Partie I: Boseki no jutsu
C’était une journée qui s’annonçait chaude et humide. Atsushi ouvrit les yeux après avoir entendu du bruit dans la cuisine. Son père était déjà levé et préparait quelques sandwichs et autre repas froid varié pour la journée. Atsushi s’habilla et se leva en s’essuyant les yeux. Il regarda dehors. La journée ne s’était pas encore levée mais l’on pouvait apercevoir, au loin, la lumière du soleil qui démontrait de faibles lueurs. Le genin entra dans la cuisine et fit un salut rapide à son père qui était lui aussi habillé et prêt. Si Atsushi n’avait pas vraiment de sensei, malgré les derniers événements, il avait toujours son père, sa mère et toute sa famille qui était d’anciens ninjas et toujours prêt à l’aider. La plupart avait fait la grande guerre et avait survécu. Ce n’était peut-être pas la famille la plus forte et la plus puissante, mais c’était une famille respectable, disposant de divers talents qu’on ne cessait de montrer à Atsushi. Celui-ci commençait à monter, lentement mais sûrement, dans l’estime de son Hokage et des autres membres de son village. Il s’entrainait dur pour être au niveau, pour être toujours plus fort.
C’était une saison creuse pour Konoha. En plein été, il n’y avait pas beaucoup de missions de bas rang à proposer aux genins et aux chunins. Après plusieurs missions, on avait mit Atsushi au repos en lui demandant de bien s’entraîner pour les missions qui allaient venir. On l’avait averti qu’il aurait peut-être des missions de plus haut rang, qui nécessitait un très bon niveau. C’est un conseil, voir un ordre, qu’Atsushi avait prit extrêmement au sérieux. Il avait environ un mois pour apprendre plein de nouvelles techniques, pour parfaire ses tactiques et pour s’entraîner au corps à corps. Il avait demandé de l’aide à son père, qui n’était pas non plus très occupé ces temps-ci, de l’entraîner au genjutsu. Effectivement, le père d’Atsushi était probablement le membre le plus fort du clan en genjutsu. Même s’il se faisait lentement rattraper par Atsushi, celui-ci le gardait toujours en haute estime et voulait toujours en apprendre plus.
Quelques mois après sa dernière rencontre avec Atsushi, le grand-père de celui-ci revenait pour voir son fils, la femme de son fils et son petit-fils. Il avait même dit au père du jeune genin qu’il était impressionné par les efforts et les succès de celui-ci, et qu’il lui apprendrait peut-être une technique ou deux en fuuinjutsu. Atsushi en était fort content puisque son grand-père était très réputé dans le clan pour ses techniques des sceaux. Il n’était peut-être pas le meilleur de Konoha, mais il s’en approchait probablement. Son grand-père faisait tout pour qu’Atsushi devienne un puissant ninja, capable d’utiliser les sceaux dans diverses conditions.
Après avoir mangé quelques morceaux, Atsushi et son père sortirent enfin dehors. Il n’y avait pas beaucoup de vie à l’extérieur, puisque la journée commençait à peine à se lever. Quelques lève-tôt les saluèrent alors qu’ils faisaient leur courses du matin, ou encore leur petit jogging matinal. Aujourd’hui, le père d’Atsushi lui avait promit qu’il lui apprendrait une technique de genjutsu qui lui avait sauvé la vie à quelques reprises. Il lui expliqua un peu les rudiments du genjutsu, tout en marchant vers le terrain d’entrainement préféré de la famille, au cœur de la forêt. On dit même que c’était là que s’entrainait, il y a longtemps, Itachi Uchiha, un des plus grands génies que le village avait connu. Après environ vingt minutes de marches, ils arrivèrent enfin au milieu de cette petite clairière et le père d’Atsushi se retourna vers lui et lâcha, après un soupire, les paroles suivantes :
- Les yeux sont le portail vers l’âme, ne l’oublie jamais, Atsushi.
Atsushi fût d’abord étonné et n’osait pas dire quoi que ce soit. Son père le regardait dans les yeux et leva lentement deux doigts dans les airs, dans un signe ninja. Atsushi fût prit de stupeur alors qu’il tenta de descendre les yeux et y arrivait à peine. D’immense pieux sortait de nulle part et l’empêchait de bouger. Il savait que c’était un genjutsu, et aurait pu faire un kai, mais c’était impossible de bouger les mains. Alors qu’il essayait, son père se rapprocha lentement et lui mit un kunai sous la gorge.
- Voilà, dans vrai combat tu serais mort. Tu vois donc à quel point c’est utile. Il ne suffit que de regarder ton adversaire dans les yeux. Avec un bon niveau, tu pourras atteindre cerveau, ses pensées, ses émotions, même ses sens. Avec les yeux, tu peux faire les plus puissants genjutsu. Personne ne peut en échapper, tout le monde se bat avec les yeux ouvert... Sans quoi tu aurais un réel avantage, n’est-ce pas?
Son père annula la technique puis recula un peu, avec un petit sourire devant la mine toujours étonnée d’Atsushi qui n’osait toujours pas dire un mot. Son père lui expliqua que la technique était simplement de prendre le contrôle de l’esprit de l’ennemi et d’utiliser ses sens contre lui. Le touché pour lui faire croire qu’il ne pouvait pas bouger, et la vue pour qu’il voit ce qui l’empêchait de bouger. Cela prit cinq jours à Atsushi avant de comprendre le principe. Tout les matins ils s’étaient levés, lui et son père, et s’était pratiqué. Son père était le cobaye et Atsushi finit par réussir alors qu’il était à bout de force. Il lui fallut quelques jours de plus avant de vraiment réussir à maîtriser la technique et de pouvoir la faire sans problème. Les genjutsu visuels. Devant lui s’ouvrait maintenant un monde nouveau, inespéré, dont il ignorait encore toutes les capacités. Pour la dernière journée d’entraînement de cette technique, il retourna à la maison avec son père et se coucha, attendant toujours son grand-père en route vers leur maison.
Partie II: Mateki, Mugen Onsa
Cela faisait environ une semaine qu’Atsushi et son père s’entrainait. Le jeune genin avait apprit à faire sa première technique de genjutsu visuel plutôt rapidement, et il en était heureux. Toutefois, tous les soirs, il revenait au bercail sans chakra et complètement exténué. Les quelques blessures superficielles qu’il avait accumulé tout au long de l’entrainement commençait lentement à le hanter puisqu’elles prenaient plus de temps à guérir, comparé à d’habitude. Son grand-père, toujours en route vers Konoha et la maison de son petit-fils, allait probablement arriver dans environ une semaine, peut-être quelques jours de plus. Atsushi se leva, ce matin-là, en se frottant le dos avec la main droite pour calmer une petite douleur qu’il avait. Le soleil s’était déjà levé. Atsushi venait de se lever et il était déjà exténué. L’entraînement d’aujourd’hui serait dur, les autres aussi, mais il devait le faire. Il l’avait promit à son Hokage, il l’avait promit à tout les habitants de Konoha. Il devait tout faire pour devenir plus fort, pour devenir, qui sait, le plus fort. Il devait absolument devenir puissant pour pouvoir protéger ses amis, pour pouvoir protéger le village.
Il sortit de sa chambre. Son père n’était pas, comme à l’habitude, dans la cuisine. Celui-ci avait prévenu Atsushi qu’il partirait un peu plus tôt pour s’entraîner en solo, car il avait besoin de bouger un peu. C’est vrai que ce n’était pas vraiment son entraînement, il se donnait moins qu’Atsushi, donc aujourd’hui il avait, évidemment, plus d’énergie que le jeune genin de Konoha. Ce dernier se fit un petit repas rapide et prit quelques gorgées d’eau avant de sortir au soleil et au grand vent pour rejoindre son père sur le terrain d’entrainement. C’était, exactement, le huitième jour sans arrêt qu’Atsushi s’entrainait. Aujourd’hui, son père lui avait dit qu’il lui apprendrait une autre technique visuelle de genjutsu, mais qu’il ne pourrait pas la pratiquer sur lui. Atsushi ne connaissaient pas encore les tenants et les aboutissants de la techniques, mais il avait déjà hâte d’en apprendre plus. Vu que son père ne voulait pas être le cobaye, c’était probablement un genjutsu visuel offensif, plus violent, agressif. Et ce fût le cas.
Une fois arrivé sur le terrain, son père était assit et en sueur. Il venait probablement juste de commencer une petite pause bien mérité. Il se retourna vers Atsushi alors que celui-ci approchait et lui fit un sourire et un petit signe pour qu’il s’approche, ce qu’Atsushi fit sans attendre.
Son père toujours assit, il sortit une petite feuille de sa poche qu’il avait emmenée pour l’entrainement d’Atsushi. Dessus, un grand œil était dessiné et entouré par divers symboles. Atsushi eût d’abord un regard interrogateur puis son père finit par prendre la parole :
- Le genjutsu que je vais t’apprendre aujourd’hui est plutôt violent et aggressif. Encore une fois, c’est un genjutsu visuel extrêmement puissant utilisé par notre famille depuis quelques décennies déjà. Celle-là, je ne la contrôle pas parfaitement, mais je sais comment elle fonctionne, et quelles sont ses effets.
Il prit une petite pause pour reprendre son souffle avant de reprendre :
- Pour cette technique, tu n’as pas besoin de mudras, ou de symboles. Tu dois simplement regarder ton adversaire dans les yeux. Lorsque la technique est activée, tu peux la maintenir pendant environ dix secondes. Malheureusement, et c’est la faiblesse de la technique, pendant que tu feras cette technique, tu ne pourras pas bouger, tu devras te contenter de regarder l’homme dans les yeux.
Atsushi soupira. C’était peut-être une bonne technique, peut-être pas. La maintenir pendant dix secondes en valait-il la peine? Il pourrait surement l’utiliser lorsqu’il est en équipe, mais seul, c’est plutôt inutile. Devant l’air déconfit de son fils, le père reprit la parole :
- Sache toutefois que c’est une technique extrêmement troublante pour l’ennemi. En réalité, il voit sa peau et sa chaire tomber de ses os … Et il en ressent une douleur extrême qui risque de rester dans ses cauchemars pour les années à venir.
Il sourit faiblement. C’était une technique qu’il ne semblait pas apprécié, mais il la savait utile, très utile, lorsqu’il était en équipe.
- La feuille que tu vois ici est comme un adversaire. Si tu actionne la technique correctement, le papier prendra en feu. C’est un fuinjutsu inventé par ton grand-père pour que nous puissions pratiquer certains genjutsus plus violent sans utiliser de cobaye … C’est plus … Humain.
Après avoir expliqué quelques autres notions à Atsushi, notamment sur la façon d’activer la technique, son père reprit son entraînement en laissant à Atsushi quelques papiers pour s’entraîner. Le jeune genin fixait l’œil, mais ce n’était pas comme une vraie personne, il n’y croyait quasiment pas. Il avait de la difficulté à lancer la technique, si bien qu’il ne réussit pas à la faire correctement lors de la première, deuxième et même troisième journée. Ce fût seulement lors de la quatrième que le papier prit feu. Pour finalement la maîtriser, il lui fallut une autre semaine d’entrainement dur pour le corps et l’esprit. Maintenant, tous les papiers prenaient en feu rapidement. Encore une fois exténué et complètement à bout, son père et lui rentrait à la maison. Son père lui dit que demain serait une journée de congé pour qu’Atsushi puisse se reposer et reprendre ses esprits quelques peu. Avant d’allez se coucher, le père d’Atsushi lui offrit une petite tasse de thé pour discuter quelques minutes. Il lui dit que l’entraînement de genjutsu était finit pour quelques semaines. Il prit une petite gorgée, ce que fit aussi Atsushi qui resta encore silencieux. Il continua en disant que son grand-père allait arrivé dans deux jours, et qu’il allait lui apprendre deux ou trois techniques de fuinjutsu qu’il savait bien utile dans les combats de toutes sortes. C’est en sautant de joie qu’Atsushi, le sourire aux lèvres, finit par allez se coucher. Il s’étendit sur son lit, regardant vaguement dehors, la nuit parfaite, et, au loin, un corbeau, sur une branche, qui semblait l’observer.