Des égouts corrosifs

Je méditais dans les souterrains sombres et déserts du village de la Brume en quête de sérénité. Positionné en tailleur et en respirant à faible souffle, je recherchais au plus profond de mon être ce qui pouvait s'apparenter à une paix intérieur. J'avais en effet besoin de me ressourcer quotidiennement dans ce monde sanguinaire et brutale où j'avais vu le jour afin de ne pas perdre la boule.

Ouvrant peu à peu les yeux pour fixer Hiramekarei plantée devant moi, je commençais à cogiter sur différentes potentielles techniques à son sujet. Après tout, je ne la maniais que depuis peu et je manquait cruellement de polyvalence lorsque je me battait avec elle. Une idée me vint alors subitement à l'esprit, la portée de mes coups laissaient à désirer et mêler ma maudite technique héréditaire aux capacités uniques de mes lames jumelles pouvait aisément régler ce problème.

Me levant d'un bon félin avant de m'approchai de mon fer, je le récupérait fermement d'un coup sec, le décrochant ainsi du sol où il avait reposé durant le long de ma méditation. Une fois la lame en main, je la fis tournoyer d'une aisance herculéenne tout en lui insufflant mon chakra à petite dose. Une aura azure commençait alors à émerger des deux orifices d'Hiramekarei, la tâche semblait plutôt aisée et ne différait encore pas trop avec les techniques usant de mon arme légendaire que je maîtrisais déjà à ce jour. C'est alors que les choses se corsèrent peu à peu...

Tentant de changer l'affinité du chakra qui émaner de Sôtô, le flux étant autrefois bleuté devint peu à peu blanchâtre jusqu'à adopter complètement les capacités du futton. Je fus alors déconcentré par l'orgueil que m'avait procuré mon succès face à cet acte difficile et n'arrivai plus à contenir la fureur de mon Kekkei Genkai, qui explosa en un nuage de vapeur corrosif. Cependant le mouvement rotatif que j'exerçai sur l'arme projeta quelques giclées d'acide sur les parois des sous-sols où je me trouvais. Cette vapeur corrosive retournée à l'état liquide commençait alors à ronger peu à peu les murs humides qu'elle avait pu toucher.  

Je fus d'abord surpris par le résultat qui n'était absolument pas celui escompté mais également très vite conquit par celui-ci. Ce jutsu improvisé me permettait comme je l'avais désiré, de rajouter un peu plus de porté à mes coups et je décidai de m’entraîner d'avantage à le reproduire afin de l'exploiter à son maximum. Après avoir imité une multitude de fois ce mouvement durant la totalité de la soirée, ce ne fus qu'au levé du soleil que je fus totalement satisfait et décidai de rentrer chez moi pour y piquer un somme bien mérité !