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 |  Sujet: 17 - Former les rangs Ven 21 Fév - 15:04 | |
| 17 - Former les rangs Je ne dormais pas, mon sommeil s’était vu perturbé par les cris d’un nouveau-né la veille. Un ryuka de plus, le gouvernement maudissait sûrement chaque naissance au sein de notre clan. Comme les Uchiha à Konoha il fut un temps, finirons nous de la même sorte ? Je n’en savais trop rien mais alors que mes pensées noires de portaient sur le gouvernement, voilà que le Tsuchikage parvient à me faire changer d’avis ou presque. Très tôt ce matin je reçus un parchemin, une nouvelle convocation pour une toute nouvelle mission.
Je ne devais pour une fois servir personne d’autre que moi-même, en expédition dans un village : Je devais rencontrer les membres du clan très ancien des Kirigakure afin de parfaire ma formation. La même formation qu’ont subie les élites, les Anbus du village. Le Tsuchikage avait visé juste en m’envoyant là-bas, une ultime marque de confiance et qui prouvait qu’il avait confiance en moi pour l’avenir. Il n’était peut-être pas si mauvais… Et si j’avais jugé trop vite un homme qui tente tout simplement de faire ce qu’il peut pour sa communauté ? Je n’en sais trop rien, je craignais qu’il soit aveuglé voir manipulé…
Mais alors que je pensais, je me remémorais que j’avais un autre voyage à préparer en vitesse. Armé de mes shurikens et kunaïs, je prenais des fils ainsi que les cristaux de base livrés par Ashiro Sama, galets, pierres et cristal étaient enfin dans mon sac à dos. Je laissais ma ceinture rouge à la maison, je la trouvais de plus en plus encombrante lors de mes combats. Pantalon retroussé aux genoux, je me chaussais puis découvris une lumière magnifique au dehors de mon habitation. La chaleur rayonnante du soleil caressait mon visage à mon plus grand bonheur.
C’est lors d’une météo particulièrement agréable régnant à Iwa ce jour, clan de Kirigakure me voilà ! Je passe les grandes portes, les gardes me saluent avec respect. Comme quoi, le soleil matinal réveillait la gentillesse de chacun, l’éclat lumineux et soudain révèle la plus belle partie de nous-même, je pense. Et moi dans tout ça ? Moi ? Je n’ai pas à me plaindre, le village du clan n’est pas excessivement loin et c’est une formation indispensable pour un aspirant à l’élite du village.
En route je croisais d’autres Iwajin, ils rentraient exténués de missions. Pour une fois, je n’avais pas à m’en faire quant à mon état au sortir de cette mission.
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Naïf était le jeune prodige de Iwa aujourd’hui, le clan Kirigakure l’attendait de pied ferme. Averti par le Tsuchikage de la venue d’un prétentieux chuunin, il n’en fallut pas plus pour que le chef décide de lui réserver un traitement de faveur. Akira mettait pieds dans un énorme piège dont il ne soupçonnait pas l’existence. Les kirigakure étaient connus pour leurs formation cinq étoiles mais personne n’arriva jamais à savoir ce qu’il ressortait de cet exercice, personne et pas même le tsuchikage ne savait ce qu’il se passait là-bas. Et ce n’était pas pour rien…
Shin kirigakure lui-même avait donc pris en charge ce dossier au grand malheur du Ryuka. Au sein des murs du clan, on entendit résonner la voix rauque de ce dur personnage.
-Alors il nous envoie un nouveau, hein.
Une voix plus douce, féminine et calme intervint après les paroles du chef Kirigakure. Dans l’obscurité régnant ici, on pouvait voir une magnifique blonde. Ses pupilles bleues et profondes coupaient le souffle, ses lèvres rouges comme le sang exaltaient les hommes au plus haut point.
-C’est un jeune garçon, il a une quinzaine d’année… Le pauvre bébé, il doit avoir si peur.
Un petit gémissement s’échappa de sa bouche magnifique, c’était très glauque.
-Ne recommence pas Mizu, le dernier a succombé.
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J’arrivai sur les lieux, il faisait gris. Les nuages étaient rois ici, je regardais autour de moi afin de trouver un signe de vie, rien du tout. De grandes portes en pierre me barraient la route, alors je criai sans réponse. Les portes en pierre s’ouvrirent à peine une minute après l’interruption de mes cris. Des escaliers sombres et ornés de flambeaux m’invitaient, la montée était rude. Je fus arrivé en haut après cinq minutes, mais alors que je passais enfin la dernière marche, des pics de glaces s’abattirent sur moi. Mon sang se mêla à l’humidité du sol, des gouttes souillaient mes habits. Que se passait-il ici ? Mes plaies me faisait mal, j’avance droit vers une lumière éclatante. Des cris, j’ai l’impression d’entendre des cris d’enfants partout où je suis. La résonnance blesse mon cerveau, j’ai affreusement mal au crâne.
-Qui est-ce ?! JE SUIS AKIRA RYUKA !
Des ombres passent derrière moi en continue et à une vitesse folle, je ne comprends toujours pas. Serait-ce des monstres ? Ce n’est pas un genjutsu car j’ai beau m’en rendre compte et y penser, rien ne s’arrête. Je tente tout de même un Kai, sans succès. Des voix féminines se font entendre dans l’obscurité, je fais du surplace et la lumière s’éloigne même de moi. Elle rit de moi, c’est insoutenable !
-Il est mignon ! M’ahahahaha !!
Cette voix se moquait de moi, insupportable. J’étais de bonne humeur en cette journée et voilà que de stupides membres d’un clan d’insociables me font la peau au lieu de me former. Je baisse soudain la tête et remarque que mon sang coule encre plus, je dois penser mes blessures alors j’arrache un bout de tissu de mon couvre-corps. Je commence à penser mes blessures, mes jambes me lâchent tout à coup. Je me sens faible, je dois m’assoir alors je prends appui contre un mur, dans le noir surgit une lame de fer qui vient s’abattre dans mon abdomen jusqu’à trancher la chair ! Mon sang tâche mes vêtements, une coulée s’échappe d’entre mes lèvres rouges. Comment se pouvait-il…
Mon corps s’évaporait dans mon esprit, je ne ressentais plus rien. Mes yeux sont lourds… Le noir absolu s’empare de moi dans un apaisement inhabituelle.
Une lumière apparut à mes yeux, j’ouvre les paupières difficilement. Il fait très froid là où je me trouve, je suis sur une sorte de lit mais le confort est quasi-inexistant. Allongé sur de la roche, je soulève le haut de mon corps. Une petite bougie est bien là pour améliorer un tant soit peu ma vision, mon corps est bandé vulgairement ainsi que mes bras. Je regarde autour de moi mais personne, je pose les pieds au sol. J’ai affreusement froid, mes vêtements ont disparu, je suis torse nu et la seule couverture que j’ai ce sont ces vulgaires bandages sales. Des pas résonnent alors dans la petite pièce, en regardant de plus près je remarque une lumière un peu grisâtre. Le reflet lumineux sur la roche sans doute, ces sons viennent de l’escalier. Une ombre apparait sur le mur, elle est imposante et dotée d’une crinière énorme. Une main sur le rebord du mur, je vois ensuite apparaitre l’ombre dans la pénombre. Je me dresse bien droit, cette fois je suis prêt à attaquer.
-Tes attaques sont inutiles ici, suis moi.
Mes attaques inutiles ? Est-ce l’œuvre d’un fuinjutsu ? J’écoutais ce qu’il avait dit et le suivi, je n’avais aucune image claire de cet homme. Son pas lourd résonnait régulièrement entre les murs étroits de l’escalier. Il ne se tournait pas, j’étais silencieux et attentif. Je pose le bout de mes doigts sur le manche de mon katana, stressé. Sans un seul détournement du regard, il me dit :
-Tu veux me tuer ?
Comment pouvait-il savoir, sans même regarder. Ressent-il les ondes négatives ? Du senjutsu ? Nos pas étaient continus alors nous arrivâmes en haut de l’escalier puis continuâmes de marcher jusqu’à une grande salle, il faisait plus chaud ici. La roche mal taillée nous entourait, un claustrophobe aurait eu des sueurs froides ici. Je sentis une présence derrière moi, douce et irritante à la fois. Je restais sur mes gardes, mes doigts continuaient de flirter avec le manche de mon katana.
-Je croyais t’avoir prévenu dès ton arrivée, non ?
La masse volumineuse tourne puis m’envoie dans la figure un coup de poing d’une puissance redoutable, mon corps valsa au moins deux mètres en arrière. Du senjutsu donc, étonnamment je n’avais pas eu très mal et pourtant ce coup était puissant et ravageur. Je me relevai, puis une main se posa sur mon épaule. Ma tête pivota, mon regard flanchait encore un peu mais je vis une magnifique femme au teint blanchâtre, lèvres magnifiques. Je me prenais à l’admirer ! C’était impossible.
-Je fais toujours mon effet, n’est-ce pas Shin ?
-Dis-moi jeune impudent, tu as tué combien de gens dans ta misérable vie ?
-Une quinzaine.
-Sois précis, une vie près : C’est important.
-Treize.
-Tu mens, ça aussi je le sens vois-tu. Ton âme tourmentée dit le contraire, tu as commis d’horribles crimes. Je pourrais te torturer pour cela, tu sais.
Fantastique il était, il savait tout de moi sans me connaître. Son calme me glaçait au plus profond des veines, il était redoutable et pourtant il ne m’a asséné qu’un coup de poing. Je le savais maintenant, ce séjour sera dévastateur.
-Quelle est l’essence de la vie, d’après toi ?
-On dit que c’est le chakra, mais je pense que c’est la communion du bien et du mal.
-Les deux réponses sont justes car elles sont les mêmes, nous avons notre part d’ombre nous humains et shinobis. J’ai un jour dû torturer deux petites filles pour découvrir où se cachaient leurs parents, elles en sont mortes. J’ai en revanche toujours défendu mes sœurs de toutes mes forces, de tout mon amour.
Cela devenait enfin intéressant, je commençais à comprendre une petite partie des choses. Deux membres du clan Kirigakure était dans cette salle avec moi, leurs regards se posaient sur moi quand tout à coup la femme dit :
-Quel est ton but ?
-Le pouvoir.
-Et qu’est-ce que le pouvoir ?
Dit l’homme, il me perçait du regard. Voulait-il me déstabiliser ? Je pris mon temps pour répondre, sa question était excellente. Qu’était-ce que le pouvoir ? Devais-je répondre sur ce qu’il est en lui-même ou sur les manières de l’acquérir, je répondis honnêtement et sans trop calculer.
-Le pouvoir, c’est un sacrifice.
-Tu es très fort, frappe moi en plein cœur de toute ta force.
Je n’hésite pas quant à sa demande, je pris une respiration et revis le temps ralentir. Je sentais les vibrations autour de moi, aucune idée du but ne me parvenait à l’esprit mais je frappai quand même ce mystérieux personnage. Il vacilla, recula d’un pas puis m’encocha un deuxième coup de poing exactement au niveau du ventricule droit. Je sentis mon souffle se perdre, je posai genou au sol tout en me tenant la poitrine. Je récupère mon souffle avec difficulté puis relève la tête.
-Sais-tu quelle différence il y a entre nous ?
-Le senjutsu.
-Ce n’est qu’un artifice, je suis simplement un cran au-dessus ici.
Il me tâtonna du bout des doigts la tête, et plus précisément le front. Ou voulait il en venir, la fraîcheur faisait frémir mon corps. Je le regarde dans les yeux exactement comme il le fait avec moi, je me montre sûr de moi.
-La vérité c’est que tu es mentalement trop faible pour un Anbu, tu es le premier à avoir succombé à la première épreuve aussi vite. Je n’ai jamais vu ça, reviens lorsque tu seras prêt.
Comment osait-il me renvoyer de la sorte, j’avais fait tout ce chemin pour devenir un meilleur shinobi. Le Tsuchikage plaçait sa confiance en moi, je devais devenir ce qu’on attendait de moi. La rage coulait dans mes veines, tout à coup je ressentais une envie surpuissante de le détruire. Je serrai mes dents, la haine refaisait rage en moi. J’avais mon katana à portée un shôton, oui un shôton pourfendeur en plein foie ! Je posai la main sur mon épée doucement, mes yeux perdus dans les siens, je pense, je médite dans cette ambiance lourde. Pourquoi une envie de meurtre aussi soudaine ? Ce n’est pas normal, c’est un genjutsu ? Il reprend finalement la parole lorsque je lâche le bout de mon katana.
-Tu as été attaqué par des hyôton très puissants ainsi que des genjutsu interdits de notre clan, tu viens de résister à ton pêché le plus dévastateur : La mort. Tu es peut être dans le rythme, peut-être.
Il me fait signe de le suivre, il passe le pas de l’entrée de cette salle vide. Je suis accompagné par la femme. Nous marchons en direction d’une sale lumineuse, un rayon jaunâtre se dévoile à mes yeux depuis le couloir. Nous entrâmes tous, un laboratoire scientifique se terrait ici. J’observais, des chaises et des épingles, des scalpels et des tâches mal séchées de sang décoraient toute la pièce. Je ne me posais plus de questions cette fois-ci, il me fit signe de m’assoir alors je m’exécutai. Attaché à une chaise, je le voyais chuchoter quelques mots complices au troisième protagoniste de ma formation. Elle détourna son regard de braise sur moi, elle possédait un effet puissant sur moi. Son charme m’envoutait, ce n’est pourtant pas mon genre. Elle approche de moi, pose une main sur ma cuisse droite, que fait-elle. Ses lèvres sublimes frôlent les miennes et voyage dans mon cou, elles me caressent.
-Ca va faire mal, un peu mon ange…
Je sentis un picotement dans ma nuque, léger et furtif quand tout à coup une vive douleur fit irruption au même endroit. Je ne pus retenir mon cri de douleur, c’était la pire douleur depuis mon arrivée, ici j’eus l’impression qu’on me salait une blessure. Elle revint près de mes lèvres, mes cris déchirants résonnaient dans toute la propriété. Malgré cela, elle approcha de moi m’ordonnant de ma taire. Elle m’embrassa, mes yeux grands ouverts né à né avec les siens fermés et apaisés. Que faisait-elle, cette sorcière grandiose ? Ma vision se trouble, je transpire sous la douleur inégalable. Tout à coup je vois noir, tâché de blanc comme si je subissais les arcanes dangereux d’un manieur de genjutsu aguerri. Je voyais s’agiter pour la première fois l’homme corpulent, ça y est, mon sublime bourreau avait disparu. Mon maître approche, mes yeux clignent rapidement et malgré mon vouloir. Je cogne ma tête contre un poteau ferreux derrière moi, je veux sortir, je veux mourir. |
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