Le pendentif

-Le noir absolu entourait le jeune homme qui pansait ses plaies. Il avait combattu quelques jours plus tôt lors d'une mission mineure de l'Akatsuki. Il changeait ses pansements à tout les jours pour éviter une infection. Calme, distant, il aimait le froid de la grotte, aimait entendre les légères gouttes d'eau tombé au loin, et un bruit de chute qui parvenait à ses oreilles, transperçant les ténèbres. Il soupira, puis finit ce qu'il faisait. Après avoir mit ses vêtements et son équipement, il se leva et fit quelques pas vers le milieu de la grotte. On l'avait averti qu'une mission lui sera confié. Il franchit la distance en quelques secondes, et attendit. Levant la tête dans les airs, fermant les yeux, il pensait, il était morne. Extrêmement malade ces temps-ci, il crachait du sang fréquemment et plus cela allait, moins son corps suivait ses mouvements. Il avait de plus en plus de difficulté à se mouvoir. Soit il devrait arrêter bientôt tout ces combats, soit il devrait quitter l'Akatsuki. La dernière option était impossible … à moins que …

Un grand halo apparût devant Tsuku qui rebaissa la tête et ouvrit les yeux pour regarder l'homme qu'il avait en face. Grand, à l'air puissant, comme d'habitude, il dit ces quelques mots :

Va à la cache d'Iwa. Tu y rejoindras un nouveau membre. Vous devez trouver des informations sur un possible jinchuuriki à Iwa. Rends-toi y directement et rapidement.

L'halo disparut et Tsuku se tourna sans avoir prononcé aucun mot. Il leva sa bague dans les airs et l'immense porte de la cache s'ouvrit devant lui. Il mit sa cape, son capuchon et partit vers le cache d'Iwa. Il y rejoignit un vieil homme dont il ne connaissait pas encore le nom. Les deux hommes s'étaient à peine salués et marchaient maintenant depuis plusieurs jours presque sans dire un mot, ce qui ne déplaisait pas au jeune homme.

Tout en marchant, Tsuku remarqua que certains décors semblait revenir à mesure qu'ils marchaient. Marchaient-ils en rond? Il ne connaissait pas Iwa et laissait la marche à l'homme devant lui qui semblait savoir son chemin. Il ne dit pas un mot.

La chaleur étouffante entourait les deux hommes, rendant leurs mouvements plus difficiles, plus ardus. Chaque pas coûtait l'énergie de trois et la sueur coulait sur leur front. Tsuku était jeune et avait plein de vitalité, contrairement au vieil homme qui finit par s'asseoir sur un rocher tout près. Tsuku resta debout à côté, contemplant le désert qu'il avait face à lui. Malgré la température difficile, il trouvait ce spectacle merveilleux. Il n'était pas habitué de voir le désert.

L'homme commença à dire qu'il était perdu et cherchait son chemin, qu'il pensait se souvenir et parla d'un pendentif. Tsuku gardait le regard devant lui, gardant son dos vers le vieil homme.

Il entendit un bruit derrière lui. L'homme se relevait. Il continua sa présentation en disant qu'il venait d'Iwa et qu'il y avait connu une femme qu'il aimait beaucoup. Tsuku tourna enfin le regard vers l'homme qui se tourna aussitôt, essuyant quelque chose qui aurait pu être des larmes. Il trembla un peu, puis lança un énorme cri qui se répéta en écho dans tout le désert. La couverture était perdu.

Tsuku fit quelques pas vers l'homme qui s'était rassit pour reprendre ses esprits. Il lui mit la main sur l'épaule et lui souffla ces quelques mots :

- Si tu cri comme à nouveau, je te tue. Lève toi, reprenons notre route. Nous devons trouver un abri et de l'eau pour la nuit.

- Si tu cri comme à nouveau, je te tue. Lève toi, reprenons notre route. Nous devons trouver un abri et de l'eau pour la nuit.

La mention de se faire tuer réveilla en Antei une mémoire... il était tout près de l'endroit où il avait enterré le pendentif. Il se trouvait juste en face de la grotte... qui était désormais couverte par un éboulement. Il se rappela le moment où il avait désintégré Nataleya, cette furie qu'il l'avait envahi et qu'il n'avait sû contrôler... de ne pas pouvoir posséder ce qu'il désirait le plus au monde. Il se mis à pleurer et à marmonner des mots innetelligible... une aura grise commença à émaner de lui... le signe physique de la manifestation du Jinton qu'il n'arrivait jamais à contrôler dans ses instants de folie.

Il se retourna face à la montagne qui cachait la grotte et libéra une décharge d'énergie qui désintégra l'amas de rochers qui encombrait l'entrée de cette-dernière. Suite à cette poussée subite d'énergie... il tomba par terre et son souffle devint saccadé.

-Je... je... je me rappelle... c'est là. C'est là que je l'ai enterré.

Il se mis à quatre pattes et tente péniblement d'avance... il couvrit le peu de distance qui le séparait de l'entrée nouvellement créée et pénétra à l'intérieur de la montagne... dès lors, il se repéra comme si c'était chez soi. Il reconnut les stalagtites et les stalagmites qui encombraient la voie... il reconnut précisément l'endroit où il avait caché l'objet qui siginifiait tout pour lui.

-Il est là... je le sens...

À l'aide ses ongles, il commença péniblement à marteler le sol afin d'y déterrer le pendentif... il le savait. Au bout de quelques minutes, il toucha enfin l'objet de ses convoitises. Il n'avait pas changé, hormis la rouille qui s'était infiltrée dans la chaîne. Le pendentif en forme d'aigle était toujours accroché... il le rangea dans sa poche intérieure, sans l'avoir au préalablement embrassé.

Il se releva en prenant appui sur son bâton. Il toisa Tsuku.

«Enfin... enfin je t'ai. Je n'aurais jamais dû t'abandonner... pardonne-moi... je te chérirai pour le restant de mes jours... Nataleya.»

-Tu désirais un abri... nous l'avons... ça devrait fort bien convenir... et de l'eau... il y en a... même si elle croupit ici depuis de trop nombreuses années.


Exténuer... il s'adossa contre une paroi rocheuse et ferma les yeux... tentant de reprendre son calme.

La menace de mort ne fit aucun effet à part re-donner à l'homme la mémoire. Un éclat dans ses yeux apparût et un léger sourire fit son bout de chemin dans son visage, mais ils s'effacèrent rapidement pour laisser place à des larmes, à la furie. Il balbutia quelques mots inintelligible. Qui était cette personne? Pourquoi était-il dans l'Akatsuki et surtout pourquoi le leader l'avait foutu dans les pattes de Tsuku, qui manquait parfois de patience avec ce genre de personne. Tsuku restait toujours debout et ne disait pas un seul mot, laissant l'homme dans sa folie. Il mourrait probablement rapidement, incapable de penser promptement en combat.

Une aura grise commença à émaner du corps de l'homme. Tsuku fit quelques pas par en arrière, surpris. L'homme se retourna, et fit une technique que le jeune homme de l'Akatsuki avait déjà vu dans l'un de ses livres à l'école quand il était plus petit. Le Jinton. Comment était-ce possible? Cet élément était presque impossible à contrôler. Il était inconcevable que ce vieil homme l'apprenne. Le jinton était censé être disparu depuis des dizaines d'années. Tsuku refit quelques pas par en arrière, la bouche entrouverte. C'était donc la raison de sa venue, le jinton.

L'homme mentionna à lui-même que c'était là, qu'il le sentait. Mais que sentait-il donc? Il chercha un peu sur le sol, creusant la vieille terre avec ses ongles et finit par s'arrêter, dans un sursaut. Un petit hic et il remonta un petit objet. Il avait l'air extrêmement heureux, semblait se parler à lui-même. Il toisa Tsuku qui était rentré dans la grotte pour assister au spectacle.

« Tu voulais un abris? » avait commencé par dire l'homme, « Eh ben en voilà un ».

Le jinton serait une arme redoutable entre les mains de l'Akatsuki. Mais cet homme était vieux et perdait la tête. Il criait, pleurait et était heureux à l'intérieur de quelques secondes. L'Akatsuki ne pouvait se permettre de perdre ce pouvoir, mais plutôt de l'utiliser le plus possible. Était-ce la raison de cette équipe? Le leader voulait-il que Tsuku l'aide sur ce côté de sa personnalité? Sa folie? Quoi qu'il en soit. L'homme s'était accroupi sur le rocher et avait fermé les yeux. Tsuku n'attendrait pas plus longtemps.

Il fit quelques pas vers l'homme, qui devait être encore trop confus pour l'entendre arriver. Tsuku fit quelques symbole avec les mains, des mudras. Bientôt, un signe apparût sur sa main gauche. Shizukeza. Le symbole du calme.

D'un geste prompt, Tsuku mit la paume de sa main gauche sur le front de l'homme. De nombreux symboles apparurent sur celui-ci, et se rendirent tous vers son front afin de se sceller uniquement dans le petit symbole Shizukeza. Le vieil homme n'avait pas encore réagi. Le symbole finit par disparaître sur son front. Normalement, il aurait du reprendre son calme maintenant.