L'épreuve terminée, l'Hozuki arpenta le couloir qui le menait à l'aile de son village. Silencieux, il croisait le regard des sous-fifres du Mizukage qui s'occupait du confort des combattants venus représenter la nation.
Enfin arrivé à bon port, une grande porte en bois lui faisait face. Dérobant la poignet d'un geste vif de la main, il la tourna dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Un léger bruit s'échappa de la serrure signalant le déverrouillage de la porte qui sans avoir besoin de la pousser s'ouvrit seule.
L'Hozuki entama ensuite son premier pas dans sa suite et referma d'un coup de talon sa porte. À l'intérieur, un grand lit siégeait ; près de la tête de lit, deux commodes trônaient. Ensuite au centre de la pièce, une table et un fauteuil décoraient cette salle lugubre. Seule la lumière du soleil éclairait cette pièce qui donnait sur le paysage rural de Kumo. S'approchant de la fenêtre, l'Hozuki s'étira longuement les bras avant de tomber sur le lit, épuisé. Balbutiant quelques mots, l'Hozuki dévisageait le plafond.
Traversant ses sinueuses pensées, l'Hozuki se questionnait sur son passé, sur les vestiges de son clan et l'histoire de celui-ci. Auparavant, le clan Hozuki avait une place politique importante au point qu'un Hozuki devint Mizukage. Puis plus tard, ce fut un Hozuki qui dirigea les sept épéistes légendaires ; néanmoins le clan Hozuki fut déchu. En effet, à chaque temps de guerre, le clan Hozuki en profitait pour tenter de renverser le pouvoir que ce soit dans l'ombre ou en public. Mais sa puissance fut telle qu'il ne put être rayé de la carte. Dernièrement, le Mizukage Aizen Samidare avait quitté le village pour disparaître de la surface de la terre. Calomnie ! Un dirigeant quitterait-il son village sans prévenir ? Jamais ou sa garde personnelle lui pourfendrait le coeur! Il y avait anguille sous roche, le clan Hozuki avait-il joué un rôle dans cette vaine mascarade ? L'hypothèse était plausible. Les soupçons de l'Hozuki s'affirmèrent lorsqu'un membre de son clan toqua à sa porte. Nuigetsu n'attendait personne mais se releva promptement de son lit. Il avança nonchalamment vers la porte et l'ouvrit. Il dévisagea l'individu qui sans une once de politesse poussa la porte pour entrer. L'Hozuki referma la porte sur ses gardes, une main dans sa sacoche de ninja. Les lèvres de ce personnage irrespectueux se murent.
- Nuigetsu Hozuki, tu es l'espoir du clan avec ton petit-frère Ohatsu Hozuki. Avant que tu n'ai l'idée de me lancer un projectile, je te conseille de retirer ta main de ta sacoche. Ou je te tuerai sans scrupule, espoir ou non. Hmpf.. bien donc. Aux dernières nouvelles, le clan a cherché à redorer son blason. Je suis néanmoins dans l'obligation de t'informer de deux choses. La première, Aizen a disparu et tu dois t'en douter ; la seconde un nouveau Mizukage a été élu par les clans de Kiri. Et à l'évidence, dans cet affrontement politique, les Hozukis pesaient un poid conséquent. Je n'ai ni l'identité, ni aucune idée du nouveau Mizukage élu mais tout ce que je sais, c'est qu'il a été élu à l'unanimité. Sur ce, je te laisse à tes occupations. Repose toi bien, j'ai entendu dire que la seconde épreuve.. oh non rien, trêves de futilités, je te laisse.
Aussitôt, l'ahuri interlocuteur quitta la pièce et laissa l'Hozuki dans le doute le plus complet. Seule la dernière partie du monologue de l'individu l'intéressa. Bluffait-il ou au contraire, mettait-il en garde l'Hozuki ? À en voir par sa réaction lorsque Nuigetsu glissa sa main discrètement dans sa sacoche, il devait être puissant et aussi appartenir à la haute sphère. L'Hozuki ne pouvait que croire en sa parole. Il s'approcha tranquillement de son lit et s'allongea, bercer par les bras de Morphée.