[Prison] Seul

Ah, Konohagakure no Sato... J'ai l'étrange impression que cela fait longtemps que mes yeux n'avaient pas pu se poser sur la sublime robe verte formée par l'ondulation des feuilles d'arbres sous le léger vent ambiant. Pourtant, cela ne fait que moins d'un an. *Soupir*... Il n'y a pas que ca, d'ailleurs... Cex beaux paysages d'Hi no kuni sont bien les seules choses importantes à mes yeux que j'ai retrouvé, et que je ne retrouverais jamais. Tout est parti, tout. Parfois l'un reviens, parfois rien. Pour le coup quelque chose était revenu, mais ce n'était rien comparé a ce qui ne recroisera jamais ma route. Papa, parti... Maman, partie... Yumi-sensei, partie... Mon poing se sera, comme par instinct. Je sentais la haine prendre place dans mon coeur peu à peu.. Cependant, rien autour de moi la justifiait. D'un mouvement mou dans le vide, je rejetai cette émotion qui ne me servais à rien. Du moins pour l'instant.

Autant ne pas s'appitoyer sur son sort. Je suis en vie, c'est le principal. Cependant, nombre de souvenirs me taraudaient l'esprit. Ces mirages du passé... Tourmentent-ils tout le monde comme ça ? Je n'en savais rien. Après tout, pourquoi le saurais-je ? Vidons nous l'esprit... Voila, là... Ca à l'air d'aller mieux... Des souvenirs perdurent encore et toujours, là, présent, voletant dans le vide de mon esprit... Une nuit étoilée... Des monts enneigés... Une étendue d'arbres et de feuilles semblant infinie... Une ville bondée... Un autre souvenir, plus exact cette fois, se dessinait dans mon esprit. C'était un scientifique, qui t'expliquais où étaient tes parents. Avait-il raison ? Avait-il tort ? Je n'en savais fichtre rien... Etant donné que mes parents étaient disparus, je me disais qu'ils étaient morts... mais peut-être qu'ils étaient encore en vie ? Je n'avais que peu de chances de le savoir... Espérer ? Abandonner ? Difficile choix que celui-ci... Mais j'ai du temps pour y réfléchir. Le temps que je passais là, allongé sur la couchette de ma cellule, pouvait très bien être utilisé pour réfléchir, après tout. En souvenirs matériels, je n'avais plus rien. Mon seul souvenir était ce collier, que j'avais pris sur le cadavre de Yumi-sensei... Cependant, ce pendentif, j'avais tenu à le rendre à son propriétaire original. Ideki Nara, le mari de Yumi, était désormais un jeune ANBU sans compagne, juste avec une fille. Un souvenir de plus lui ferait peut-êter du bien ? Je n'en savais pas grand chose. Maintenant, je n'avais plus qu'a attendre. Seul, dans ma cellule, le dos courbé, les mains croisés, et le jour pour moi était comme la nuit. Je ne regardais ni l'or du soir qui tombait, ni les volutes de lumière orangée descendant vers le bâtiment du Kage. J'étais seul.