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Sujet: Voyage vers le pays de l'Eau Dim 13 Mar - 11:44
Voyage vers le pays de l'Eau
Ashiro RYUKA « Godaime »
Roku Uzumaki « Assistant »
Ashiro s'était lié d'amitié avec le vieil homme avisé qu'était Roku. Il avait découvert que plus que sa haine pour le monde, il était quelqu'un d'extrêmement sensible, attentionné envers les autres et il remplissait sa tâche à merveille. La ville tout entière l'adorait si bien que les villageois des villages civiles alentours voulaient à tout prix rejoindre Iwa. Bientôt la ville, qui était en plein boom économique, risquait de connaître une crise des logements si la demande, déjà bien forte, continuait d'augmenter. Il allait devoir songer à moderniser les autres contrées de son pays.
Un bon point avait déjà été franchis, plusieurs lignes de tram cristalis étaient en cours de construction pour rattacher et lier son pays. Ainsi, les citoyens d'Iwa ne mettraient plus des heures pour rejoindre un point du pays qui était bien vaste à un autre. Ashiro avait également le projet ambitieux de rallier à son réseau ferroviaire les autres nations qui pourraient alors prendre le train et par la même occasion réduire ses durées de trajets. Mais ce qui faisait sa fierté, c'était son système de trafic aérien. Il l'avait pendant longtemps gardé secret car les phases de test ne s'étaient pas toujours bien déroulé. En effet, le cristal core qui alimentait les aéronefs testé était instable et il avait du être ajusté de nombreuses fois avant de convenir. Pour le moment Iwa ne possédait qu'un seul de des appareils volant, mais bientôt elle en aurait plus et Ashiro espérait pouvoir également proposer d'offrir ces bijoux de la technologie aux autres nations.
Iwa était devenu ce qu'était Rome pour les barbares. Un véritable petit empire de la modernité et du savoir, qui ne faisait qu'avancer sur les croyances que ses voisins avaient. Pour le moment le système d'autonomie de l'aéronef était plutôt précaire, il se chargeait à l'aide de batteries cristallines elle même chargée en énergie grâce à l'énorme source d'énergie qui trônait au centre d'Iwa. Ashiro pensa qu'il avait d'ailleurs fait emmener 20 de ses prisonniers pour la moisson mensuelle. Un faible prix à payer quand on savait ce que pouvait apporter toute cette énergie, et puis c'était juste le temps qu'il trouve une solution alternative.
Pour ne pas trop attirer les regards indiscret, le hangar à aéronefs qui servait aussi d'aéroport était situé en sous sol, dans un espace laissant penser à une grotte souterraine mais dont le toit s'ouvrait mécaniquement pour laisser s'échapper les engins volants.
Ah Roku ! Te voilà ! Tu arrives pile à l'heure. Comme tu le sais, cela fait quelques jours que Kiri nous amenuise ses cargaisons de vivres. Cela n'est jamais bon signe, surtout que plusieurs de mes consommateurs, comme le dit bien ton rapport de mission, ont été intoxiqué en mangeant du poisson. Après analyse on a en effet retrouvé des résidus d'encre ingérés. Nous devons partir et voir ce qu'il se passe, je sais que tu éprouves autant de haine pour mon village que pour celui du Mizukage. Mais il ne s'agit pas d'effectuer une vendetta personnelle cette fois ci. Nous allons dans le but de comprendre pourquoi la qualité et la quantité de nos importations ont diminué. Je te laisse monter en premier, je dois régler quelques petites choses avant.
L'aéronef était impressionnant, 3 étages supérieurs avec une salle de réception dans le premier étage qui faisait également office de salle de restauration avec les cuisines à l'arrière, les deux derniers étages était vaste et très peu divisé, le 2ème étage accueillait une suite et des dortoirs en cabine simple, le dernier étage était une suite dite "présidentielle" bardé de vitre sur tout ses bords permettant à celui qui y séjournait d'avoir une vue sur 360°. Les deux étages inférieurs étaient réservé à la salle des commandes, des machines et du stockage des marchandises. Il s'agissait clairement d'une nef de luxe qui allait emmener les deux protagonistes au pays de l'eau.
Un technicien, celui qu'il attendait vint à sa rencontre :
Ne me prenez pas pour un débile, je suis celui à l'origine de tout ce que vous avez pu développer jusqu'à, je connais les fondamentale concernant l'énergie cristalline merci. Je serai même à même de la recharger moi même en cas d'urgence ne vous inquiétez pas.
Il récupéra les cristaux puis entra dans l'aéronef. Il donna la précieuse marchandise à son chef de bord qui commença à entrer les coordonnées du pays de l'eau. Le technicien logistique plaça le cristal chargé dans son réceptacle. Comme par magie, l'aéronef s'éleva petit à petit, tout les systèmes démarrèrent.
En route vers le pays de l'eau !
Comme pour confirmer ses dires, l'aéronef se mit à progresser dans les airs tandis qu'elle sortait du souterrain. Ils étaient à présent à bonne hauteur d'Iwa qui était magnifique vu du ciel. Que lui réservait le pays de l'eau ? Il était quelque peu anxieux à ce sujet.
Roku Uzumaki
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Sujet: Re: Voyage vers le pays de l'Eau Mar 15 Mar - 10:18
J'étais désormais l'assistant du Tsuchikage, au fond, je m'en moque royalement, mais au moins je peux voir les progrès qu'on fait Iwa mais également la vie dans ce village, autant dire que j'étais désormais dans l'impossibilité de le détruire, pas après avoir côtoyé tout ses habitants, les habitants m'appreciaient énormément et apparemment de nombreux Iwajins rejoignirent la capitale, néanmoins j'avais du travail et je pouvais pas toujours être présent pour tout le monde, ayant pas mal de responsabilité et de conseils à donné au Tsuchikage qui est encore bien jeune et qui n'as pas toute l'expérience de la vie, en soit ce n'es pas un crime et je suis là pour y remédier, mais bon, au final trop de monde me demande, sortant alors de l'Académie Ninja où je donnais un petit cours d'histoire, ironique pour un mort n'est ce pas ?
Rejoignant alors le hangar hébergeant l'aéronef, Ashiro m'ayant prévenu de notre départ imminent pour Kiri, si seulement, mais je devais y aller a cause de la qualité et quantité plus qu'insuffisante en provenance du village sanglant dans la brume, je m'étais permis d'examiner ces poissons et avec l'aide d'une technique permettant d'extraire du poison. Ce que je trouva me laissa sans voie, les poissons étaient mort a cause de l'encre qui s'était répandu dans leurs organismes et recouvert leurs écailles, je connaissais qu'une seule créature capable de ça et j'espérais sincèrement me tromper, si c'est bien ce que je pense, en revenant a Kiri je risquais clairement d'être épuisé.
- Ah Roku ! Te voilà ! Tu arrives pile à l'heure. Comme tu le sais, cela fait quelques jours que Kiri nous amenuise ses cargaisons de vivres. Cela n'est jamais bon signe, surtout que plusieurs de mes consommateurs, comme le dit bien ton rapport de mission, ont été intoxiqué en mangeant du poisson. Après analyse on a en effet retrouvé des résidus d'encre ingérés. Nous devons partir et voir ce qu'il se passe, je sais que tu éprouves autant de haine pour mon village que pour celui du Mizukage. Mais il ne s'agit pas d'effectuer une vendetta personnelle cette fois ci. Nous allons dans le but de comprendre pourquoi la qualité et la quantité de nos importations ont diminué. Je te laisse monter en premier, je dois régler quelques petites choses avant.
Regardant alors le dirigeant d'Iwa en le toisant du regard, si seulement il savait, le retenant avant de monter, je devais au moins le prévenir, soupirant et le relâchant, prenant la parole.
- C'est bien de l'encre, mais ce que tu va voir là bas n'est pas une simple pénurie de bons poissons gamin, équipe toi pour un combat avec des risques de mort
Grimpant ensuite dans l'aéronef tandis que les membres d'équipage s'approchait pour me mener vers un salon assez confortable, les regardant gentiment puis allant m'asseoir tandis que l'un d'entre eux s'approchait.
- Laissez moi donc m'occuper de vos rouleaux Roku-sama.
- Certainement pas, en revanche, amenez moi un thé au jasmin je vous prie
- Bien Roku-sama
Le garçon s'éclipsa alors sur le champs tandis que l'engin commença à bouger tandis que le kage entrait également, le rejoignant donc avec mon thé au jasmins, le voyage sera certainement plus rapide que prévu et le plus tôt sera le mieux, on ne peux pas laisser le démon à huit queues dévaster Mizu no kuni.
Invité Invité
Sujet: Re: Voyage vers le pays de l'Eau Mer 16 Mar - 19:40
Assis à la terrasse d'un Ramen Bar situé dans la plus grande allée commerciale d'Iwagakure no Sato, Haiiro se laissait envoûté par la vapeur chaude de sa soupe. Emprunt à un calme inébranlable, sa main gauche tenait un morceau de tissu, tandis que sa main droite serrait ses baguettes. Il piocha un morceau de poulet de son bol, le mangea, puis en mâchant, regardait tristement ce ruban blanc, tâché d'un sang caillé datant probablement de plusieurs semaines. Ses pensées retournaient toutes à Issa Habara, son aimée décédée à terme d'un voyage tumultueux. Ce tissu était le sien, celui du haut qu'elle portait ce jour-là. Il revoyait cette aube funèbre et ces nuages rouges, ces brûlures et, dans un bref instant de forte introspection, il pouvait encore sentir ses derniers souffles. Un frisson mit fin à sa rêverie mélancolique. Haiiro sursauta, comme parcouru d'un puissant courant électrique engendrant un spasme se saisissant de son corps tout entier. Il regarda rapidement à droite, à gauche, puis derrière lui. Personne ne prêta attention à son sort; tant mieux. Tapant son front, puis passant sa main tout au long de son visage, il rangea alors le tissu. Il n'avait plus son odeur, mais là était encore son seul souvenir, la seule chose qui pouvait lui rappeler sa présence.
Si les nombreuses escales d'Haiiro lui avait permis de se reconstruire et de profiter de nombreuses connaissances, rien ne semblait pouvoir l'empêcher de songer tous les jours, à chaque moment de solitude, à la magnifique femme qu'il eut la chance de connaître. Choisissant de laisser ses pensées s'écouler au rythme de chaque instant, il continua à manger. A ce stand et dans l'ensemble des terres de Tsuchi no Kuni, il n'apparaissait plus comme un vagabond, ni comme " Le Premier à Rêver ". En effet, il ne louvoyait plus, car comme son bandeau attaché à son bras l'indiquait, il était désormais un Ninja d'Iwagakure no Sato. Après avoir défait une organisation qui souhaitait attenté à la vie des habitants de la ville, il fut pourvu d'un titre honorifique, qui lui valu une belle demeure ainsi que des vêtements en lin de premier choix. Le Tsuchikage lui-même fit de Soramaro Premier à Rêver, un membre de la Cour. Néanmoins, personne ne savait que par-delà ces décisions qui couvraient le jeune homme d'honneur, il était également devenu membre d'élite de l'Unité secrète " U.T.O.P.I.E ". Ce secret bien dissimulé le préservait au titre de bienfaiteur, grandement salué par toute une ville.Une fois ses Ramen terminés et payés, Haiiro, dans ses magnifiques habits couverts par une cape noire aux reflets brillants, marcha le long des sentiers naturels de la ville la plus avancée technologiquement de ce continent. Constamment émerveillé par la richesse d'un lieu qu'il ne finira peut-être jamais de découvrir tant il évoluait, il s'arrêta à un sommet qui s'arrêtait à pic pour présenter une vue imprenable sur l'ensemble de la cité. Haiiro ressorti alors le morceau de tissu, et le regarda. Il y gratta le sang caillé pour l'enlever, pour finalement le nouer autour de son poignet, qui couvrit par la même occasion son Fuuinka no Bousu, le sceau dans lequel il dissimulait toutes ses armes. Laissant ensuite sa cape glisser le long de ses épaules, il s’essaya en tailleur, emmêla les doigts de ses d eux mains, et ferma les yeux. Il lui fallait méditer chaque jour, car lui seul savait à quel point il lui était important de conserver ses idées, de les travailler et de garder la pleine possession de ses moyens et de son esprit. Quinze minutes plus tard, un ANBU vînt à lui pour lui porter un message. Celui-ci, d'après le Kanji gravé sur son masque, appartenait également à U.T.O.P.I.E. Ouvrant un oeil lorsqu'il s'adressa à lui, Haiiro avait déjà commencé à se revêtir de sa cape.
" Soramaro-sama, Ryuka-sama ainsi qu'Uzumaki-sama réclament votre présence immédiate à la gare aérienne. "
" Un ordre important ? " Interrogea Haiiro, quelque peu surpris d'une si soudaine nouvelle. Jamais depuis son adhésion à Iwa il n'avait rencontré Roku Uzumaki. Néanmoins, ce fut le Tsuchikage lui-!même qui lui remit son titre et son bandeau de Ninja d'élite.
" Information confidentielle, Soramaro-sama. "
Dans l'heure, Haiiro gagna les sous-sols d'Iwagakure, là où se trouvait le hangar abritant plusieurs aéronefs. S'il ne semblait ressentir aucune nervosité quant au fait de rencontrer pour la première fois le bras droit du Tsuchikage, il pensa néanmoins à une chose: quelques semaines auparavant, il n'était qu'un vagabond, un érudit louvoyant d'institutions en institutions, en quête de savoir. Aujourd'hui, comme un parvenu, il arborait de beaux habits, et portait sur lui l'insigne de la Capitale du Pays de la Roche. Durant le trajet, il s'interrogea alors sur ce fait, lui qui pendant un moment refusait de se fier à quelconque nation. Qu'est-ce qu'Issa penserait ? Serait-elle fière de son aimé, qui a soudainement gravis les échelons ? Il était désormais de ceux qui faisaient de leurs connaissances une arme bien plus importante que leur puissance. Il était de ceux qui n'affichaient aucune prétention, considérant chaque individu comme son égal. S'avançant silencieusement jusqu'à la baie d’amarrage, Haiiro fit face aux deux hommes, et s'inclina. Le bras droit du Tsuchikage était un homme plus grand que le jeune ANBU, qui mesurait pourtant un mètre quatre-vingt-huit. Bien que plus âgé, il était également plus musclé. Il était la personnification des hautes montagnes, de leur rudesse et de leur âge. Quelque peu intimidé, Haiiro Soramaro, élancé, jeune mais tout en sagesse, se redressa nonchalamment.
" Uzumaki-sama. C'est un honneur. "
Gainé, les épaules droites et tiré de tout son long, Haiiro se présenta, comme il en était de coutume lorsqu'un homme rencontrait son responsable hiérarchique. Certaines traditions surpassaient le savoir, car en effet même si Roku Uzumaki connaissait l'identité de son vis-à-vis, celui-ci se devait de décliner son identité, ses titres, et son rang, lors d'une première rencontre.
" Je me nomme Haiiro Soramaro, fils d'Hataro Soramaro. Ancien artisan d'Hibana no Sato; Premier à Rêver; et garde rapproché de Tsuchikage-sama. "
Aucun des titres annoncés ne correspondaient à celui de quelconque noblesse: Haiiro, bien que désormais Ninja accompli, demeurait toujours fils d'artisan, et descendant d'une lignée de paysans. Le seul titre évocateur était celui de Premier à Rêver, car il s'agissait du nom qu'on lui attribua en tant que vigilant, qu'électron libre dans un monde inquiet et inquiétant. Il s'agissait du titre d'un bienfaiteur, qui pendant un temps, fut connu pour son savoir et sa servitude pour des causes n'impliquant non pas les maximes de chaque village caché, mais pour des causes humaines.
Même en face d'un homme d'un âge insoupçonné et inspirant une grande sagesse, Haiiro doutait toujours de ses véritables ambitions. Avait-il finalement fini son voyage ? Avait-il accompli son but, et par conséquent, ses idées se devaient-elles désormais d'être les mêmes que celles des hiérarques qu'il servait ? Aurait-il fini par construire son mental, tout en sachant désormais pour quoi se battre ? Il avait conscience de n'avoir jamais été un fils d'Iwa et que d'aucune légitimité, il n'eut accès à ce haut privilège qu'était celui de protéger la vie du Tsuchikage. Dans la crainte de s'abaisser à ne devenir qu'un simple ninja répondant aveuglément aux ordres qu'on lui dictait, il demeura d'une expression égale, tel un mur sur lequel rien n'aurait été gravé, mais dissimulant de riches secrets.
Haiiro Soramaro, ce génie de la compréhension de l'espace physique et social, était néanmoins sans aucun doute le Shinobi le plus apte à répondre au rôle de Chef de la section de l'Unité du Territoire Organisationnelle, de la Protection des Individus et de l'Environnement. Avant qu'il ne devienne comme tel, il était autonome, si bien que son savoir fut rapidement reconnu comme un réel danger pour les nations. Qu'importait d'où provenait l'injustice, il s'y dressait, et luttait contre elle jusqu'à son éradication. Cet expert en politique, en stratégie et en tactiques lui permettait d'évaluer les risques de chacune de ses décisions ; qu'elles furent tournées vers le combat ou vers de longs débats. D'une part, Haiiro fut toujours capable d'estimer les probabilités de chaque réalisation et de chaque éventualité. Il fut, d'autre part, capable d'adopter des règles ou des indicateurs permettant de classer, dans son esprit, la mise en œuvre de différents scénarios. Dans ce palais mental en constante ébullition, deux lois régissaient ses très nombreux raisonnements : le niveau d'organisation, et le mode de conduite. Cet enveloppement stratégique l'aidait encore à attaquer des règles de conduite en elles-même, plutôt que de les affronter directement par des forces vives. De même, Haiiro, au sein de l'unité spéciale, mit très peu de temps à comprendre et à user de l'ensemble du système de surveillance, aussi complexe était-il. Les habitants de Iwagakure no Sato vaccinés, servaient en réalité d'émetteurs/récepteurs visant à observer, anticiper et comprendre la nature d'une menace avérée ou potentielle. S'appropriant ainsi du programme Precrime, Haiiro Soramaro pu renforcer ses connaissances de l'Homme, s'approprier de nouvelles données et s’immiscer au centre des phénomènes sociaux de la Capitale. Persuadé néanmoins que la méthode appliquée aux habitants était contre-nature, il n'en était pas pour autant surpris; car chaque société, qu'importait le procédé, inspirait au regroupement et à la manipulation de la masse. Si Iwagakure était devenue avec le temps une véritable ville détenant une technologie de pointe, les autres capitales du continent n'en était pas pour autant plus honnêtes.
Depuis quelques secondes droit face à son supérieur, Haiiro sentait le métal de son pendentif gratter son sternum. Il pouvait en sentir la forme: ce médaillon évoquant un pétale de cerisier appartenait à sa défunte mère. Tout comme il en fut question pour ses parents, il se retrouvait également à défendre Iwa. Mais si sa vocation se situait par-delà le fait de répondre à un rang ? Et si il était voué à protéger bien plus qu'un territoire ? Il demeurait tout de même, bien plus que nom, Le Premier à Rêver: celui qui a parcouru le monde pour en connaître ses mécanismes et ses secrets. Et si Hagoromo Ôtsutsuki se devait d'être bien plus qu'une légende lointaine ? Si les Six Chemins se devaient d'être à nouveau représentés, au-delà de la vision de chaque homme au sujet de ce qui fut créé ? Aujourd'hui, rien ne différait des temps anciens. Les guerres et les conflits continuaient de déchirer le monde. Lorsque Kaguya Ôtsutsuki décida de mettre un terme aux conflits, elle mangea le fruit qui ne poussait qu'une fois tous les mille ans sur l'Arbre Divin, jamais retrouvé depuis. Elle obtint alors des pouvoirs dépassant les limites des hommes, faisant d'elle un être divin. Suite à sa transformation, elle fut capable, à elle seule, de mettre fin aux guerres. Et alors, fallait surpasser l'homme pour lui montrer la voie ? Fallait-il incarner le Divin, comme Kaguya autrefois, afin de remédier aux conflits ? Conscient de ces légendes mais également de leurs vérités, Haiiro continuait, comme chaque jour, à s'interroger sur le fait d'être un Ninja, et sur ce qu'il devait accomplir. Il savait également que le Pouvoir n'était jamais innocent, si bien que la nation qu'il venait de rejoindre avait tout autant de sang sur les mains que quiconque. Le Premier à Rêver serait alors celui qui, désormais, rêvait de briser les frontières, et servir à la création, au-delà de ce que les Kage purent donner.
* Deviens le plus grand et le plus sage de tous les Shinobi. Protège-les, protège ce monde. *
Peut-être que jamais Haiiro ne pu comprendre la dernière phrase de son aimée avant qu'elle ne meurt. Peut-être que protéger un monde revenait à évaluer les choses qui pousseraient les ninjas à entrer en guerre. Peut-être que protéger le monde reviendrait à partager un seul idéal, une seule terre, une seule raison. Ainsi, en quoi une divinité devait-elle inspirée ? Dans l'incapacité de trouver d'avantage de réponses, Haiiro cligna un instant des yeux pour retourner à la réalité. Surpassé par ses propres questions, il se concentra sur l'instant présent, demeurant face cette fois face au Tsuchikage.
" Tsuchikage-sama... " S'inclina encore une fois Haiiro, avant qu'un technicien vint à eux pour confier au dirigeant de la ville, des artefacts qui leurs permettront de prendre leur envol, à l'intérieur d'un appareil incroyable qu'Haiiro vit pour la première fois. Impressionné mais prenant tout de même le temps d'observer chaque recoin, l'appareil était plus grand que les autres : il était muni de trois étages supérieurs abritant une salle de réception, une salle de restauration, ainsi que différentes suites.
Haiiro prit place face à ses deux supérieurs, et retira sa cape. Il eut compris, après avoir entendu les explications qu'avait donné le Tsuchikage à son bras droit, que leur voyage jusqu'à Kirigakure no Sato les aidera à comprendre certaines anomalies : en effet, les flux commerciaux étaient perturbés, et croyant à une mission diplomatique, Haiiro devint mal à l'aise : bien que raisonné, il n'était en aucun cas un Ninja d'Iwa à proprement parler, et sa position en tant qu'invité de la Cour ne lui conférait aucune légitimité.
" Sauf votre respect, Tsuchikage-sama, j'ignore la raison de ma présence ici, bien que j'en suis honoré... " Haiiro marqua une pause. Il ajusta le col de son haut et se leva, pour mieux contempler le décollage. Jamais il ne pu emprunter un pareil engin, ni bénéficier d'une vue comme telle.
" Néanmoins, si en ces temps troublés par certains conflits notre principal importateur de poisson est victime d'un pareil malheur, alors il est peut-être préférable de songer à un autre mal que celui qu'engendrerait des homicides prémédités. Je suis de l'avis d'Uzumaki-sama : en de si grandes quantités relevées, il est impossible que Mizu no Kuni ait daigné salir ses propres eaux. "
Haiiro reprit place.
" Considérons donc que la source de ce saccage est pour le moment inconnu... "
Sauf qu'Haiiro, doué d'une excellente capacité de déduction, se remémora de la phrase de Roku Uzumaki : qu'il ne s'agissait pas d'une simple pénurie de bons poissons, et qu'il fallait s'équiper pour participer à un combat à mort. Le jeune homme fronça alors les sourcils, et s'avança de quelques pas pour s'approcher du vieil homme.
" Vous savez contre quoi nous allons nous battre, n'est-ce pas ? C'est pour ça que je suis ici. Je veux tout savoir. Si nous devons nous préparer à nous battre, agissons avec une stratégie. Je vous le demande également, Tsuchikage-sama. Nous nous rendons sur des terres que nous ne connaissons que très peu, si bien que la nature de cette mystérieuse menace nous échappe. Laissez-moi vos rapports, et je suggérerai un plan d'action. "
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