J'arrive, sensei.

Je venais tout juste de quitter mes deux compagnons, me rendant instinctivement à mon dortoir. La nuit aller être une fois de plus mouvementée. La fatigue me gagnait et je savais pertinemment que demain avait lieu la dernière épreuve, mais jamais je ne laisserai tomber Yumi. Quitte à perdre le tournoi, mon honneur était en jeu. Après avoir pris mes fameux gants de marionnettiste et ma cagoule noir, je m'étais mis en route pour démasquer le coupable de cette atrocité. Arpentant le domaine, une idée m'était soudainement venu : aller fouiner les quartiers des autres villages ; risqué en effet. Mais tout d'abord je devais me rendre sur les lieux de l'incident.

Le couché du soleil était splendide, les rayons orangés se glissaient au travers de ma capuche, laissant place à un visage terrifié remplit de culpabilité, des larmes inondées encore mes pupilles. Je fixai le soleil, me rappelant mon tendre passé. Quand d'un coup mes yeux furent illuminées par la lumière d'un verre étendu par terre, portant une légère fissure sur le flan gauche, comme si celui-ci avait subit un choc d'une extrême violence. J'en conclu rapidement que ce gobelet était celui de Yumi. Rentrant en précipitation vers l'ail de Suna, c'était arrivé au seuil de ma chambre que le visage de mon ex-camarade Tsubaki me revenait à l'esprit.

« Tss, Iwa ! »

Le jeune adulte avait essayé tant bien que mal de me supprimer, il était fort probable que le village des roches en voulait à Yumi. Par ailleurs, celle-ci a été empoisonnée, et j'avais lu quelque part que le Tsuchikage actuel était un adepte de la médecine ! Je n'avais pas une minute à perdre, après avoir posé le verre sur le meuble de ma chambre, je m'étais précipité vers les quartiers d'Iwa. Rentrant en douceur, je fus surpris pas une petite bosse sur le sol, celle-ci me fit déraper et perdre le contrôle de mon corps. Je m'étais littéralement engouffré dans la première porte qui traînait, espérant de ne pas avoir trop fait de bruit, même si en l’occurrence, c'était le cas.

_ Et merde !

Fermant rapidement la porte pour éviter tout regards indiscrets, je sentis comme une présence qui me regarder, puis une respiration. Le Tsuchikage ? J'espérais que mes doutes soient fondées.

Les yeux rivaient sur le sol, ma fin approchait à grand pas. Le Tsuchikage était probablement en train de composer de multiples signes pour m'anéantir d'une simple pichenette. J'avais été vraiment mal à droit sur cette action, elle signerait probablement mon arrêt de mort. « Désolé, Yumi-sensei.. » J'avais entièrement faillit à ma tâche et je ne cessai pas de voir le splendide visage de mon Kazekage. « Relève toi Dorumo, tout n'est pas perdu, aller relève toi, 100 pompe et qu'ça saute ! » J'allais faire face à mon destin. Mais il était hors de question que je perde face au Godaime Tsuchikage. L'infime chance de m'en sortir était de le battre, je devais la saisir. Tout à coup, je fis coupé dans ma réflexion par une voix du moins... féminine.

_ Juichi-kun ? Tu essayes de rentrer en douce dans ta chambre après la fête de Tsukad-san ?

Une immense opportunité ce présentait à moi. Je me trouvais dans le dortoir d'une jeune Iwa-jin, mon cœur arrêta sa frénésie. Je devais quitter cette chambre au plus vite. De plus, celle-ci croyait que j'étais un certain Juichi, quelle chance ! Je pris la parole en chuchotant. Je restais tout de même dans la pénombre, pour éviter qu'elle remarque son erreur.

_ Oui, je.. j'me suis trompé, bonne.. nuit !

Je quittai rapidement la pièce, encore une fois, j'avais foiré le coup. Courant vers la sortie du quartier d'Iwa, un grand homme, baraque, m'attrapa par les vêtements, me soulevant sur plus d'un mètre. J'en perdais ma capuche, dévoilant ainsi mon bandeau frontal du village du vent. L'homme prit la parole tout en resserrant son étreinte.

_ Qu'est ce qu'un gamin de Suna vient foutre ici ?!

_ J'me suis perdu !

Pendant ces rapides paroles, je glissai rapidement mes mains dans ma pochette ninja et j'avais ainsi sortis deux fumigènes. De l'autre main, je pris également un kunai, je le plantai ensuite dans l'énorme musculature du géant. L'homme prit d'une douleur atroce dans son épaule, avait finit par me lâcher. Lançant les deux fumigènes au sol, j'avais pris mon envole. En m'éloignant, j'entendais le garde de Futae hurler à la mort.

_ SUNAAAAAAAA !