« Un corps sain est conscient de sa force »
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Chaque jour, je m'appliquais à suivre ce proverbe. Par temps de pluie, vous me direz que c'est le temps habituel du village ou par temps de soleil, je m'appliquais à l’entraînement. Depuis l'initiation, je m’entraînais avec le vénérable Motoki-Sama et mon grand-père, Esuke-sensei. Que dire de mon grand-père. Il est celui qui m'a élevé suite au tragique accident qui était arrivé à ma mère des années plus tôt.
« Si seulement ils avaient voulus croire que c'est cette démone qui a fait tué ma mère », pensais-je
Cet événement m'a clairement marqué comme le ferait un fer chauffé à blanc. J'avais de l'affection pour Esuke, mais ce n'était qu'un grain dans celui que je possédais pour ma mère. Je lui avais juré que je deviendrais plus fort, une véritable puissance solaire.
C'était de sa faute, la faute de mon père. Il n'a pourtant pas arrêté ses frivolités, prenant son pied de droite à gauche malgré les avertissements de sa meurtrière de femme.
Il périrait le premier. Sa vie allait s'éteindre telle une allumette qui s’essoufflerait sous une légère brise. J'en trépigne d'impatience.
Quand à Motoski-Sama, il ne souhaite faire de moi qu'un soldat à sa botte, un joker dans sa manche. Néanmoins, c'était lui mon pion. Je ne me pliais que pour obtenir les armes nécessaires à mes desseins.
L'académie, une perte de temps… Je n'y avais appris rien d'utile. Que des techniques de bases, certaines étant enseigné par mon clan suite à l'initiation.
N'étant pas venu pour me faire des amis, aucun de mes camarades de classe ne se révélèrent d'une puissance probante pour aiguiller mon intérêt.
J'étais sorti dans le top cinq, ce qui flattait l'ego des sensei du Clan. La joie de mon grand-père aurait pu être contagieuse, mais l'ambition qui m'anime me pousse à rechercher le pouvoir.
Cela justifiait le fait que je supportais le dur entraînement de mes Aînés. Mais, la force qui m'animait en faisait un petit sacrifice à payer.
Ce matin, le ciel de Kirigakure s'illuminait de doux rayons de Soleil. L'une des forces des Kinbara.
« Ce jour est béni, mon cher petit-fils. Une autre partie de ton héritage te sera révélé.
La leçon est le Hikariton : Tengoku no tawara. Je t'explique, au bout de 35 mudras simultanés, le résultat de cette technique est une propulsion de fortes concentrations de photons prenant les formes de boules. Comme je te l'ai déjà enseigné, notre art n'est pas censé brûler autre choses que les rétines de nos adversaires. Cependant, cette technique est légèrement différent, grâce au mudras, nous avons réussi à lui conférer une propriété propre au Katon et au Shakuton. Tu vas donc t'y atteler. Je te préviens mon garçon, le record de cette maîtrise est de 3 jours.», déclara Esuke
« Malin comme un singe. Il a toujours su me motiver afin que je donne le meilleur de moi-même. Tengoku no Tawara hein… Maximum 5 jours » pensais-je en souriant légèrement. La folie n'avait pas encore pleinement atteint toutes les cellules grises de mon cerveau.
Le patriarche Shunsuke possédait tous les records dans l'art de la lumière. La rumeur disait même qu'il aurait créé des techniques impossibles, sauf pour des génies de la lumière.
Quatre jours durant, je suai eau, sang et chakra.
Faire réagir les photons, rien de plus simple mais leur donner un ordre de forme plus une capacité propre.
Les premiers temps, après des méditations, j'arrivais progressivement à leur donner une forme plus ou moins semblable à des sphères. Intuitivement, j'avais compris que le chakra d'une certaine manière réagissait à notre pensée. Si je voulais des sphères, il fallait que j'imagine des sphères dans mon esprit avant de projeter la technique. Ce fut un franc succès, au bout du deuxième essai du 3ème jour d'apprentissage, Je pus projeter des sphères célestes. Arrogant, comme je pouvais l'être quelques fois, je mandai aussitôt à Esuke-sensei un duel.
Je n'avais pas idée qu'en duel, mon grand-père aurait autant de ressources. Ma stratégie avait été basée sur sa faiblesse et ma rapidité, mais celle-ci vola en éclat lorsque Esuke boosta son corps.
J'étais vert de rage de m'être fait maltraiter tel un gamin. Revanchard, je lui demandai un autre duel.
Nous plaçâmes sur le dojo du clan. Une dizaine de mètres nous séparait l'un de l'autre. Je saluais mon grand-père et sans plus attendre je pris impulsion sur mes jambes et je m'élançais contre lui, kunai à la main. De manière ingénieuse, j'avais pris une pose capable de bloquer une attaque, mais aussi de placer une offensive surprise.
Le bruit assourdissant qui fit vibrer mon être me donna raison. Le booste de vitesse.
Je le repoussai.
Durant près d'une demi-heure, j'avais basé ma théorie sur la défense. Mon grand-père, poussé dans ses idées, commença à me déclarer toutes les choses horribles que j'entendais souvent dans mes souvenirs : « Bâtard, Impur ; ta paysanne de mère méritait la mort, etc. »
Mon sang ne fit qu'un tour.
« Comment osait-il lui qui sait ce que j'ai enduré depuis 13 ans », pensais-je ?Je tombai dans une transe noire, un trou noir sans fond. L'unique phrase qui volait autour de moi était : tue-le.
Mon grand-père attaqua, mais je l'attendais, sur de ma stratégie. Lorsqu'il fut à 5m de moi, j'enchaînai les mudras et illumina ce stade de ma lumière : Hikariton, Nikkou Mabuyui.
Aveuglé par la lumière, il s'arrêta une fraction de seconde. Mais je n'étais pas dupe, un maitre-lumière avait des ressources afin de contrer son propre talent.
Alors, d'un commun accord entre mon âme et mon esprit, poussé par cette envie meurtrière, je décidai d'essayer la technique.
Malaxant mon chakra, mes mains pratiquant les mudras tigre-dragon-serpent-tigre-rat-dragon-tigre le tout dans cet ordre 5 fois,
Hikariton : Tengoku no Tawara
Les photons, mes plus fidèles alliés, réagirent à mon commandement. Ils se concentrèrent en deux sphères qui s'abattirent de plein fouet sur mon aïeul, celui-ci ne s'y attendant pas au fait que j'avais appris la technique. Mais ma rage n'était pas calmé donc je m'apprêtais à terminer le travail lorsqu'une main m'arrêta. C'était Motoki-Sama. Il était rapide, je ne l'avais vu esquisser aucun mouvement depuis son ancienne position.
« Eidan, félicitation pour la maitrise. 5 jours, c'est très bien. Mais mon garçon, il faudra apprendre à contrôler tes émotions. De la méditation te ferait le plus grand bien. Allez, file !!! » , me dit notre leader.
De quel droit m'appelait-il mon garçon. Un jour, il le regrettera, ils le regretteront tous.
Mais en attendant, si je voulais mener à bien mes dessins. Il ne fallait pas que mes émotions obscurcissent mon jugement.
L'ange venait de prendre son envol, les hérétiques subiront le jugement divin.