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 the Beginning or the End ?

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MessageSujet: the Beginning or the End ?   the Beginning or the End ? EmptyMar 1 Juil - 21:16


Sous le feuillage majestueux d’un arbre repose un démon paisible. La pluie de la veille fut bruyante et fatigante. Endormi au milieu de nulle part, les premiers rayons éveille ses paupières, crispe un instant son visage. C’est un réveil libre, inespéré.

J’étais libre, sain et sauf entre quelques verdures du pays des rizières, je pense. Mes habits sombres étaient juste à côté de moi, encore humidifiés par les torrents des cieux de la veille. Il y a quelques traces, des tâches comme du sang sec. Me suis-je battu en cours de route ? Me suis-je souillé en abattant les quatre pantins au village caché des nuages ?

Les deux bêtes reposent exténués près de mes jambes. J’ai conservé mon bas, je ressens une douce fraîcheur trancher avec la chaleur des rayons. Ma chair se redresse un peu, quelques sueurs froides sans doute. La fatigue me guettait aussi, la veille fut éprouvante, j’imagine. Il est temps de reprendre route, je veux être sûr de ne pas me faire rattraper. En soulevant ma carcasse, mes jambes crient de douleur, quelle course fut-ce sans doute. J’adresse une tape sur le haut du crâne de Bouba, il se charge de réveiller sa jumelle. Ils ne doivent sans doute pas se rendre vraiment compte. Je ressens un calme heureux différent d’hier, comme si rien n’était perturbant. Pourtant je suis en cavale après avoir assassiné des chuunins du village, je dois me hâter mais tout au fond de moi, j’ai l’impression d’avoir conscience du monde qui m’entoure, qu’il y a plus grave qu’une course poursuite dans trois nations différentes.


Ils repartirent tous trois sans trop se presser, disant au revoir à la beauté du havre de paix naturel qui les avait abrité. La marche fut cependant haletante même si l’on est loin des rythmes de cette nuit. Il ne le sait pas, mais il a traversé le pays des rizières comme un chien enragé sous une pluie battante. Ses chevilles n’en pouvaient plus depuis longtemps mais quelque chose lui donnait force, la volonté de ne pas rompre. Tel un roseau, il avait vu de nombreux assauts le faire plier mais à chaque fois il redressa la crinière et poussa sur toutes les articulations de son corps, ses jambes, sa nuque, ses bras, ses mains, son dos. C’est tard dans la tempête nuptiale qu’il s’échoua ensanglanté sur l’herbe.

Inconscient de tout cela, il continue sa route comme un fier soldat qui rentre au bataillon. C’est l’heure de retrouver l’employeur, ceux qu’il a servi avec tant de discipline. Il n’a aucune idée de ce qu’il verra là-bas, de l’avancée de la guerre. Il avait vécu dans un autre monde si longtemps, ailleurs et les changements avaient pris racine en lui. C’est un adolescent de quinze ou seize ans que l’on retrouve en approche du village. Calme pour l’heure, tourmenté la veille. Nul ne sait vraiment ce qui se passe, celui qui se croit loup est un vagabond, un chien égaré dans la vie. Il en a conscience, malgré sa fierté, il sait tout cela.

Akira avait prit le soin de laisser derrière lui un clone de cristal, le plus puissant qu’il savait constituer. Ainsi, le village n’aura pas de soupçon le concernant, pas sur le moment du moins. Ses poils se dressaient enfin, la chair de poule l’attrapait. C’est donc ça, l’effet d’un missionnaire qui revient d’un long travail, avec des tonnes d’informations dans la tête. L’enfant lune pense enfin à son maître, le tsuchikage, au Jingi. La galère était terminée, il n’osait avouer, enfin, s’avouer à lui même qu’il espérait au fin fond de lui même récolter les honneurs du chef suprême, de tout le Jingi. Il avait soif de reconnaissance en quelque sorte, il était taillé pour ce genre de missions et il le savait. L’infiltration avait prit une envergure impressionnante, enfant disparu, ado en rébellion, ou en souffrance, déserteurs, victime, connard impudent ou génie narcissique, Akira Ryuka avait enfilé presque tous les costumes dans l’opinion des gens. Sa présence n’avait pas manqué au village, il s’en doutait bien sûr. En y repensant, la noirceur revient prendre ses droits en lui. Meurtri, c’est le mot parfait pour le sentiment principale qui s’installait doucement chez celui-ci au fur et à mesure des pensées. La nature environnante, les bois, les roches, les formes du paysages épousaient à merveille ce que se souvenait Akira de Tsuchi no kuni. Il n’était plus très loin désormais. Ce fut l’occasion de repasser au mont des Grizzlys, il était dans le champ d’action et pouvait toujours y accéder par l’intermédiaire de ces deux invocations.

-Passons voir votre mère, cela fait un sacré bout de temps.


Il prononce les incantations, effectue les signes et accède à l’univers sacré du mont par l’intermédiaire de la petite boule de poils blancs.Il retrouvait un léger sentiment de petitesse à côté du Yamadera, le mont sacré des grizzlis. D'une voix douce et attentionnée, une amie bien familière du jeune shinobi l'accueilla sans aucune rancune, avec délicatesse.

-Bonjour Akira, cela fait déjà longtemps. Tu ne trouves pas ?

Elle se permet de lui sourire, il n'ose pas trop s'exprimer sur l'instant. Pudique et réservé il se contente de gigoter la tête d'arrière en avant un bref moment. Elle n'avait pas changé, toujours d'un pelage blanc pur comme la neige, un sourire laissant entrevoir ses canines lacérantes. Fû sauta sur sa tendre mère, Bouba fut plus réservé. Le temps avait agit sur ce petit animal. En réalité, il ne voulait pas montrer à Akira la partie guimauve qu'il entretenait dans son frêle cœur. Malgré les défauts du shinobi, il avait une admiration, un respect indéniable et infaillible pour son maître. Mais ils n’eurent pas le temps de s'éterniser que Akira reprit goût à la parole :

-Je s-...

A peine eut-il le temps de balbutier quelques choses que Chika l'interrompit pour anticiper ce qu'il allait déclarer, après tout, dans cet endroit merveilleux, elle lisait en lui sans difficulté.

-Tu as mûri, ça se voit. Tu t'es fermé, j'ai plus de difficulté à lire en toi mais je sais toujours m'y prendre mon petit Akira.

Mon petit Akira, quelle appellation futile se dit-il. Il n'aimait pas cela, quelle paradoxe pour un être qui en avait tant besoin, besoin d'affection et de ressentir ce que les autres éprouvent de meilleur pour son être. Elle continue.



-Je sais pourquoi tu es venu, Daichi Sama m'avait prévenu de ce que tu étais devenu. C'est bien triste Akira, car au final tu es seul au monde face à toi même. Tu tournes en rond, ta satisfaction d’acquérir enfin notre senjutsu sera éphémère et incomparable à la sagesse que tu aurais dû posséder après tant de temps et de réflexion. Tu vas avoir ce que tu es venu chercher mais au final tu as échoué, lamentablement.

Elle ne le blessait même plus, il ne ressentait rien désormais pour cet être. Il se contenta de hausser les épaules et d'esquisser un sourire mauvais, celui qui avait vu la nuit il y a quelques heures. Il tâte frénétiquement son front, ses doigts agrippent ses cheveux d'un bleu sombre.

-Qui es-tu pour lire ma colère, la haine que j'éprouve. Je suis une âme tourmentée, mais les choses s'arrangent. Un remède grandit en moi, je guéris. Maintenant, laisse moi passer. Daichi Sama m'attend.


Il daignait encore appeler le grand grizzly ermite légendaire avec le minimum de respect. Bouba voulut le suivre dans l'antre mais sa mère le retint. Son corps traversa la pierre et se retrouva dans la froide demeure de l'ermite. Assoupi sur lui même, son pelage toujours d'un brun magnifique malgré le temps, Daichi regarde les yeux morts de l'enfant lune.

-Alors tu es venu le chercher. Ne t'avais-je pas dit que tu devais méditer et apprendre à contrôler ta haine. Au lieu de ça, tu as laissé jaillir le mal, l'obscur qui sommeillait encore assez pour être retenu. Laisse-moi te dire que tu peux encore arrêter tout ça, Uranai est une fatalité contournable. Celui qui éveille par lui même cet art ancien peut en sortir, ce qui est rare.

-Uranai ? Interrogea Akira.

-Tu sauras bientôt tout de cela, je n'ai pas le don de lire l'avenir mais je sais un peu près ce que tu vas devenir. Retiens les mots suivants, ils t'aideront à suivre le chemn, le che-min
(Répète-t-il avec sa hargne de vieille ermite.) : Fraternité, Sang, Source. Tu es capable de tout, mais tu ne fais rien. Malgré tout, je ne t'en veux pas. Si tu hérites de tout cela, c'est qu'il t'a choisi.


-Qu- quoi comment ça ?!

Livré à lui même, il se retrouva tout en bas, au pied des montagnes de Tsuchi. Les questions qui fourmillaient de plus en plus dans sa tête restaient en suspend et le voilà seul face à des secrets qui bientôt termineront définitivement le processus.
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