|
| Rencontre avec l'Organisation | |
| Auteur | Message |
---|
InvitéInvité
| Sujet: Rencontre avec l'Organisation Jeu 24 Mai - 16:01 | |
| Il faisait beau. Une légère brise soufflait entre les branches, produisant un léger bruissement de feuilles qui, mêlé au chant des oiseaux, créait une atmosphère enchanteresse où Kyûji aurait voulu vivre sa vie entière. Il goûtait au plaisir de la solitude, à la nature verdoyante qui s'étalait devant ses yeux... L'hiver était loin derrière eux maintenant, l'été approchait à grand pas, et les fleurs éclatant dans les moindres recoins de verdure produisaient comme un feu d'artifice aux couleurs chatoyantes. Les animaux sylvestres, cherchant des partenaires, paraient ces lieux de poésie au doux son de leurs ébats amoureux et de leur parade nuptiale, parachevant le tableau déjà merveilleux du printemps. Un écureuil passa en bondissant à sa droite, et il sourit en le voyant disparaître derrière un tronc d'arbre. Tout était si différent du village... Là où les voix tonitruantes produisaient un brouhaha épuisant, la forêt rayonnait silencieusement, offrant un paisible lieu de recueillement. Kyûji en avait tant besoin. Les révélations qu'il avait faites à Shin lui avaient rappelé des scènes qu'il aurait volontiers gardé enfouies au fin fond de sa mémoire pour toujours, des scènes si horribles qu'il en avait le vertige et la nausée. Ressasser tout cela avait troublé le jeune Hyûga, et lorsqu'il avait raccompagné Shinsaku chez lui, affronter, même durant un court instant, le regard de Saya — elle avait à peine entrouvert sa porte, et s'était hâtée de la refermer quand Kyûji l'avait vue — lui avait été insoutenable. Comment réagirait-elle en apprenant tout ceci ? Il était évident que Shinsaku lui en parlerait, et le jeune homme redoutait le moment où il devrait répondre de son silence devant elle. L'idée de lui parler dans quelques heures à peine le terrifiait... Elle était bien la seule personne au monde dont le jugement lui importait, pire, l'effrayait, à ce point. Et bien que Shin ait accusé le choc, le connaissant, il lui avait déjà tout raconté.
Le jeune Hyûga leva les yeux vers la cime des arbres qui le surplombaient, et se mit à penser que le sentiment qui dominait en lui, plus que la peur, était le remord. Il s'en voulait d'avoir laissé son ami dans l'ignorance alors qu'il y avait plus d'un an qu'il n'avait plus revu sa mère. Pourquoi avait-il préféré se taire ? Pour le protéger ? Non, si c'était le cas il ne lui aurait pas révélé quoi que ce soit. Non, s'il n'avait rien dit, c'était parce qu'il avait peur de la réaction de Shin. C'était par lâcheté qu'il avait tenu sa langue, et désormais, il avait une dette envers lui. Si jamais il devait tenter quelque chose, il en serait lui aussi : jamais plus il n'abandonnerait Shinsaku.
« Tu fais preuve de courage... pas de lâcheté. Tu peux être fier de qui tu es et de tes actes. »
Kyûji sursauta, et faillit hurler ! Deux oiseaux s'envolèrent dans un battement d'aile saccadé, apeurés. Il avait distinctement entendu une voix, une voix profonde et empreinte d'une puissance incommensurable. Pourtant, il aurait été incapable d'en discerner sa provenance... Comme si elle ne venait pas d'une personne en particulier, mais de l'endroit même où il se trouvait. Elle avait jailli comme un rayon de soleil d'entre les nuages avant de disparaître comme elle était venue. Troublé, il se remit en marche, incapable de se détendre davantage. C'est alors qu'il entendit un bruit caractéristique. Celui d'une personne bondissant de branche en branche. Dans sa direction.
Il se maudit de ne pas avoir surveillé les alentours, et tout ce qu'il eut le temps de faire avant que l'étranger ne soit sur lui fut de bondir sur le côté, quittant le cercle de lumière en tournoyant sur lui même, entouré de son chakra bleuté ! A l'instant même où ses pieds décollaient du sol, quelques projectiles se fichèrent dans la terre avec un bruit mat ! Il retomba alors entre deux arbres, et pivota pour faire face à son adversaire. Ce qu'il vit le pétrifia, et il resta figé, à moitié caché dans le feuillage des buissons. Il avait conscience qu'elle le voyait. Et il la voyait.
Le ninja était une jeune fille qui devait avoir sensiblement son âge. Plutôt grande pour une représentante du sexe féminin puisqu'elle était à peine plus petite que lui (quelques centimètres, pas davantage), elle avait des formes généreuses mises en valeur par sa tenue : un simple short et un haut de maillot de bain, laissant apparaître ses longues jambes blanches et son ventre lisse. La couleur sombre de ses vêtements contrastait de manière frappante avec la pâleur de sa peau et le bleu glacé de ses yeux, et rappelait ses longs cheveux d'un noir de jais, qui lui arrivaient jusqu'à la taille, découpant sa mince silhouette en flottant doucement autour d'elle avec une précision parfaite. Sa poitrine était si peu couverte qu'il sentit le rouge lui monter au joues, mais de là où elle était, elle ne pouvait voir son malaise. Jamais encore il n'avait vu une fille aussi belle, même Saya aurait paru gauche à côté de la grâce dont elle faisait preuve. Kasumi était une souillon comparée à la princesse qui lui faisait face. Ne pouvant détacher ses yeux de sa silhouette, il finit par remarquer un léger claquement de tissu derrière elle. Une cape aux motifs cramoisis flottait derrière elle, lui donnant un petit côté rebelle. La jeune fille, tout en continuant de fixer le Hyûga, la ramena vers elle d'un simple mouvement de poignet, en saisissant un coin au vol, dévoilant la nature des symboles qui la recouvraient. Le sang de Kyûji se glaça. Des nuages rouges bordés de blanc. L'Akatsuki.
Pour le première fois depuis son duel contre Sasuke, il était terrifié. Pourquoi l'Akatsuki était-elle ici ? Était-elle là pour lui ? Il était impossible qu'ils soient au courant de sa nouvelle nature, ils ne pouvaient pas l'avoir su de quelque manière que ce soit ! Il se mit à réfléchir à toute vitesse, restant immobile. Si l'Akatsuki se trouvait à Konoha, il devait y avoir une raison, car avec les mesures prises par Feu-Matsudaï-sama, il était presque suicidaire pour eux d'arpenter le pays du feu, ils ne l'auraient donc pas fait sans aucune raison. Il frissonna en s'entendant lui-même considérer son Kage comme mort, puis de concentra de nouveau sur le visage d'ange qui le fixait intensément.
Il savait que si jamais il devait se battre, la jeune fille d'apparence innocente se révélerait une adversaire redoutable, le surpassant même probablement, contre laquelle il n'aurait que de minces chances de l'emporter. Gaara lui-même avait été vaincu par un membre de l'Akatsuki il y avait de cela 20 ans... Si le Kazekage en personne n'avait pu gagner contre l'un d'eux, comment lui, un simple Anbu, le pourrait-il ? La puissance des membres de l'Organisation n'était pas que racontars et légendes, elle était réelle. Si jamais il s'avisait de sous-estimer la petite princesse, cela serait probablement la dernière erreur qu'il commettrait jamais...
Il gardait les yeux rivés sur son adversaire lorsqu'elle fit un pas dans sa direction. Un filet de sueurs froides lui coula le long de l'échine, tandis qu'un frisson de terreur lui parcourait la peau. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Rencontre avec l'Organisation Lun 28 Mai - 11:09 | |
| Promenons nous dans les bois pendant Que le loup n'y est pas...
Des fois .... Des fois .... Je rageais de l'intérieur et pas qu'un peu ! Après avoir eu de longues, emmerdantes et ennuyantes conversations avec Fuku nous avions décidé de nous séparer. Pas que j'ai voulue rester avec elle, il en était hors de question ! Mais elle avait mal pris le fait que je sois si pressée de partir loin d'elle. Je ne m'étais pas excusée. Et puis quoi encore ? ! Mais je n'étais pas contente de l'avoir blessée dans son ego sur dimensionné. Je n'avais pas de quoi être fière, car j'allais être à l'origine d'un nouveau conflit entre nous deux et cela ne me plaisait guère. Après tout, nous avions de quoi nous entendre toutes les deux vu nos nombreux points communs. Mais c'était ce genre de petits mots, des piques que nous nous envoyions qui ne faisait que défaire nos liens. De la mauvaise volonté rien de plus selon moi, mais c'était dur pour ma part de me dire que je devais faire confiance à cette fille et qu'elle devait me faire confiance également.
Enfin bref... Après notre petite discussion j'étais partie de mon côté, l'esprit un peu occupé par Fuku et même par L'Akatsuki. J'étais tellement occupée que je ne faisais pas attention à ce qui m'entourait. Je n'admirais pas la beauté des lieux, je ne sentais pas le vent qui venait avec délicatesse caresser mon visage. Je n'entendais pas les oiseaux et leurs chants mélodieux et n'apercevais même plus les écureuils qui partaient se refugier aussitôt après avoir senti ma présence. Non, rien de tout cela n'accaparait pas mon esprit. Pour moi ce n'était que de choses insignifiante comparés à mes problèmes de groupe. En effet, j'avais des vrais problèmes avec l'Akastuki. Pendant longtemps j'avais cru que cette organisation morte renaitrait de ces cendres grâce à moi, mais à aucun moment je n'avais imaginée que quelqu'un d'autre y avait pensé avant moi. Et maintenant, moi qui avait mis du coeur à l'ouvrage, je me retrouvais dans le rôle de larbin.
Ceci explique donc pourquoi je n'étais pas totalement concentrée sur ce que je faisais. Je décidais d'accélérer le mouvement. Pour allez où ? Aucune idée, mais mes pensées accaparant trop mon esprit ne me donnait envie que d'une chose ; fuir Fuku et donc l'Akastuki pour un léger moment. Du moins, le temps d'y voir plus clair... D'un coup je vis deux oiseaux s'envoler un peu plus loin. Ils avaient l'air totalement paniqués et quelque chose me dis que ce n'était pas un petit prédateur qui les avaient fait fuir. Intrépide comme à ma grande habitude, je partis à la recherche de cette bestiole. C'était sans doute un ours et j'adorais taquiner les ours. Cet animal là, plus il s'énerve et plus il devient dangereux et je dois dire que j'adore ça ! Je sautais donc de branche en branche, regardant à droite et à gauche pour essayer d'apercevoir l'animal, mais je ne pris à aucun moment la peine de regarder devant moi. Grave erreur !
Au moment où je regardais enfin en face de moi je fus surprise par un vif et brusque mouvement. Quelqu'un était en train de passer juste devant moi et vu sa rapidité ce gars-là était un ninja. Mon sang ne fit qu'un tour et presque immédiatement je sortais des kunaïs de sous ma cape et les lançaient en direction de l'inconnu. Malheureusement pour moi ce dernier eut parfaitement le temps de les esquiver pour aller se mettre à l'abri un peu plus loin. Pour ma part, j'étais au centre d'une petite clairière, totalement a découvert. Autrement dit j'étais vulnérable à toutes les attaques possibles et imaginables. Bien fait pour moi ! La prochaine fois je ferais plus attention ! Cependant, l'homme été face à moi. Et quel homme ! Il avait un physique de rêve, des yeux enveloppant, un charme qui me laissait toute.... STOP ! Mais qu'est-ce qui me prenait ? Maintenant j'allais fricoter avec l'ennemi ? Et puis quoi encore ! Je levais les yeux au ciel et me maudissait intérieurement d'être tombée sur un mec superbe que je devrais de toute façon tuer. Quoi que... Il avait l'air vraiment fort et... Il fallait que je me méfie. Ses yeux étaient étrange, je voulais dire par là que je n'en avais encore jamais vu des pareils -pas que mon expérience soit si grande que ça.
Je ne fis qu'un pas en sa direction, mais je compris très vite que je n'avais pas intérêt à en faire plus. Pourquoi cet homme semblait-il mort de peur ? Avait-il quelque chose contre moi ? Avais-je une énorme tâche de sang sur le visage ? Je m'inspectais discrètement, mais fini par me rendre compte que je n'avais pas de sang sur moi. Mais pourquoi avait-il peur dans ce... Ah ! Oui ! Ma cape ! J'avais complètement oubliée que je la portais !
– N'ai pas peur mon mignon, je ne vais pas te manger...
Enfin, ça, j'en étais pas si sûre...
|
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Rencontre avec l'Organisation Mer 6 Juin - 7:26 | |
| Kyûji avala sa salive péniblement, parcouru d'un autre frisson en entendant parler la jeune fille. Sa voix, d'une douceur extrême, lui semblait celle d'une sirène, envoûtante et mystique. Cependant, les mots qu'elle avait prononcé dégageaient une impression malsaine, comme s'ils cachaient une autre vérité, bien plus terrible et terrifiante. Il inspira lentement, tentant vainement de reprendre son calme. Elle avança d'un autre pas dans sa direction. Ses poings se crispèrent, ses jointures blanchirent. Il haletait maintenant, mais suffisamment peu pour qu'elle ne l'entende pas. Tout en lui donnait l'image d'un animal traqué et acculé. Cela, par contre, elle le sentait sûrement. Il détourna les yeux, et commença à énumérer mentalement la liste des jutsus et techniques d'esquive qu'il connaissait. Encore un pas en avant. Il la voyait parfaitement, avec ses Byakugans, mais cette fois-ci il ne trembla pas, même si la tension qui figeait son corps était perceptible au toucher. Kyûji fit défiler dans sa tête toutes les stratégies qu'il connaissait, celles qu'il pourrait utiliser si jamais elle l'attaquait à l'endroit où il se trouvait, toutes les possibilités de contre-attaque envisageables... Si jamais elle utilisait du Katon ou du Doton, même du Fuuton à la rigueur, il serait en danger car les arbres et le sol deviendraient un piège dont il aurait du mal à sortir. A l'inverse, si la jeune fille était une manipulatrice de Raiton ou de Suiton, il avait l'avantage, ainsi caché entre les arbres. Elle fit un pas de plus. Il continua de la fixer à travers le feuillage, sachant qu'elle l'observait tout en avançant. Il était étrangement détendu, et relâché. Toute anxiété, toute peur semblait l'avoir quitté. Encore un pas en avant. La shinobi de l'Akatsuki n'avait pas cillé.
Kyûji avançait lentement vers elle, sortant de la lisière d'arbres qui le protégeait, et pénétrant de nouveau au sein de la clairière. Il ne savait pas pourquoi il se mettait ainsi à découvert, et comme s'offrant à son prédateur sur un plateau d'argent. Il n'avait même plus conscience que la jeune fille en face de lui était son ennemi mortel, qui avait probablement fait voeu de le ramener à son repaire par tous les moyens, et aux pouvoirs tellement colossaux qu'il risquait fort d'y laisser la peau... Il porta la main à son épaule avec une grâce mesurée, puis, constatant qu'il ne portait pas son sabre sur lui, la laissa retomber à son côté, un petit sourire amusé sur les lèvres. Absorbé par la beauté irréelle de la kunoichi, il progressait dans sa direction, à pas réguliers, jusqu'à s'arrêter à quelques mètres d'elle. Là, il désactiva ses yeux, son visage reprenant une apparence angélique. Il était détendu, presque serein. Kyûji remarqua alors que la petite princesse trépignait presque sur place, comme si elle était tiraillée entre une terrible envie de parler, et celle de garder le silence. Il prit alors la parole avec une douceur extrême, comme s'il eut peur qu'elle s'enfuit, telle un oiseau apeuré.
– Mignon ? Je suis flatté. S'il y a bien une personne ici qui mérite qu'on fasse l'éloge de sa beauté, c'est toi.
Elle rougit avant de reprendre contenance, si rapidement qu'il se demanda si ses yeux ne lui avaient pas joué des tours. Que cela soit avec Saya ou avec Kasumi, il avait toujours eu du mal à comprendre et à appréhender son interlocutrice. Soit le froid apparent de la première lui ôtait toute possibilité d’interpréter ses paroles sans utiliser ses Byakugans (ce qui eut été impoli et très déplacé), soit l'exubérance de la seconde et ses tentatives directes de séduction l'empêchaient catégoriquement de se pencher sur leur signification. Là, c'était encore une fois une expérience singulière. Malgré le fait qu'elle n'ait aucune ressemblance avec Kasumi (qui lui aurait déjà sauté dessus), Elle se distinguait de la soeur de Shin par son attitude provocante, et par sa spontanéité. Elle ne tentait pas de cacher ou de refouler ses sentiments — ou bien elle le faisait si habilement que Kyûji n'en pouvait rien déceler — et semblait ainsi moins glacée. Trouvant le silence qui s'était installé insoutenable, il préféra le rompre à nouveau :
– Je sais parfaitement qui tu es, comme tu sais qui je suis. Aucun d'entre nous n'a besoin de connaître l'identité précise de l'autre, je présume, un patronyme ne signifiant rien d'autre qu'une faiblesse à exploiter. Bien que cela puisse te sembler étrange à première vue, je n'ai pas l'intention — du moins pas dans l'immédiat — de dénoncer ta présence au village. Tu sais aussi qu'en tant que membre de l'Organisation Akatsuki, tu es considérée comme Nukenin, pire, comme ennemi numéro 1. Pourquoi arpentes-tu cette forêt, si ce n'est pour y chercher des ennuis ? Je ne me veux ni moralisateur, ni oiseau de mauvaise augure, mais ta présence ici est illégale. Comme partout ailleurs, hélas, je le crains. Néanmoins... Les environs de Konoha ne sont pas, et de loin, la meilleure cachette pour quelqu'un comme toi. Tous les shinobis de mon village ne sont pas aussi téméraires que moi... et certains ne prendront pas le risque de te laisser repartir.
Là encore, il aurait été incapable de dire ce que la jeune fille pouvait penser. Il préféra ne pas en tenir compte, et continua :
– Je dois t'avouer que... tu m'intrigues. L'Organisation dont tu fais partie a disparu pendant si longtemps, et à vrai dire je ne croyais pas possible son retour. La dernière fois que l'Akatsuki est sorti de sa cachette, elle a déclenché une guerre. je ne préfère pas penser à ce que vous projeter cette fois-ci... Mais cela m'inquiète. Et puis il y a toi... Tu es là, seule, au beau milieu des forêts de Hi, à discuter avec un Juunin de Konoha comme si l'on se connaissait depuis des années. Il ne jugea pas utile de préciser qu'il était Anbu, et l'absence de sa tenue règlementaire empêchait qu'elle le devine d'elle même. Dis m'en davantage sur toi... Et... Puisqu'on est là, à discuter comme de vieux amis... tu peux m'appeler Kyû. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Rencontre avec l'Organisation Jeu 7 Juin - 19:55 | |
| Approche mon agneau... Approche...
Ses yeux ; ils m'intriguaient vraiment. Je n'étais pas avantagée dans ce combat si je n'étais pas capable de connaitre les pupilles de mon adversaire. Cependant, même si j'étais censée être effrayée à l'idée de risquer ma vie à cause de mon ignorance, je ne pouvais m'ôter de la tête le fait que ce type ait l'air sympa. Je levai les yeux histoire de m'assurer que personne n'arrivait. J'étais confiante, mais je préférais tout bonnement ne pas prendre de risque pour si peu. L'homme sortit alors de la pénombre des arbres derrières lesquels il s'était caché à mon arrivée et, même si mon visage resta de marbre, je fus très vite surprise. Il était jeune, peut-être pas autant que moi, mais il était jeune. Combien en pourcentage avais-je de chance que ce shinobi en face de moi soit inexpérimenté? A l'inverse, combien en avais-je que ce type soit un Juunin expérimenté, ou même un membre de l'ANBU ? !
Quoi qu'il en soit je n'étais pas non plus totalement désavantagée par cette situation. En effet le type devant moi portas une main dans son dos comme s'il voulait attraper une arme ; sauf qu'il n'en avait pas. Tout de suite et par réflexe je plongeais ma main sous ma cape pour saisir un Kunai. Il n'avait pas d'arme, là était l'avantage.
S'il m'avait complimenté l'instant d'après et qu'avec niaiserie et naïveté j'avais senti le rouge me monter aux joues avant de me ressaisir j'avais été bien stupide de croire que c'était un vrai compliment qu'il m'avait fait là. Soit, trop bonne trop co**e je ne me laisserais plus avoir à ce petit jeu là. S'il voulait jouer à ce petit jeu là avec moi il allait être servis.
Car oui, j'avais beau être jeune j'avais déjà de l'expérience avec les hommes manipulateurs. Autrement dit tous les hommes. Aucun d'entre eux n'étaient bons ou bienveillants, c'était juste de stupides primates contrôlés par des hormones possessives et primaires. Ils agissaient tous sous le coup de pulsions et non avec raison. C'était des bêtes, des animaux, rien de plus... Cependant, quelques-uns devenaient -à la suite de sortilèges où je ne sais quoi d'extraordinaire- intelligent et arrivait à réfléchir. Ils devenaient alors plus agressifs que les autres, mais cachaient leur mesquinerie derrière un visage d'ange. C'était pour ça que Jashin me préférait aux autres. Néanmoins, j'écoutais la suite de ces paroles sans broncher.
– Je sais parfaitement qui tu es, comme tu sais qui je suis. Aucun d'entre nous n'a besoin de connaître l'identité précise de l'autre, je présume, un patronyme ne signifiant rien d'autre qu'une faiblesse à exploiter. Bien que cela puisse te sembler étrange à première vue, je n'ai pas l'intention — du moins pas dans l'immédiat — de dénoncer ta présence au village. Tu sais aussi qu'en tant que membre de l'Organisation Akatsuki, tu es considérée comme Nukenin, pire, comme ennemi numéro 1. Pourquoi arpentes-tu cette forêt, si ce n'est pour y chercher des ennuis ? Je ne me veux ni moralisateur, ni oiseau de mauvaise augure, mais ta présence ici est illégale. Comme partout ailleurs, hélas, je le crains. Néanmoins... Les environs de Konoha ne sont pas, et de loin, la meilleure cachette pour quelqu'un comme toi. Tous les shinobis de mon village ne sont pas aussi téméraires que moi... et certains ne prendront pas le risque de te laisser repartir.
Il n'avait pas tort sur certains points. Mais je n'avais pas envie de lui faire comprendre qu'il avait vu juste. Et puis quoi encore ? ! Bien décidée à lui montrer que j'étais vexée qu'il veuille m'attaquer alors que je ne l'avais à aucun moment menacé, je ne pris même pas la peine de manifester de l'intéressement envers son discours moralisateur. Il ressemblait un peu à mon grand-père à parler comme ça... Comme si j'étais encore une gamine étourdie... Sauf que j'étais plus une gamine et j'espérais de tout coeur que mon grand-père soit six-pieds sous terre.
Il enchaîna juste après sur le discours du vieux pote cool qu'on voit une fois par an. Je levai les yeux au ciel : bon sang ce qu'il pouvait être barbant ! J'avais presque envie de bailler pour lui montrer que j'en avais strictement rien à foutre de ses belles paroles.
-Aie, aie, aie... Tu parle trop mon mignon, ça t'enlève tout ton charme...
Je poussai un soupir, puis le regardant d'un air de défis je reculai un peu pour m'adosser dos contre le tronc d'un arbre et croisait les bras sous ma poitrine. Cet homme en face de moi... Ce shinobi... Quoi qu'il m'en coûte, je le prendrais entre mes griffes et je lui ferais connaitre l'art de la torture... Si je semblais aussi calme et agissant comme une de ces bonnes vielles camarades il n'en était cependant rien; j'attendais juste le moment propice pour le dévorer.
-Tu es trop chou pour te balader seul dans la forêt mon petit Kyunounet... Il y a plein de choses qui rôdent dans l'ombre prête à te sauter dessus au moment opportuns...
|
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Rencontre avec l'Organisation Dim 10 Juin - 17:56 | |
| – Kyunounet ?
Jaugeant la kunoichi du regard, il releva le sobriquet dont elle l'avait affublé avec étonnement et une pointe de dédain, avant de soupirer. Elle était probablement bien plus dangereuse que ce qu'elle montrait, car sa désinvolture ne pouvait signifier qu'une chose : soit elle était tellement puissante qu'elle ne craignait pas une intervention de Konoha, soit elle était folle. Et elle n'avait pas le moins du monde l'air d'être une folle. Là encore, il eut aimer saisir son sabre, histoire de se sentir plus en sécurité, mais il savait qu'il ne l'avait pas sur lui, et par conséquent, ne bougea pas. Si elle comptait l'intimider, c'était raté, mais il était néanmoins sur ses gardes. Nul ne savait ce qu'elle pouvait faire, ou penser, et cela la rendait d'autant plus imprévisible.
Et de plus, Kyûji n'avait plus envie de discuter avec elle. Elle était arrogante, presque insultante, et plus que tout, ses atouts naturels le tourmentaient. Il décida donc d'écourter leur entrevue, mais n'avait pas la moindre idée de comment il allait pouvoir quitter cette clairière. Utiliser la force serait une très mauvaise idée, rien ne lui disait qu'il serait en position de force face à la demoiselle. Il pesa le pour et le contre, essaya rapidement de visualiser les différents moyens qu'il aurait pour fuir, puis n'en trouvant pas d'adéquat ou de fiable, il essaya de gagner du temps.
– Tout d'abord, je ne t'ai jamais autorisé à me donner le moindre surnom, c'est un fait. Et ceci, que cela te plaise ou non. J'ai conscience de trop parler, et des paroles malheureuses peuvent m'échapper, ce qui ne remet pas en cause ce que je pense réellement. Tu interprètes mes faits et gestes à ta manière, mais moi seul sait quelle signification se cache derrière mes mots, mes mouvements. Tu es ici pour une raison qui m'échappe, je le conçois, mais je te mets en garde : certaines personnes ici comptent plus que tout pour moi, et je ferai tout pour les protéger.
Avec une pointe d'hésitation, il se tut, ne sachant pas trop quoi penser. Pour une raison qui lui échappait, les paroles de la jeune fille l'avaient blessé, mais il n'avait absolument aucune envie qu'elle le remarque de quelque façon que ce soit. Après tout, c'était son entière responsabilité, et il l'assumerait quelles qu'en soient les conséquences. S'il devait y laisser sa peau, il en serait ainsi.
Immédiatement, Kyûji serra les poings. Qu'était-il en train de dire ? Il n'avait pas le droit de mourir ! Son Kage était mort pour qu'il serve le village, et il devait à tout prix survivre pour accomplir la tâche qu'on lui avait confiée ! Il n'abandonnerait ni son village, ni ses amis, ni sa famille ! Le jour où il était devenu Anbu, il avait juré qu'il ne tomberait pas tant que les personnes qui lui étaient chères auraient besoin de lui. Il repensa à toutes les personnes qui comptaient pour lui. Il repensa à Saya. Il repensa à Shin. Ses phalanges blanchirent.
Malgré la tension qui l'habitait, il trouva la force de parler à nouveau :
– Evidemment que cette forêt est dangereuse. Mais penses-tu un seul instant que je n'en ai pas conscience ? Je vis ici depuis ma naissance, et ces terres sont les miennes. je connais chaque recoin, chaque animal, chaque plante de cette forêt, et tu penses être en mesure de me mettre en garde ? Je ne crains rien, ici, la forêt de Konoha protège les siens.
Parfaitement calme, elle l'écoutait avec la même mine d'orgueil qu'elle affichait depuis le début. Kyûji continua à parler, et recula d'un pas, s'éloignant un peu de la jeune fille.
– Alors que tu viens ici à tes risques et périls, c'est toi qui me menace ? Permet moi d'en rire !
Rapide coup d'oeil en direction de ceux de la kunoichi. Aucune réaction de sa part, apparemment.
– Depuis que j'arpente cette forêt, je n'ai jamais rencontré de membres de l'Akatsuki. Alors que fais-tu ici ? Que faites-vous ici ?? Cela m'étonnerait que tu sois seule, je me trompe ?? Où sont les autres ? Que comptez-vous faire ? Si c'est la guerre que vous voulez, souvenez vous comment la dernière s'est terminée !
Oubliant tout prudence, il fit un pas en avant, revenant à sa position de départ. La jeune fille, elle, continuait à le fixer, adossée à son arbre.
Ne trouvant plus rien à dire, Kyûji ferma les yeux un court instant. Une perle de sueur coula le long de son échine, il ne l'épongea pas. Tout signe de faiblesse serait fatal. Elle était plus que simplement dangereuse. Elle était mortelle. Tout dans la pose de son corps dégageait une sensation de meurtre.
Nouveau regard furtif dans les yeux de la belle. Cette fois-ci, elle le remarqua. Kyûji la fixa longuement... Il déglutit péniblement, mal à l'aise. Il se sentait évalué, et étrangement, le jugement de son opposante comptait énormément pour lui. Il n'aurait su dire pourquoi, mais elle n'était pas qu'une simple ennemi à ses yeux. Il y avait autre chose. Un mélange de fascination de sentiments confus.
Etourdi, il secoua la tête involontairement pour reprendre contenance, ce qui n'échappa probablement pas au coup d'oeil avisé de la kunoichi. Kyûji s'humidifia les lèvres du bout de la langue, et ferma à nouveau les yeux, en proie à une migraine particulièrement désagréable. Etait-ce elle qui le anipulait ainsi, ou bien uniquement le stress ? Il n'aurait su le dire...
Mais Kyûji était avant tout un Anbu. Un Anbu sait cacher sa peur et la maîtriser. Un Anbu sait se dominer dans des situations comme celles-ci. Et Kyûji n'était pas un Anbu de pacotille. Il prit la parole une dernière fois, comme une sentence qui tomberait au tribunal, tranchante comme l'acier :
– Organisation secrète ou pas, tu restes une étrangère sur le territoire de Konoha. J'ai été clément cette fois-ci, ne recroise plus mon chemin ou je tenterai de te tuer, tu m'entends ?
Immédiatement, il pivota et se rua en direction du village, prenant soin de rester à couvert au cas où elle le poursuivrait. Ses derniers mots lui restèrent dans la bouche avec un goût de cendre... |
| | | | Sujet: Re: Rencontre avec l'Organisation | |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|