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 Une prisonnière peu commune

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Ashiro Ryuka

Ashiro Ryuka
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MessageSujet: Une prisonnière peu commune   Une prisonnière peu commune EmptyJeu 9 Mai - 20:14

Ashiro arriva en trombe dans le quartier général du Kage, il portait la jeune ninja inconsciente sur ses épaules. Avant de la présenter dans le bureau de son Kage, il utilisa son jutsu de soin.

Shôton, sasei....

Les cristaux comme à leur habitude réagirent. Il fit donc briller les pierres précieuses contenues dans son sac, et les déposa sur le corps de la jeune fille qui paraissait à présent si fragile. Il se concentra sur son jutsu, en espérant qu'elle ne profite pas de cette occasion pour s'en prendre à lui ou s'enfuir de nouveau. Ashiro avala une autre pilule contenant du chakra pour être sur de tenir jusqu'au bout de la technique puis ferma les yeux longuement pour désactiver son senjutsu. Il était entré comme une bombe dans les quartiers généraux et les ninjas qui gardait le lieu, intrigué vinrent à lui.

Que se passe-t-il ?!

Je viens de ramener une jeune femme blessée à Iwa, je suis en train de la soigner et comme vous le savez déjà j'ai besoin de calme et de sérénité, alors virez vos hommes de là !

Le shinobis interloqué par les propos du jeune homme ne sut quoi répondre et obéit sans attendre. Son jutsu fonctionnait à merveille. Il s'était à présent assez étendu pour former une belle pyramide curative.

Une prisonnière peu commune Heal_410

Ashiro savait que la jeune femme allait lui en vouloir. Il décida donc de s'excuser pour éviter qu'un incident diplomatique supplémentaire ne vienne enrayer la politique du pays d'Iwa.

Je suis sincèrement désolé pour ce qui est arrivé tout à l'heure mais ta puissance nous a fait paniqué et tu ne nous as pas laissé le choix. Il se trouve que je suis en train de reconstruire les cellules de ton corps tu n'as rien à craindre maintenant, tu es en sécurité à Iwa, je t'ai amené à mon Kage pour que tu puisses avoir les réponses que tu cherches tant.

Ashiro remarqua une chose qui le fit tressaillir d’effrois. Il le sentait, la jeune femme n'avait pas du tout perdu conscience par manque d'énergie... Elle débordait d'énergie !! Mais il se dit que si elle avait voulu le tuer, elle l'aurait déjà fait pendant le trajet. Eika soignée, il la déposa à l'intérieur du bureau de Gin le temps qu'elle reprenne ses esprits.

Mon Tsuchikage ne va pas tarder à arriver, je ne te causerai pas plus d'ennui, je vais donc me retirer et te laisser t'entretenir avec lui. J'espère que nos chemins se recroiseront plus amicalement, bien que tu sois une très bonne combattante ! Bonne chance dans ta recherche !

Ashiro referma la porte et parti pour se reposer à son manoir, après tout, il l'avait bien mérité. Il se demandait si Kôsuke et ses invocations s'en était sorti contre l'autre ninjas qui avait des intentions moins pure à leur sujet.
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MessageSujet: Re: Une prisonnière peu commune   Une prisonnière peu commune EmptyJeu 9 Mai - 21:27

Mes yeux se rouvrirent doucement, tout était trouble. Je remarquai la présence d'un dôme lumineux au dessus de moi. Les douleurs s'envolaient comme par enchantement. Je compris rapidement que je me situais dans un Iroujutsu. Je regardai tant bien que mal autour de moi mais je n'arrivais pas à discerner les visages autour de moi. Rapidement je reconnu le jeune ninja d'Iwa contre lequel je m'étais battu avant d'attérir ici. Je ne savais pas exactement où je me situais mais une chose était sûre, j'étais à Iwa, les bandeaux ninja ne sont pas très discrets … Alors comme ca le jeune ninja était l'auteur de ce jutsu. Cela m'amusait beaucoup, qu'est ce qui avait pu se passer pour que l'arrogance du ninja s'envole soudainement. Je souris en pensant à l'idée qu'il puisait dans ses dernières réserves pour me soigner. Je n'en attendais pas autant de sa part. Je fut très surprise de sa réaction. Jusque là j'avais eu beaucoup de chance, j'avais réussi comme prévu à m'introduire à Iwa. Peut être allais-je trouver des réponses ici. Ashiro s'adressa ensuite à moi, je descellais dans son intonation une fausse note :

-Je suis sincèrement désolé pour ce qui est arrivé tout à l'heure mais ta puissance nous a fait paniqué et tu ne nous as pas laissé le choix. Il se trouve que je suis en train de reconstruire les cellules de ton corps tu n'as rien à craindre maintenant, tu es en sécurité à Iwa, je t'ai amené à mon Kage pour que tu puisses avoir les réponses que tu cherches tant.

Je n'en croyais pas mes oreilles. Je ne réussis pas à prendre la situation au sérieux et répondit avec insolence :

-Alors petit futé, tu me paraît bien faible. Ho attend, je crois que j'ai encore une écorchure sur la voûte plantaire, ça te gênerait de …

Je ne pu m’empêcher de sourire, certes je prenais un malin plaisir à provoquer le jeune ninja mais il n'avait plus l'air offensif et son soudain changement d'attitude m'avait laissée perplexe. A mes yeux il le méritait amplement. J'étais persuadé qu'il faisait bonne figure à l'intérieur de son village. Peut-être ne le connaissaient-ils pas vraiment ? Le jeune ninja m'escorta ensuite dans le bureau du Tsuchikage et s'adressa à moi une nouvelle fois :

-Mon Tsuchikage ne va pas tarder à arriver, je ne te causerai pas plus d'ennui, je vais donc me retirer et te laisser t'entretenir avec lui. J'espère que nos chemins se recroiseront plus amicalement, bien que tu sois une très bonne combattante ! Bonne chance dans ta recherche !

-Je te remercie, tu peux disposer.

Lui répondis-je sur le même ton. Je savais pertinemment qu'il ne pourrait pas se permettre de déraper à l'intérieur de ces murs. Je décidai tout de même de lui adresser quelques mots plus sérieux :

-Nous nous recroiserons en effet, c'est certain, et plus tôt que tu ne le pense. Je me souviendrai de toi petit futé, surtout après ce petit numéro, apparemment tu ne réagis pas de la même manière que dans la forêt … Si tu cache quelque chose je finirai bien par le découvrir. Couvre tes arrières.

Ashiro sortit sans un mot de la pièce et me laissa seule dans le bureau du Tsuchikage. Apparemment je n'étais pas traitée comme une prisonnière. Je ne comprenais vraiment rien aux shinobis … Je m'installa sur le fauteuil du grand chef, je n'avais jamais siégé un tel endroit auparavant, c'était plutôt plaisant. Au même moment quelqu'un entra dans la pièce, il dégageait un chakra particulier. Je compris tout de suite qu'il s'agissait du Tsuchikage.

-Bonjour Tsuchikage-sama, veuillez excuser mon comportement c'est juste que votre service de sécurité m'a laissée toute seule dans ce bureau et j'avoue que j'étais plutôt curieuse de savoir ce que l'on ressent lorsque l'on est assit ici. Je suppose que mon instant de gloire a assez duré. Je ne voudrais pas vous manquer de respect.

Je me levai aussitôt pour aller à la rencontre du Tsuchikage.
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Gin Inkan

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MessageSujet: Re: Une prisonnière peu commune   Une prisonnière peu commune EmptyVen 10 Mai - 11:13

Après délibération entre mes collègues Kage, nous avions finalement nommé les nouveaux Jônins. S’ensuivit quelques festivités, enfin d’amuser la foule et de ne pas manquer à la courtoisie et la bonne humeur qui se dégageait de cet événement. J’avais profité pour donner rendez-vous au Mizukage et au Raikage, dans mon bureau, plus tard. Désormais avec le recul, en naviguant entre les ruelles d’Iwa, le tournoi s’était finalement très bien déroulé : un succès. Nous avions eu deux ou trois blessés, mais ils avaient été pris en charge par les services médicaux irréprochable d’Iwa. A l’heure actuelle, encore un Konohajin répondant au nom de Kaf Héolé, était entre la vie et la mort. Son corps avait été régénéré par le village, mais quelque chose d’autre empêchait son rétablissement. J’espérais à ne pas avoir à annoncer une mauvaise nouvelle au Hokage. Non. Il est vrai qu’il n’était pas en ces lieux, et qu’il avait envoyé un représentant pour sa délégation. Pourquoi ? Cette question ne me traversait que maintenant l’esprit. Comme pour tout, je saurai. Tôt ou tard.

Reprenant mon excursion pour rejoindre mes appartements de chef du village, je me disais qu’il fallait bien que je commence à presser le pas. En effet, faire attendre une demoiselle n’était pas dans mes habitudes, ce n’était tout simplement pas dans mes cordes : inconcevable. Un de mes ninjas m’avait prévenu de son arrivée, après une recherche compliquée – bien que la localisation était des plus faciles - mais trouver un visage à travers nombre de tête et de corps, n’est pas aisé pour tous. Me voilà enfin à la résidence du Tsuchikage – qui au passage est donc la mienne – escaladant les marches du rez-de-chaussée, j’atteignis mon bureau au premier. Déjà occupé par la Nukenin, qui m’adressait la parole dès mon arrivée. Je la lui rendis donc :


A voir votre sourire, cela vous plait de siéger ici. Il n’y a pas à s’inquiéter. Je suis là, il n’y a pas meilleure sécurité. Et la place n’a pas d’importance pour moi, vous pouvez vous rassoir si vous le souhaitez.

Cependant, la femme était déjà debout, et j’y détectais une envie - retenue cependant - de se présenter. Je serais alors plus entreprenant qu’elle, afin qu’elle se sente dans des conditions plus confortables. Il ne fallait pas oublier que je ne savais pas de quoi il en retournait. Pour quelles raisons était-elle ici ? Que cherchait-elle ? Pourquoi avait-elle été arrêtée ? Le ninja m’ayant informé, ne m’avait fourni que peu d’information, simplement car il n’en avait reçu que ce qu’il m’en a dit. C’est-à-dire, certainement après un combat opposant Ashiro à la mystérieuse Nukenin, celle-ci s’est faite soignée par son adversaire afin de recevoir ma visite. Il y avait sûrement une raison à cela. Dans tous les cas, Ashiro savait que le bureau ne pouvait en rien dévoiler des informations sur Iwa, puisque celui était : vide. Ce qui expliquait la façon dont été traités les étrangers, ainsi que ma clémence, mais tout cela été intentionnel, prévu par des prédispositions. Pour le moment, je lui tendis la main afin de la saluer. Par la suite, je descellai deux verres, ainsi qu’une bouteille que je posai sur le bureau, où je m’installai. En me versant de cet alcool, léger, frais et rafraichissant – le même que j’avais offert à la Nukenin Kotori qui m’avait fortement intrigué – je relançais la conversation, d’une manière simple, efficace.

Si nous parlions du pourquoi du comment ? Votre arrivée est disons, originale.. Je serais ravi de vous aider, mais il faut au moins m’expliquer ça.


Dernière édition par Gin Inkan le Ven 10 Mai - 16:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une prisonnière peu commune   Une prisonnière peu commune EmptyVen 10 Mai - 11:41

Après avoir écouté mes premiers mots, le Tsuchikage prit la parole :

-A voir votre sourire, cela vous plait de siéger ici. Il n’y a pas à s’inquiéter. Je suis là, il n’y a pas meilleure sécurité. Et la place n’a pas d’importance pour moi, vous pouvez vous rassoir si vous le souhaitez.

Je n'avais jamais rencontré le Tsuchikage auparavant. C'était un jeune homme aux cheveux blanc, il portait l'habit réglementaire d'un kage. D'après sa manière de parler il avait l'air assez respectueux. Je me levai pour lui serrer la main. Il me tendit ensuite un verre d'alcool pour me mettre à l'aise. Je ne refusa pas au contraire, rien de tel qu'un rafraîchissement après le combat. Le jeune kage m'adressa parole :

-Si nous parlions du pourquoi du comment ? Votre arrivée est disons, originale.. Je serais ravi de vous aider, mais il faut au moins m’expliquer ça.

-Il est vrai que je n'ai pas été très honnête avec vos ninjas. Mais il faut me comprendre, je ne peut pas me permettre de divulguer certaines informations à n'importe qui. Je vais vous faire part de ma bonne volonté, je me nomme Eika. Je suis désolé mais mon nom vous restera inconnu, je ne voudrai pas que des indications sur mon clan vous en apprenne encore plus à mon sujet.
Je ne suis pas venue ici pour me battre. En réalité je ne savais même pas que je me dirigeais vers ce village avant de croiser la première patrouille. De toute façon, il était dans mes projets de venir ici tôt ou tard. Je suis à la recherche d'un ninja. C'est un homme d'une quarantaine d'années, il ne possède pas de bandeau. Il a été enlevé il y a de ça quelques semaines par des shinobis dont j'ignore l'identité. Je mène donc mon enquête. Comme vous devez vous en douter à présent, je suis ici pour vous demander si oui ou non vous êtes responsable de ce tragique accident.


Sur ces mots je me rassis sur la fauteuil du kage, ce dernier ne semblant pas y attacher une quelcopnque importance. Je sifflotais tranquillement mon verre d'alcool en jetant un coup d’œil par la fenêtre. Je n'avais jamais vécu dans un village ninja. J'avais toujours vécu dans la forêt. Toute cette civilisation me perturbait. Mais je devais garder ma sereinité et rester très attentive à la réponse qu'allait me donner le Tsuchikage.
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MessageSujet: Re: Une prisonnière peu commune   Une prisonnière peu commune EmptyVen 10 Mai - 22:41

La jeune femme porta à ses lèvres son verre. Pas très méfiante. On aurait dit qu’elle n’avait rien à cacher. Et pourtant, ses paroles disaient le contraire. Car oui, au moment où je voulu me présenter, la demoiselle débuta au quart de tour son excuse, ses explications. Je me dénudai de ma jingasa de Tsuchikage, qui sans en avoir l’air, donnait chaud, puis bus à mon tour une bonne partie du verre si rafraichissant, tout en prenant soin qu’il ne me reste qu’un fond, pour retarder le moment de me resservir, tout en l’écoutant. Elle m’avoua ne pas avoir fait preuve de bonne foi envers des ninjas d’Iwa qui l’avaient sans doute interpellé. Elle avança qu’elle ne pouvait pas tout me dire, mais précisait qu’elle s’appelait Eika. La nukenin ne voulait cependant pas révéler son nom entier, je souris à ce moment. Ce qui ne l’empêcha pas de me raconter dans les grandes lignes comment elle était arrivée dans Tsuchi no kuni.

Eika se rasseyait en sirotant l’alcool, tandis que je me grattais la tête en ébouriffant mes cheveux, déjà sauvage à cause de la coiffe du chef du village, l’air pensif. Elle m’accusait donc d’avoir enlevé une de ses connaissances, et elle le cherchait.. S’agissait-il de.. Non. Avant de rejoindre Iwa, il évitait tout rapport avec les êtres humains, il s’en éloignait par peur de les blesser. Pourtant, son chakra.. Son chakra, je pouvais le reconnaître entre milles ! Et ce, depuis mon analyse de sa constitution. Il n’y avait aucun doute : elle possédait le chakra du sceau maudit, même si celui-ci différait. Et Juugo avait effectivement presque la quarantaine. Depuis le début de notre conversation, je n’avais pu qu’essayer de reconstituer ce qu’il s’était passé sur de simple hypothèse, n’ayant pas eu le rapport d’Ashiro. D’ailleurs, en parlant de lui..


Je vois.. A l’accoutume, nous escortons les étrangers.. Mais il faut comprendre que nous étions en période d’examen jônin, nous devions assurer la sécurité d’un gros événement puisque la quasi-totalité des puissances ninjas sont regroupés en ces lieux. Les patrouilles d’Iwa pouvaient vite devenir hostiles par prudence. Et quant au ninja qui vous a emmenez ici, il possède bon nombre de capacité, dont celle de détecter le mensonge. Ceci explique cela..

Maintenant, allais-je lui dire ce que je savais à propos de son chakra ? Peut-être était-ce moins lié que je ne le pensais. Oh mais j’oubliais ! Quel impoli faisais-je.. J’avais oublié de me présenter, bien que j’en aie eu l’intention lorsqu’Eika m’avait coupé le début de souffle, naissant dans ma gorge. Plus rapide que moi d’une centième de seconde ! En souriant, je me rattrapais en m’excusant, avant de trouver refuge sur le second siège près du bureau.

Avec tout ceci, j’en ai oublié les formalités, bien que ce ne soit pas dans mes habitudes de procédés. Je me présente, Gin Inkan, Yondaime Tsuchikage. J’aurai du commencer par là depuis le commencement ! Je comprends pourquoi vous ne voulez pas vous présenter entièrement maintenant. Mais rassurez-vous.. Certains disent que les Inkan sont la renaissance du clan Uzumaki, notre notoriété nous rattrape. Mais je vous assure que nous sommes bien plus. Où je veux en venir ? Il ne m’a pas fallu longtemps pour deviner que votre sceau ne fait pas suffisamment symbiose entre le chakra naturel et le vôtre, ne vous accordant pas une maitrise suffisamment pointilleuse. Un sceau très proche de celui de Jûugo.. Ce qui m’amène à vous dire que le mot « enlever » est un peu fort. Jûugo nous a rejoint de son plein grès. Oh ! Et si ce n’est pas de lui dont vous parlez, veuillez m’excuser, mais à moins que je me sois découvert un talent de devin, ce n’est pas avec si peu d’information que je peux vous renseigner. Un nom peut-être ? Entier, de préférence..

J’avais fini sur une touche d’humour : cela détendait toujours les échanges entre shinobi. Dur monde qu’était le nôtre.. Mon œil qui avait déjà détecté depuis belle lurette la bague qu’elle portait, commençait à lorgner avec plus d’insistance. Apparemment, il n’y avait pas que le clan Uzumaki qui s’était réincarné des cendres, comme le phénix le faisait, mais aussi.. Akatsuki.
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MessageSujet: Re: Une prisonnière peu commune   Une prisonnière peu commune EmptySam 11 Mai - 1:00




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Je ne pouvais m'empêcher d'observer le jeune Tsuchikage. J'avais déjà entendu parler de lui. C'est pourquoi je restais méfiante à son égard. Il paraissait confiant, beaucoup trop même. Il devait surement savoir des choses. Cependant je devais admettre que l'accueil était plutôt chaleureux, je m'étais faite une tout autre image d'Iwa. Et le contraste des événements récents avec ce combat, puis cette scène où je discute avec un kage le verre à la main m'amusait beaucoup. Je finissais mon verre pendant qu'il reprit la parole, m'expliquant le contexte actuel à Iwa pour justifier cet accrochage dans la forêt avec Ashiro. Puis il se présenta, quand tout à coup certaines de ses paroles retinrent particulièrement mon attention :

-Certains disent que les Inkan sont la renaissance du clan Uzumaki, notre notoriété nous rattrape. Mais je vous assure que nous sommes bien plus. Où je veux en venir ? Il ne m’a pas fallu longtemps pour deviner que votre sceau ne fait pas suffisamment symbiose entre le chakra naturel et le vôtre, ne vous accordant pas une maîtrise suffisamment pointilleuse. Un sceau très proche de celui de Jûugo.. Ce qui m’amène à vous dire que le mot « enlever » est un peu fort. Jûugo nous a rejoint de son plein grès. Oh ! Et si ce n’est pas de lui dont vous parlez, veuillez m’excuser, mais à moins que je me sois découvert un talent de devin, ce n’est pas avec si peu d’information que je peux vous renseigner. Un nom peut-être ? Entier, de préférence..

Aussitôt je ne pu m'empêcher de sourire. Alors la réputation de cet homme était fondée. C'était un homme rusé qui savait utiliser de manière subtile la persuasion. C'était admirable. Alors comme ça il avait des informations sur le clan de Juugo. Il ne semblait cependant pas connaître l’existence du notre. Il serait idiot de lui donner des éléments qui le mettraient sur la piste. Il fallait absolument retarder le moment où cela s'apprendrait. Tant que personne ne savait je bénéficierai de l'effet de surprise.Cependant cet homme avait attisé ma curiosité concernant la maîtrise de mon sceau. Le jour où mon père me l'a apposé il m'avait prévenu que ce sceau possédait une énorme faille. Le fait que le Tsuchikage avait connaissance de cela me perturbai légèrement. Juugo les avait donc rejoint. Le clan de Juugo était le seul groupe de shinobi que mon clan respectait, pour eux, tous les autres shinobis étaient mauvais. Je n'ai jamais eu la chance de rencontrer un des leur. Tous les shinobis que j'avais croisé depuis ne nous avaient apporté que guerre et malheurs. La question que je me posais alors était qu'y avait-il chez ces shinobis du clan de Juugo qui mérite autant notre respect ? Ne pourrais-je pas trouver ces qualités chez d'autres shinobis ? J'avais toujours été éduquée dans le respect et l'égalité sauf que toutes ces valeurs ne s'appliquaient pas aux shinobis. Et je ne savais pas comment le décrire mais quelque chose d’inhabituel chez ce jeune homme m'interpellait. Je ne pouvais m'arrêter de repenser à ce qu'il me disait à propos de la personne que je recherchais. Si je lui fournissais un nom, il m'aiderait donc ... Je n'ais jamais eu confiance envers les shinobis, et malheureusement deux scénarios s'offraient à moi. Soit ce jeune Tsuchikage me faisait cette proposition pour en savoir plus sur moi et s'ouvrir de nouvelles pistes en me faisant parler, soit il était vraiment très accueillant, trop accueillant. Je ne pouvais pas me permettre de prendre des risques. Je me levai avec grâce en direction de Gin.

-Permettez-vous que je me resserve un verre ?

Gin acquiesça et je retournai m'assoir, je portai ensuite délicatement le verre à mes lèvres telle une charmeuse pour boire une nouvelle gorgée de cet onctueux breuvage.

-Je dois avouer que je suis impressionnée, vous faites fort pour une première rencontre ! Vous êtes comme ça avec toutes les femmes que vous rencontrez ?

Lui dis-je en rigolant avec retenue. Ce n'était en aucun cas de la provocation. Je voulais simplement détendre l'atmosphère. Mon regard retrouva son sérieux et je plongea mon regard dans celui de Gin.

-Un homme très malin d'après de ce que j'ai entendu, et je vois que vous avez des informations disons secrètes en votre possession. Je ne doute pas de votre influence ni de vos capacités si vous êtes en mesure de les détenir. Mais si ce que vous dites est vrai à propos de Juugo il y a de fortes chances pour que nous allions dans la même direction. Cependant je tiens à vous faire savoir que vos confrères les shinobis ont souillés leur nom à mes yeux, ainsi je vous prie d'excuser ma méfiance. Le fait est que le sceau dont vous parlez n'est connu aujourd'hui que par une poignée de personnes, ce qui m’amène à croire que vous m'avez dit la vérité concernant Juugo.

Je devenais de plus en plus curieuse concernant le Tsuchikage. Il me parlait d'informations secrêtes comme si il avait confiance en moi, comme si il ne craignait rien. Que cherchait-il ? Était-il vraiment différent des autres shinobis ? Pour l'instant je ne pouvais rien dire, et je devais bien avouer que cela m'aurait étonnée, cependant je lui laissai pour le moment le bénéfice du doute.

-Malheureusement j'ai la certitude que la personne qui a été capturée ne dévoilerait jamais son identité. Que je vous dise son nom ne vous sera d'aucune utilité j'en ai bien peur. C'est pourquoi je vais vous vous donner plus de détails. Cela s'est passé il y a exactement 3 semaines. Au sud ouest de notre position actuelle vu que nous sommes à Iwa. A la frontière des deux pays. Les shinobis qui ont capturés la personne que je recherche se sont dirigés vers l'est. Votre village se trouvant dans cette direction, je me suis dit qu'il y avait de fortes probabilités que ce soit des ninjas d'Iwa. Revenons-en à cette personne, ses cheveux sont blonds, courts, ses yeux sont bleus, il mesure approximativement 1m90 et comme je vous l'ai dit il est âgé d'une quarantaine d'années. Ce sont les seules informations qui vont vous aider à l'identifier si il est dans vos murs, et je suis persuadé que si c'est le cas elles suffiront amplement.

J'avais hâte de voir si le jeune homme était toujours disposé à m'aider, si ma proposition lui posait un quelconque problème cela confirmerait qu'il n'était pas sincère et cherchait à me faire parler indirectement. Je voulais savoir si ce Gin était vraiment différent des autres shinobis. Je poursuivis ensuite sur un autre sujet pour lui laisser le temps de réfléchir.

-Il y a également un propos que vous avez tenu qui a attisé ma curiosité :

"Il ne m’a pas fallu longtemps pour deviner que votre sceau ne fait pas suffisamment symbiose entre le chakra naturel et le vôtre, ne vous accordant pas une maitrise suffisamment pointilleuse."

-Ce mot : "suffisamment" que vous avez employé me pousse à croire que vous en connaissez un rayon sur les sceaux, comment pouvez-vous qualifier la puissance d'un sceau selon son fonctionnement. Etes-vous en train de me dire que ce sceau serait imparfait ?





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MessageSujet: Re: Une prisonnière peu commune   Une prisonnière peu commune EmptyMer 15 Mai - 16:49

Après mes paroles, elle demanda un autre verre, comme pour avaler – si je puis me permettre le jeu de mot – plus facilement ce qu’elle avait entendu. Et dire que je m’étais retenu de finir mon verre dans un simple souci d’image, il n’y avait apparemment pas besoin d’autant de modération en sa présence. Je reçus même plutôt des compliments de sa part, auxquels je répondais comme le bon vivant que je suis, par un bien beau sourire. Après m’avoir plutôt complimenté, et ce à deux fois, elle reprit le sujet avec tout autant d’ardeur, pour me parler d’information classée secret. Décidemment, j’avais une perception de la notion secrète vraiment différente. Dès qu’il s’agissait de sceau, mon interprétation, que ce soit avec les shinobi, les Hommes ou même le monde, n’était pas du même avis. Mais je leur pardonne, c’est moi le fautif, à inclure des connaissances insoupçonnables. Cette femme m’intéressait par les quelques mystères qu’elle laissait, mais voici qu’elle en additionna un lorsqu’elle s’avança quant à ce qu’on suive le même chemin, si ce qui concernait Juugo se relevait véridique. Oui, mais quelle voie, quelle direction, quel chemin, quel but ? Peut-être n’était-ce qu’une parole dite sans préoccupation particulière, ou peut-être pas.

Toutes fois, je ne pouvais me permettre de ne pas écouter Eika par excuse de m’être perdu dans mes songes. Elle semblait parler avec tant de dédain en ce qui concerne les ninjas, jusqu’à proclamer que nous avions souillé Juugo. « Souillé Juugo » : je ne pouvais laisser passer un tel affront ! J’amarrais avec vitesse le verre à mes lèvres, en vidant son contenu. Bigre, il n’y en avait pas assez pour éviter le pire : mes pulsions caractérielles. En attendant le moment qu’elles se manifestent, je me servis rapidement un verre avant de l’enfiler coup sec sous le coup d’une colère légère, mais bien présente. Avec une envie d’en finir, pour ce qui est d’au moins ses accusations qui commençaient à être répétitive, je fis preuve d’une impressionnante capacité à mémoriser les critères qu’elle venait de me donner. Mais elle semblait éprouver une certaine attention, comme captivée, par mes critiques de son sceau maudit. Et elle en avait déduit une hypothèse bonne, le sceau était incomplet, un véritable gruyère ! Lorsqu’elle s’arrêta de parler, plus aucune politesse ne me retenait, ce fut comme l’étincelle qui provoqua l’explosion. Rien, plus rien ne me retenait.


En effet, vous êtes méfiante. Mais ce n’est en aucun cas une raison pour nous insulter de la sorte. Juugo est donc souillé hein ? Oui, il l’a été par le sang autrefois, mais c’est désormais un autre homme ! Ne critiquez plus mes ninjas, moi seul peut me le permettre car je sais ce qu’il en est. Il n’y a pas de menace, ne critiquez plus seulement. Votre point de vue m’offense réellement : je lui ai offert la vie paisible qu’il souhaitait tant, il est devenu partie intégrante de la famille Iwajienne. Et vous osez dire que ses camarades l’auraient souillé, pour la simple raison que nous sommes… Des shinobi ? Avant d’être ninja, nous sommes des Hommes, et ce sont bien les motivations de cet Homme qui pousse à devenir shinobi. Je ne déblatérais jamais ces ramassis de conneries qu’est ce foutu code shinobi, inventé par un illustre imbécile ne comprenant rien aux sentiments humains ! Il existe autant de genre ninja que de genre humain : alors pourquoi ? Pourquoi semblez-vous détester les ninjas ? A cause de l’incident avec la personne dont vous recherchez ? Dans ce cas, si je suis votre logique, si par un fait quelqu’un vous déçoit, vous perdez foi à cette personne, mais également à toutes les autres ? Cela n’a aucun sens !

Et c’est debout, les mains plaqués sur la table, que je me retrouvais sans en avoir pris conscience. Sans le savoir, j’avais dû me lever en plein milieu. Certes, j’avais bien une idée à quel moment cela s’était produit. Certainement dans le feu de l’action, là où un sujet me tenait à cœur, sûrement au moment où je défendais Juugo et mes ninjas. Reprenant mes esprits, j’expirais lentement dans un long halètement, évacuant définitivement ce qui me tourmentait. Les nerfs tombaient, la pression aussi. Ce long sifflement sourd mais discret, provoqué par l’air qui se bousculait pour sortir, se dégageant de mes poumons sonnait telle une amertume, un regret appartenant. Un soupir. Je me mordillais les lèvres, tout en m’asseyant. A partir d’une certaine intensité, je n’aimais pas perdre le contrôle. En dessous, cela ne m’inquiétais pas, je laissais libre court à mes sentiments, sans conséquences réelles. Mais c’était lors de mes pulsions que je me détestais. Je ne pouvais cependant les haïr. C’était les mêmes sentiments qui me rendait vivant et fort ; quel paradoxe. Il n’y avait aucun doute à avoir, cette fois-ci, ils ne m’ont pas qu’apporter que du positif. J’étais forcé de l’admettre, je devais des excuses à la nukenin. Entre-temps, j’avais déjà eu le temps de rougir de honte.. C’est donc une une voix de suite plus douce, voir agréable, et un sourire lumineux tentant de cacher ma confusion, qui annonçaient mes prochaines paroles :

J’en suis navré, Eika. J’espère que vous pardonnerez mon emportement. S’il est vrai que vous avez entendu que j’étais réputé pour être intelligent, vous avez sûrement du entendre bien avant cela que j’étais un homme emplit de curiosité et d’impulsivité ! Un jour, ce dernier trait me perdra.. Si vous le permettez, je vais vous éclairer sur votre sceau maudit. Manifestement, il a été copié, voir amélioré d’un principe déjà faux, semblable à celui de Juugo. Ce qui est en soit, une preuve assez concrète pour assurer que vous avez des liens, même éloignés. J’y reviendrais.. Je peux aussi avancer que l’utilisateur ne maitrisait pas le fuinjutsu, il a seulement cherché à maitriser cette technique afin de te l’imposer. Pour finir, si je me base sur le fait que Juugo et toi avaient bien un lien, voici le fonctionnement du sceau, dans une explication des plus élémentaires. Le sceau agit comme un régulateur pour l’absorption de l’énergie naturelle, et le stocke, ce qui doit te permettre d’effectuer des jutsu particulier. Il t’offre donc une réserve supplémentaire, car le chakra naturel se mélange à ton chakra, et heureusement sinon tu serais morte sur le coup. Mais à un certain seuil de stockage, puisque ton chakra se mélange dans de mauvaises proportions, cela à des répercussions.. Fâcheuses. Le sceau agit alors soudainement comme une véritable protection, car si cette énergie puissante que tu ne contrôles pas reste dans ton corps, il le détruira. Il le laisse alors s’échapper violemment, et tu es normalement victime à un comportement étrange. Un sceau peut rester même à la mort de l’utilisateur, car il peut raconter une histoire.. J’en connais déjà pas mal sur vous alors que ce n’est que notre première rencontre.. Vos capacités, avec le futur rapport d’Ashiro avec lequel je ferais la relation, vous appartenez donc à un clan d’après vos paroles, et quelque chose me dit qu’il est relié à Juugo ou ses ancêtres. C’est intriguant je dois dire, que je n’en ai pas entendu parlé avant. Mais je ne suis pas contre quelques énigmes, j’ai bien peur qu’il n’en ai pas assez en ce monde pour moi.. En tout cas, pour vous l’heure de vérité est arrivée.

Ma main était située horizontalement, le long de mon torse. Je fermais les yeux, avant de m’imaginer la bibliothèque des archives. Les archives, gérer par Niflheim recensait chaque jour d’innombrable dossier à travers tout le pays de la Terre. Des plaintes, des factures, des rapports ninjas, des formulaires d’accueil, et une paperasse inimaginable. J’y pénétrais, puis rentrais les critères de recherche de Eika. Dans un petit nuage, un dossier apparut. Un seul ! Il ne pouvait y avoir de doute ! Je rouvris les yeux, ouvris le dossier pour y jeter un coup d’œil, et vérifier le contenu. D’un air satisfait, je le lâchais sur le bureau, près des verres. Sur le coin de la page, une photo y avait été incrustée. Je lui demandais alors, si c’était celui qu’elle cherchait.


Dernière édition par Gin Inkan le Lun 20 Mai - 15:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une prisonnière peu commune   Une prisonnière peu commune EmptyJeu 16 Mai - 18:13




Une prisonnière peu commune




Au moment où j'avais prononcé le nom de Juugo, le visage du Tsuchikage s'assombrit. Je compris que j'avais dû dire quelque chose qui le dérangeait. J'ai toujours été une personne franche, mon père me répétait sans cesse de mesurer le poids de mes paroles, mais dès que j'abordais le sujet des shinobis ma haine prenait le dessus. La tension était palpable. Je n'eu pas à attendre très longtemps avant que Gin s'énerve. Il s'avança vers moi et posa violemment ses mains sur le bureau. Il défendait le cas de ses shinobis avec ardeur. A travers le ton de sa voix je pouvais ressentir une certaine colère. Tout en restant immobile, comme si rien ne m'atteignait je me tenais prête à me défendre à tout moment. Une lueur rouge commençait à scintillait au fond de mes yeux. Je plongeai mon regard dans celui de Gin en guise d'avertissement. Malgré tout j'écoutais ses arguments avec attention, j'avais toujours accordé de l'importance au point de vue d'autrui, même si je n'étais pas en accord avec. Quelques secondes plus tard le jeune homme se calma et se rassit. Je baissai alors ma garde. J'avais eu vent de la nature lunatique du Tsuchikage, c'est pourquoi son comportement ne me choquait pas. Après quelques secondes de silence, le jeune homme s'adressa de nouveau à moi pour me présenter des excuses et poursuivre sur le sujet de mon sceau. J'avais du mal à croire ce que j'entendais. Gin en savait beaucoup sur les Fuinjutsu, il connaissait le fonctionnement exact de mon sceau sans même l'avoir examiné alors que je l'ignorais moi même. A vrai dire je ne m'étais jamais posé la question, mon père m'avait brièvement expliqué à quoi il servait et cela me suffisait. J'étais consciente des limites de mon sceau et c'est justement ca qui me rendait curieuse. A entendre Gin j'avais comme l'impression qu'il existait des sceaux plus efficaces. Je le laissai terminer ses explications en écoutant avec attention chacune de ses paroles avant de lui répondre.

-Si mes propos vous ont vexés j'en suis désolée mais vous n'avez pas l'air d'être totalement au courant des agissements des shinobis. Vos principes et ceux de juugo ne sont pas représentatifs de l'ensemble des shinobis malheureusement. Peut-être que la vérité sur les atrocités commises vous ouvrira les yeux ... Pour situer le contexte, je vais brièvement vous parler de moi. J'ai toujours vécu parmi un groupe de civils itinérants composé de divers artisans, chasseurs, guerriers et quelques anciens shinobis. Nous parcourions le continent à la recherche d'un endroit paisible où établir un campement plus ou moins définitif. Nous faisions en sorte d'éviter tout affrontement mais inévitablement il arrivait que nous croisions la route de shinobis. Et rien qu'au cours de cette année 4 femmes ont été violés, 3 personnes sont mortes et 2 autres ont été enlevés, en incluant la personne que je recherche, et tout ça par la main de shinobis mal attentionnés. Je vous laisse le loisir d'imaginer tout ce que j'ai pu voir depuis ma naissance. Alors s'il vous plaît, évitez de me faire l'éloge de vos ninjas. Si Juugo était au courant de ces agissements, je suis persuadé qu'il n'approuverait pas. Il semblerait que vous ne connaissez pas vos ninjas aussi bien que vous le dîtes. Je ne dis pas que tout ce qui nous est arrivé est de la faute des Iwajins, mais j'ai déjà vu votre bandeau nous porter préjudice.

Rien que le fait de penser à toutes ces horreurs me faisait revivre ces moments à travers mes souvenirs. Je me crispai brusquement et inconsciemment je brisai le verre que j'avais entre les mains. J'étais tellement emportée par les sentiments que je ne l'avais même pas remarqué. Je fermais les yeux comme pour mettre en pause mes souvenirs et essayer d'évacuer toute la rage que j'avais en moi. Je respirai fortement pour me calmer. Je rouvris les yeux quelques secondes plus tard, troublée par les douleurs qui tiraillaient ma main droite. Des bouts de verres jonchaient le sol, accompagnés de quelques gouttes de sang. Je retirai les petits morceaux de verres plantés dans ma paume en grimaçant. Je me sentais honteuse et m'empressa de ramasser les débris au sol à l'aide de mon affinité Fuuton pour les déposer sur le bureau.

-Pardonnez-moi pour ce petit incident, j'ai parfois du mal à me contrôler, aborder ce sujet ne fait que rouvrir une plaie non cicatrisée.

Je fermai violemment mon poing, comme pour m'infliger une douleur pour me punir. Je me sentais responsable de l'enlèvement de mon père. Si j'avais été plus rapide j'aurais pu être présente pour le défendre. Il avait placé toute ses espérances en moi et j'avais le sentiment de l'avoir trahi en échouant à ma mission. Mais c'était désormais terminé, plus jamais je ne renoncerais. J'étais déterminée à remuer ciel et terre pour le retrouver. Je n'allais faire aucun cadeau aux personnes qui se mettraient dorénavant en travers de mon chemin. Pour se faire, toute aide était la bienvenue et j'avais le pressentiment que Gin était capable de m'en apporter une. La question que je me posais était "Pourquoi le ferait-il ?". En même temps je doute qu'il est abordé le sujet de mon sceau pour rien. Je ne pouvais plus me permettre de jouer ce petit jeu de l'ignorance, Gin en savait beaucoup, et je me rendais compte au fur et à mesure qu'il n'était pas dupe. Il attendait des réponses, et si je voulais en savoir plus sur mon sceau j'allais devoir à mon tour lui donner des informations. Quoi qu'il en soit, le Tsuchikage avait déjà deviné les grandes lignes de mon histoire, me taire ne servait plus à rien.

-Votre instinct ne vous a pas trompé. J'ai bien un lien avec Juugo. Mon clan, comme vous l'avez deviné, descend, en effet, des ancêtres de celui de Juugo. Aujourd'hui nous ne sommes malheureusement plus que deux à en faire partie. La raison pour laquelle vous n'en avez jamais entendu parlé est simple, mon clan a quitté le dernier village caché dans lequel ils habitaient il a environ deux siècles. Ils sont partis lorsqu'un danger de mort guettait le village, accompagnés par des civils. Depuis, le nombre de pratiquants a diminué pour divers raisons mais notre groupe n'a cessé de grandir, accueillant des civils qui voulaient fuir la guerre.
Concernant le sceau, les failles que vous avez mentionné sont exactes, lorsque j'abuse du chakra naturel, je perd le contrôle. Quand vous dites que la personne qui me l'a appliqué ne maîtrisait pas le fuinjutsu vous avez également raison. Cela veut-il dire qu'il existe un sceau semblable au mien, plus efficace ?


Au même moment je lis un air satisfait sur le visage de Gin, comme si il venait d'avoir une révélation. Il déposa alors un dossier sur le bureau. Lorsque mon regard croisa la photo jointe au dossier, je fus prise de stupeur. J'avais beau regarder encore et encore, c'était bien mon grand-père. Comment était-ce possible ? J'hésitai, je ne savais pas si je devais lui divulguer son identité, après tout il était à présent décédé, il ne craignait plus rien.

-Non, il ne s'agit pas de la bonne personne. Mais je connais ce visage, il s'agit d'Hato Shizen, le père de l'homme que je recherche.

Sur ces mots je gardai le silence en fermant les yeux, comme pour honorer sa mémoire.





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MessageSujet: Re: Une prisonnière peu commune   Une prisonnière peu commune EmptySam 29 Juin - 21:01

Je n’avais pris aucune considération des mises en garde d’Eika. Je ne pouvais simplement pas, comme aveugler par mes propres paroles. Aucune peur, rien que de la méprise, celle amie de l’ignorance. Mais tout cela fut vite retombé. La discussion prenait des allures presque philosophiques sur le sujet des ninjas. Chacun, nous comprenions les arguments de l’autre. Chose rare à y penser, puisque matérialiser nos pensées étaient déjà difficile, mais se comprendre, transmettre son point de vue, la notion même de communiquer l’était encore plus. Mais il y a des valeurs universelles, en tout endroit, à tout moment, sur toutes personnes : même si « La coupe des souffrances n'a pas la même taille pour tout le monde. », « Tout le monde est faible devant la souffrance. » Dur monde qu’était le nôtre. Mais cela, je l’ai déjà dit, pensé d’innombrable fois, venant même à admirer, idéaliser la façon dont la légende de Naruto Uzumaki avait fait pour l’unir et le rendre meilleur, même si ce n’était que temporaire. J’avais en quelque sorte réussi un exploit identique, mais non pas appliqué sur le monde, mais d’abord sur un village, puis un pays : celui de la Terre. La paix, la véritable, était impossible sur l’ensemble du monde.

En tout temps, une minorité la rejettera. Il fallait se contenter d’une partie seulement, et la transformer en paradis, et céder un faible territoire, et admettre qu’il devienne l’enfer. Je n’avais guère trouvé de moyen plus fiable.. La violence éternelle, pouvait-on espérer qu’un jour elle s’arrête ? Eika, comme beaucoup, avait subi cette violence. J’étais touché par ses paroles, affichant un visage de compréhension totale, pas de la pitié, de la compassion. Qui d’autres qu’un monstre ne l’aurait pas été ? On pouvait sentir le corps d’Eika revivre ce qu’il avait vécu, et l’évacuer.. En brisant mon service personnel, bien entendu ! Argh, dire que ces verres ne se vendaient plus, me voilà avec un service incomplet que je n’avais qu’en unique exemplaire ! Il me fallait le changer au plus vite pour pouvoir accueillir les nombreux futurs visiteurs dans mon « bureau », dont le Mizukage et le Raikage. J’étais prêt à lui dire de laisser les débris à sa place, mais elle les ramassa avec une facilité – puisque l’on parle de futon - à couper le souffle. Les éclats de verre récoltés, elle se vengea sur son propre poing, puis valida mes hypothèses. La chasse aux mystères était terminée..

Une fois de plus, un mystère avait de nouveau été éclaircit. Le problème à force de les relever, c’est que l’on acquiert une vraie connaissance, qui nous aide pour les prochains défis, les rendant plus facile qu’ils ne le sont. Mais plus on avance, plus l’on tombe nez à nez avec la difficulté, plus l’on tombe sur des secrets plus gros encore. Et plus on s’approche de LA vérité, de L’Histoire. Eika n’aura été qu’une pierre sur la montagne que je gravissais. Ma soif de connaissance, rien ne la comblerait, mais je pouvais au moins l’apaiser, au grand bonheur de mon excitation grandissante. Mais voilà que quelque chose d’imprévu se glissa. Ce n’était pas le bon homme, mais il avait un rapport direct. Je vois.. Par défaut, mon sceau n’a trouvé que celui-ci, en excluant la condition des trois semaines. Sur le dossier, il avait quarante ans, mais désormais cela devait être un grand-père. Du nom de Hato Shizen. Est-ce le clan auquel appartenait Eika ? Après avoir attentivement écouté, compris, puis réfléchis, tout en jouant à faire tourner ma Jingasa sur mon doigt, pointé en l’air. Je la lançai sur Eika tout en prenant la parole, qui n’avait même pas besoin de prendre le soin de réceptionner puisqu’elle atterrirait sur ses cuisses.

 
Tout juste un an – non moins – que je porte le titre de Tsuchikage. Avant, Iwa était.. Autre chose. Injuste, pour qualifier ce que l’on a vécu. Les hautes sphères s’en prenaient à nos amis, à nos voisins et à notre famille. Presque vingt ans ainsi. Il n’y avait aucun système, il n’y avait qu’anarchie, violence. Nous n’avions pas le droit de sortir, l’école n’essayait que de nous enrôler, et plusieurs crimes ont été commis. Il m’a fallu cinq années pour renverser la situation à l’aide d’une révolution, m’assurer d’une future stabilité, et organiser tout un village et son pays, qui en pâtissait. Notre histoire n’est pas si différente. A la différence que ceux qui nous ont porté préjudice, portaient le même bandeau. Bien que ce ne soit pas la même mentalité. Autrement dit, je suis bien placé pour vous dire que ce n’est pas de se méfier qu’est mal. L’on se méfie par prudence des Hommes en général. Cependant, il faut faire plus attention aux ninjas, uniquement car ils sont capables de plus de prouesses. Certes, certaine politique en ont fait de véritable arme sans cœur. Mais tout pendant qu’une telle politique n’est pas de rigueur, ne séparez pas les Hommes des ninjas. Ne faites pas de distinction, car cela reviendrait à dire que les ninjas ne savent pas être humain : c’est ça qui est mal. Quelqu’un qui souhaite être droit, le restera, même si c’est un shinobi.

Me servant un nouveau verre, je questionnai :
 
Shizen Eika ? Ou je me trompe ? Si mon sceau n’a trouvé que ce dossier, c’est que c’est le seul qui ait un rapport de près ou de loin avec les critères que vous m’avez donné. Autrement dit, Tsuchi no kuni n’a pas recensé une seule trace de la personne que vous cherchez. Si vous voulez mon avis, vous devriez chercher dans les pays mineurs limitrophe, les kidnappeurs ont dû contournés ainsi. Pour ce qui est de votre sceau à chakra naturel, oui : il en existe. Et c’est moi qui les détiens. Mais peut-être ne serait-ce pas sage de ma part de t’en doter.. Akatsuki ! Ou alors….  

Insistais-je, avec un regard malin, laissant une possibilité d’espoir.
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