Le savoir de tout un monde

Le doux silence, le noir parfait et idéal. Couché sur un lit plus que douillet. Senbatsu ne dormait pas souvent mais cette fois-ci il en profitait. Faisant de merveilleux rêves, pour une fois, il reprenait des forces. La journée qui venait allait être plus ou moins mouvementé. Après avoir été accepté à Iwa, il avait rencontré plusieurs ninjas tous plus bizarres les uns que les autres.

La plupart étaient forts, mais beaucoup trop fiers. Ils étaient vantards et avaient beaucoup trop confiance en eux et en leurs moyens. C'était une faiblesse qu'il ne fallait pas avoir dans un combat, et Senbatsu était sur qu'ils mourraient tous de cette seule et simple faiblesse. Il faut toujours être en quête de puissance, en quête de force, et toujours croire que nous sommes plus faibles que l'ennemi. Comme ça on n'a pas de surprise et on est prêt à toute éventualité.

Le coq chanta une fois, deux fois puis trois fois. Le jeune genin ouvrit les yeux. Dehors, le soleil éclairait déjà toute la ville. Il se leva, essuya ses yeux avec sa main encore engourdie puis se leva. Après avoir bâillé, il fit les quelques pas qui le séparait de la fenêtre et regarda à l'extérieur après avoir tiré les rideaux. Des enfants jouaient déjà alors que d'autres adultes faisaient leurs courses ou ce qu'ils avaient à faire. Regardant tout en haut, dans le ciel, il vit que plusieurs nuages venaient créer de l'ombre reposante et satisfaisante. Encore une belle journée à Iwa.

Il se retourna puis s'habilla promptement. S'abstenant de prendre ses armes – il n'en aurait pas besoin aujourd'hui – il mit ses vêtements d'entraînement et prit quelques rouleaux. Il regarda une dernière fois derrière lui voir s'il n'oubliait r ien et ouvrit finalement la porte pour descendre les marches qui le séparait de l'entrée de la bâtisse. Un vent f rais caressait ses joues.

Il voyait des gens sortir des maisons. La vie commençait belle et bien. Belle et bien. Senbatsu sourit à cette pensée. Les gens le regardait de moins en moins et avait de plus en plus confiance ne lui. Ils ne le voyaient presque plus comme un déserteur mais bel et bien comme un citoyen de la ville d'Iwa, comme le protégé de Gin Inkan. Il commença à marcher vers le Dojo Inkan. C'est là qu'il allait apprendre une nouvelle technique.

Après avoir réussit à se faire accepter comme citoyen de Iwa, après avoir fait le pacte, et après être allez chez lui, il avait passé un test de compétence pour connaître sa puissance en tant que shinobi. Si le tsuchikage voulait d'abord le nommer chuunin, il décida de le garder Genin et de l'envoyer à l'examen qui aurait lieu dans quelques mois.

Senbatsu continuait de marcher. Autour de lui, des ninjas, placés à des endroits stratégiques, regardait les alentours en quête d'un ennemi. Ils étaient toujours prêts à se défendre contre n'importe quelle attaque. C'était très différent de Konoha. Il croisa au passage une petite milice qui courait vers le sud. Il se retourna et les regarda. Reprenant peu après sa route, il prit une pomme d'un vendeur après lui avoir donné quelques piécettes. Les fruits de ce genre étaient rares dans ce coin de pays, et Senbatsu en profitait chaque fois qu'il en voyait une.

Cela faisait presque vingt minutes qu'il marchait. Il était maintenant rendus à destination. Bâtisse imposante et de stature impressionnante, c'était le dojo Inkan, là où le tsuchikage, durant sa jeunesse, s'était entraîné. Senbatsu entra en croisant et saluant quelques personnes au passage. Il entendit quelques bruits vers l'une des portes du fond et s'approcha lentement. Il entendit la voix de quelques enfants et puis la voix de Gin lui-même. Il toqua quelques fois à la porte, puis entra.

Gin se retourna lentement vers lui et sourit quelque peu en disant :

- Je t'écoute.

Senbatsu lui sourit quelque peu en guise de réponse et fit quelques pas avant de faire un salut respectueux. Tout le monde s'était retourné vers lui et attendait sa réponse.

- Bonjour, Tsuchikage-Sama. Je suis ici à votre demande pour une leçon personnelle. Je dois dire que je suis impatient d'en apprendre plus sur le fuinjutsu, surtout de celui qui est considéré, dans le monde shinobis, comme le meilleur!

Ce manque, cette nostalgie face à la sueur de l’effort, durant un dur entrainement. Si le Tsuchikage y pensait, ce n’était pas qu’un pur hasard. La coïncidence s’appelait Atsuchi, renommé Senbatsu depuis peu. Depuis qu’il lui avait fait passer son test de compétence, il avait rapidement trouvé un sensei : lui-même. Il ne s’y était pas attendu. Non pas aux habilités du jeune ninja, mais au fait qu’il le prenne sous son aile. Pour son premier apprentissage, il lui avait donc donné rendez-vous au dojo de son clan. Reliant avec son histoire et ses heures de labeur, il s’était dit que si cela avait été un cadre parfait pour lui, il en serait autant avec Senbatsu. C’est donc sans surprise qu’il vit ce dernier, et voulait s’assurer de ses motivations. La réponse lui alla a ravir, son élève ne s’intéressait pas qu’uniquement a la puissance, mais aussi au savoir. Peut-être est-ce aussi a cause de son ego modéré, mais la flatterie lui convenait, il aimait entendre ce qui était vrai : il était le meilleur en ce qui concernait les sceaux.

Bien, approches-toi et détends-toi. Ma famille, je vous présente Senbatsu. Il sera mon élève a partir de maintenant.

A ces mots, Gin présenta le clan Inkan avec un simple mouvement de bras, tandis qu’il avait rapidement posé la main sur le sommet du crâne de l’ancien Konohajin. Le Tsuchikage semblait en ce jour de grande humeur, sans soucis, avec une allure clairement décompressée. Il invita Senbatsu a partager le gouter sur la minuscule banquette dans un coin du dojo, en insistant sur les forces que cela lui pourra lui apporter. Il le taquina que de toutes manières, il serait coller à terre par l’exténuation a la fin de la journée. A l’annonce de cette blague, ses proches ne pouvait s’empêcher d’énumérer le nombre de fois ou lui-même avait finit à s’endormir en mangeant ou encore dans un lit. Il répliquait par tous les divers défis contre ses acolytes, où ils étaient sorti vainqueur, dans la totalité des cas. Sous cette ambiance autant chambrante qu’amusante, la collation rythmée par le rire s’apprêtait à prendre fin. Les curieux, surtout ceux étant physiquement à proximité de Gin et Senbatsu, leurs demandaient quelle technique allaient-ils pour l’un enseigner, pour l’autre apprendre. Commencer a envisager de s’exercer échauffait les esprits. Après que chacun ce soit levés, et regagné son entrainement, tout changea, soudainement. Senbatsu devait découvrir avec stupéfaction les méthodes du clan Inkan. Le rire n’avait désormais plus sa place, l’atmosphère elle-même avait basculé vers un sérieux inégalé. Seul Gin semblait y échapper, avec un sourire en coin, se plaisant à revoir cette rivalité bienfaisante entre membre. Il énonça alors :

Cette technique a été recueillie durant la 4eme grande guerre ninja, et vient tout droit de Konoha, ou plutôt de sa racine. Etrange que tu veuilles l’apprendre, non ? Il faut un contact physique pour immobiliser la personne, ce qui la rend particulièrement difficile à placer en combat. Elle a un faible penchant pour le Juinjutsu, puisque qu’elle a un effet légèrement pervers sur le corps de la personne. Voila ce qu’on va faire..

Le Tsuchikage sortit plusieurs rouleaux, un pinceau ainsi qu’un pot de peinture, puis dessina la représentation du sceau. Il lui ordonna alors de faire de même. Senbatsu devait reproduire la réplique exacte, et ce en moins de sept seconde. Pendant ce temps, Gin lui expliquait qu’une fois cela fait, il pourra alors envisager de dépenser du chakra. La formation du sceau doit être parfaite dans son esprit au moment où on l’impose, hors un petit décalage peut conclure a un échec. C’était une faute typique du débutant. Pensant que son élève réussirait avec brio d’ici peu, il s’avançait déjà sur la composition du sceau. Parfois, une combinaison de symbole engendrait certain effet ; il voulait que son élève devine lequel. Ce n’était pas une technique facile à expliquer, car quand on l’impose, on ne la voit pas avant de libérer son effet. Il décida donc d’attendre avant la prochaine étape.

Après avoir fait son entrée sans réellement se présenter, un sourire en coin, Gin leva la main et le présenta à sa famille et aux gens présents. Il leur dit que Senbatsu était désormais son nouvel élève. Cela était loin de déplaire à celui-ci qui était en grande partie à Iwa pour cette raison. S'il croyait réussir à devenir son disciple un jour, il n'avait pas prévu que cela soit autant rapidement. Avait-il quelque chose de particulier? Son passé à Konoha intéressait-il Gin plus que celui-ci ne voulait le laisser paraître? Si Senbatsu avait quitté Konoha, ce n'était toutefois pas un traître et ferait tout en son pouvoir pour ne divulguer aucune information; c'est aussi ça, être un shinobi. Ne jamais trahir ses camarades, même pas ses anciens.

Il se secoua un peu la tête et reprit le sourire. Le Tsuchikage, l'air heureux et détendu en cette journée, laissait planer partout autour un athmosphère calme et serein. Cela plaisait à Senbatsu qui accepta l'invitation à manger de son nouveau maître. Partout autour de lui, des jeunes et des plus vieux riaient tous ensemble en se comptant des blagues, certaines plus douteuses que d'autres.

Senbatsu eût une petite boule dans la gorge. S'il faisait tout pour ne pas démontrer ses émotions afin de toujours surprendre et de ne pas être prévisible, il en avait tout de même. Cela lui rappelait les repas qu'il avait avec sa famille, son père, sa mère et son grand-père. Il arrêta de manger quelque seconde, fixant le bol devant lui. Sa famille lui manquait, il espérait qu'ils allaient bien et que Konoha n'avait pas pris de mesure contre eux. C'était sa famille et il les aimaient. Il retournerait les voir un de ces jours … Un de ces jours.

Il avala finalement la boule qu'il avait dans la gorge et finit son repas en participant quelques peu aux conversations. Lorsque tout le monde eurent finit de manger à leur faim, les assiettes furent disposées et l'entraînement était sur le point de recommencer. Tout le monde maintenant avait l'air sérieux, presque menaçant. La plupart avait semblé vouloir apprendre ce que Gin s'apprêtait à apprendre à Senbatsu, mais les deux hommes était resté de marbre et n'avait rien dit. Était-ce un secret, était-ce si puissant?

Le genin se leva et se rassit devant son nouveau maître. Tout le monde maintenant étaient sérieux et s'entraînaient. Seul Gin avait un petit sourire en coin. Senbatsu, lui, avait reprit son attitude normal et était maintenant extrêmement curieux et attentif. En savoir plus, c'était l'important. Une petite connaissance à la fois lui servirait pour son but.

Ce but.

Quel était-il? Senbatsu le savait-il seulement lui-même? Si oui, le comprenait-il? Des fois il y a de ces questions tellement simples qu'elles en sont compliqués. Des questions philosophiques que tout le monde a un jour ou l'autre, souvent plus vieux que jeune. Il faut dire que Senbatsu avait toujours été précoce dans la plupart des aspects de sa vie.

Le Tsuchikage ouvrit un grand rouleau et dessina un signe sur celui-ci. Le montrant quelques secondes à Senbatsu, il lui tendit un rouleau et lui dit de redessiner exactement la même réplique, trait pour trait. Il rajouta qu'il n'avait que sept secondes. C'était plutôt compliqué. Senbatsu pensa rapidement et s'amusa en se remémorant les mêmes leçons que son grand-père lui avait donné dès le plus jeune âge. Il devait apprendre des symboles et re-dessiner la même chose. Au début, il était si jeune qu'il ne comprenait même pas pourquoi il le faisait. Il se demandait si c'était un jeu ou si son grand-père voulait tout simplement le faire chier. C'était son genre.

Il ferma les yeux. Le signe était visible devant ses paupières. Il le voyait, il était subtil, compliqué, mais noble et beau. C'était un symbole travaillé et perfectionné. Après trois secondes sans mouvements, il ouvrit les yeux et dessina le symbole. Il lui avait fallut cinq secondes, mais était-ce correct? Il avait dessiné tout ce qu'il avait vu, mais avait-il comprit toute la subtilité de ce symbole?

Il leva les yeux vers Gin qui semblait amuser. Senbatsu lui rappelait-il lui-même quand il était jeune? Peut-être. Dans tout les cas, Senbatsu, d'une main sûre et assurée, leva le papier et le tendit vers son nouveau maître. Celui-ci le prit.

Senbatsu attendait maintenant sa réaction. Avait-il réussit ou avait-il sous-estimé la tâche?

Senbatsu ferma les yeux. Il semblait se concentrer. Au début, je crus à un hasard. Mais la façon dont il avait ouvert les yeux, comme s’il savait ce qu’il devait accomplir, sans une once  d’hésitation, m’avait fait comprendre que je m’étais trompé. Senbatsu était simplement un petit prodige. Dans une vitesse déconcertante mais à la précision chirurgicale, il ne négligea aucun détail. Ce garçon était-il vraiment destiné à devenir meilleur que moi ? De toutes les générations de toutes les époques, et de tous les utilisateurs du fuinjutsu, j’étais en mesure d’apprendre n’importe lesquelles de leurs techniques avec une puissance extrêmement proche de leurs utilisateurs originaux, voir plus, et ce en un temps records. Seul Rikudo me surclassait sur ce point, et culminerait sur les shinobi pendant encore de très nombreux siècles. Je souris. Moi-même, il m’avait fallut plusieurs essais, et j’avais alors acquis la meilleure rapidité d’un clan, dont sa spécialité était le fuinjutsu, auquel il se consacrait corps et âme. L’atout qu’était Senbatsu pouvait bien se révéler être une pièce maître. Le papier tendu par le bras de mon élève me sortit de mes réflexions. Je le pris, je voulais être sûr. Je l’examinais. Je remarquais quelques décalages, qui rentraient dans le seuil de tolérance de l’entrainement. Il restait bas, comme avait été le mien autrefois. Senbatsu était un prodige.. A moins que :

Qui t’as fait subir cet entraînement ?

Du premier coup.. Il ne pouvait y avoir que cela. Ça, ou j’avais alors perdu ma renommé a partir de cet instant.

Le fuinjutsu comporte quatre éléments importants. Le premier, impose un chakra Yin, afin d’imposer un effet négatif sur la cible. Le second, précise que le chakra s’émise dans le corps, au lieu de rester en surface. Le troisième, définit que l’énergie négative se fixe sur tous les muscles locomoteurs de la cible. Afin le dernier, le plus intéressant, combiné avec les trois premiers, permet de l’exécuter..

A ces mots, je touchai Senbatsu, afin d’illustrer l’exemple.

.. Sans aucun mudra. Seulement, il impose à la technique un contact physique direct avec la cible. Tu décides toi-même du moment où tu la paralyse. Tu remarques que tu n’as pas vu le sceau se former. C’est parce que c’est une technique de contre-attaque. Sa discrétion et sa facilité a la placer lors d’un échange au corps a corps est sans aucun doute un magnifique avantage.

Senbatsu pouvait en faire les frais. S’il souhaitait bouger son petit doigt, il pouvait voir que celui-ci ne ferait qu’un tout petit mouvement, avant de s’immobiliser. Par la suite, le sceau affichait son contrôle en se répandant progressivement. Des symboles rares dans le fuinjutsu, plutôt en forme de rectangle, qui s’emboitaient les uns dans les autres, avec toutefois énormément de vide. Le dessein était léger, mais imposant. Il était important qu’il subisse la technique, cela pouvait grandement l’aider à en comprendre le fonctionnement, s’il essayait de le ressentir de l’intérieur. D’ailleurs, il pouvait voir les limites de la technique. Parler était possible, le cœur ne s’arrêtait pas ; il s’agissait réellement et uniquement que des muscles générateur de mouvement. Je le laissais ainsi quelques instants, notre interaction était, quoi qu’il arrive, possible. Après quoi, j’interrompis l’emprise que j’avais sur Senbatsu puis écarta les bras.

A toi maintenant.

Il avait réussit le signe du premier coup. Cela n'avait pas été particulièrement facile. Les signes étaient compliqués, peut-être et probablement les plus compliqués qu'il n'avait jamais vu. Autour d'eux, dans la salle, planait comme un drôle de silence. Ceux qui s'entraînaient à leur côté semblait regarder Senbatsu du coin de l'oeil. Gin, toujours souriant, prit le papier et le fixa quelques secondes. Ayant l'air étonné, il releva les yeux vers Senbatsu, qui, ne disant pas un mot, attendait toujours le résultat de sa petite entreprise.

- Qui t'a fait subir cet entraînement?

Senbatsu ouvrit la bouche puis la referma aussitôt. S'il avait effectivement eu un entraînement plutôt intensif donné par son grand-père, il préférait éviter de mentionner qu'il avait une famille, ailleurs, qui l'attendait probablement encore. Il voulait en dire le moins possible sur sa vie.

Le tsuchikage baissa alors le papier et se mit à lui expliquer que le fuinjutsu comportait plusieurs étapes. Senbatsu l'écoutait sans dire un mot, ne pouvant que complimenter la façon dont cet homme lui expliquait simplement les choses. Son grand-père aurait prit des heures pour lui expliquer un tel concept, et l'aurait probablement insulté au passage. Le sourire du jeune genin grandit alors que l'homme en face de lui lui expliquait que le fuin, après le contact, devait entrer sous la peau et prendre le contrôle de tout les muscles.

Malgré le fait que ça semblait au ralenti, Senbatsu vit rapidement approcher la main de Gin. N'osant pas bougé, cette même main le toucha aux muscles pectoraux. Baissant les yeux vers celle-ci, il put voir des petits signes apparaître et prendre rapidement de l'ampleur. Aussitôt, tout son corps en fût recouvert. Ouvrant très grand les yeux, Senbatsu eût une énorme surprise. Ce n'est pas qu'il ne croyait pas en la technique de Gin Inkan, mais c'était plutôt l'efficacité et la rapidité de la technique. Ce n'était pas comme un genjutsu qu'il devait placer et maintenir, c'était facile, rapide et efficace. Cet homme n'avait même pas fait de mudras.

- ...Sans aucun mudra!

Extrêmement étonné, sans pouvoir bouger la tête, il baissa les yeux. Son corps ne pouvait pas bouger. Pas le moindre petit doigt. Il commença presque à en paniquer. Cet homme en face de lui pouvait faire ce qu'il voulait de lui désormais. Cette technique était d'un tout autre niveau. Il devait être imbattable. Qui pourrait sortir d'une technique pareil?

Lentement, Gin sourit à nouveau et lâcha son emprise sur le corps du jeune genin. C'était maintenant au tour de celui-ci à s'exécuter. Senbatsu respira un bon coup, bougeant enfin ses bras; libres. Il ferma les yeux pour reprendre ses esprits. Cette technique semblait inoffensive, mais elle était très dur sur le mental. Il était très difficile d'accepter de ne tout simplement plus pouvoir bouger.

C'était le moment. C'était à lui d'essayer. Il pensait avoir compris le concept, mais réussirait-il, du premier coup qui plus est? Il garda les yeux fermé et voyait le signe. Il voyait presque son chakra bouger en lui, attendant le coup, la nouvelle technique.

De sa main gauche, il frappa rapidement le torse du tsuchikage. Soulevant son regard, étonné, il vit qu'aucune forme n'était apparût comme ça avait été le cas sur son corps. Plutôt que ces signes, un mot était apparût sur le front de Gin.

神



Plusieurs petites lignes s'en échappaient et allaient partout sur son corps. Étonné, il relâcha rapidement la technique, croyant l'avoir mal effectuée. Il se permit tout de même de penser. Si cette technique ne nécessitait qu'une main, était-il possible de faire un autre sceau en même temps? Deux valait peut-être mieux que un, mais était-ce possible?

Et qu'était ce signe? Avait-il réussit sa technique? Ne pouvant dire un mot, il attendait une réaction du Tsuchikage.

La petite manœuvre semblait avoir impressionné Senbatsu. Combiné à sa pseudo-réponse muette, finalement mes jours de gloire n’étaient pas encore finis. Je me demandais simplement, quel était l’identité de l’Homme dont mon élève me dissimulait. Je l’observais, pendant que je mettais mon corps a sa disposition. Ce n’était pas le genre de technique qu’on pouvait se permettre d’utiliser la première fois lors d’un combat. Il devait la maitriser, la maintenant, tout de suite. Je relevais les moindres détails. Enfin, il imposa sa main à moi. La sensation du Juinjutsu n’était jamais agréable. Mais son emprise était beaucoup trop faible. Il avait réussis à maitriser la théorie, mais pas la pratique. Et je voyais parfaitement la pièce manquante au fonctionnement de la machine. Me libérant de la technique sans difficulté, je remarquais sa surprise.

Qu’y-a-t-il ?

Après avoir entendu son explication, je lui tiens ces mots :

Ne te fie pas forcément à ce que tu vois. Ceci est d’un bien autre niveau. Ton problème se situe plutôt sur le chakra Yin. Imagines-toi, que c’est une force du mal, sans l’être car elle est nécessaire et complémentaire a celle du bien. Imagines-toi, qu’un autre toi l’utilise. Ton toi des mauvais jours. Désormais, recommence.

Je n’avais pas forcément l’envie de lui expliquer toutes les subtilités et les sous-branches des technique Fuinjutsu qui en résultaient de ces chakras Yin et Yang. Les bases concrètes lui suffiront pur obtenir le savoir-faire. Ecartant de nouveau les bras, je toisais de nouveau Senbatsu afin de le mener vers la réussite.