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 I'm too afraid of my heart to let you go. [Zarame]

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MessageSujet: I'm too afraid of my heart to let you go. [Zarame]   I'm too afraid of my heart to let you go. [Zarame] EmptyJeu 13 Fév - 16:20


I'm too afraid of my heart to let you go
Zarame

 

 
Un éclat violent, caractéristique d’un fragile objet se brisant contre une paroi de béton. Sans prendre le temps de te retourner, tu devines que l’assaillant vient de sacrifier un récipient de porcelaine. Dans sa course effrénée, tu entends les débris craquer sous sa semelle, cédant à sa frustration démesurée. Tant pis pour lui. S’il est assez idiot pour te balancer tous ses biens à la figure, le problème ne concerne que lui. Toi, tu t’amuses franchement. Ça faisait un moment que tu ne t’étais pas frottée à un commerçant aussi acharné. La plupart se contentent de fondre devant ton petit minois d’orpheline désorientée, et te pardonnent tes vols à répétition. Pas celui-là. Ce paranoïaque tient beaucoup trop aux fruits qu’il vend par centaines. Bien trop pour faire don d’une unique pomme à une enfant affamée. Manque de chance pour toi. Tu comptais trop sur tes acquis, et n’as pas un seul instant soupçonné la réaction de l’homme. Tout comme tu ne t’es pas méfiée du carillon, l’instrument malveillant qui a trahi ta présence. Il a suffi d’un mouvement habile, mais trop rapide. Le déplacement d’air a réveillé le gardien des lieux. Une erreur de débutante. Tu t’es promis de ne plus jamais te faire avoir. Dorénavant, tu vérifieras tes arrières.

Tes yeux affolés parcourent le terrain d’un bout à l’autre, dans l’espoir d’y déceler une échappatoire. Tu trouves ton bonheur au niveau d’un carrefour désert. Tes jambes souples fléchissent, ton corps léger se courbe vers l’arrière. Ta main libre effleure le sol, ponctuant ton passage d’un nuage de fumée ocre. Tu t’abandonnes le temps d’un dérapage maîtrisé. Sitôt que tu fais mine de perdre de la vitesse, tu te redresses et t’élances à nouveau. Le souffle commence à te manquer. Mais hors de question qu’on te rattrape. Le vieux qui te court après en postillonnant sa rage te ferait passer un sale quart d’heure. Tout sauf les cris. Tout sauf les claques. Tout sauf la prison. Et quelque chose te dit que le bonhomme aura forcément recours à l’un de ces châtiments. Alors, le fruit de tes désirs coincé dans la main droite, tu cours. Sans t’arrêter. Les ruelles se font plus étroites. La clameur s’assourdit. Tu sens que tu t’éloignes du cœur du village. Que la sortie est toute proche. Que la liberté est à portée de main. La crainte te donne des ailes. Plutôt mourir que de les perdre. Obéissant à un ordre muet, tes jambes fatiguées refusent de se dérober. Tes poumons en feu te hurlent de ralentir l’allure. Tu ne les écoutes pas. Tout comme tu ignores les vociférations de l’énergumène à tes trousses. Seul le sifflement du vent vient caresser ses oreilles. Le vent, ton compagnon, ton moteur, ta force. Emprisonnée dans une solitude que tu n’avais pas imaginée ainsi, tu as fini par t’attacher aux détails insaisissables qui pavent ton chemin escarpé. L’air ne se résume pas à un bref coup de vent. Il ne revêt pas seulement l’apparence d’une brise d’été ou la violence d’une rafale. Il est un murmure amical. Un confident porteur des plus lourds secrets. Un compagnon présent mais invisible. Priant pour que l’entité qui guide tes pas te sauve une fois de plus, tu t’élances à travers un dédale de ruelles, tentant de semer ton adversaire. Tu l’entends toujours jurer, mais sa voix se fait plus distante. Au fil de ta course, elle te paraît moins incisive, moins menaçante. Ton visage rougi par l’effort se fend d’un sourire confiant. Les derniers mètres qui te séparent de la sortie te semblent inexistants. Mais tu ne t’arrêtes pas aux portes du village. Tu poursuis sur ta lancée, avalant les kilomètres aussi vite que te le permettent tes petites jambes. Ton cœur s’allège soudain. Tes poumons captent de nouveau la fraicheur de l’air. Tu te sens déjà à l’abri. La petite princesse obtient toujours ce qu’elle désire. Elle choisit elle-même son donjon. Et, pour aujourd’hui, le donjon s’apparente fortement à une forêt dont l’étendue ne semble connaître aucune limite.

Cette étrange forêt, qui s’étend jusqu’à l’horizon et plus loin encore, est devenue ton refuge depuis plusieurs jours. Un abri que tu sais temporaire. Tu ne peux t’attarder ici très longtemps. Un jour viendra où les aimables habitants que tu as volés s’aventureront hors des remparts pour te donner une bonne leçon. Même si le terrain de duel est vaste, tu préfèrerais éviter d’avoir à affronter autant d’adultes à la fois. Un seul te suffit bien assez. Tu n’as pas les capacités nécessaires pour faire face à autant de ninjas. Si tu as réussi à survivre seule jusqu’à présent, ce n’est pas grâce à ton talent de combattante. L’honneur d’un guerrier ne le pousse pas à fuir. Il reste. Il fait face au problème, l’affronte les yeux dans les yeux. S’en débarrasse. Cesse de te bercer d’illusions. Tu n’as pas le talent des ninjas dont les légendes chantent les louanges. Tu n’as ni la force, ni l’expérience des colosses qui ont marqué l’Histoire. A force de jouer avec le feu, tu finiras par te brûler. Après une année entière de prostration, il est naturel que tu aies du mal à retrouver le rythme. Tu as perdu l’habitude de donner le meilleur de toi-même. Pour autant, tu ne te décides pas à retourner à la civilisation. La vie au sein d’un village t’ennuie. T’oppresse. Tu as besoin d’espace. La princesse sauvage qui arpente les forêts du monde entier est une identité qui te satisfait pleinement. Dommage que l’ombre de l’abandon t’écrase encore le cœur. Tu fuis tes démons durant la journée, trouvant sans mal de quoi te divertir. Une fois que les étoiles descendent veiller sur les hommes, les bêtes noires, liquides comme de l’encre, reviennent à la charge. Heureusement, il y a Sora. L’ami que tu n’as jamais eu, et qui t’a accompagnée dans ta fuite. Il n’a de cesse de disparaître sans crier gare, mais tu le sens à tes côtés. Sans cette apaisante présence, tu aurais probablement affronté le monde extérieur autrement. Avec la peur au ventre.

Tu te laisses gracieusement choir au pied d’un champignon surdimensionné pour reprendre ton souffle. Les végétaux de la région t’impressionnent de par leur taille gigantesque. Tu ne pensais pas que les plantes pouvaient atteindre cette hauteur. Les champignons, que tu n’avais jusqu’alors vus que dans ton assiette, sont devenus une aire de jeu, s’étendant à perte de vue, concurrençant les arbres dans leur course vers l’azur. Ça te dépayse un peu. Tu es contente de découvrir de nouvelles choses. Et tu veux en découvrir plus encore. Toujours plus. Aussi sens-tu que son séjour au pays de l’herbe va prendre fin sous peu. Ce n’est pas en restant là que le monde viendra à toi. C’est à toi de partir à la recherche des merveilles dont il regorge. Tu le sais pertinemment, et ne demandes que ça.

Tu essuies ton trophée à l’aide de ta manche, et croques avidement dedans. Le jus acide du fruit t’emplit la bouche, fait pétiller ta langue. Satisfaite, tu prends une nouvelle bouchée. Encore une, puis une autre. Tu dévores ta pomme comme si tu n’avais pas mangé depuis plus d’une journée. Et c’est le cas. Tu as beau mordre jusqu’au trognon, tu as encore faim. Une simple pomme ne remplira pas le gouffre béant qui te tord l’estomac. Méfiante, tu n’oses pas t’attaquer aux champignons qui pullulent dans le coin. Tu as eu trop d’écho à propos des effets néfastes que certains peuvent avoir. L’idée de te mettre en quête de gibier ne t’effleure même pas l’esprit. Jamais tu ne ferais de mal à un innocent petit animal. Ne te reste plus qu’à revenir sur tes pas. En espérant que, cette fois-ci, personne ne remarque ton existence.

Tu époussettes tes vêtements et te remets en marche. Tu restes un moment à l’abri des arbres, puis décides de sortir à l’air libre, désormais sûre qu’aucun villageois ne s’est lancé à ta recherche. Tu te rapproches peu à peu de la lisière de la forêt, inconsciente des pièges tapissant le sol. Nombreux sont les chasseurs qui rôdent dans les environs. Mais ça, tu l’ignores encore. Aussi ne comprends-tu pas pourquoi tu te retrouves soudainement propulsée à cinq mètres de hauteur, le corps ficelé dans un épais filet. Tu pousses un cri de surprise et, instinctivement, te débats avec force pour tenter de te défaire de tes entraves. Tes efforts restent vains. Seule une clochette, suspendue au filet, ponctue tes mouvements acharnés, avertissant toute la forêt de ta récente capture. Tu n’en as que faire. Bien décidée à ne pas rester prisonnière, tu t’escrimes à te libérer. Tu griffes, mords, gigotes dans tous les sens, tentes de passer à travers les mailles du filet. Rien n’y fait. Le piège reste résolument refermé sur toi. Tes cris de rage n’y changent rien. Ils te précipitent peut-être un peu plus rapidement dans la gueule du loup. Tu perds ton sang-froid, et sens des larmes d’impuissance te brûler les joues. Tu perds déjà courage. Jusqu’au moment où tu les entends. Ce sont des voix. D’abord sourdes, lointaines. Puis de plus en plus précises. Elles se rapprochent. Ce sont des murmures pressés, où perce une certaine excitation. Des bruits de pas précipités les accompagnent. Tu cesses de pleurer. Tu attends l’arrivée des inconnus, certaine qu’ils viennent te secourir. Mais, alors qu’ils font irruption dans ton champ de vision, ta chétive certitude s’envole. Trois visages surpris se tournent vers toi, se teintant peu à peu de malveillance. Les trois hommes, habillés de capes noires, ricanent de concert. Ils se ressemblent trait pour trait. Le même rictus découvre leurs dents jaunies par le tabac. Leurs cheveux hirsutes se mêlent à leur barbe broussailleuse. Ils restent plantés en bas, sans rien faire. Ils se contentent de dévisager la nature de leur capture, un éclat noir passant dans leurs yeux éteints. Apeurée, tu sens de nouveau des larmes naître au coin de tes yeux. Tu inspires bruyamment, refoulant cet accès de panique. Ton petit corps tremblant se réfugie aussi loin que possible, tentant d’échapper aux trois intrus. Malheureusement, les liens solides du filet t’empêchent de prendre la fuite. Ignorant la conversation bruyante et ponctuée de rires gras des trois hommes, tu te mets en quête d’une arme. Tu déniches un kunai au fond d’une poche. Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? Au lieu d’attirer l’attention, tu aurais pu te défaire sereinement des cordes qui te maintiennent au-dessus du sol. Voilà ce que c’est d’agir dans la précipitation. Il est encore temps de rattraper les erreurs commises. Profitant du fait que les chasseurs conversent sans te prêter attention, tu te lances à l’assaut des mailles. La corde est solide et souple, et ne semble pas vouloir céder. Rien qui puisse entamer ta motivation. A force de va-et-vient, ta petite lame finit par avoir raison d’une maille. Puis d’une autre. Une troisième saute lorsque les types d’en bas s’aperçoivent de la supercherie. Leur prisonnière est en train de s’échapper. Eux qui nourrissaient déjà des rêves de rançon, l’idée ne leur plaît guère. Tu leur adresses une grimace et, prenant appui sur le piège vide, te hisses jusqu’à une branche, avant de t’enfuir en direction du cœur de la forêt.

Légère comme une plume, souple comme une danseuse, tu fends l’air, dérapes, te ressaisis, glisses, sautes, tourbillonnes tel un nuage rose. Les trois ninjas suivent ta folle course aérienne. Tu as beau être futée, tu n’as aucune chance d’en réchapper. Tes poursuivants sont au nombre de trois, et chacun est un tas de muscles surentraîné. Tu fuis au cœur d’un territoire auquel tu es étrangère. Les champignons géants se révèlent vite être un obstacle considérable. Les chasseurs sont habitués à ce lieu accidenté. Pas toi. Tu te perds rapidement, et finis par te faire rattraper. L’un des chasseurs s’élance et te plaque brutalement contre le sol. Tu pousses un cri de douleur lorsque ton nez racle la poussière. Sonnée, tu ne peux que crier pour te défendre. La forêt capture tes appels à l’aide. Les branches touffues étouffent tes hurlements désespérés. Tu entends pourtant très clairement les ricanements des deux autres types, te dominant de toute leur hauteur. Le visage en sang, la vue brouillée par les larmes, tu ne les distingues pas par-dessus l’épaule du colosse qui t’écrase. Tu t’en remets à ton instinct de fuyarde. Tu te débats sauvagement, ponctuant tes efforts de gémissements transpirant la peur. Tu ne comprends pas. Qui sont ces types ? Qu’est-ce qu’ils comptent faire de toi ? Tu ne veux pas mourir. Ton rythme cardiaque s'accélère soudain, en écho à la terreur grandissante qui s’empare de toi. Ton petit cœur cogne fort contre ta poitrine. L’angoisse te noue la gorge. Tu subis ta propre faiblesse. Tu étouffes. Tu finis par donner un coup de genou au niveau du menton de l’homme. Il se cambre un instant, puis fond de nouveau sur toi. Il abat son large bras en travers de ton cou, t’incitant à ne plus recommencer. Le souffle coupé, tu ne peux plus esquisser le moindre geste. Tes larmes salées, ces traîtresses, se mêlent au sang qui te coule dans la bouche. Tu veux partir. Pas maintenant. Pas aujourd’hui. Jamais.  

 
 
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MessageSujet: Re: I'm too afraid of my heart to let you go. [Zarame]   I'm too afraid of my heart to let you go. [Zarame] EmptyDim 16 Mar - 17:44

Le temps aujourd'hui n'était pas de bonne augure, mais il ne présageait pas non plus le désarroi d'une pluie hostile pleine de foudre tonnant dans le vent, parfois quelques rayons de soleil migraient sur mon visage, éclairant ma balafre qui me rappelait le goût si sucré du sang humain, cette cicatrice portait en elle beaucoup de signification que les personnes autour de moi ne pouvaient comprendre, car elles n'avaient jamais passé leur vie à combattre pour un idéaux juste... Les ninjas peuplant se monde étaient juste des guerriers assoiffés de sang, voulant détruire le monde avec leur puissance. Je devais y remédier, peu importe le temps que cela prendra, mon esprit, mon corps, mon sabre, mes pensées... Toutes ces choses là vieillissaient, mais pourtant gardaient en même temps une jeunesse éternelle grâce à cette volonté de fer qu'était composé mon esprit ! Je revenais avec le corps de l'homme nommait Miu après cette petite mission dans la prison d'Hozukijo, à l'intérieur de cette prison, j'avais livré un combat moyennement éprouvant, cette bonne femme n'avait eu que ce qu'elle méritait, mais elle m'avait tout de même brûlé le bras gauche lors de l'un de ses pièges... Mais ce n'était pas les seules blessures que j'avais, bien que mon niveau soit élevé, je devais encore progresser pour atteindre mon objectif, il ne fallait pas se contenter de ce niveau qui est actuellement médiocre, si je voulais protéger cette personne qui m'était chère, mon niveau devait impérativement être décuplé, pour cela il fallait que je retrouve la seconde partie de mon sabre pour les réunir et faire en sorte que leur pouvoir soit tellement grand qu'aucun ninja ne pourrait rivaliser avec cette puissance écrasante.

Je venais de traverser la mer qui semblait plutôt docile aujourd'hui pas comme à mon arrivée où les vagues m'arboraient de façon hostile... Je pouvais apercevoir devant une forêt dans laquelle je devais m'aventurer afin de rentrer au quartier général, je ne me souvenais plus exactement de l'itinéraire que j'avais emprunté pour venir ici, mais je savais que cette forêt était le début de mon retour, le temps presse, je devais redoubler de vitesse afin d'achever ma mission, mais aussi pour pouvoir partir le plus rapidement possible afin de retrouver la seconde partie de mon épée. Je m'arrêtais juste devant la forêt en jetant le corps de Miu à terre, puis je dégainais mon épée et m'asseyais quelques instant dans le but de la contempler, sa lame était usée mais tranchante, elle s'était enivrée de sang il y a quelques heures. Plusieurs minutes passèrent et je finis par m'endormir pendant 10, 20 ou peut-être 30 minutes, qui sait ? Une fois que j'étais réveillé, je finis par me remettre au travail, c'est à dire repartir pour achever la mission qu'Haato m'avait confié, je repris le cours et me remis en route en m'enfonçant dans la forêt, mon corps disparaissait petit à petit laissant derrière lui qu'un lointain souvenir dans ce lieu maudit qui ne reverra jamais le jour, la prison d'Hozukijo... Elle était désormais abandonnée, non pas par leur garde, ni leur maitresse... Elle était abandonnée, car j'avais exterminé toutes les personnes de cette maudite prison, les prisonniers étaient libérés et pouvaient désormais vagabonder sans retenue ou presque, car je les avais tous rallié à ma cause, à la cause de l'organisation que je sers, l'Akatsuki, ceux qui avaient refusé mon invitation furent tués sur le champ, désormais nous pouvions compter sur des criminels de la pire espèce pour accomplir notre objectif ultime.

Après quelques instants de songes, je me remis en route tout droit vers le quartier général de l'Akatsuki afin d'y entreposer le corps de Miu, le plan s'était déroulé sans accro. Je sentais que quelque chose allais bientôt se produire, mais je n'y prêtais pas plus d'attention, car je savais qu'avec mon niveau et le qu'avec ma tenue, très peu de personne oserait m'affronter. On pouvait dire que cela m'arrangeait, je n'aurais pas besoin de sortir à nouveau mon sabre sans aucune raison valable. En plus je venais de le laver, alors cela me dérangerait légèrement de voir le laver à nouveau. Cette journée commençait à se terminer, mes habits étaient teintés de sang coagulé, je portais un cadavre extrêmement bien conservé pour son âge. Que demander de plus dans cette atmosphère macabre ? On pourrait me prendre pour un Oi-nin... Bien que ma tête de tueur pourrait le laisser croire. Je me mis à rigoler quelques instants en compagnie du vent qui alimentait la puissance de mon rire, créant ainsi un écho de grande envergure, ma voix grave ne passait pas inaperçu dans cette grande forêt... En avançant plusieurs centaines de mètres dans la forêt, je pouvais apercevoir un groupe de personne assez mouvant, mais je ne pus très bien distinguer les silhouettes à cause de l'épaisse verdure... Je voulais passer mon chemin, jusqu'à ce que j'entende, grâce au vent qui avait porté le son, une jeune fille criait. Je déposais le cadavre de Miu dans un buisson et avançait dans le direction du groupe. Je pouvais y apercevoir plusieurs ninjas qui en voulaient à la vie de cette pauvre jeune fille. Cela me mettait hors de moi, car des hommes âgés qui s'en prenaient à une fille et qui plus est une enfant... Je dégainais mon katana que je venais de nettoyer... La jeune fille fut projetée à même le sol à cause d'un coup à la nuque. Je ne pouvais empêcher ma colère de monter en voyant cette fille se faire asséner de coup.

L'un des hommes commençait à sortir un petit couteau de chasse de l'un de ses poches afin de transpercer cette petite fille. Mais dans un geste vif comme le vent, souple comme la brise venant caresser notre peau, j'abattais mon katana sur le bras du brigand qui le perdait immédiatement. Les deux autres,surpris, prirent un peu de recul en voyant mon corps massif et ensanglanté.


-Tss... C'est bien ma veine... De votre faute, je vais devoir nettoyer à nouveau mon katana, vous allez franchement me le payer bande de bandit de bon chemin, je ne peux garantir votre survie, car vous vous en êtes pris à une jeune fille sans défense... Regardez là ! Vous l'avez blessé...

Ma colère prenait le dessus, car j'avais horreur de voir des personnes se faire opprimer... Les deux bandits sortaient des katanas et me les lançaient, sans grand succès, la peur prenait le dessus sur eux. Mon sourire devenu inébranlable en voyant tout ce sang me donnait un air plutôt psychopathe, mais je m'en fichais. Du moment que je la protégeais contre ces ninjas à moitié bandit... Ma justice commençait à prendre forme et c'était à ce moment que je me disais que cette petite action sera le commencement de ma quête. Les deux hommes qui se tenaient devant moi, tétanisés, allaient connaitre une mort rapide... Je m'avançais à eux avec le vent me poussant et les feuilles formants des cercles. Le sang sur mon visage coulait encore. Leur partenaire était à terre à l'agonie, mais nous n'entendions plus ses cris de douleur. Il devait être probablement mort à cause de la douleur. D'un coup agile et d'une grande dextérité, je transperçais un des deux derniers bandits, cet homme était grand, typé, mais sa carrure ne faisait guère peur, bien au contraire, la mienne était encore plus imposante. Le second le regarda tomber, inerte, sans vie. Dans un élan de crainte, il me donna un coup direct au visage qui me fit à peine reculer, je saignais de la lèvre malgré tout. Etant vraiment en colère, je le pris avec la main qui était libre afin de le soulever et de l'étrangler avec ma force titanesque. Il avait perdu connaissance, mais je continuait pour qu'il ne puisse plus vivre. Ma colère se déversait dans ma main et s'estompa en voyant la petite fille qui levait les yeux vers mon visage ensanglanté. Mes yeux vacillaient en la voyant quelques peu effrayée.


Dernière édition par Zaraki Kusajishi le Dim 25 Mai - 15:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I'm too afraid of my heart to let you go. [Zarame]   I'm too afraid of my heart to let you go. [Zarame] EmptyVen 21 Mar - 15:47


I'm too afraid of my heart to let you go
Zarame

 

 
Affolée, tu te tortilles en tous sens pour échapper à la pression de l’attaquant. Sa force, bien supérieure à la tienne, te maintient fermement clouée au sol. L’effort vide tes poumons de ses derniers litres d’air. Ta poitrine secouée de sanglots se gonfle dans l’espoir de trouver de quoi survivre. Rien ne lui parvient. Le colosse t’empêche de respirer convenablement. Tu paniques davantage. Cédant à la peur, tu gesticules avec force, ne pensant plus à rien d’autre que de te sortir de ce mauvais pas. Dans quelques minutes, il sera trop tard. L’homme se sera débarrassé de ton misérable corps. La raison te hurle que tu n’en réchapperas pas. Que tu es incapable de lui opposer la moindre résistance. Tu entends des ricanements un peu lointains, qui semblent approuver ton inconscient. Mais tu ne les écoute pas. C’est l’instinct de survie qui anime tes gestes, tes efforts. Lui seul qui te pousse à ne pas mourir en docile petite poupée. Lui qui tord ton corps dans d’inimaginables postures, dans le fol espoir de te rendre ta liberté. Tu sens le sang battre à tes tempes, et devines que ton visage s’empourpre à mesure de tes vains mouvements. Tu ne fais qu’avaler les dernières secondes qu’il te reste. Mais toute cohérence a déserté tes pensées. Tu ne réfléchis pas, tu agis. Et l’agresseur semble en avoir marre. Ton petit jeu a assez duré. Tu l’ennuies profondément. Si tu refuses de te tenir tranquille, il va t’y forcer. Sans relâcher la pression qu’il exerce sur ta gorge à découvert, il pose son genou en travers de ta cage thoracique. Il t’écrase de tout son poids. Impuissante, tu t’immobilises, haletante, suffocante. De sa main libre, le tortionnaire fouille dans sa poche et en extirpe un petit couteau. L’éclat de la lame t’aveugle une fraction de seconde. Te glace le sang. Le type va commencer en douceur. Puis il te videra les entrailles comme si tu n’étais que du bétail. Cette fois, la terreur te paralyse. C’est terminé. Gémissante, tu te prépares à hurler de douleur.

Un léger son de carillon. Une ombre qui s’étend. La silhouette d’un colosse plus grand encore se découpe sur le feuillage sombre. Tu ne peux le distinguer entièrement, mais te tu demandes si le pire est encore à venir. L’intrus vient sans doute prêter main forte à ses collègues chasseurs de prime. L’homme qui joue avec tes nerfs lève le bras en direction du ciel, un ignoble sourire déformant ses traits. La chute est plus rude qu’il ne l’avait imaginée. Un éclair déchire le ciel. Le corps du type se déchire. La coupure est nette, précise. Un travail de chirurgien. Le bras armé du voleur retombe non loin du reste de son corps dans un bruit mou. Trop ébahi pour réagir, l’homme mutilé se contente de lever les yeux en direction du nouveau venu. Une voix gutturale tonne dans le silence étouffant. Un avertissement. Une sentence. Ton bourreau pousse un hurlement de douleur et porte enfin sa main unique au niveau de la blessure. Son épaule droite, découpée à la manière d’une feuille de papier, déverse des flots de sang qui empourprent la terre. Le liquide vital ne t’épargne pas, et éclabousse tes vêtements déjà humides. Tu t’en moques. Plus rien n’a d’importance, si ce n’est la quantité d’air qui parvient de nouveau à tes poumons broyés. S’abandonnant à la souffrance, l’agresseur t’a délaissée, préférant se rouler par terre en hurlant. Il s’écroule juste à côté de toi, désormais guère plus intimidant que ta petite personne. Tu peux désormais te redresser en toute liberté. D’un mouvement brusque, tu retrouves une position assise, aspirant l’air à grand bruit afin de satisfaire ta soif de vie. Tu portes une main tremblante à ta poitrine et sens ton cœur battre avec force. Il te faut quelques instants encore pour reprendre tes esprits. Bien consciente que les ennuis ne sont pas encore terminés, tu relèves brusquement la tête. Les trois ninjas se battent cruellement devant tes yeux d’enfant. L’un des acolytes de ton bourreau se retrouve aux prises avec le grand type dont tu n’avais encore jamais croisé la route. Ce dernier, un grand sourire scotché sur les lèvres, assène un coup fatal à ton poursuivant. Son corps musclé se raidit, ses yeux se vident, ses lèvres s’entrouvrent sur un dernier soupir. Sa carcasse s’agite en un violent spasme alors que la lame d’argent se retire de ses entrailles. Le corps sans vie s’écrase dans la poussière. C’en est fini de cet idiot qui pensait pouvoir violenter une enfant impunément.

Horrifiée, tu détournes le regard, luttant contre l’envie de vomir. Grave erreur. Juste à côté de toi git la masse au bras manquant. Son visage est tourné dans ta direction. Ses yeux voilés semblent te happer au fond d’un gouffre de ténèbres infinies. Etouffant un sanglot épouvanté, tu cherches autre chose à regarder. Un arbre, un buisson, une branche morte. N’importe quoi. Tout, sauf regarder la mort en face. Pourtant, tes yeux se posent inévitablement sur les deux corps en mouvement qui s’affrontent comme si tu n’existais pas. Tu voudrais fuir l’horreur de ce monde, fuir la mort qui danse sous tes yeux écarquillés, fuir et oublier. Mais ton corps, comme paralysé, refuse de bouger. Tu subis le spectacle inhumain qu’on t’impose. Tu sursautes alors que le brigand cogne l’homme au crâne hérissé de pics. Loin de se laisser impressionner, il riposte à l’aide de sa force naturelle, sans se départir de son sourire ensanglanté. Un bras lui suffit. Délaissant son arme de prédilection, il saisit son adversaire à la gorge et le soulève de terre. Le brigand tente de se sortir d’affaire. Il se contorsionne dans tous les sens, donne des coups de pied inoffensifs, essaye tant bien que mal de griffer le tueur. Ses efforts restent vains. Il s’empourpre à vue d’œil. Tu sais ce qu’il ressent. Tu sais ce qu’est une trachée privée d’oxygène. Tu sais ce qu’est la peur. Tu sais ce qu’est l’impuissance face à la mort. Les rôles s’inversent. Tu prends son siège de spectateur, et assiste à sa mise à mort sans broncher. Que pourrais-tu faire ? Voudrais-tu sauver la mise à ce lâche qui t’a poursuivie et t’aurait regardée mourir sans lever le petit doigt ? Pourrais-tu seulement te dresser face à ce golem dénué de remords qui se débarrasse de ceux qui ont attenté à ta vie ? Tu ne peux pas. Tu ne veux pas. Tu restes prostrée à même le sol, à regarder les veines violacées de la victime colorer son visage rouge. Sa tête finit par retomber sur le côté. Ses yeux éteints se sont figés dans une sordide éternité. Le mystérieux colosse le relâche, et le cadavre s’affaisse sur le sol.

En quelques secondes à peine, l’homme s’est débarrassé des trois chasseurs. Le silence reprend ses droits sur la forêt. Il n’y a plus que toi, petite créature désorientée, et lui, l’assassin froid et invincible. Tu ne peux ignorer sa présence, tout comme il ne peut ignorer la tienne. Il finit par baisser vers toi son visage maculé de sang encore frais. Tu tressautes, effrayée à l’idée qu’il décide de s’en prendre à toi. Il a réussi à se défaire de trois ninjas armés en quelques coups bien placés. Tu ne ferais pas le poids. Ne sachant quel comportement adopter, tu soutiens le regard de celui qui t’est venu en aide, te demandant s’il saura faire la différence entre les hors-la-loi et les innocents. Tes épaules s’affaissent aussitôt. Tu sens un lourd poids s’envoler comme une nuée de plumes. Cet homme ne te veut pas de mal. Tu le sens. Tu ne saurais expliquer d’où te vient cette certitude. Certainement quelque chose dans son attitude, dans son regard. La façon dont il te regarde n’exprime aucune intention de te nuire. Bien au contraire. Il te suffirait pourtant d’examiner les motifs qui recouvrent sa cape pour comprendre qu’il vaut mieux éviter de croiser sa route. L’un de ses yeux est barricadé derrière un cache-œil de cuir noir. La vie a creusé à même sa peau une longue balafre qui témoigne de son parcours chaotique. Des détails qui pousseraient n’importe quel enfant à l’assimiler à un monstre. Mais tu décides de n’y prêter aucune attention. Tu soutiens cet œil noir d’encre sans ciller, sans te défiler. Te perds dans les méandres de cette âme tourmentée. Votre échange de regard dure quelques secondes, plusieurs heures, une éternité. Puis l’homme esquisse un pas en ta direction. Voyant que tu ne le fuis pas, il vient à ton encontre, s’agenouille devant toi et, sans te quitter des yeux, t’offre une main couverte de sang. Tu hésites. C’est cette main qui a porté le coup fatal aux trois cadavres qui t’entourent. Et combien d’autres les ont précédés ? Et puis tu capitules. Ta petite main agrippe fermement les gros doigts du bonhomme. Il se relève et tu suis son mouvement. De nouveau sur pieds, tu lèves ton visage barbouillé de poussière où les larmes ont creusé deux sillons d’amertume, et étudies celui qui t’a laissé la vie sauve. Sous sa cape reconnaissable entre mille, tu devines sa carrure musclée. Ses larges épaules et sa haute taille en font un être intimidant par nature. Bien sûr que ce type t’impressionne. Mais il ne t’effraye pas. Tu te sens en sécurité dans son ombre inquiétante. Ce loup menaçant en a sûrement fait fuir plus d’un de par son apparence atypique. Mais toi, tu restes là, non loin de lui. Tu n’as aucune raison de le craindre. S’il avait voulu s’en prendre à toi, il l’aurait fait.

Alors que tu époussettes tes vêtements tachés de sang et de terre, l’illustre inconnu s’éloigne. Lorsque tu relèves la tête, il s’enfonce déjà dans les profondeurs de la forêt. Tu ne réalises que maintenant ce qu’il a fait pour toi. Sorti de l’ombre des feuillages, il a mis sa surpuissance au service de ta protection. Sans son intervention, tu girais probablement dans une mare de sang, agonisant, à la merci de la cruauté du genre humain. Ce type n’est pas un saint ni un modèle de compassion. Il se bat pour une cause qui lui semble juste, mais qui ne regarde que lui. Les années de solitude lui ont forgé une carapace de froideur et d’indépendance. Il n’écoute que sa propre volonté. A ses yeux, tu n’es qu’un détour sur le chemin qui se présente à lui. Il s’en retourne suivre la voie qu’il s’est tracé. Mais comme tu ignores tout du bonhomme, tu te défais de ton armure de méfiance et te précipites à sa suite sans réfléchir.

- Attends, Monsieur !

Ta voix cristalline résonne sous le dôme de feuillage sombre. Trop pressée de rejoindre ton sauveur, tu ne prends pas la peine de réfléchir et t’élances sans attendre. Tes jambes encore flageolantes se dérobent aussitôt. Tu n’as même pas fait deux pas qui tu retombes le nez dans l’herbe. Tu écorches ton genou déjà amoché. Ta douce peau d’enfant se déchire. Sans y prêter attention, tu passes ta manche au niveau de ton menton égratigné, te redresses et reprends ta course. Tu te sens fatiguée, tes petites jambes sont à peine capables de porter ton enthousiasme après ces évènements. Mais elles se plient à ta volonté inébranlable et te soutiennent jusqu’à l’homme vêtu de noir. Lorsque tu le rejoins, il range son sabre dans son fourreau. Il te toise un instant, incapable de deviner tes intentions. Puis il se désintéresse de toi et reprend la route d’un pas serein, espérant sans doute que cela suffira à éteindre tes ardeurs. Sauf que la petite princesse est habituée à obtenir ce qu’elle veut. Tu ne le laisses pas t’échapper. Tu accours et agrippes fermement un pan de sa longue cape, lui montrant que tu ne veux pas que les choses s’arrêtent là. Tu tires sur le tissu, comme si tu souhaitais ralentir son allure. Le colosse est finalement bien obligé de tourner vers toi son visage de monstre exaspéré. Tu adoptes une expression pitoyable dans l’espoir de susciter sa pitié une nouvelle fois.

- S’il te plaît, Monsieur. Pourquoi tu veux me laisser toute seule ? J’ai peur, ici.
 

 
 
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