Des anciennes connaissances ... [RP Unique]

Rang S

[FlashBack Entraînement]

Aujourd’hui était un grand jour, mon équipe et moi-même allions effectuer notre première mission d’escorte de Rang B. Notre Sensei avait enfin jugé que nous avions le potentiel pour ce genre de missions. Enfin, quand elle disait cela, c’était surtout pour les deux garçons qui m’accompagnait. Personnellement, je possédais le niveau depuis longtemps, mais je devais suivre le rythme et effectuait des exercices absolument ridicules sur lesquels je ne me forçais même pas, contrairement à mes camarades qui suaient sang et eau pour les réussir.

Pour ne pas me mettre en retard comparé au niveau que je possédais, Mitsuki, notre Sensei me donnait des cours particuliers en tête à tête, tard le soir pour ne pas être dérangées. Ces entraînement étaient d’une tout autre difficulté. Même si Mitsuki le savait, elle était intransigeante et ne me laissait pas partir tant que je n’avais pas réussi l’exercice qu’elle me demandait. Personne n’était au courant de ces pratiques et nous gardons cela secrètement.

Avant de partir pour la nouvelle mission que l’on nous avions confié, notre Sensei avait donné une journée de repos à mes deux camarades. D’après ce qu’elle m’avait dit, elle voulait m’apprendre une nouvelle technique alliant le Hyôton et le Futon. Le soleil se levait lorsque j’arrivais sur le terrain d’entraînement. Il y avait énormément de vent, ce qui faciliterait le Futon, mais pour le reste, ce serait beaucoup plus difficile. Je devrais le créer moi-même avec mes propres capacités. Après quelques minutes d’attente, une grande femme avec une longue chevelure brune qui n’était qu’autre Mitsuki fit son apparition, accompagnée d’un homme. Je le reconnus pas tout de suite, honte à moi, mais lorsqu’il s’arrêta juste en face de moi j’ouvris la bouche sans rien dire, ébahit. C’était le Mitsukage du village. Que pouvait-il bien faire là ? Sa voix me fit sortir de mes pensées :

- Tu devrais fermer la bouche Ikiria, sinon tu risques de gober les mouches, dit-il en souriant.

Comment me connaissait-il ? Était-ce Mitsuki qui lui avait dit ? Remarquant que je ne disais toujours rien, ce fut au tour de ma Sensei de prendre la parole.

- Eh bien Ikiria, tu as perdu ta langue ? Tu te souviens de nos soirées d’entraînements ? Le Mitsukage était le seul au courant. Tu me dis toujours que ton rêve est de devenir une Anbu, aujourd’hui, je, enfin nous, t’en donnons la possibilité en montrant tes capacités avec une technique que j’ai imaginé spécialement pour toi et que tu vas mettre en œuvre dans un délai limité. Même si tu la réussis, tu ne pourras devenir Anbu que dans deux ans au minimum, mais au moins tu auras une place sûre en tant qu’Anbu, es-tu partante pour tenter ta chance ? Ne t’en fais pas, même si tu échoues, cela ne veut pas dire que tu ne seras jamais recrutée.

J’hochais timidement la tête avec un énorme sourire. C’était le plus beau jour de ma vie, j’allais enfin pouvoir avoir la chance de réaliser mon rêve, mais j’avais peur de perdre tous mes moyens en présence d’une telle personne qu’était le Mitsukage. Ce dernier partit s’installer sur un rondin de bois sans dire un seul mot.

- Allons Ikiria, ne perdons pas de temps, le Mitsukage n’a pas toute sa journée, mais seulement trois heures à nous consacrer. Je compte sur toi pour faire de ton mieux. La technique consiste à créer une boule de Hyôton et de produire un vent tourbillonnant Futon assez puissant pour trancher la peau voir découper des membres. C’est extrêmement difficile à mettre en place, donc ne prend pas cet exercice à la légère. Si j’ai fais venir une personne si importante, c’est pour toi, alors ne me déçois pas. Malheureusement ,je ne pourrais pas t’aider, je ne maîtrise pas le Hyôton comme tu le sais, je te souhaite donc bonne chance. Si tu as besoin d’aide, tu peux toujours me poser des questions, peut-être pourrais-je t’aider.

Sur ces dernières paroles, elle partit s’installer à côté du Mitsukage. A ce moment-là je ne savais trop quoi faire. Je me sentais perdue. Arriverais-je à réussir cet exercice dans le temps impartie ? Je ne saurais le dire, mais ce n’était pas le moment de réfléchir. Il fallait que je me concentre et que je réussisse. Premier objectif qui n’était pas très difficile, créer une boule de glace. Je contrais donc mon Hyôton et quelques secondes plus tard, une forme ronde de dix centimètres de diamètre se tenait dans ma main. Maintenant, le but était de créer un vent tourbillonnant pour que ce dernier tourne autour de cette dernière. Pour éviter de me couper, il fallait que je mette un petit peu de chakra dans la boule pour la faire voler. Là non plus, ce n’était pas chose compliquée. Maintenant que la boule flottait, je commençais à créer Futon en essayant de le faire tourner autour de l’objet de glace.
Malheureusement, c’était chose perdue pour le moment, Je n’arrivais pas à doser la quantité de chakra nécessaire pour que le Futon reste en équilibre autour de la boule. Je m’y repris dix fois avant de commencer à désespérer. A chaque tentative échouée, je me coupais la main qui fut vite trempée de sang, imbibant la glace d’un rouge vif. Comment pouvait-on faire ? Je n’arrivais plus à réfléchir, je n’étais pas assez douée encore pour réaliser une telle chose et je n’arrivais plus à penser. Ma main me faisait atrocement mal et lorsque ma Sensei se leva pour me venir en aide, je lui ordonnais de se rasseoir. Je n’avais pas besoin d’aide. Cela faisait déjà une heure et demie que j’étais sur l’exercice et je ne pouvais pas flancher.

Tandis que je suais sang et eau depuis énormément de temps maintenant, je commençais à faiblir. Je ne savais pas combien de temps il me restait, mais je savais bien que le temps imparti était bientôt écoulé. Après une énième tentative, le Mitsukage se leva avant de nous souhaiter une bonne journée. Je me retournais avant de lui crier :

- Ne partait pas s’il vous plaît, je vais réussir, je vous le promets !
- Désolé Ikiria, je ne peux pas rester plus longtemps, mais je suis sûr que tu réussiras un jour où l’autre. Lorsque tu maîtriseras cette technique, vient me voir pour me la montrer. Sur ceux, je dois te laisser.

Et sans même se retourner il me salua de la main. Sur le moment, il venait de me dégoûter. Comment pouvait-il partir comme cela alors que j’allais bientôt réussir ? Ma main était en sang et en regardant le sol, une énorme flaque s’était créée. Tandis que Mitsuki se levait pour me venir en aide, je m’écroulais sur le sol inconsciente. J’avais perdu énormément de sang et j’étais à bout de forces.

[Fin Du Flashback]

Le soleil se levait, lorsque mes paupières commencèrent à s’ouvrir. Je venais de rêver de cet entraînement avec ma Sensei concernant cette technique alliant le Futon et Hyôton que je n’avais malheureusement pas réussi. En même temps, à l’âge de dix ans, bien que j’étais douée, je ne pouvais réaliser une telle chose. Doser son chakra était extrêmement difficile et je ne l’avais jamais fait auparavant. J’avais quand même réussis à devenir une Anbu exceptionnel à l’âge de treize ans, mais aujourd’hui j’étais devenue une déserteuse. Je portais toujours ce masque, mais la cape de l’Akatsuki indiquait que j’avais rejoins cette organisation. Jamais je n’aurais pensé les rejoindre, mais depuis que je m’étais faite agressée, tout avait changé.

Je n’avais pas rencontré grand monde pour le moment, mais cela ne serait tardé. Habillée d’un manteau de fourrure, caché par la cape de L’Akatsuki et de mon masque d’Anbu cachant la jeunesse de mon visage, je me dirigeais dans la forêt pour aller chercher de quoi déjeuner. J’y trouvais quelques fruits comestibles que j’avalais. Cela me procurerait des protéines et des vitamines. Je n’avais pas besoin de plus pour le matin. Cela me suffirait amplement. En repensant à cette technique que j’avais essayé d’apprendre dans le passé, je me demandais, pourquoi n’essayerai-je pas de la réaliser à nouveau ? J’avais les capacités pour, mais avant j’avais besoin de matérialiser des formes bien plus complexes pour arriver à faire une boule parfaite.

Pour cela, je devais m’entraîner à créer toutes sortes d’animaux et d’objets en glace en quelques secondes. Ênsuite, je devais leur transmettre un peu de mon chakra pour leur donner vie et les faire bouger comme bon me semble. J’avais à moitié réussis avec mon Phénix, mais il n’était pas très grand. Je le chevauchais donc pour me mettre en direction du lac gelé à côté de Kiri. Je m’exposais à toute attaque, mais je n’avais rien à craindre. Seul le Mitsukage pouvait me faire quelque chose, sinon … A part lui, je ne craignais personne.

N’étant pas très loin du village, cinq minutes à vol d’oiseau me suffire pour arriver à destination. Je me plaçais au milieu du lac en me concentrant. Le phénix était une chose simple et je devais faire beaucoup plus compliqué. Fermant les yeux, j’imaginais un énorme éléphant. Si j’arrivais à lui donner vie et le matérialiser comme je le voulais, je pourrais créer tout ce que je voudrais sans grande difficulté. Après une trentaine de secondes de matérialisation, le travail achevé, je regardais ce que cela donnait. Ce n’était pas à quoi je m’attendais, mais c’était plutôt pas mal pour une première fois. Je réitérais donc une nouvelle fois mon exercice. Cette fois-ci, le résultat était d’une toute autre ampleur, un énorme éléphant se dressait devant moi. Il avait des défenses impressionnantes et il ressemblait exactement au vrai. S’il n’aurait pas été composé de glace, on aurait pu le confondre avec un vrai. Le premier objectif accompli, je posais une main sur la patte de la statue de glace avant d’y transmettre mon chakra. Cela ne me demandait pas beaucoup, encore heureux, sinon ce serait trop épuisant et j’y perdrais au compte. Contente du transfert je me reculais avant de commencer à le déplacer. Il courut, se roula par terre, donna des coups de tête avant de disparaître comme il était apparut.

Pour être sûr que ce n’était pas un coup de chance, je refaisais le même exercice en créant cette fois-ci, un tigre, une panthère, un rouge-gorge pour finir sur un dragon de Glace. La dernière création n’était pas parfaite, mais si j’arrivais à faire mieux que çà, cela pourrait devenir une arme redoutable. Contente de ce que je venais de faire, j’allais être sur le point de partir lorsque des bruits m’interpellèrent. Je me cachais derrière un arbre avant de rabattre la capuche de mon manteau à fourrure pour cacher mes cheveux et mon masque d’Anbu. J’observais d’un œil léger avant d’apercevoir d’un œil trois silhouettes qui sortaient de la forêt avant de s’arrêter là où je me trouvais précédemment.

Mon cœur faillait rater un battement lorsqu’une voix que je connaissais me fit réagir :

- Quiconque se cache ici se montre immédiatement. Nous t’avons vu créer des statues de glace, montre-toi si tu ne veux pas que l’on t’attaque.

C’était … c’était … Mitsuki … Mon ancienne Sensei qui se trouvait en compagnie de mes deux anciens compagnons. Ils étaient beaucoup plus âgés que moi. L’un avait trois ans de plus et l’autre quatre. Je rigolais intérieurement avant de sortir de ma cachette et de me dirigeait vers eux en m’arrêtant à une cinquantaine de mètres. Mon phénix à mes côtés, je gardais la tête baissée sans montrer mon masque d’Anbu et ma longue chevelure brune qui les ferait sûrement réagir. Seul ma cape était visible et j’entendis le déclic d’une arme qui était sûrement l’épée de Mitsuki se dégainait avant qu’elle ne prenne la parole :

- Qui es-tu ? Es-tu inconscient pour traîner dans un tel endroit Akatsukien ?

Je les laissais patienter quelques secondes avant de retirer ma capuche laissant apparaître ma longue chevelure brune et de relever la tête pour les regarder à travers mon masque. Je reconnus sur leur visage, cette expression d’étonnement et de stupeur. Cela me fit sourire. J’allais enfin pouvoir tuer ces deux hypocrites qui se croyaient supérieurs à moi … Étaient-ils toujours des Gennins ? Avant d’avoir pu prendre la parole, ce fut mon ancienne Sensei qui parla :

- Ikiria ? … Est-ce bien toi ?

Ne me reconnaissaient-ils pas ? Avais-je tant changer ? Certes mes cheveux avaient poussés, mais je devais toujours être la même niveau taille non ? Je retirais donc mon masque quelques secondes avant de le remettre.

- Et dire que je ne pensais jamais vous revoir, dis-je en rigolant intérieurement. Je ne pensais pas non plus que ces deux minables allaient rester des Gennin toute leur vie …
- Comment oses-tu parler de nous comme ça ? Nous formons une équipe dorénavant et toi, tu es toute seule ? Sans aucun ami. Tu as rejoins l’Akatsuki pour te croire forte et te sentir aimer ? Pourquoi es-tu partie du jour au lendemain.

Sa phrase me mit dans une telle rage que Mitsuki s’interposa entre nous deux :

- Comment oses-tu lui parler sur un tel ton ? Dit-elle en giflant son compagnon. C’est Ikiria en face de nous, porte lui un peu de respect.
- Du respect, vous dites « Sensei » ? Etes-vous comme ceux qui m’ont tabassés me laissant comme morte dans un fossé ? Malheureusement, ils ne sont plus de ce monde pour témoigner de leur mort.
- C’était donc toi ? Je me disais bien … Nous avons retrouvés des corps congelés de trois unités des services spéciaux … Seulement une douée du Hyôton pouvait réaliser une telle chose et je demandais si c’était bien toi, et si c’était le cas, pourquoi avais-tu fait ça, mais maintenant j’en ai la réponse … Malheureusement, nous ne pouvons pas laisser passer ça, même après ce qu’ils t’ont fait. Tu vas devoir nous suivre pour que nous t’emmenions auprès du Mitsukage, donc suis-nous sans opposer de résistance, cela nous évitera bien des ennuis …

Je rigolais à cette phrase, croyaient-ils vraiment que j’avais peur d’eux ?

- Mitsuki, je suis devenue Anbu à l’âge de treize ans, aujourd’hui, j’en ai seize, penses-tu que toi et ton « Equipe » si je peux appeler ça comme cela, ont une chance contre moi ? A ton avis, si j’ai rejoins l’Akatsuki, ce n’est pas pour une simple raison. Je me suis entraînée durement et j’ai atteins un niveau que tu ne peux imaginer et que je n’aurais jamais atteint avec vous.

Voyant l’expression sur le visage de Mitsuki, je vis qu’elle était choquée par ce que je venais de lui dire et pointa son épée face à moi. Je la connaissais parfaitement et je savais qu’elle maniait les armes comme personnes d’autres et que je devais faire attention.

- Ikiria … Je t’ai toujours considéré comme une fille que je n’ai jamais pu avoir. Toutes ces soirées d’entraînements, tu ne t’en souviens pas ? Nous rigolions en même temps que nous nous entraînions, l’aurais-tu déjà oubliée ? Sommes nous obligés de nous battre ? Je suis sûre et certaine que le Mitsukage passera sur ce que tu as fait si ce que tu dis est vraiment vrai concernant ses trois hommes. Pourquoi n’essaierais-tu pas de revenir dans le village ? Les portes te sont grandes ouvertes, dit-elle avec un sourire plein de sincérité.

Son discours me fit quelque chose, mais je ne saurais décrire le sentiment que j’éprouvais en ce moment. Du bonheur et de la haine en même temps … Malheureusement, je voulais que la paix règne dans ce monde et pour cela, je devais rester dans l’Akatsuki. Les deux garçons derrières elle me regardaient comme deux enfants, mais c’était aussi en partie à cause d’eux.

- Mitsuki … Pourquoi ne rejoindrais-tu pas l’Akatsuki et laisser tomber ces deux minables qui t’accompagnent ? Nous pourrions former un duo toutes les deux et devenir bien plus puissantes que nous le sommes maintenant …
- Comment oses-tu nous parler sur un tel ton ? Tu te crois supérieur à nous ? Nous aussi on s’est entraînés, alors si tu veux battre, nous t’attendons !
- Pour qui te prends-tu pour m’adresser la parole, je parle avec votre Sensei et non à des misérables comme vous l’êtes.
- Ikiria … Tu me proposes de rejoindre l’Akatsuki, mais Kiri est mon village d’enfance et je ne peux pas l’abandonner. A ce que je vois, tu n’as pas l’air décidé à revenir de ton plein grès, nous allons donc devoir utiliser la force … Je suis sincèrement désolé, je ne pensais pas en arriver jusque là. Je t’aimais comme ma propre fille tu sais …
- Je t’aimais comme une mère … Jusqu’au jour où le Mitsukage est parti sans rien dire parce que je n’y arrivais pas. Tu aurais pu le retenir pour moi, mais non, tu l’as laissé et ensuite, tu t’es occupé de ces deux minables vu qu’ils n’étaient plus au niveau et nos soirées d’entraînements se faisaient de plus en plus rarement, jusqu’à qu’elles n’existent plus. Je vois que tu ne veux pas me laisser partir, nous allons devoir nous battre ? Te souviens-tu de la technique que tu avais essayé de m’apprendre « Sensei » ? Je l’ai amélioré et rien que pour toi, je vais te montrer ce qu’elle est devenue.

Bon, c’était un petit mensonge que je racontais là, mais une idée m’était venue en tête. Créer une boule de glace avec des pics tranchants autour de laquelle tournerait un Futon d’une puissance inimaginable, mais j’avais rajouté ma petite idée. Lorsque je le déciderais, elle explosera libérant des centaines de piques de glace d’une dizaine de centimètres chacun pouvant transpercer le corps humain. Je devrais la mettre en œuvre pendant le combat et ce ne sera pas chose facile. Je devais faire attention aux attaques pouvant venir de tous les côtés et à trois contre un, cela n’allait pas être chose facile. Avant de commencer le combat je précisais :

- « Sensei » lorsque votre corps et celui de vos compagnons seront sur le sol, je me ferais un plaisir de voler votre épée qui est fine et légère pour vous faire honneur. De plus, je créerais spécialement pour vous, une tombe de glace magnifique dans laquelle j’y mettrais votre corps. Et pour les deux autres, je congèlerais leurs membres en les laissant dans la nature pour qu’ils soient mangés par les loups.
- Ikiria … Je suis sincèrement désolée, mais tu ne me laisses pas le choix.

Puis, à une vitesse folle elle se jeta sur moi, plantant son épée dans l’abdomen de mon clone qui explosa en dizaine de piques de glace se plantant dans les bras et jambes de Mitsuki. Ce n’était rien comme blessure, juste un simple aperçut. Je sortis de ma cachette avant de chevaucher mon phénix pour m’élancer dans les airs.

- Vous avez vieillît Mitsuki … A force de traîner avec ces incompétents, vous avez baissées en niveau. Ne le remarquez-vous pas ? Vous vous êtes fait trompées par un simple clone de glace. Heureusement que l’explosion de ce dernier n’était pas plus dangereuse, sinon vous auriez déjà quitté ce monde …

Elle leva la tête avant de me lancer un sourire qui voulait tout dire. Elle me félicitait, mais ne préférait pas le dire devant ses compagnons qui d’ailleurs, s’élancèrent sur moi. Les deux maîtrisaient le Futon principalement. Même si ma spécialité était le Hyôton, j’étais bien meilleure qu’eux dans ce domaine.

- Tu vas nous le payer Ikiria pour tout ce que tu nous as fait. Nous allons te montrer qui est le plus fort entre toi et nous.
- Pauvre inconscient … Vous venez de sauter d’un arbre et vous êtes sans défense dans les airs. A moins que vous arriviez à vous servir de votre Futon pour voler, ce qui m’étonnerait énormément, vu votre niveau d’incapacité …

A mon plus grand étonnement, c’était le cas. Un léger filet d’air se trouvait sous leur pied et l’un deux me fit un sourire pour me faire comprendre que j’avais totalement faux. Tandis qu’ils essayaient de me porter des attaques en vain grâce à mon phénix qui volait et se déplaçait avec élégance et esquivait, Mitsuki s’élança du sol en pointant son épée en direction de mon cœur. Malheureusement pour elle, un énorme gorille de glace vint lui mettre une baffe d’une telle puissance, que celle-ci l’envoya dans un arbre plus loin. Sa taille était deux fois plus grandes que l’éléphant et je venais de le matérialiser le temps que nous parlions.

Sans se préoccuper de l’état de santé de Mitsuki, les deux garçons me portèrent une attaque simultanée ce qui me fit tomber de mon phénix, car je ne m’y attendais pas. Je me préoccupais plus à me battre contre mon ancienne Sensei, plutôt que de m’occuper de deux misérables. Ma chute fut ralentit par quelques branches d’arbre avant de me retrouver sur le sol avec une intense douleur dans le dos. Heureusement que je n’étais pas tombée de très haut, j’aurais pu me faire bien plus mal. Tandis que je me relevais, mon phénix était revenu à mes côtés. Ce n’était plus le moment de se battre dans les airs désormais. Je le laissais donc là, arrêtant mon flux de chakra et me dirigeait vers le lac gelé.

Mitsuki se rapprochait de moi en boitant. Elle me fit de nouveau un petit sourire. Le gorille l’avait bien amoché, mais je ne le voyais plus. Ils avaient sûrement dû le détruire. Fuuu .. Ce n’est rien, il ne m’avait pas coûté énormément de chakra tout compte fait. J’étais encerclé. Mitsuki était en face de moi et les deux autres derrières. Je lançais un sourire à mon ancienne Sensei avant de lui demander :

- Alors, vous n’acceptez toujours pas ma proposition ? Deux misérables sont avec vous, vous pourriez me rejoindre ! Nous rejoindre ! Nous formerions un duo et nous arriverons à faire régner la paix dans ce monde ! Venez avec moi s’il vous plaît … Je ne veux pas vous tuer.
- Ikiria, tu es devenue complètement folle ! Crois-tu que l’Akatsuki à pour but de faire régner la paix dans ce monde ? Et si c’est le cas, comment crois-tu qu’ils y arriveront ? Ils tueront des innocents ! C’est ça ce que tu veux, hein ? Je dois avouer que tu es bien plus puissante qu’avant, mais tu ne peux rivaliser contre nous avec ce potentiel.
- Sensei … Je suis prête à tous les sacrifices possible pour faire régner la paix. Et comme vous dites, ce potentiel … Ce n’était que un petit pourcent de ce que je sais faire.

Le visage de Mitsuki prit une autre teinte. Ne me croyait-elle pas ? Au moment où les trois me sautèrent dessus, je fis apparaître un pilier sous mes jambes avant de sauter sur mon phénix qui s’était envolé. Bande d’imbéciles, vous pensez réellement que vous alliez m’avoir d’une façon aussi minable ? Pathétique … Alors que je les regardais en bas, deux silhouettes disparurent … C’était des clones. Au moment où je tournais la tête mes deux anciens camarades se trouvaient juste en face de moi prêt à porter une attaque destructrice. A la seconde prêt mon phénix piqua vers le sol comme je lui avais demandé, permettant d’éviter leur attaque, mais Mitsuki était déjà en bas pour m’attendre en courant dans ma chute.

Je n’avais pas été assez rapide pour remontrer, son épée se logea dans mon épaule gauche avant de la retirer. Je tombais de mon phénix pour m’écraser une nouvelle fois sur le sol. C’en était trop, une nouvelle chute et c’était finit pour moi. Qu’est-ce que je pouvais faire maintenant ? Je saignais abondamment et cela me faisait atrocement mal. Je me relevais avant de lancer un regard au deux misérables qui se battaient comme des lâches. J’en avais assez de les voir sur le champ de bataille. Heureusement que mon clan me permettait d’utiliser mes Justus à une seule main, mais ça, c’était quelque chose que j’avais réservé et que je n’avais jamais dit à Mitsuki.

- Alors Ikiria, maintenant, comment vas-tu réaliser tes Jutsus si tu ne peux plus te servir de tes deux bras ? Tu es cuite, abandonne … Ne m’oblige pas à te faire plus de mal.
- Vous pensez vraiment, que je vous ai tout dévoilé sur moi ? Je suis l’une des dernières descendantes d’un clan que vous connaissez sûrement. Je maîtrise les senbons mieux que n’importe qui et je peux réaliser mes Justus à l’aide d’une seule main. Et je commence sérieusement à en avoir marre de vos deux acolytes. Je vais leur faire connaître le repos éternel, j’en ai assez de les voir sur un champ de bataille, où ils n’ont rien à y faire. Mourrez en paix !

De ma main disponible, je pratiquais les signes pour créer mon Sarcophage de Glace qui commença à se matérialiser dans les airs et une fois cela fait, je me retournais pour faire face à mes anciens camarades pour faire la technique des Miroirs. Quelques secondes plus tard, une vingtaine de miroirs venaient d’être créés. Impeccable. Je me glissais à l’intérieur de l’un deux reflétant mon image dans chacun des miroirs. C’était là aussi, un nouveau chef-d’œuvre, que j’avais copié d’un ancien membre de la même famille qui était mort, malheureusement …

- Qu’est-ce que … ?
- Ikiria ! Je t’en supplie arrête ! Ce sont toujours mes Gennins, nous ne formons pas une équipe, nous voulions juste t’intimider, ne les tue pas, prend ma vie !

Je n’écoutais même pas les paroles de Mitsuki. Connaissait-elle cette technique ? Sûrement … Mais je m’en fichais de ce qu’elle pouvait dire. Je n’aimais pas les mensonges, c’est la première chose qui amenait à une guerre par exemple. Personne ne peut vivre en paix, si des milliers de personnes n’arrêtent pas de mentir sur un sujet important. Les deux acolytes étaient au milieu de mes miroirs et ne savaient trop quoi faire. Ils avaient l’air perdus et j’en prenais un malin plaisir. Avant de commencer réellement ma technique j’adressais les dernières paroles qu’ils entendraient :

- Vous voyez Mitsuki … Vous mentez. C’est l’une des premières choses qui amènent à un conflit. Il ne peut y avoir la paix avec des menteurs. Soyez patiente, je m’occuperais de vous après.

Sur ces dernières paroles, elle essaya en vain de mettre un coup d’épée dans un miroir en vain. Ne savait-elle se servir que de cette arme ? Pathétique … Enfin bref, si elle ne voulez pas user de ces techniques pour le moment, tant pis. Sans prévenir je mis ma technique au point en me déplaçant de miroir en miroir à une vitesse tellement rapide, qu’aucun œil humain ne pouvait me voir. Lorsqu’on voyait tous ces miroirs, on aurait pensé qu’il y avait des clones, mais non, c’était simplement moi et personne d’autre. En même temps que je changeais de position j’envoyais vingt senbons de glace à chaque fois. La vitesse était tellement impressionnante que cela me permettait d’envoyer quarante senbons à la seconde, soit deux mille quatre cent par minutes.

Les deux animaux au milieu essayaient tant bien que mal à esquiver, mais chacun d’eux avaient des centaines de senbons plantaient dans des organes vitaux. Au bout de deux minutes seulement, l’un d’eux s’écroula sur le sol, inconscient et l’autre essayait vivement de sortir de la prison, mais c’était impossible. Au moment où le deuxième tombait à son tour sur le sol, un de mes miroirs se brisa. C’était Mitsuki, mais malheureusement, c’était trop tard. Elle ne pouvait plus rien faire pour eux. Elle me regarda haineusement avant de courir vers ses deux Gennin, mais je lui lançais deux senbons dans les articulations des jambes la faisant trébucher à son tour.

Elle rampait vers eux … C’était complètement pitoyable. Tandis que je venais de faire disparaître mon dernier miroir, au moment où elle essaya de poser une main sur l’un des corps inconscient, mon phénix agrippa les deux grâce à ses serres avant de les envoyer direction, « Le Sarcophage de Glace ». Elle me regardait avant de verser une larme et de me supplier.

- Ikiria … S’il te plaît, ne fait pas ça. Laisse les vivre et prend ma vie. Je ne veux pas les voir périr. Tu sais, quand tu as disparu, j’étais extrêmement triste et j’ai fais une dépression pendant plus d’un mois. Je ne pensais jamais te revoir et aujourd’hui, alors que nous partions en mission, je te vois. Je n’aurais jamais cru que tu rejoindrais l’Akatsuki et que tu nous tuerez. Tu es devenue forte Ikiria, mais le Mitsukage aura ta vie s’il l’apprend. Il ne te pardonnera jamais.
- Sensei … Je vous ai juré de vous faire une belle tombe, contrairement aux deux autres, si je fais ça, c’est pour qu’il remarque qu’il n’est plus tranquille. Qu’une autre menace pèse sur lui. Je vais montrer à tout le village de Kiri que les héréditaires du pouvoir Hyôton, ne sont pas inférieurs aux autres et méritent leur place au sein du village.

Alors que nous parlions, mon Phénix venait de déposer les deux corps à l’intérieur du Sarcophage qui se referma aussitôt. C’était malheureusement finit pour eux. Des cris se firent entendre au bout de quelques minutes. C’était le moment où la température descendait où aucun être humain ne pouvait résister. Il y avait aussi de l’eau qui se remplissait et qui se solidifiait, gelant sur place les individus. Ce qui était marrant dans tout ça, c’était qu’il ressentait leur corps geler, jusqu’à ce que l’eau atteigne le cerveau et là, c’était finit.

- Qu’est-ce que tu leur fais ? Arrête s’il te plaît !!! ARRETE !!!
- Ce que je leur fais ? Rien du tout, de l’eau se remplit à l’intérieur et gèle leur corps. Ils ressentent le froid jusqu’à ce que l’eau arrive jusqu’au cerveau. Et puis là … Plus rien … Soyez heureuse, je ne vous ferais pas ça.
- Tu es immonde Ikiria … Je n’aurais jamais pensé que tu deviendrais comme ceci.
- Et moi, je n’aurais jamais pensé que vous m’auriez abandonné !

Sur ces dernières paroles, le sarcophage se décomposa laissant tomber des corps inertes gelés, qui se fracassèrent sur le sol en milles morceaux. Mitsuki avait les larmes aux yeux, mais je ne ressentais pas la moindre émotion. Puis, sans que je ne m’y attende, elle se releva tout en continuant de pointer son épée vers l’avant, mais quelques mètres plus tard, elle trébucha une nouvelle fois. Elle ne pouvait plus marcher. J’avais touché des artères importantes de sa jambe, pourquoi se forçait-elle ? De toute façon, je lui réservais la technique qu’elle avait toujours voulut m’apprendre.

- Je ne peux plus marcher …
- C’est normal Sensei, vous me connaissez non ? J’ai touché des points vitaux de vos jambes. Je ne sais pas comment vous vous êtes relevés, mais vous avez du potentiel, alors je vous propose une énième et dernière fois ma proposition. Voulez-vous, oui ou non, rejoindre l’Akatsuki ?

Elle baissa la tête avant de me répondre :

- Ikiria … Jamais je ne te rejoindrais ! Je préfère mourir plutôt que de te suivre dans tes idées folles !
- Très bien, comme vous le voulez …. Mais ne venait pas me dire que je ne vous ai pas laissé vivre. Je vous ai réservé la technique que vous aviez toujours voulu m’apprendre ! Je n’ai jamais réussi, mais maintenant, je pense pouvoir le faire ! Admirez !

Sur ces dernières paroles, je créais donc une boule de glace parfaitement circulaire avant de la faire flotter sur ma main pour ne pas être coupée par le Futon que j’allais produire autour. Des pics sortirent de cette dernière et après quelques secondes de concentration, un puissant Futon apparut. La dose de chakra était parfaite et ce dernier tournait autour de la boule sans s’arrêter. Mitsuki me regarda à la fois émerveillée, mais effrayée. J’insufflais une nouvelle fois du chakra à l’intérieur pour la faire exploser quand je le voudrais où au moindre au contact. Si cela devait arriver, des centaines de pics sortiraient de cette dernière, transperçant tout corps humain. Puis, sans prévenir, au moment où j’allais abattre ce Hyôtongan, le nom que je lui avais donné elle me cria :

- J’AI UNE FILLE IKIRIA !

A ce moment-là, je déviais la boule de sa trajectoire initiale pour l’envoyer dans la forêt, découpant des arbres au passage avant d’exploser contre un rocher, libérant des pics d’une longueur de dix centimètres. Heureusement, cela était trop loin pour nous toucher. Je la regardais avant de lui faire dos. Je n’étais pas une tueuse de mères. Je ne voulais pas que sa fille, vive sans elle. J’éprouvais toujours quelques sentiments envers cette femme, que j’avais considéré comme une deuxième mère.

Tandis que j’étais sur le point de partir elle me cria :
- Comme je n’avais plus de nouvelles de toi, j’ai décidé de l’appeler Ikiria … J’espère que tu ne m’en veux pas. J’espère que nous n’aurons jamais à nous revoir. Tu es devenue puissante Ikiria, bien plus forte que moi. Si tous les autres membres de l’Akatsuki sont aussi forts que toi, nous allons avoir du mal à vous vaincre.
- Je ne suis qu’une misérable comparée aux autres membres, mon talent n’est qu’un petit centième de ce qu’ils ont … Je ne suis rien comparée à eux. Et je suis honorée que vous ayez donné mon prénom à votre fille. J’espère qu’elle me ressemble.
- Oui, elle te ressemble comme deux gouttes d’eaux, elle à la même chevelure que toi et un beau visage enfantin. Je te remercie de m’avoir laissée la vie sauve. Tiens Ikiria, prend la.

Au moment où je me retournais pour voir l’offrande, je vis qu’elle me tendait son épée. Une épée unique dans le monde qui n’avait rien d’exceptionnel, mais pour moi, c’était un immense cadeau. J’avais toujours rêvé d’avoir la même. Elle était légère et facile à manier. Je pourrais la combiner avec mon Futon ce qui ferait quelque chose de destructeur. Je m’approchais lentement avant de la prendre dans mes mains et de la regarder. C’était bien elle … Je la remerciais d’un sourire avant de partir vers mon phénix pour le chevaucher et de crier :

- Je suis désolé pour vos Gennins, je ne les ai jamais aimé de toute manière. J’espère que nous n’aurons jamais à nous affronter de nouveau, je n’ai pas envie de vous voir morte sous mes coups. Vivait heureuse avec votre fille. Arrêtez votre travail et consacrait tout votre temps à elle, c’est un conseil que je vous donne.
- Je le ferais Ikiria …

Ma nouvelle épée en main, je m’envolais pour partir je ne sais où. Enfin, il fallait que je m’éloigne au plus vite de Kiri, je venais de tuer deux Gennins et lorsque Mitsuki rentrerait au village, elle allait les alerter. Je ne perdis donc pas de temps et au bout de quelques minutes, j’étais invisible du sol.

Rang S

[Rp D’entraînement]

Aujourd’hui était un grand jour. J’avais enfin décidé d’apprendre cette technique Hyôton extrêmement puissant qui consistait à invoquer deux dragons noirs par les paumes des mains. Ces derniers sont rapides et destructeurs. Jusqu’à ce jour, j’arrivais seulement à en créer un seul. C’était déjà endormissiez pour une personne de mon âge à réussir un tel exploit, mais je voulais faire plus. Beaucoup plus. Je comptais devenir la plus grande manipulatrice de Hyôton que le monde Shinobi n’est jamais connu et pour arriver à cela, il fallait que je connaisse toutes les techniques Suiton, Futon et Hyôton. J’en avais inventé aussi, certaines plus destructrices que d’autres, mais pour le moment, je n’avais plus d’idées.

Pour la technique des deux dragons noirs, la dernière fois où j’avais décidé d’y passer toute la journée, le chef de l’Akatsuki m’avait appelé pour une mission et je n’avais malheureusement pas pu m’entraîner à la pratiquer et la réussir. J’espérais seulement ne pas être dérangée aujourd’hui, mais cela m’étonnerait fortement, car je n’avais encore jamais reçu une mission, alors que je venais juste d’en finir une il y a peu. Mieux valait-il que je garde mes forces et que je ne m’épuise pas trop, mais cela dépendrait de la difficulté à mettre au point cette technique. Malgré moi, j’étais dans un paysage pas très adéquate pour réaliser mon Jutsu. J’étais dans une forêt où il n’y avait pas de neige, ni de vent et pour créer mes deux dragons, j’avais besoin d’un puissant blizzard. Heureusement que j’avais mise au point une technique me permettant d’en créer artificiellement.

De plus, ce blizzard artificiel fonctionnait pour le Jutsu que je voulais utiliser. Je l’avais déjà testé pour le dragon noir simple et cela avait fonctionné à merveille. Bon, pour voir la puissance de destruction de ma technique que j’allais essayé, je voulais voir sur combien de mètres, les deux dragons étaient capables de dévaster les arbres d’une forêt. J’avais peur d’échoué … J’avais peur de ne pas avoir la puissance nécessaire pour réaliser une technique si puissante … J’avais peur de me vider de mon chakra et de ne jamais me réveiller, mais si je ne réussissais pas, je resterais une moins que rien sans aucun intérêt pour l’Akatsuki. Il était temps de montrer mon talent au chef et de voir les capacités que je possédais au plus profond de moi.

Je soulevais un petit peu mon masque pour aspirer de l’humidité avant de la fusionner avec des minuscules cristaux de Hyôton. Je sentais un puissant vent tourbillonnant commençait à grandir. Après quelques secondes d’attente, je relâchais tout d’un coup, libérant un puissant blizzard qui s’amplifiait à une vitesse époustouflante. Excellent, tout se passait comme je le souhaitais pour le moment. Positionnant mes paumes de main à l’avant je criais :

- Hyoton - Kokuryu bofusetsu !

Je sentis de la chaleur parcourir mes bras. Je sentais la puissance à l’intérieur de moi naître progressivement. Jusqu’à la dernière seconde, j’eus cru que j’avais réussi, mais aucun dragon n’était sorti et le blizzard se volatilisa. Bon, ce n’était qu’un échec parmi tant d’autres. Je recommençais donc le processus avec le blizzard. Une fois cela fait je criais une nouvelle fois :

- Hyoton - Kokuryu bofusetsu !

Les mêmes sensations se produisirent, mais au final, rien du tout. Je ne baissais pas les bras et recommençait encore et encore …

« Une quinzaine d’essais plus tard, toujours sans succés »

J’étais à genoux, mes mains sur le sol. Je crachais du sang et transpirais. Mes bras et mes paumes étaient en feu. L’herbe en dessous de moi avait pris une teinte rouge à cause du sang que j’avais produit. Cela venait sûrement du fait que j’avais créé trop de blizzard et cela avait à moitié gelé mes organes respiratoires. Même si je commençais à avoir quelque problèmes, je ne devais pas abandonner. J’avais mal partout et j’étais exténuée, mais je ne m’arrêterais pas tant que je n’aurais pas réussi, où tant que je ne me saurais pas évanoui d’épuisement ou de douleur. Pourquoi ni arrivais-je pas ? N’apportais-je pas assez de Chakra dans mes bras ? Mon blizzard n’était-il pas assez instense pour les deux dragons noirs ? Je ne savais plus quoi faire …

Tremblante, je me relevais péniblement. Il fallait que je réessaye encore une nouvelle fois. Je ne pouvais pas abandonner après tout ce que je venais de faire. C’était impossible … Même si je peinais à rester debout et que je ne sentais presque plus mes bras et mes mains, il fallait que je persiste. J’aspirais cette fois-ci une plus grande quantité d’humidité dans ma bouche pour le fusionner une nouvelle fois avec mon Hyôton. Cette fois-ci, j’attendis une minute entière avant de tout relâcher d’un seul coup. Maintenant, il était beaucoup plus sombre, plus rapide, plus grand, mais surtout, plus puissant … Mes bras étaient en feu, mais j’eus quand même la force nécessaire de tendre les paumes de main vers l’avant et de crier une énième fois :

- Hyoton - Kokuryu bofusetsu !

J’alimentais mes bras d’une quantité de Chakra bien plus importante que je ne le faisais avant. La sensation de chaleur était beaucoup plus intense cette fois-ci. J’avais l’impression que je brûlais de l’intérieur. Je sentais que j’allais y arriver. Je ne sais pas ce qui me faisait dire cela, mais mon instinct me le faisait comprendre. Après quelques secondes d’attente, deux énormes dragons noirs sortirent de mes paumes de main, dévastant tout sur leur passage. Je les observais jusqu’à qu’ils disparaissent au loin. Le résultat était impressionnant. Aucun arbre sur le chemin et sur les côtés n’avaient résistés. Une technique absolument destructrice.

- Magni …

Je ne pus finir ma phrase que je m’écroulais une nouvelle fois sur le sol, tout en crachant du sang. Je n’avais plus aucune force. Mon corps me brûlait de partout et je tombais inconsciente avant de sourire pour l’exploit que je venais de réaliser. Pour une personne de mon âge, cela était irréaliste pour les gens de mon village, mais j’avais réussi. J’avais défié les lois de la logique et je progressais vers le titre de la plus grande manipulatrice de Hyôton du monde Ninja.

Rang S

Enfin soignée de mes poumons après un combat acharné contre un Oi-Nin de Kiri, où j’étais, malheureusement tombée à terre à cause de mes organes respiratoires, j’avais perdu connaissance juste après avoir lancée mon Jutsu des deux dragons noirs. Je ne sais pas ce qui lui était arrivé, mais j’espérais qu’une seule chose … Qu’il soit mort. Quoique non au final, j’avais apprécié ce combat, malgré mon état dans lequel je m’étais retrouvée à cause de ses maudits poumons. Je devrais faire attention maintenant, à chaque fois que j’utiliseras le hurlement du blizzard. Une technique que j’avais moi-même créée. Cette dernière avait gelé une partie de mes poumons, m’empêchant de respirer comme je le souhaitais et me faisant cracher du sang. Comment cela m’était arrivée ? Je l’avais trop utilisé dans un laps de temps court et ma petite carrure fragile ne l’avait pas supporté. Je devais beaucoup à celui qui m’avait soigné, sans lui, je ne serais certainement plus de ce monde.

Le Oi-Nin que j’avais affronté n’avait rien montré d’exceptionnel. A part me sauter dessus quand j’étais sur mon phénix, se défendre de ma technique des miroirs et créer une mini-tornade à la fin, il n’avait montré aucun talent. Peut-être que sa blessure à sa jambe et sa fatigue y avait joué quelque chose. Je ne sais pas. En tout cas, s’il n’était pas mort et que je le rencontrais à nouveau, cette fois-ci, je lui montrerais de quoi je suis réellement capable. Complètement remise de mes forces après quelques jours de repos, il était temps de reprendre mes entraînements quotidiens. Durant ce laps de temps où je n’avais rien fait, j’eus le temps de réfléchir à une nouvelle création de glace bien plus puissante que toutes les autres. L’effet que mon dragon de glace qu’avait produit sur le Oi-Nin, m’avais fait réfléchir. Il était puissant, robuste, agile et capable de voler. Il fallait que j’en créais un autre beaucoup plus sophistiqué. J’avais pensé à un puissant vent Futon tournant autour de lui, mais aussi, qu’il soit capable de reproduire certaines de mes techniques. Il devait être aussi plus grand, plus puissant et plus rapide que mon simple dragon qui ne savait que mettre des coups de pattes et autres banalités.

Je me trouvais à quelques kilomètres d’un chantier, où il n’y avait qu’un terrain plat. Aucune végétation ne s’y trouvait. Tant mieux, comme ça, je pourrais m’entraîner autant que je le souhaiterais. Après une vingtaine de minutes de vol à dos de phénix, j’arrivais à destination. Bon, normalement, je ne devais pas peiner à créer comme je le souhaitais, mais si j’arrivais à le faire comme je le souhaitais, il me couterait énormément de Chakra. Utilisant mes deux mains pour pratiquer mon Justsu de création, au bout d’une quinzaine de secondes, un énorme dragon de glace, une fois et déplus plus grand que l’autre était prêt à prendre vie. Sautant sur son dos, je transférais plus d’un quart de mon Chakra à l’intérieur de lui pour lui donner la faculté de bouger tout seul et de réaliser des techniques. Sans prévenir, il déplia ses ailes en criant de toutes ses forces, faisant trembler les alentours. Il tourna la tête pour porter son regard sur moi en commençant à grogner, comme s’il me demandait ce que je faisais sur don dos. Oh là, ce n’était pas bon signe, il fallait que je le calme.

- Je ne te veux pas de mal, c’est moi qui t’ai donné vie. J’aimerais que tu combattes à mes côtés à chaque fois que je t’invoquerais et que je transférerais une partie de mon Chakra.

Bon, j’espérais ne pas être obligée de faire ce serment à chaque fois que je le créerais, car ce n’était pas une invocation, comme le Kuchiyose. Normalement non, vu que c’était mon chakra, mais bon, il fallait que je reste sur mes gardes. Il rapprocha son énorme tête qui était plus grosse et plus grand que tout mon corps. Il fallait dire que je n’étais pas très grande, ni très épaisse. Ne bougeant pas, il commença à me renifler. Cela dura quelques secondes avant qu’il ne retourne la tête pour regarder à nouveau devant lui. Peut-être avait-il senti le chakra qui coulait en moi et qui ressemblait au sien, je ne sais pas et je ne saurais le dire, mais tout avait l’air d’être réglé. Bon, pour ce qui était de l’encercler d’un puissant Futon, je laissais tomber cette idée à l’eau … Il était bien trop imposant et grand pour que je puisse garder en continue un tel vent. Mon chakra fondrait en un rien de temps. S’il pouvait déjà pratiquer certaines de mes techniques en plus puissantes, cela me suffirait.

Alors que j’allais être sur le point de voir s’il pouvait pratiquer des Jutsus, il tourna brusquement la tête d’un côté, puis d’un autre en grognant. Que se passait-il ? Il s’envola brusquement sans que je m’y attende et des centaines de pique de glace apparurent de chaque côté de son corps. M’entendait-il penser ? Non, ce n’était pas possible … Puis, d’un coup, tous les piques partirent en groupe de trois dans des directions opposés vers le sol. Un amas de poussières se créa et trois individus firent leur apparition sur la terre ferme. C’était donc cela, il avait ressenti leur présence. Waouh. Impressionnant. Grognant toujours, je lui demandais de se calmer. Il fallait quelques secondes avant qu’il n’obéisse à mon ordre et qu’il arrête de grogner. Ensuite, je l’ordonnais de se poser. Les trois individus portaient un masque de Oi-Nin de Kiri. Ils étaient venus me chercher ? C’était vrai que cela faisait plusieurs semaines que je trainais autour de Kiri et ma présence allait se faire remarquer surtout après le combat contre l’un d’eux. Restant sur mes gardes, une voix de femme que j’avais l’impression de connaître m’interpella :

- Ikiria Kunichawa, anciennement Anbu du village de Kiri, nous sommes ici pour te ramener au Mizukage et te juger. Si tu ne veux pas souffrir, suis nous et évite le combat. Cela serait dommage de devoir nous battre non ? De plus à trois contre un, même faisant partie de l’Akatsuki, tu n’as pas énormément de chance. Alors, que décides-tu ?

Elle me connaissait ? Je portais mon masque pourtant. Sûrement avait-il eu comme chasse une jeune fille avec de longs cheveux bruns faisant partie de l’Akatsuki. Je rigolais bruyamment avant de répondre :

- Qui a dit que je me trouvais seule ?

Les trois individus, affolés par l’idée qu’il puisse y avoir d’autres membres de l’Akatsuki tournèrent la tête dans tous les sens avant de se retourner vers moi. Ce fut une nouvelle fois la femme, qui devait être la commandante du groupe qui prit la parole :

- Nous ne sentons personne aux alentours et ne voyons personne à l’horizon. Qu’essayes-tu d’insinuer ?

Qui a dit que je parlais d’être humain ? Répondant calmement je lui dis :

- Qui a dit que je parlais d’un humain ? Je vous présente ma toute nouvelle création ! Le dragon céleste de glace !

A l’annonce de son nom, ce dernier hurla de toutes ses forces avant de grogner encore plus puissamment que tout à l’heure.

- Je vois, repris la femme, à ce que j’ai comprise, tu n’as pas l’intention de te rendre par ta propre volonté. Tant pis pour toi … Je ne voulais pas en arriver là, ma fille …

Ma … Ma fille ? Elle était devenue Oi-Nin ? Depuis quand et pourquoi ? Aucun sentiment ne m’envahit.

- Tu es devenue tellement misérable à ce point pour te tourner du côté Oi-Nin ? C’est pathétique … Toi qui était une si bonne Junnin, qui enseignait si bien. Si tu veux te battre contre moi, je n’hésiterais pas une seule seconde pour te tuer. Tu as rejoins la vermine, tu n’es dorénavant plus rien pour moi, Oi-Nin !

Elle sembla choquée de ce que je venais de lui dire.

- Si je suis devenue Oi-Nin, c’était pour te retrouver et te ramener. Pour que tu reprennes ta place d’Anbu, mais tu n’as pas l’air décidée, je suis désolée ma fille, je vais devoir utiliser la force …

Pris d’un excès de rage je lui criais :

- ARRETE DE ME CONSIDERER COMME TA FILLE MAINTENANT ! JE NE SUIS PAS LA FILLE D’UNE VERMINE DANS TON GENRE ! QU’AS-TU FAIT QUAND JE ME SUIS FAIT AGRESSEE ? RIEN DU TOUT ! TU ES RESTEE LES BRAS CROISES ALORS QUE JE T’AI DIS QUI M’AVAIT FAIT CELA. TU NE MERITES QUE LA MORT, COMME CES DEUX MISERABLES QUE J’AI RETROUVE IL Y A QUELQUES MOIS ET QUE J’AI TUE !

L’un des deux Oi-Nin à part avait essayé d’arriver furtivement par l’arrière, mais un violent coup de queue provenant de mon dragon l’envoya valser contre un arbre. Rien de surprenant, c’était juste un petit coup amical.

- Je vois, Ikiria Kunichawa, nous allons devoir te ramener par la force alors. Désolée, je ne voulais pas que tu souffres. Technique des vingt-quatre miroirs. Laissez-moi faire, je m’en occupe.

Ses deux acolytes hochèrent de la tête pour faire comprendre qu’ils avaient compris. Alors que les miroirs étaient déjà formés, j’avais lancé ma technique de bouclier de Glace qui me permettait de résister à tous les senbons du monde qui m’arriveront dessus. Pénétrant à l’intérieur de l’un de ses miroirs, elle commença à lancer ses Senbons, qui rebondissaient sur ma peau. C’était pathétique à voir. Et dire qu’elle était ma mère … Elle avait rejoint les Oi-Nin juste pour me retrouver alors qu’elle ne m’avait même pas aidé en dénonçant ceux qui m’avaient battus, me laissant comme morte. Je ne pouvais pas la pardonner, même si c’était elle qui m’avait mise au monde. D’un coup de queue, mon dragon éclata tous les miroirs du premier étage et pour finir les derniers avec quelques coups de pattes. Heureusement pour elle qu’elle s’était retirée de ces derniers, sinon elle n’aurait jamais survécu. Croisant les bras je la regardais :

- C’est tout ce que tu sais faire ? J’ai affronté un Oi-Nin il y a quelques jours bien plus puissant que toi, alors qu’il est beaucoup plus jeune … C’est pathétique à voir. Malheureusement, je n’ai pas mon temps à perdre à affronter des sous-classes de chasseur de déserteur. Le combat est inutile, la victoire est déjà annoncée. Autant te laisser la vie sauve, même si tu ne m’as jamais aidé. Je ne suis pas venue aux alentours de Kiri pour tuer des gens, mais pour m’entraîner. Sur ceux, je vous laisse, bande de misérables. Dragon céleste de glace, Hyôtongan !

Il fallait que je fasse diversion pour éviter qu’ils ne me poursuivent et de plus, je n’avais pas envie de me battre pour une cause complètement inutile. L’issue du combat était déjà marquée noir sur blanc. S’envolant dans les airs, trois Hyôtongan apparurent. C’était impressionnant à voir. Il les envoya toutes d’un coup avant de s’envoler loin de Kiri. Je n’avais même pas envie de voir ce qui se passait pour la suite. En vol, je repensais à Mitsuki … Mon ancienne Sensei qui avait montré beaucoup plus d’énergie. D’ailleurs, j’avais complètement oublié qu’elle m’avait donnée son épée … Une épée fine et légère, facilitant les combats d’armes. Il fallait que je m’entraîne à la manier … Mais bon, je verrais cela plus tard. J’étais satisfaite de la création que je venais de faire et elle allait m’être utile de bien nombreuses fois.

Rang S

Faible … Faible … J’étais trop faible. Il fallait que je m’améliore. Il fallait que j’apprenne une nouvelle technique qui me permettrait de rivaliser avec n’importe quel adversaire pendant un certain temps. Une minute ? Dix minutes ? Une heure ? Il faudrait que j’y réfléchisse lorsque j’aurais imaginée et créée cette technique. Je me souvenais de l’une de mes toutes premières missions en tant que Chunnin, dans laquelle, j’avais rencontré un ermite qui m’avait fait réfléchir sur ce quoi, et qui j’étais en parlant de mon pouvoir héréditaire comme une bénédiction et non une malédiction. Je l’avais écouté attentivement jusqu’à cette phrase qui résonnait dans ma tête chaque jour : « Ne te soucie pas de créer où réaliser de puissantes attaques, garde toujours à l’esprit qu’une bonne armure, est à la fois, une bonne offensive comme une bonne défensive ». Oui, cette phrase qu’avait cité cet ermite n’était peut-être pas totalement compréhensible, mais j’essayais de la résoudre et de la comprendre depuis des années. Je voulais comprendre ce qu’il m’avait dit. Si je réussissais, peut-être que cela pourrait aboutir à une technique dévastatrice, qui sait ?

Je m’asseyais donc sur le sol en croisant les jambes et en fermant les yeux pour me plonger dans le noir et me concentrer sur cette phrase. Même si je devais y passer toute la journée à essayer de la résoudre, je le ferais. J’étais sûre et certaine qu’elle allait m’apporter quelque chose de grandiose. Une heure … Deux heures … Cinq heures … Une armure … Une armure qui permettrait de porter de puissante offensives et d’avoir une grande capacité défensive. C’était simplement cela que l’ermite voulait me faire comprendre ? Moi qui croyait à une chose de bien plus complexe, je ne voyais rien d’autres. J’étais restée basée sur le sujet, en me disant que ça ne pouvait pas être un truc aussi … grotesque, mais au final, cela faisait des années que j’essayais de résoudre cette sorte d’énigme et en quelques heures, j’avais trouvé. Pourquoi ne l’avais-je pas deviné plutôt ? Sûrement parce que je n’avais pas la mentalité et l’expérience nécessaire pour le découvrir. Je devais rendre visite à cet ermite. Je devais lui poser des questions. Je voulais en savoir plus et être sûre que je ne partais pas dans la mauvaise voie. J’espérais qu’il n’était pas mort non plus, car la dernière fois que je l’ai rencontré, il n’était pas tout jeune.

J’étais proche de Kiri et il ne me faudrait que quelques minutes avec mon phénix pour m’y rendre. Ne perdant pas de temps, je chevauchais ce dernier avant de m’envoler à toute vitesse en direction de son habitation. Arrivée, je rentrais à l’intérieur de l’habitation, qui était une cabane sans en être une, sans même frapper. Il se trouvait là. Devant ce feu tout en me fixant. J’étais vêtue de ma cape de l’Akatsuki, avec mon masque d’Anbu. Mon bandeau de Kiri pendait à mon cou et mon deuxième, celui rayé, accroché à mon front. Mes longs cheveux qui avaient encore poussés m’arrivaient presque aux genoux. Oui, je comptais les laisser grandir. Jusqu’à quand ? Je ne sais pas. Comme je m’y attendais, l’ermite prit la parole en premier, mais il ne me reconnaissait pas, ce qui était normal vu mes habits et le masque qui cachait mon visage toujours enfantin malgré mon âge.

- Que me veux-tu, membre de l’Akatsuki ? Si tu es venue me tirer des informations, je ne dirais rien.
- Ne me reconnaissez-vous pas ?
- Hum … Penses-tu que je peux te reconnaître avec ce masque grotesque et cette cape ? Allons, je ne suis pas devin …

Soupirant, je retirais mon masque. Le visage de l’homme s’éclaircissant d’un sourire en me regardant.

- Oh, c’est toi. Tu as énormément changé. Anbu à l’âge de treize ans d’après ce que j’ai entendu dire par ton ancienne Sensei, qui vient régulièrement me voir d’ailleurs et qui ne devrait pas tarder à arriver. Tu as aussi rejoins l’Akatsuki à ce que je vois … C’est ton choix. Sinon, je me demandais lorsque tu reviendrais me voir, pour me poser des questions sur ce que je t’ai dis. Si tu es venue, c’est que tu as enfin trouvé non ?

Quoi ?! Mitsuki allait bientôt arriver ? Je ne pouvais pas rester. Je reviendrais plus tard s’il le fallait. J’avais attendu des années, je pouvais bien encore attendre quelques heures. Alors que je me tournais pour partir, quelqu’un frappa à la porte et rentra sans attendre de réponse. Cette longue chevelure … Je pouvais la reconnaître entre mille. C’était mon ancienne Sensei … Elle tenait quelque chose dans ses bras. Une sorte de linge qui n’arrêtait pas de bouger. Était-ce son bébé ? Ne remettant pas mon masque, je restais fixée sur cette dernière qui prit la parole, alors qu’elle fermait la porte derrière elle.

- Bonjour, désolée, je suis un petit peu en retard. Comment allez-vous aujour …

Elle venait de se retourner et ne put finir sa phrase en me voyant. Nous restâmes quelques secondes à nous regarder. J’avais l’impression que cet enfant lui donnait du baume au cœur.

- Ik … Ikiria ?

Je la fixais distinctement dans les yeux sans ciller du regard. Je ne savais pas quoi dire, ni que faire. Je me demandais si elle était heureuse où non de me revoir. Des larmes coulaient le long de ses joues, mais moi, je ne ressentais aucun sentiments. Une pierre à la place du cœur ? Je ne pense pas, mais l’ermite ne voyait pas mon insensibilité du même œil vu qu’il me réprimanda :

- Allons jeune fille. As-tu perdu toutes sensibilités ? Lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois, tu étais une petite fille comme les autres, à part que tu avais quelque chose que peu de gons ont … La …

- TAISEZ-VOUS ! Lorsque j’étais une enfant, c’était il y a bien longtemps. J’ai découvert pourquoi tout cela m’arrivait en fait. Ce n’est pas le fruit du hasard. Lorsque j’étais une Chunnin, personne n’essayait de me toucher vu que j’étais sous la protection de Mitsuki. Quand je suis devenu Junnin à 12 Ans, tout a commencé à basculer. J’avais de moins en moins d’élèves, car les parents de ces derniers, ne voulaient pas d’une gamine pour entraîner leurs enfants. Ensuite, quand j’ai étais promue Anbu, personne ne me touchait, car j’étais tout le temps en mission où en présence du Mizukage. Le seul jour où j’étais de repos et que je m’entraînai, on m’a battu en me laissant pour morte dans un fossé. Depuis que je suis née, on me hait, mais personne ne m’a jamais rien dit. Vous a-t-on conté cette histoire, demandais-je à l’ermite qui hocha la tête honteusement. C’est bien ce que je me disais, vous ne savez rien du tout et vous voulez me donner des leçons.

- Non Ikiria ! Réprimanda mon ancienne Sensei, les détenteurs du Hyôton sont acceptés maintenant. Il y en a de plus en plus tu sais. Tu pourrais les apprendre ? Nous n’avons pas de formateurs assez compétents pour eux, vu que nous ne maîtrisons pas le Hyôton. Pourquoi tu ne reviendrais pas pour commencer une nouvelle vie ? Je suis sûre que le Mizukage serait compréhensible. Tu verrais Ikiria grandir. Qu’est-ce que tu en penses ?

Quelque chose ne clochait pas dans ce qu’elle disait. J’avais l’impression qu’elle essayait de me tromper. J’entendais des bruits à l’extérieur. M’avaient-ils vus arriver à dos de phénix ? Cela était fortement possible vu que je n’étais pas très discrète et que je me trouvais à proximité de Kiri. Je ne savais que répondre. Si je disais non, je risquais à une attaque, mais si je répondais oui, allait-on m’enfermer ? De toute façon, ma décision était déjà prise. Je ne quitterais pas l’Akatsuki avant que mon but ne soit réalisé. Si les détenteurs du Hyôton sont désormais acceptés, tant mieux pour eux, mais la paix dans le monde n’est pas encore restaurée et je ne peux pas abandonner l’organisation qui m’a recueilli.

- Si les Hyôtonneuses et Hyôtonneurs sont acceptés, tant mieux pour eux. Dommage que tout cela ne sait pas passer comme cela pour moi. Je ne quitterais pas l’Akatsuki tant que la paix ne règne pas dans ce monde. Sur ce, je vais vous laisser, j’ai des choses à faire. Si tu pourrais te déranger de la porte pour que je puisse m’en aller, s’il te plaît ?

Remettant mon masque, je vis le visage de Mitsuki repartir dans la tristesse. Elle me regarda plein de désolation avant qu’elle ne reprenne la parole :

- Désolée, je suis sincèrement désolée, dit-elle dans un sanglot. Je pensais pouvoir te ramener au village pour que tu puisses commencer une nouvelle vie, mais …

- ATTRAPEZ-LA !! ELLE EST A L’INTERIEUR !

Des dizaines de bruits de pas se firent entendre à l’extérieur. La cabane explosa en milles morceaux et je me retrouvais encerclée. Mon ancienne Sensei … Celle en qui j’avais le plus de confiance à Kiri, m’avait trahie. Pensant que tout était finit pour moi, l’ermite prit la parole :

- Penses au corps d’un dragon. Je sais que cela est ta créature préférée. Penses-y pour l’armure.

Pourquoi me venait-il en aide ? Peut-être n’avait-il pas aimé que sa « maison » soit détruite. Il n’avait sûrement pas été prévenu.

- Tu n’as aucune chance de t’échapper, cria l’un des hommes. Ton phénix est hors d’usage. Rends-toi !

Je ne prêtais même pas attention à ce qu’il me disait. Je fixais Mitsuki qui pleurait en me regardant.

- Je ne pensais pas que vous me feriez cela un jour. J’avais confiance en vous … Je vous appréciais … Malheureusement, vous venez de briser le lien entre nous deux. Un lien qui était presque aussi puissant qu’une mère à pour sa fille. En quelques minutes, vous avez tout détruit. Je ne pense pas que nous nous reverrons un jour. Si jamais cela devait arriver, fuyait, car je n’hésiterais pas à vous tuer … Adieu, Senseï.

- Non, ne fais pas ça !! Cria-t-elle.

Trop tard. Mon sarcophage de glace venait de se matérialiser autour de moi. Se souvenait-elle de cette technique que j’avais utilisé contre ses deux coéquipiers ? Enfin, mes deux anciens compagnons Chunnin que j’avais tué … Pensait-elle que j’allais mettre fin à mes jours ? Non, cela était juste pour gagner du temps. Je me trouvais dans le noir, je n’entendais plus rien. J’imaginais une armure magnifique, ressemblant aux écailles de glace d’un dragon, des griffes acérées et de magnifiques ailes. Un masque, ressemblant à la tête de cette créature mythique. J’y pensais, j’y rêvais, je la matérialisais ! Au bout d’une dizaine de secondes tout était en place. J’étais en position de fœtus, les ailes recroquevillaient sur mon corps. Il n’y avait que ma longue chevelure que l’on pouvait apercevoir. Enfin prête, je détruisais mon sarcophage en dépliant mes ailes de glace et en fixant Mitsuki. Elle avait l’air choquée parce qu’elle voyait.

- Je n’ai jamais eu besoin d’aide ! Je m’en suis toujours sortie toute seule ! Je resterais dans l’Akatsuki jusqu’à la fin de mes jours, surtout après votre trahison.

Me tournant vers le vieil homme, je le remerciais. Il était entre la peur et l’admiration. Sans demander mon reste, je m’envolais à toute vitesse dans une direction inconnue. Après deux minutes de voyage à une vitesse que je ne pouvais imaginer, je sentais mon Chakra diminuer à une vitesse considérable. Je devais m’arrêter. De toute façon, j’étais hors de portée maintenant. Cachée dans une forêt, je désactivais cette armure. Elle était exceptionnelle, miraculeuse et fantastique ! Le seul soucis, c’était la consommation de Chakra, je l’avais utilisé deux petites minutes et j’étais déjà à court. Il fallait que je trouve un moyen pour l’utiliser plus longtemps … Réfléchissant quelques minutes, je revoyais cette discussion lorsque j’étais Gennin, de ma part qui parlait d’un sceau, qui permettait de Stocker du chakra. Il fallait que je le fasse. Sans perdre de temps, je retirais mon masque avant de dessiner le sceau sur mon front et de faire toutes les opérations nécessaires pour qu’il fonctionne comme il se doit. Je l’avais bloqué pour qu’il ne s’active que lorsque mon armure se matérialisais. Même s’il ne me restait que peu de Chakra, j’en déversais une partie dans mon sceau avant de remettre mon masque. Tout était parfait. Je ne sais pas combien de temps il me faudrait pour le remplir, mais vu la quantité que je pouvais y mettre, je pourrais rester environ une dizaine de minutes dans cette armure. C’était une nouvelle technique plus que dévastatrice. De plus, si je tombais à court de Chakra, je n’aurais qu’à utiliser mon armure pour me donner une dernière chance grâce à mon sceau. Je verrais bien de toute manière, mais je sentais une nouvelle puissance qui venait de naître au fond de moi.

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