Une nuit avant le début de l’examen qui aura lieux au domaine Futae.
Assis sur une pierre d’une des innombrables montagnes qui régissent et forme, le paysage du Pays de la Foudre. Un homme seul et loin de toute civilisation était assis contemplant le paysage. De son dos on pouvait distinguer une veste de lin rouge-orangée, des cheveux bruns, épais et ébouriffés. Il se tenait face au crépuscule et était immobile, lasse et impassible. Du bas de la montagne, en montant jusqu’à lui, il était possible d’apercevoir des jambes fines mais musclées avec une légère pilosité, dont la couleur de peau était quelque peu halée sous son bermuda bleu-nuit. Un t-shirt grisonnant sous sa veste dont le col en v était soutenu par une petite corde tressée dont les aglets étaient abîmés par le temps. Son visage quant à lui était dissimulé par un masque blanc pale et ovale. Ce même masque qui reflétait la couleur flamboyante du coucher de soleil.
Accompagné par le chant des rapaces volants au sommet de la montagne il regardait ce petit Domaine qui se dressait là, dans le creux d’une vallée. Il baissa machinalement la tête et ajusta sa main droite verticalement comme pour présenter au monde ce qu’il avait sous les yeux, et referma le point. C’était bientôt l’heure, l’heure d’une grande fête, d’un grand jour de gloire qui tardait à arriver, les enfants de ce bon pays connaîtrait bientôt leurs moments de célébrité. Il se parlait à lui-même en gesticulant, le bruit de ses multiples bracelets se firent alors entendre, comme des petites clochettes qui sonnaient pour annoncer le top départ d’un futur événement majeur. Il se mit à applaudir, lentement suivant le tempo des cloches qu’il avait imaginé.
Se tenant à présent sur ses deux jambes, ses yeux cachés par les petits orifices présent sur son masque pour lui accorder tout de même de quoi voir étaient sans doute fermes et intenses. Son sang bouillait dans ses veines, un petit rire grave retentissait depuis ses cordes vocales. Il se saisit de son bagage posé juste à sa gauche. Celui-ci consistait d’ailleurs à un énorme tissu roulé qui englobait un objet rectiligne. Et commençait à descendre d’une manière désinvolte la montagne. Il se remémorait certain passage de sa vie, mais n’en avait que faire. Comme ils le disaient, pour un Homme il fallait vivre le moment présent. Au fur et à mesure qu’il avançait vers le dit-domaine le teint de sa peau s’éclaircissait. Il arrivait à présent vers cet endroit mentionné auparavant.
‘’ Bien, que le fête soit mon ami, j’espère que tu ne le décevras pas… Que la fête soit. ‘’
Plus haut, là où cet individu non identifié se tenait avant de poursuivre sa route, était dessiné un symbole sur le sol, un cercle qui en son centre contenait un triangle, non loin de là deux cadavres qui commencèrent à entrer en putréfaction, ils étaient vigoureusement lacérés et tâchés de sang. De nombreuses entailles et autres atrocités avaient été commises sur leurs corps. Il y avait un enfant et un adulte, tous deux du même sexe masculin, c’était déplorable. Lui avait décidé de ne plus s’en occuper, les charognards ailés feraient le reste et puis de toute manière, il avait obtenu ce qu’il désirait au bon plaisir de la vie qu’il chérissait.