s'agissait de se laisser appliquer un sceau sur le corps afin que tout le monde puisse savoir qui ils étaient. Warumi n'était pas vraiment du genre à se faire remarquer exprès ou de manière générale de se montrer en public, mais c'était pour le bien de son village natal. Si les ninja n'avaient pas beaucoup de valeur pour elle quand elle devait les tuer à cause d'un contrat, ses camarades de Suna étaient le plus important à ses yeux. Ainsi elle s'avança vers l'homme qui se présentait comme le responsable de l'expérience sur les deux jeunes, en espérant qu'Akira ne se débine pas, ce qui ferait mauvais genre. Elle tendit ses poignets, en admettant que ce soit là qu'il pensait appliquer son sceau.

-Je saurai mener à bien votre expérience, quel que soit le résultat, vous pouvez me faire confiance. Que devons-nous faire une fois remontés dans les rues de Suna ?

Le scientifique répondant au nom d’Akuro attendait patiemment les deux jeunes pour s’en approcher, ses parchemins entre les doigts. Quelques mudra suffirent à ce que paraissent un signe banal au poignet des deux jeunes gens. Rajustant ses lunettes en plissant doucement les yeux, il souriait de satisfaction.

« C’est officiel, le principe est établis et fonctionne ! »

Un vague enthousiasme naissant dans la salle alors que le silence retombait vite, tous ne réclamaient qu’une chose : se reposer. Voilà un bien triste accueil pour les deux jeunes, se reprochait intérieurement l’homme qui peinait à tenir sur ses deux jambes. Retirant ses lunettes en allant s’affaler dans son fauteuil, celui-ci essuyait une goutte de sueur à son front.

« Vous pouvez y aller. Autant que faire se peut, essayez de prendre des notes, si vous constatez quelque chose de différent autour de vous, ou en vous. Des troubles d’humeurs, des migraines, des hallucinations, ce genre de choses. Il n’y a aucun risque, mais ce sceau est encore à l’échelle expérimentale, tout peut arriver… Je vous remercie, vous pouvez disposer. »

Fit-il en se replongeant assez soudainement dans ses notes.

Rang C

Un simple sceau, voilà de quoi il s'agissait, une façon de connaître l'identité de chaque sunajin rien qu'avec les yeux. Warumi trouvait l'idée brillante, ça permettrait de savoir sans mal comment une personne s'appelle malgré des sobriquets divers, ou si elle a quelque chose à cacher. Bien sûr la demoiselle ne craignait en rien ce genre de technologie chakratique, elle n'avait pas l'habitude de crier ses crimes et son fuuton lui permettait d'éliminer qui elle voulait à une longue distance. Elle regarda un peu sa main alors que le sceau apparaissait suite aux gestes de la main du scientifique. Ce n'était pas son genre de se faire tatouer, mais si c'était pour la science, elle pouvait bien se permettre une excentricité de ce genre. La seule chose qu'elle déplorait dans l'histoire était qu'Akira n'avait pas participé jusqu'au bout, mais c'était son choix, tout le monde ne pouvait pas assumer une mission acceptée, même si celle-là était d'une simplicité incroyable.

-D'accord, je reviendrai dans une semaine vous faire part de mes observations.

Suite à son annonce, elle se courba brièvement en avant par politesse, inexpressive comme à son habitude. Son nouveau gadget appliqué sur la main, elle prit congé des scientifiques, sortant de l'établissement par le même endroit qu'à l'entrée. Elle avait même reçu quelques ryo pour cette mission basique mais importante, de quoi couvrir pas mal de dépenses, ce qui la réjouissait. Maintenant il ne restait plus qu'à continuer ses journées dans la banalité en attendant la semaine suivante. C'était important de ne rien changer, car ça devait faire partie du quotidien des sunajin après tout, il fallait s'y habituer. De toute façon ça ne violait aucune intimité alors pas de quoi s'inquiéter, personne ne serait pointé du doigt, ça fournissait juste les données civiles de la personne pour faciliter les recensements ou quelque chose du genre.

Concernant d'éventuels effets secondaires, elle ne notait rien de particulier, d'autant plus si elle était incapable de placer des douleurs ou des crampes dans la catégorie du sceau appliqué. Après tout pourquoi une simple expérience chakratique devrait la faire souffrir ? Ce n'était pas logique, ce serait comme penser que marcher sur les troncs d'arbre ou sur l'eau faisait mal, il n'y avait rien de plus simple à faire. Ainsi la demoiselle termina l'expérience avec succès, acceptant de débuter une nouvelle ère dans la technologie en portant le prototype bien peu défectueux d'une pièce d'identité d'un nouveau genre.

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