... Et je te souhaite la bienvenue chez moi !

L’ennui, encore et toujours. Ce sentiment est devenu l’ennemi juré de Rimy, qui ne cessait de chercher de nouvelles solutions pour le tuer. C’était une journée pluvieuse, le nouveau tournoi de Kiri approchait à grand pas, et tous les préparatifs avaient d’ores et déjà été faits. Ce qui laissait un énorme vide dans l’emploi du temps du shinobi aux cheveux blanc, et provoquait un désintéressement mitigé à toute activité impliquant un effort cognitif.

Mais heureusement, ce jeune homme aux origines honteuses n’était pas sans astuces, et il partit sans faute vers le salon de la maison familiale, là où se trouvait le cadavre de sa sœur qui s’était déjà momifié sous le coup du temps. Il lui adressa un jovial bonjour, avant de lui ouvrir délicatement la mâchoire pour récupérer un petit sachet hermétique au contenu plus que louche. Oui, plus louche que d’avoir trois momies en guise de famille.

Il remonta alors dans sa chambre avec un rictus malin sur le visage semblable a celui du petit voleur de confiserie qui s’enfuit avec son butin, salivant déjà à l’idée de se remplir la pense et de s’inscrire dans la liste des futurs victimes du diabète. Il s’assit sur son lit, se pencha sur sa table de nuit, et bricola a grands coups de briquet et de léchouilles fines. Enfin, le résultat se tenait entre les mains du Juunin : un Joint ! Le salopard était amateur du fameux terreau d’Iwa. Et pour lui ce petit bout de plaisir, couplé avec une moitié de pizza et une canette de soda, se présentait comme l’unique solution pour tuer le temps. Après tout. Il n’était encore que 14h.

« Mouais, ça vas trop bien le faire ! »

L’objet de ses désirs coincé délicatement entre ses lèvres, le briquet salvateur s’allumant brusquement, la flamme dansant sensuellement pour séduire les premières feuilles de tabac. Et un cette première inspiration qui libéra un épais nuage de fumée blanchâtre.

« Cela dit en passant, il est sacrément épais ce nuage de fumée blanchâtre »

Et il avait raison d’être étonné, car cette fumée n’était pas le produit de « bédo » mais de l’apparition soudaine d’un énergumène au pied du lit. De plus, tandis que Rimy était complétement ébahi face a la situation, le dit énergumène était confiant, comme si il savait ce qu’il faisait.

Un bref regard vers le nouveau venu, puis vers le joint entre ses doigts, puis un autre vers la dite personne. Et il conclut rapidement que la meilleure chose à faire était de lui coller un pied dans le visage pour s’assurer qu’il était bel et bien réel. Et quel joie ce fut pour lui de sentir l’incroyable consistance de son nez et de comprendre que ce n’était pas un effet secondaire de ce qu’il venait de consommer.

une fois debout sur ses deux pieds, il s’adressa a l’inconnu :

-C’est pas que je t’aime pas ou quoi que ce soit, mais tu peux me dire ce que tu fous chez moi ?

Et la réponse pourrait bien le surprendre …

Ça sent bon !
Bon ? … THIS, IS, ZATLAAAAAAAAAAAAA !!!!!!

Rimy se rappela immanquablement la fameuse réplique, et pouffa de rire tant l’idée lui semblait amusante. Il n’hésita pas ensuite à tendre sa petite œuvre artisanale à l’inconnu. Qui lui semblait tout sauf nocif. Puis Il se rassit sur son lit et l’invita à s’asseoir sur la chaise de son bureau. Une fois tous les deux forts biens installés, Rimy fit un constat rapide : ils ont le même âge, et pourtant il le vouvoie. Soit ce jeune homme est trop poli, soit notre ami commence a faire des cheveux blancs … et l’idiot à sublimement oublié que sa tignasse entière était blanche comme de la faïence neuve !

Alors dis-moi, tu à signé un contrat, et soudainement tu te trouves dans ma chambre à réclamer un peu de beu ?

L’intrus hochas de la tête en inspirant a plein poumons « l’air frais de la nature »

hmm … dis-moi. là d’où tu viens, est ce que les gens se prennent tous pour des cons ? Ou est-ce juste moi qui ai l’air débile ?

Inspiré par le peu de THC qu’il avait consommé, le juunin aux yeux encore plus rouges que d’habitude débitait sans complexe moult répliques agaçantes. Mais il fallait l’en excuser, après tout. Ceci est surement la réaction la plus pacifique possible quand un inconnu sort de nulle part et vous demande de « faire tourner ». Rimy semble avoir trouvé une personne aussi décalé que lui-même. et un sourire mesquin se dessine discrètement sur son visage. et qui finit par devenir un énorme rictus bienheureux, le genre qui ferait peur au petits enfants.