Révélations[Entraînement+suite de l'histoire de Akira]

Musique:

Levé tard le matin, je m'habituais doucement à mon autonomie en l'absence de mes parents. Je pouvais désormais explorer les secrets de ma famille, les secrets que mon père me cachait officieusement. Le pouvoir du shôton, les livres d'expériences que mon père croyait me cacher, en réalité, cet homme était un  membre très important pour le département des sciences du village mais surtout du clan. Son laboratoire dont il pensait que j'ignorais l'existence servait à des tentatives multiples et parfois inhumaines, les cris étouffés des cobayes. Des implantions de cellules, des cristaux imbibés de sang et de substances inconnus. Voila qui était mon père, comment il avait su esquiver les entraînements pour tout de même parvenir un des homes les plus puissants et les plus respectés du clan. Je me souviens encore d'une époque où j'étais encore assez jeune pour écouter ses duperies et mensonges en tout genre, un de nos nombreux cousins appelé Taki avait disparu dans des circonstances très étranges. C'était avant le règne de Ashiro Ryuka, à une époque où l'insécurité régnait au sein des murs du clan. Taki était le génie du clan, il était alors âgé d'une vingtaine d'années et était pressentie pour passer à la tête du clan, son shôton parfait lui permettait de cristalliser à des hauteurs extrêmes, il ressentait sans cesse les vibrations des minerais sans même avoir à se concentrer comme tout membre du clan. Mais à une semaine de son passage définitif et officiel en tant que chef du clan des ryuka, il disparut sans laisser la moindre trace.  Personne ne pouvait l'abattre et encore moins sans en sortir blessé mais ce fut bien le cas, il avait de toute évidence été assassiné par un de nous. Longtemps, mon père fut accusé en raison de son étonnante expansion de pouvoir quelques semaines seulement après la disparition de Taki, son shôton cristallisait plus vite, mieux et plus. Mon père prit ensuite du galon au sein du département des sciences du clan et personne ne pût jamais prouver sa culpabilité. Je me souvenais de tout ça et devinais que mon père avait bel et bien tué avec l'aide d'autres cousins Taki. Je devais retrouver les parchemins secrets de ma famille et devenir meilleur. Je dois apprendre de Ashiro pour parfaire l'ultime forme de mon shôton, apprendre à maitriser les sceaux, une fois que j'aurais réussi tout cela, je pourrai devenir meilleur. Je montrerai qu'appartenir à un clan ne fait pas tout, et un jour j'enverrai chacun d'eux aux côtés de mes parents. Je parcourais les escaliers menant au sous-sol, la ou s'entrainait mon père au taïjutsu sur les tatamis. Je me rappelle l'avoir de nombreuses fois affronter ici sans jamais trouver la faille. Je m'avançai jusqu'au tatami central, puis apposai chacune de mes mains sur ses bords avant de le déloger d'entre les autres. La se trouvait la trappe que j'ai tant rêvé d'ouvrir, la trappe dont j'ai toujours feintait de ne pas connaître l'existence, le fruit du savoir et des entraînements de ma famille. Je tirai la poignée de fer accroché au bois puis soulevai la plaque avant. Je passai ma main droite dedans puis dérobai exactement trois parchemins, tout ce qu'il y avait. Je replaçai la trappe puis le tatami rougeâtre dessus. Me dirigeant dans le salon, je déposai mes trouvailles sur la table à manger, je déroulai le premier. Il s'agissait des écrits de mes ancêtres, ils y expliquaient chaque chose à faire pour parfaire l'utilisation final du shôton. Le second révélait la technique de la cristallisation de l'air, ces écrits me passionnaient, des écrits que je n'aurais jamais lu à la bibliothèque du clan. Je me décidai à l'apprendre imprimant chaque ligne de ce parchemin, la concentration et les faiblesses de ce jutsu.

Je me préparais à aller à l'entraînement, je me sentais prêt à cristalliser l'air, cette technique apporterait une dimension plus stratégique à mon style de combat. Passé le pas de la porte et les parchemins bien rangés en dessous de mon lit, j'étais enfin prêt à apprivoiser ce jutsu. J'arrivai assez vite au terrain d'entraînement, je rencontrai Sake pour la première fois depuis cette nuit la.
-Akira... Il se forçait de toute évidence, il ne souhaitait pas me parler. Il se doutait de la réalité, il était le seul à vraiment me connaître. -Je te considérais comme un frère Sake.

-Et moi je ne pensais pas que tu irais jusqu'à les tuer.

-Je t'interdis de parler d'eux, toi qui ne connaît rien de ma vie. J'enverrais tes géniteurs dormir pour l'éternité lorsque j'aurais les mains libres.

Les paroles de l'enfant lune enflammait l'esprit brouillé du jeune Sake, la peur le tenaillait. La peur de perdre son meilleur ami et ses parents, de voir disparaître tout ce qui le rendait heureux. Il agrippa le col de son ami puis éleva son poing prêt à cogner son visage fou de rage, Akira se contenta d'un sourire moqueur comme pour l'encourager à agir. Sa main tremblait malgré la fermeté dont il essayait de faire preuve. Dirigeant du mieux qu'il pût son arme droit dans la figure de son ami, il échoua butant sur un bout de cristal protégeant le nez de sa cible. -Tu te rends compte de la différence de niveaux, je ne suis plus le même.
A ses mots il envoya valser son ami d'un coup de pied perpendiculaire au sol de la patte droite. Il lui tourna le dos presque comme pour marquer le symbole de la fin, la fin de leur amitié, la fin de l'ancien Akira. Marchant de dos à son ami, Akira exposait à Sake la vision de la perte d'un être cher, la perte de Akira était peut être pire que si il était mort.



Je me décidai à lancer mon entraînement comme indiqué dans les recueils que j'ai pu décrypter. Je fourrai ma main dans ma poche puis en extirpa délicatement un cristaux, celui de ma mère. Je le jetai au sol puis tentai de l'empêcher de s'écraser sur la terre, le premier exercice consistait à ça, réussir à manipuler un cristal simple. Mais j'échouai minablement, je devais trouver un moyen d'instaurer un contact entre moi et le cristal, un contact de chakra peut être. Je n'en savais rien puisqu'il était simplement indiquer les étapes à suivre pour maîtriser la technique de cristallisation de l'air. Je me risquai à tout hasard à prendre des initiatives, j'insufflais d'abord mon chakra dans le morceau cristallin avant de le laisser tomber et de tenter de le maintenir dans l'air. Je réussis à ralentir sa retombée, un premier bon point. Mais je devais insuffler mon shôton pendant la retombée et pas avant, je me rendis compte au fil des essais qu'il n'était pas difficile de réussir à créer une ligne droite de transfert de mon shôton à ce cristal de taille simple, j'avais réussi à le maintenir après une dizaine d'autres essais. Il me restai maintenant à le soulever, pour cela je devais créer une zone d'extension entre le cristal et le sol. Je déduisais certaines hypothèses non sans ingéniosité, j'avais alors oublié la présence de Sake qui s'en était allé. Je ne ressentais aucune gêne par rapport aux récents évènements, j'étais en pleine voie. C'est alors qu'une voix familière me revint en tête.
"Sers toi de ta haine, toute cette noirceur est faite pour être utiliser, tes réserves en sont accrus. Depuis cette nuit la tu ne t'en rends pas compte mais tes réserves ont grandi et ton chakra est plus dense, sers-t-en." Je sentais mes sens se développer, les légendes disent que les pouvoirs héréditaires se développent se nourrissant de la noirceur de l'âme. Je pensais à toutes les jalousies que j'ai senti s'échouer sur moi, sentant les piques de la méchanceté me pincer le coeur. La tristesse que j'ai ressenti si jeune, m'échouant au mal, je m'étais réfugié mais je prenais conscience que je ne ressentais pas le pouvoir monter en moi comme on remplit un verre à moitié vide. Pensant à ça, je me sentais dans un état second, mon corps tremblait mais ni de peur, ni de colère, ce pouvoir que l'on qualifie d'affreux se livrait à moi. Je retentais de soulever ce cristal prenant dans les réserves que je sentais venir, le résultat s'offrit à moi comme un cadeau. Le cristal s'était dispersé dans l'air devenant invisible mais moi je le sentais vibrer de toute son âme juste devant à moi. Je répétai ce tour encore et encore jusqu'à soulever chaque minerai du stade d'entraînement, il vibrait autour de moi comme des instruments de musique jouant une douce symphonie. Je réussissais mon jutsu, ne le maitrisant pas totalement certes mais je sentais que j'étais proche d'apprivoiser le pouvoir naturel de celui-ci. Je densifiais les micro-cristaux dans l'air, je soulevais tout les minerais que je ressentais à terre, jusqu'à enfin créer un dôme de cristal invisible mais réel. Mon corps se réchauffait, mes sens instinctifs se développait au contact de ces galets et micro cristaux en tout genre, mes pouvoirs héréditaires se révélait à moi comme un livre à son lecteur, je lisais mes dons de Ryuka, et cela me plaisait. L'esprit me délivrait son simple message d'encouragement, j'avançai à ma manière dans ma conquête.