Document de la plus haute importance !

Rang A

Rentrant tout juste de la deuxième épreuve, je ne pouvais m'empêcher de penser à mes camarades. Étaient-ils toujours en vie ? Seul l'avenir pouvait me le dire. Je me hâtai à mon dortoir pour enfin sortir de Shiteru et me reposer un moment. Pendant le trajet, des spectateurs qui m'avait sûrement vu à l’œuvre me félicitaient pour ma prestation. Moi qui voulait aller voir discrètement la fin des autres épreuves, cela allait me compliquer amèrement la tâche. Arrivé à mes quartiers, je pouvais enfin sortir de ma coquille de bois et m’asperger d'eau. Il ne restais qu'une épreuve et j'avais hâte d'en finir avec cet examen. Le plus dur était à venir. N'ayant même pas observé le décors qui m'entourait, je fus agréablement surpris d'une enveloppe posée sur mon lit. Elle m'était destinée, qu'est ce que cela voulait dire ? Je l'ouvrais avec un sentiment étrange : j'appréhendais fortement son contenu. Mes doutes étaient bel et bien fondés, une lettre des gamins que j'avais gardé lors d'une mission.

Dorumo,

Nous espérons fortement que ton examen se passe bien, et que tu réussis toutes les épreuves. Nous avons beaucoup été affectées par ton histoire sur la valeureuse Chiyo. C'est pourquoi nous allions tous les jours sur sa tombe y déposer quelques fleurs et effectuer des prières. Tellement intriguée par ce récit, nous sommes aller dans les archives de Suna et en fouinant un peu dans les dossiers, la tombe de Chiyo aurait été mystérieusement ouverte. De même que sur deux autres tombes. D'après les autorités, ce ne serait que des chiens, mais bizarrement les deux autres tombeaux sont ceux de Pakura et de Manazashi Dowasure : des ninjas plus que talentueux. Nous ne croyons en aucun cas à une coïncidence. Les autorités nous ignorent car nous sommes que des enfants, j’espère que vous, ils auront votre écoute.

Arima Rerika, Sanora Mitsure, Miru Jishaku.

Ma priorité maintenant était de prévenir au plus vite Yumi, mais je ne devais pas éveiller de soupçons. Prenant la même capuche noire que la nuit dernière, je m'empressais d'ouvrir la porte et de rejoindre directement la salle des caméras ou se trouvait le Kazekage. Je fus surpris par l'arrivée soudain de Shinki qui lui même se rendait probablement à son dortoir. Nous nous étions rentrés littéralement dedans et le choque me fit reculer brutalement jusqu'à me faire tomber par terre. Le document avait été réceptionnée en plein vol par nul autre que mon cousin ; splendide reflex ! L'adolescent eu le temps de lire la lettre, quelques secondes après, son visage semblait changer d'expression. Comment allait-il réagir à cette nouvelle ?

Rang A

Je descendais du carrosse en trombe, l'air déconfit. La fatigue dû à mon manque de sommeil ne m'avait pas épargné et j'avais appris durant mon trajet l'affligeante nouvelle au sujet de Maigo. Mon unique priorité était à présent de la retrouver et je trépignais d'impatience à l'idée de pouvoir enfin la cajoler. Comment avais-je pu être aussi irresponsable en la proposant comme participante à Dame Yumi ? La pauvre avait vécu un véritable enfer par ma faute, je m'en voulais horriblement.

Je foulais le marbre satiné à toute vitesse. Un puissant instinct fraternel guidait mes pas lorsque je percutai un homme sans broncher, lui occasionnant une chute lamentable. Le choc fut si brutal qu'il fit voltiger un petit papier que je réceptionnai au vol. L'œil attiré par les lettres, je reconnus par inadvertance le nom Jishaku au milieu des lignes. Piqué dans ma curiosité, je ne tardai pas à dévorer du regard le document et de n'en faire qu'une bouchée...

Cette missive m'avait refroidi, j'en étais resté perplexe. Tendant une main chaleureuse à l'individu au sol, je ne le reconnus que bien trop tard à mon goût, il s'agissait de Dorumo.

— Je vois que Miru ne sait pas tenir sa langue au sujet des archives, je devrais lui en toucher deux mots une fois rentré et m'assurer que cela ne se reproduise plus...

Ma petite cousine n'avait surement pas conscience de la gravité de son geste. Pourtant le clan Jishaku gardait les archives depuis maintenant des lustres et il était formellement interdit de divulguer ces informations aux autres membres du village. Cette affaire ne devait pas s'ébruiter, l'honneur du clan en dépendait... Remarquant le visage décomposé de mon cousin, je compris bien vite que mon sens de l'honneur lui était catégoriquement étranger.

— Où comptes-tu aller avec cette lettre ? Ne me dis pas que tu comptes déranger Kazekage-sama pour si peu... Ce ne sont que des enfants, elles affabulent peut-être avec cette histoire. Nous devrions attendre la fin de l'examen pour nous en assurer nous-même tu ne penses pas ?

Rang A

Il était là, c'était bien lui : le garçon aux peintures facial. Mon cousin, Shinki Jishaku. Le jeune homme lisait la lettre, son visage semblait se poser une multitude de questions. D'une main amical, il m'aida à me relever. L'adolescent se mit alors à blâmer une pauvre petite fille de son clan, celle-ci avait quand même découvert un fait que même les plus hauts gradés n'avaient pas remarqués. Ses pupilles grisâtres me scrutaient de toute part, je ne pouvais m'empêcher de détourner le regard. Le Jishaku reprit ensuite son discours cette fois-ci, il s'adressait à moi.

_ Où comptes-tu aller avec cette lettre ? Ne me dis pas que tu comptes déranger Kazekage-sama pour si peu... Ce ne sont que des enfants, elles affabulent peut-être avec cette histoire. Nous devrions attendre la fin de l'examen pour nous en assurer nous-même tu ne penses pas ?

Cela faisait un bon moment que je n'avais pas entendu sa voix. Le passée resurgissait, les bons moments comme les mauvais. « Beau travail Doru' ! Je me sens mieux à présent je vais pouvoir apporter Iku à la prison souterraine du village. » Il fallait avoir un certain culot pour s'attribuer le mérite des autres, je l'avais sûrement mal pris, nous faisions équipe après tout. « Et tu voulais rendre justice ? Tu es bien trop cinglé pour pouvoir prétendre à ce rôle, tu es pathétique... » Je contenais ma rage, j'étais rongé par ce souvenir horrible. « Je refuse d'être ta nourrisse un jour de plus, les enfants irresponsables et fous comme toi j'en ai clairement ma claque ! » N'exposant aucune parole, tout ce mélangeait dans ma tête. « Tu ne penses qu'à ton plaisir psychotique ! » Tout était en partit ma faute, il avait bel et bien raison, cependant je ressentais encore une part de haine envers lui, je voulais m'en débarrasser à tout prix.

Une voix aigu résonnait dans ma tête... c'était celle de Yumi, la grande Esuki.

« Malgré cela, je te déconseille de te séparer définitivement de ta haine. Tu peux l’exploiter pour devenir plus fort. Encore plus fort. Toujours plus fort. » Tout était sa faute ! Il voulait me rabaisser, devenir plus fort que moi. Je voyais claire dans son jeu, Shinki était un manipulateur ! Je devais l'anéantir... « Mais le plus important, c’est de ne pas franchir tout cela seul. » J'en avais assez de cette part de haine, je voulais qu'elle parte ! Shinki était mon cousin, je me devais d'être à ses côtés. Tout basculait dans ma tête. Mais j'en avais décidé autrement, oui, je voulais être comme elle !

_ Tu as sûrement raison. Yumi doit en partie regarder la fin des autres épreuves.

Je remis alors la lettre dans une commode qui se trouvait dans mon taudis, avant de regarder à nouveaux Shinki dans les yeux avec une assurance sans faille, et je cherchais la force de m'excuser.

_ Shinki.. veux-tu accepter mes.. - je me fis alors interrompre par deux ninjas médicales qui passaient par là, ils portaient notre très chère Kazekage sur un brancard.

_ Du poison ! Ils ont essayés de l'empoisonner !

Je fixai à nouveau mon cousin, le dévisageant. Je restais figé, mes muscles ne me répondaient plus.

Rang S

Le coup de théâtre passé, une équipe de ninja médicale avait été chargée de prendre soin de Yumi, la transportant derechef dans une salle approprié où elle bénéficierait sans doute de soins de qualité, le samouraï s'était lui décidé d'aller à l'encontre des jeunes Sunajin pour calmer les futurs interrogations et angoisses susceptibles d'arriver suite à ce fâcheux événement. Il pourrait aussi être au plus grand des calmes dans cette section du manoir pour réfléchir et rassembler les informations qui serait importante à la résolution de cette enquête à demi-ouverte. Dans les couloirs réservés au peuple de Suna il avançait d'un pas déterminé en direction du grand hall qui servait de salon à sa communauté. La lumière passait à travers les fenêtres, le bruit sourds de la démarche du Kazekage ne laissait transparaître le vide qui régnait dans ces lieux et le silence de mort qui le caricaturait si facilement, il secoua machinalement la tête pour chasser les mauvaises pensées présentes en ses songes. Malheureusement son rôle lui interdisait de paniquer face aux pires situations, mais tout de même il ne pouvait s'empêcher de se faire un sang d'ancre vis à vis de son amie de longue date.
En avançant il aperçu deux silhouettes familières, la présence de Dorumo et de son cousin était une aubaine, une perche à saisir. Proche des deux chuunins le huitième Kazekage allé pouvoir se servir de ces deux jeunes garçons pour faire passer un message qui se voudrait rassurant pour ses troupes. Il plaçait en ses deux jeunes une attente sans faille et comptait bien utiliser ce prétexte pour arriver à ses fins. Bien que parfois, ils pouvaient se montrer belliqueux et imprudents ils allaient devoir prouver qu'ils avaient le niveaux et afin de mener sa manipulation à bon termes. Soufuku avait une idée bien saugrenue.

- Vous tombez à Pics vous deux, suivez moi je vais vous expliquer la situation. C'est un ordre de la plus haute importance et vitale pour Suna... Je ne vous laisse pas le choix, suivez moi !

Se dirigeant derechef dans la chambre du samouraï où il verrouillerait la porte à double tours pour ne pas être importuné il s’assoirait en face des deux une fois arrivé pour leurs expliquer la situation. D'un geste ample du bras droit qui laissa flotter momentanement la manche de son Kimono d'un gris bleuté. C'était un geste de courtoisie initié dans le but de les mettre à l'aise face à l'atmosphère pesante de la situation. L'homme à la queue de cheval grisonnante pris alors d'un ton ferme, en tout bon dirigeant et supérieur qu'il était, la parole :

- Asseyez vous, l'heure est grave... Comme vous avez sans doute pus le voir le Kazekage a été lâchement attaquée. Un plan sournois dont je trouverai l'initiateur. Mais je ne peu agir sans aide et je vais devoir vous déléguer quelques tâches. Ainsi Dorumo et Shinki je vous affuble d'une mission secrète de rang S !

Calmant une toux soudaine, et cachant sa main immaculé d'une tâche pourpre quasiment noirâtre sous la table.

- Vous devez espionner tous Sunajins, Kirijin, Iwajin, et autre ennemis qui se trouvent ici avec nous, encore une fois Shinki et en mémoire à notre séjour de Konoha tu vas devoir nous fournir un moyen de communication. Rester sur vos gardes l'ennemi peu s'en prendre à n'importe qui ici... Ne ne sommes pas chez nous ! Je vais m'occuper de rassurer vos confrères et par la même occasion je menerai l'enquête de mon coté. Nous devons faire Honneur à Suna et à Yumi. Soit si vous avez des informations qui vous viennent à l'esprit ou autre chose à ma dire je vous écoute.

Rang A

Une scène horrifique se déroulait sous mes yeux écarquillés, Dame Yumi était là, étendue sur une civière. Son corps semblait parcouru par de puissants spasmes d'une douleur insoutenable. Une paralysie s'emparait de moi, je demeurais comme pétrifié de terreur, que c'était-il passé durant notre épreuve, étions-nous en danger ? Mon cœur s'emballait et mes mains devenaient moites, je ne savais pas quoi faire pour arranger la situation, j'étais... Inutile... Me mordant la lèvre de remord, je regrettais avec amertume de ne pas avoir les capacités nécessaires pour aider notre chère Kage.

Lorsque subitement, une aura puissante et réconfortante vint me libérer de mon angoisse par son simple acte de présence. Je repris alors peu à peu mes esprits ainsi que le contrôle de mes membres. Pivotant sur mes appuis afin de voir le nouvel arrivant, je reconnu à mon plus grand bonheur l'Hachidaime Kazekage, Soufuku Nitobe.

— Vous tombez à Pics vous deux, suivez moi je vais vous expliquer la situation. C'est un ordre de la plus haute importance et vitale pour Suna... Je ne vous laisse pas le choix, suivez moi !

Bien que l'envie de retrouver Maigo m'était insupportable, les ordres demeuraient les ordres et je me trouvais dans l'obligation de mis tenir formellement... Je suivais à présent l'homme à l'imposante stature que j'avais autre fois tant admiré, laissant le bruit de nos pas couvrir ce silence morbide qui régnait. Le samouraï nous amena finalement mon cousin et moi jusqu'à sa chambre, là où les oreilles indiscrètes n'allaient pas pouvoir étancher leur soif de curiosité sur notre discussion. Il reprit alors d'un voix rauque :

— Asseyez vous, l'heure est grave... Comme vous avez sans doute pus le voir le Kazekage a été lâchement attaquée. Un plan sournois dont je trouverai l'initiateur. Mais je ne peu agir sans aide et je vais devoir vous déléguer quelques tâches. Ainsi Dorumo et Shinki je vous affuble d'une mission secrète de rang S ! Vous devez espionner tous Sunajins, Kirijin, Iwajin, et autre ennemis qui se trouvent ici avec nous, encore une fois Shinki et en mémoire à notre séjour de Konoha tu vas devoir nous fournir un moyen de communication. Rester sur vos gardes l'ennemi peu s'en prendre à n'importe qui ici... Nous ne sommes pas chez nous ! Je vais m'occuper de rassurer vos confrères et par la même occasion je mènerai l'enquête de mon coté. Nous devons faire Honneur à Suna et à Yumi. Soit si vous avez des informations qui vous viennent à l'esprit ou autre chose à ma dire je vous écoute.

La situation semblait donc bel et bien critique, un danger planait dans le palais et nous devions en trouver la source. Cependant, ce fut quelque chose de tout autre qui tourmenta mon esprit. Une parole qu'avait prononcé l'Hachidaime sous-entendant que même les Sunajins demeuraient de potentiels ennemis. Me questionnant sur le fin fond de sa pensée, je m'exécutais à ses ordres et piochai une poignée de limaille dans ma poche. Celle-ci ne tarda pas à prendre la forme de deux sabliers, l'emblème de mon village que je chérissais tant... Les tendant à mes acolytes, je réexpliquai les limites de cette communication officieuse :

— Bien compris Hachidaime-sama ! Pour la communication, elle ne marche que pour deux personnes, et reste plus ou moins improvisée. Je resterai donc sans correspondance durant la mission. Si vous avez le moindre problème vous n'aurez qu'à détruire la sculpture. Si celle-ci se détruit de façon inexpliquée, ce que l'autre a un problème...

Je me repositionnai aux côtés de Dorumo, le corps en proie à une adrénaline indescriptible. J'allais me retrouver seul durant cette mission mais je m'en sentais capable. Les cartes de la sécurité en main, rien ne pourrait m'arriver, du moins je l'espérais. Attendant de potentielles réponses de la part de mes camarades, j'étais prêt à commencer la quête qui nous avait été légué.

Rang A

Ma respiration semblait ralentir de plus. J'en allai même jusqu'à tomber par terre, me posant une perpétuée de questions plus tordu les unes que les autres. Le dos contre le mur, je semblais incurable et mes yeux étaient rivés par terre, je voyais son visage rayonnant, le soleil qui se glissait dans ses cheveux. Ses yeux vairons qui me regardaient ainsi que son splendide sourire. Ma tendre sensei avait bel et bien été empoisonnée, impuissant, je me rongeai de culpabilité. Pris de frénésie et de colère je décrochai un violent coup de poing contre la pauvre porte qui cachée mon misérable dortoir. La sueur suintait mon visage et jamais je n'avais ressenti un tel chagrin. Je tremblais et les larmes étaient au rendez-vous, ce n'était guère des larmes de tristesse, elles étaient remplient de haine et de regrets. J’enchaînais les coups sur la pauvre porte, mes phalanges étaient en sang, mes violents coups de pieds avaient pratiquement décrochés le seuil de ma chambre.

« Je les tuerai tous, je les tuerai tous ! »

Je fis stoppé par nul autre que mon cousin, en effet, il fallut user de force pour arrêter cette folie. Me saisissant le bras tout en me demandant de stopper cet acte puéril, il me fallait donc contenir cette rage à l'intérieur de moi. N'ayant même pas remarqué l'arriver d'un de mes supérieurs, je fis donc interpellé par la voix de Soufuku Nitobe. Je séchai au plus vite mes larmes et repris mes esprits.

_ Vous tombez à Pics vous deux, suivez moi je vais vous expliquer la situation. C'est un ordre de la plus haute importance et vitale pour Suna... Je ne vous laisse pas le choix, suivez moi !

Obéissant sans la moindre parole, je suivais mes deux compagnons jusqu'à la chambre du samouraï. Quelque chose d'important allait être dévoilé ici-même, il aurait été donc fâcheux qu'une oreille indiscrète l'entende. Je reprenais petit à petit mon souffle, pendant que le Hachidaime Kazekage prit la parole.

_ Asseyez vous, l'heure est grave... Comme vous avez sans doute pus le voir le Kazekage a été lâchement attaquée. Un plan sournois dont je trouverai l'initiateur. Mais je ne peu agir sans aide et je vais devoir vous déléguer quelques tâches. Ainsi Dorumo et Shinki je vous affuble d'une mission secrète de rang S ! Vous devez espionner tous Sunajins, Kirijin, Iwajin, et autre ennemis qui se trouvent ici avec nous, encore une fois Shinki et en mémoire à notre séjour de Konoha tu vas devoir nous fournir un moyen de communication. Rester sur vos gardes l'ennemi peu s'en prendre à n'importe qui ici... Nous ne sommes pas chez nous ! Je vais m'occuper de rassurer vos confrères et par la même occasion je mènerai l'enquête de mon coté. Nous devons faire Honneur à Suna et à Yumi. Soit si vous avez des informations qui vous viennent à l'esprit ou autre chose à ma dire je vous écoute.

Voilà qui tombait parfaitement ! J'allais pouvoir retrouver l'assaillant de Yumi et lui faire payer de sa propre vie. Depuis quelques minutes, la haine que j'avais eu auparavant était revenu. Comme à son habitude, Shinki nous donna des fameux sabliers de limaille. Je me moquais royalement de cet examen, je voulais que ce lâche paye fortement. Je repris la parole sur une voix presque effrayante.

_ Compris, Soufuku-sama.

Je quittai la pièce tout en souriant, jamais je n'avais ressenti une telle envie de meurtre auparavant.

Rang S

Pour Dorumo l'expression chasser le naturel et il revient au galop prenait tout son sens, il avait ce regards qui n'exprimait rien de bon ce genre d'attitude pour laquelle les hommes optaient lorsqu’ils étaient décidés à commettre quelques choses d'irréprochables. Dans cette espèce de petite pièces que Soufuku s'était approprié en venant ici, les deux Chuunins avaient reçus des indications précises, Shinki avait répondu fidèle à lui même avec un sérieux qui masquait à peine son enthousiasme coutumier. Mais Dorumo docile et en rédemption lui se laissait gouverner par son instinct. Pour un guerrier c'était une erreur mais il était jeune et le plus vieux et expérimenté par la même occasion, qui lui aussi était passé par ces mêmes épreuves qu'il vivait intérieurement à ce moment précis. Jugeait que c'était le bon moment pour le gamin d'apprendre de ses erreurs. De la main et d'un signe des doigts il leur dit d'y aller de commencer ce pourquoi il les avait conviés. Étrangement c'est une fois partis et assis sur ce fauteuil si confortable qu'il alluma avec une grande difficulté une lampe à fioul. '' Ils ne peuvent pas avoir des bougies comme tout le monde '' !

Caressant d'une manière frénétique avec son index et son majeur droit, son pouce de la même main car il l'avait légèrement brûlé en touchant par inadvertance le verre qui constituait la lampe alors qu'il était chaud. Il repensait à la créativité de Shinki ce qui le faisait sourire, le jeune le bluffait de jour en jour. Mais s'attardait plus sur Dorumo bizarrement son attitude peinait grandement Soufuku non pas parce qu'il plaçait en lui des espoirs utopiques et idylliques mais, simplement parce que en le Shinobi avait démontré dans ses pupilles une profondes empathie et un grand amour pour Yumi Esuki, il le cachait plutôt bien mais le samouraï avait en observant attentivement son jeune employé, devinez à combien celui-ci était inquiet du sort réservé à la maîtresse des glaces qui officiait en tant que Neuvième Kazekage.

Soufuku quant à lui était à moitié satisfait par cette preuve d’allégeance. Il plaça l'objet de limaille sur son bureau et accoudé il croisa ses mains devant son visage pour réfléchir. Le bretteur transpirait beaucoup trop et ce n'était pas due à l'activité cérébrale qu'il devait faire. Sa respiration était irrégulière, grasse comme si à chaque quinte de toux il allait chercher au plus profond de ses poumons afin de l'expectorer. Tremblotant il mis ça main droite face à sa gueule et foudroya le silence d'un râlement grotesque avant de tomber à la limite de l’inconscience, il sentait une imminente chaleur grimper en lui, sa tête tournait tel un naufragé pris entre les vagues. Il tendis lentement son bras vers la lumière, sa main était immaculé d'un liquide poupre quasiment noirâtre. Il respirait avec une grande difficulté... Et dans un soupçon de lucidité se servit de cet or liquide qui tâchait sa main pour l’appeler, elle son ours Odaijini celle qui ne parlait pas. Elle intervint dans un nuage de fumé, affolé son visage montrait une sorte d'agacement lorsqu'il vit l'état dans lequel était son maître. Elle se tint dans son dos et orienta ses pattes avant perpendiculairement à celui-ci une aura verte scintillait de son épiderme.

- Combien... De... Temps... ?

Il savait qu'elle ne lui répondrai pas mais leur rituel était simple, une griffe pour trente jours et ainsi de suite elle tapait lentement douze fois. Un rire sinistre et quasiment sourd , l'homme passait sa main dans sa frange qui était bien moite et continuait à rire. Il avait rencontré Odaijini alors qu'elle n'était qu'une oursonne très vite il l'emmena dans le Jutengai pour la confier à Oogumaza ici elle appris les techniques dites d'irou jutsu qui une fois combinées à son senjutsu se sont révélée bien utiles à Soufuku. Il lui dit une nouvelle fois. Il ne voulait pas inquiéter ses deux autres compagnons aux poils bruns et avertis la femelle, même s'il savait qu'une fois rentrée elle leur dirait toute la vérité. D'ailleurs c'était le cas lors de chacune de ses interventions auprès du samouraï, Kumatetsu et Oogumaza eux, feintaient de ne rien savoir mais, la perspicacité de leur ami avait raison de leur silence sur le sujet. Tous les quatre se connaissaient assez bien pour savoir quand l'un d'entre eux cachait quelque chose. Lorsque Soufuku n'était pas avec eux, le sujet de leur conversation était souvent l'état de santé de leur camarade. Ils ne pouvaient s'empêcher de penser à ce cas préoccupant qu'était la situation vitale du samouraï.

- Tu... Ne... Diras... Rien aux... Autres hein ?

Comme une mère elle posait ses deux pattes sur le corps brûlant du samouraï pour qu'il parvienne à regagner son calme. Il s'endormit rêvant qu'il tombait d'un immeuble une chute apaisante et interminable. Il revit Nami Yokka qui le sermonnait et rigolait en dormant, la scène était étrange et loufoque. Il fallait dire que plus le temps passait et plus la santé du samouraï se détériorait. Tout était commencé un soir sunajin alors qu'il n'était que Genin, vingt ans auparavant. Lorsque cette homme vêtu d'une cape noir aux motifs rouges l'avait littéralement agressé et empoigné par la gorge pour le marqué au fer chaud sur l'épaule droite d'une marque qui resterai à vie. Il ne le savait pas encore mais ce soir là cet homme lui avait donné une grande puissance qui a servit à forger sa réputation cependant lorsqu'il lui vendit cette effroyable charme. Il lui donna par la même occasion une malédiction incurable, qu'il ne pourrait conjurer... Aujourd'hui cette sensation de brûlure lui parcoure les poumons au moindre effort. Il lui restait tout au moins un an à en tirer, le grand Nitobe avait beau le caché l'homme le plus puissant au monde était en phase terminale d'une longue ascension. Et avant qu'elle ne puisse trouver son point d’orge il fallait qu'il accomplisse encore quelques prouesses... Et dans premier temps elles consisteraient à élucider le mystère Esuki. Il se relava au bout de deux heures et laissa son ours partir avant d'entamer sa chasse à la sorcière.

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