Tsuku Hakka gravit les marches qui le séparaient de la sortie du repère de l’Akatsuki. Il leva une main, fit un signe et un rocher roula. Le bruit finit soudainement et Tsuku n’avait qu’à faire quelques pas pour être dehors. Le repère, tout en pierre, était au tout milieu d’un grand lac. Il mit du chakra dans ses pieds et se mit lentement à marcher. Derrière lui, la pierre roula à nouveau et fit un dernier bruit, signe que le repère était à nouveau fermé. Il faisait plutôt froid. Plus loin, il y avait une forêt. Encore une forêt. Chaque fois que Tsuku partait en mission, il devait toujours marcher dans les forêts. C’était sans doute inévitable, puisqu’il ne pouvait allez dans les villages que très rarement. Il allait peu souvent dans le désert. En fait, c’était seulement la troisième fois qu’il y allait, et c’était la première fois qu’il y allait pour une mission de l’Akatsuki. Après un an d’inactivité à se faire oublier, il avait reçu sa première mission. Il avait dû se faire oublier car un an plus tôt, il avait eu une mission top secrète et avait dû tuer le Mizukage qui, dans les dernières années de son règne, était devenue quasiment sénile et faisait sans cesse des discours encourageant la guerre. Personne ne voulait cette guerre, et les hauts dirigeants de la société de Kiri avaient décidé de stopper ces discours propageant la guerre et la haine. C’était Tsuku Hakka qui s’était sacrifié pour cette mission. Il continuait de marcher. Première mission d’Akatsuki : Retrouver et, si possible, capturer Hachibi, les démons à huit queues. Appart le Kyûbi, il était le plus fort de tout les bijuu et le chef de l’Akatsuki, toujours inconnu de Tsuku Hakka, lui avait fait assez confiance. Cependant, Tsuku Hakka redoutait deux choses. La première était que le démon Hachibi se battait toujours dans l’eau, et Tsuku ne connaissait pas cet élément. Il devrait s’y faire. Deuxièmement, s’il le trouvait et le battait, il devrait trouver un moyen de le transporter. Il se rappelait d’une vieille technique familiale, un fuuin jutsu qui emprisonnait dans un symbole le corps d’un être vivant.
Après plusieurs heures de marche, Tsuku s’assit et médita quelques minutes. Après avoir allumé un feu et monter son camp, il sortit une petite tablette qu’il trainait avec lui quelques fois et trouva un écorce d’arbre qu’il arracha. Avec l’une de ses plumes, il écrivit le symbole qu’il se rappelait. Il devait trouver une bestiole quelconque pour le tester. Il se tourna les yeux vers l’arbre dont il avait arraché l’écorce. Tout autour, quelques mille-pattes se promenaient, ne se souciant pas de la vie ni de leur misère. Tsuku en attrapa un et le mit sur le symbole. Il essaya sa technique. Rien ne se passait. Il était fatigué, il réessaierait en chemin. Il lança le mille-pattes un peu plus loin et se coucha, puis s’endormit. La nuit fut longue et bienfaitrice pour Tsuku qui avait rêvé à son combat contre Hachibi. Il se faisait une stratégie, se disant ce qu’il ferait dans toutes les circonstances. Il se le repassait en tête. Le soleil se relevait. Il se releva et mit sa cape aux nuages rouges, ainsi que son capuchon. Il enleva toutes traces de son passage et repartit.
Il mit plusieurs jours à traverser la forêt, puis il arriva à une longue plaine de plusieurs miles. Il continua de marcher, encore et encore. Au loin, le profit d’une autre forêt se dessinait lentement mais surement. Tant mieux, il aurait un endroit pour se cacher et c’était beaucoup mieux ainsi. Il lui fallut quelques heures pour traverser la plaine et arriver à la forêt. Il se refit un nouveau camp et réessaya le symbole. Il avait cru voir le problème et prit à nouveau une bestiole quelconque. Elle disparut. Il l’invoqua, la créature réapparut. Parfait, sa technique marchait enfin. Il espérait que ça allait marcher avec une plus grosse bestiole. Hachibi n’était pas à prendre à la légère et le plus dur était, évidement, de ne pas le tuer. Il se recoucha. Il continua de s’entraîner ainsi pendant plusieurs journées qu’il prenait pour traverser le pays jusqu’à Kumo. Après près d’une semaine de voyage rempli de solitude, il vit se dessiner au loin le grand désert de montagne vierge, sans un arbre aucun. « Ce pays est mort. » Il lui fallut encore une journée pour traverser la dernière forêt qui le séparait de son ennemi.
Sa mission était simple. Il devait s’assurer que Kumo n’avait pas possession d’Hachibi le démon à huit queues. S’ils ne l’avaient pas, Tsuku devait le retrouver. Tsuku savait que Kumo ne l’avait pas. Il avait été, il y a seulement un an, dans les services secrets de Kiri, et il avait effectué plusieurs missions d’espionnage en rapport avec les Bijuu et les Jinchuuriki. De plus, les gens de Kumo étaient des gens bruyants et fiers. S’ils l’avaient eu, ils n’auraient jamais réussit à le cacher pendant aussi longtemps. Tsuku commencerait donc son investigation en allant dans les villes pour s’informer subtilement de n’importe quelle grosse destruction ou tapage qu’il y aurait eu dernièrement. Il traversa plusieurs montagnes et fut arrivés à Kumo. Cette ville était laide et faisait pitié. Après avoir fait le tour du monde et vu les plus belles villes et les plus beaux espaces, il en était réduit à ça : marcher au travers de cette ville morte, faible. Il la quitterait au plus vite, aussitôt que sa mission serait faite. Un vent se leva, et lui frotta le visage, remplissant ses yeux de poussière. Ce pays c’était vraiment de la merde.
Il plaça ses mains ensemble et fit quelques signes. Trois clones furent créés. Les quatre placèrent à nouveau leurs mains ensemble pour effectuer quelques mudras. Les quatres changèrent alors de forme et était maintenant habillés comme des ninjas de Kumo. Tsuku connaissait leur accoutrement, pour avoir passé quelques mois dans ce pays auparavant. La chasse aux informations commençait.
- Dispersion!
Le ninja et ses trois clones partirent tous dans une direction opposée. Le nord, le sud, l’est et l’ouest. Quatre villages se trouvaient dans les environs dans chacune de ses directions. Les clones allaient glaner les informations pendant que Tsuku, de son côté, allait espionner les discussions. Il arriva dans la ville, au nord, qui avait vu l’ancien Raikage partager sa force avec son frère, le Jinchuuriki Hachibi, Killer Bee. C’était une des plus grandes villes du pays et tous les grands ninjas étaient ici.
Tsuku arriva au centre de la ville. La vie y était folle. Tout les gens bougeaient dans tous les sens pour s’occuper de leurs préoccupations futiles, inutiles. Aucuns d’eux n’avaient vraiment de but dans la vie, appart réussir dans le « système » de leur pays. C’était des pions, et rien d’autres.
Il vit un bar un peu plus loin. Un bar extérieur. Il alla s’y asseoir. C’était quand les gens étaient saoul qu’ils parlaient le plus, sans s’en rendre compte, sans le savoir, et le bar était rempli de ninjas de Kumo. Tsuku demanda un verre de sake et commença à le siroter, dans le silence le plus complet. Il entendit tout plein d’histoire farfelue. Certains ninjas faisaient part de leur inquiétude d’être attaqué par les autres villages sans la présence du Raikage.
« Tiens? Le Raikage n’est pas présent? »
- Comme je te dis, depuis un certain temps, c’est un homme haut placé de Kumo qui me donne toutes mes missions. Cela faisait plusieurs années que c’était le Raikage lui-même qui me les donnait.
- Oui, j’en ai entendu parler, disait l’autre, tu n’es pas le premier qui me dis cela. Plusieurs sont inquiets et se demande ce qui se passe. Penses-tu qu’il est partit dans un autre village?
Tsuku se désintéressa de leur conversation, se leva et alla voir dehors. Le soleil était toujours haut, et les gens marchaient toujours. Encore avec son verre à la main, il alla s’asseoir un peu plus loin. Trois hommes discutaient entre eux.
- Qu’est-ce que tu dis là!?
- Je te le dis! Je l’ai vu de mes propres yeux, tout le monde se demande ce qui se passe!
- Mais comment est-ce possible?
- Je ne sais pas … Personne ne comprend. Tout les lacs sont gelés appart un. Des gens pensent que c’est tout simplement parce que le vent y est plus chaud. J’ai entendu dire qu’ils y avaient envoyé une escouade pour vérifier tout ça.
Tsuku remit son verre et repartit. Il relâcha tout ses clones sauf un qui avait glané des informations. Aucun n’avait apprit quelque chose d’intéressant. Tsuku, lui, avait entendu quelque chose d’intéressant. Le fait que l’un des grands lacs de Kumo ne soit pas gelé était facilement explicable : si Hachibi y avait prit domicile, son chakra empêchait l’eau de se geler. Il y avait de bonnes chances qu’il s’y trouve. Si une escoudage ninja de Kumo était déjà partit s’informer de la situation, Tsuku devrait faire vite, très vite.
Le clone qu’il n’avait pas relâché était à une journée du repère le plus proche de l’Akatsuki. De cet endroit, il pourrait communiquer avec le leader de l’Akatsuki et lui demander plus d’instruction. Tsuku, lui, partit de son côté et alla vers les grandes mers gelées.
Le clone arriva au repère. Il fit quelques mudras et la pierre qui cachait l’énorme entrée du repère s’ouvrit. Il fit quelques pas et se mit à courir. Il se mit sur l’une des grandes pierres d’où il pourrait appeler le leader de l’Akatsuki. Il se mit en place et ferma les yeux. Il fit quelques mudras et devant lui, une ombre apparut. Comme d’habitude, il n’arrivait pas à voir qui se cachait derrière cette ombre. Même sa voix, remplie de distorsion, n’était pas reconnaissable.
- Sensei, après mon voyage, je crois que le Bijuu Hachibi se trouve dans les mers gelées de Kumo. Dois-je engager le combat? Quels sont les ordres?