[EVENT TERMINE: INVASION KONOHA] Shura contre Akise!

Je me situais paisiblement dans l'un des dojos du village, classant les civils "sauvés" par ordre alphabétique lorsque l'un des mes camarades entra en trombe dans la pièce. Celui-ci m'informa qu'une villageoise venait d'être retrouvée parmi les décombres et je décidai de la rejoindre, elle ainsi que les autres habitant de Konoha pour les rassurer sur la situation. Ce moment me semblait ironique, nous venions de lâcher un Bijuu destructeur dans leur village et je m'apprêtais à les réconforter, comment pouvaient-ils me prendre au sérieux ?

— Je vous conseil de rester calmes et groupés si vous ne voulez pas y passer, c'est la guerre et les victimes sont nombreuses...

Mes propos n'étaient pas convaincants et je le savais pertinemment, mais n'étant pas très sociable de nature, tout ceci me paraissait suffisant et les pauvres Konoha-jins devaient s'en contenter.

Tout se passait comme prévu, lorsqu'une troupe de shinobi provenant de Konoha vint contrecarrer les plans de mes compagnons. Surpris par l'intervention de ces ninjas, je dégainai vivement Hiramekarei qui se situait dans mon dos, comme à son habitude. Mes yeux s'étaient détachés des civils durant une fraction de seconde que l'a nouvelle recueillie en profita pour m'attaquer, lançant une douzaine de kunais en ma direction. Je plantai vivement mon épée telle une pelle au pied des ruines d'un mur, afin de faire levier et de me protéger de ses projectiles.

— Pourquoi rien ne se passe jamais comme prévu... pouffais-je tout en effectuant un mundra. Futton, Joukigakure no Jutsu !

Je crachai alors un important et épais nuage de vapeur sur la zone, rendant aveugle les personnes se trouvant à l'intérieur. Je profitai du manque de visibilité de mon adversaire pour lui décocher un kunai que je venais de puiser dans ma sacoche, avant de me mouvoir dans son dos, tentant de lui décocher un coup dans la nuque afin de l'assomer.

Mon adversaire commençait à devenir barbant, ses assauts étaient répétitifs et le combat s'éternisé. La blondinette allait surement me relancer une volée de kunais à ma prochaine approche, me poussant à positionner Hiramekarei tel un bouclier.

"Pourquoi je me met des contraintes à vouloir la laisser en vie ? Elle a bien tué des civils sans une once de remord."

— Hiramekarei Kaihou !  

Un puissant chakra azur émana de ma lame, la libérant de ses bandages blancs. Ce flux bleuâtre forma immédiatement un imposant bouclier lorsque je franchis le muret précédemment soulevé. Je n'eus le temps d'observer mon adversaire qu'une imposante explosion retentie me faisant une nouvelle fois valser dans la boue. Le mur que j'avais dépassé quelques instants plus tôt n'était à présent qu'un imposant tas de poussière me dévoilant mon ennemi salement amochée, dos à la façade d'une maison.  

— Pourquoi t'es-tu battu au-delà de tes capacités ? Cela n'en valait pas la peine... Tu aurais dû rester avec les civils et ne pas faire la maline... Soupirai-je.  

J'observai les étoiles restant couché là parmi les décombres, ébahi par ce glorieux ciel parsemé de points lumineux.  

"Tss... Quelle perte de temps, j'aurais mieux fait de roupiller seul sur mon arbre..."

M'appuyant sur Hiramekarei pour me lever, je remarquai diverses blessures sur mon corps qui libéraient mon plasma écarlate sur le sol de Konoha. Je m'avançai alors avec peine vers le corps de mon adversaire, boitant et usant de ma lame tel une canne pour me déplacer. Une fois face à mon ex-assaillante, l'esprit traversé par diverses idées. Je décidai de prendre vivement ma radio afin d'émettre un message.

— Unité 4 ici Akise Terumi, j'aurais besoin d'une troupe de médecin au niveau des dojos du village. Je suis avec une civile durement blessée ne trainez pas ! Terminé.

Les secours tardaient à arriver, me poussant à croire qu'il leur était arrivé malheur. Je regardais avec pitié mon adversaire qui agonisée sur le sol, vomissant des marées de sang pourpre. La blondinette prit soudainement la parole :

— Pourquoi... Pourquoi tu m'aide?... Ne suis-je pas ton ennemie? Pourquoi aidé quelqu'un qui fait partie du village que le tien es entrain de détruire?

"Pff... Pourquoi fallait-il que je tombe sur une pipelette ?"

— La question serait plutôt pourquoi je ne t'aiderais pas ? Si mon but était de te voir périr, je ne me serais pas embêté à retenir mes coups pour te maintenir en vie... soufflai-je d'un air ennuyé.

Discuter était pour moi une véritable plaie... J'avais toujours été très peu sociable et écorcher tous ses mots en si peu de temps était très épuisant. Je me promettais une bonne sieste bien méritée lorsque la kunoichi reprit :

— Pour la deuxième fois ton village détruit le mien... Pour la deuxième fois je vois la mort et le désespoir envahir les yeux de ceux que je suis censés protégés... Pour la deuxième fois je n'ai pas la force de le protéger... Le monde shinobi ne sera donc jamais apprendre de ses erreurs? La mort, la haine, la peur... Toutes ces choses qui régissent le monde shinobi sont d'une idiotie sans nom. Pourtant malgré tout ça je n'arrive plus à haïr... Je n'arrive plus à détester... Je ne ressent plus rien... Trop de temps à passer quand j'étais enfermé dans ce sceau que j'en es oublier comment ressentir la plupart des sentiments qui régissent l'humanité...  

Ce qu'elle me racontait été incompréhensible, et l'envie d'en savoir un peu plus me fit ouvrir la bouche sans en sortir un mot... Ma fainéantise était bien trop forte et avait complétement noyé ma curiosité pourtant acérée. Je fermai alors la bouche comme si de rien n'était.

— Dis moi "Akise Terumi" puisque cela est ton nom... Pourquoi ton village continu t-il à alimenter le cercle vicieux de la haine? Pourquoi malgré tout cela je n'arrive même pas à vous haïr alors que ce serais mon droit le plus strict? Pourquoi avoir attaquer Konoha?  

— J'en sais foutrement rien à vrai dire, et chercher une raison serait bien trop fatiguant à mon goût... J'obéis simplement à mes supérieurs sans broncher. Pour tout te dire, je trouve cette guerre inutile et pitoyable mais bon il faut bien que je reste fidèle au seul homme qui m'a donné une véritable raison à mon existence...

J'en disais trop. Je me tus tout en baissant la tête, de même que mon adversaire. Nous étions tous deux épuisés par ce dialogue, surement pour des raisons différentes l'un de l'autre...