Rancoeur étanchée

Rancoeur étanchée

An 120, printemps, forêts de Hi no Kuni.

La traversée de ces forêts, encore, cela restait la dernière étape du périple de la Kunoichi avant d’entrer sur la terre qu’elle voulait voir, les arbres qu’elle admiraient autrefois la répugnait aujourd’hui. Elle n’était plus qu’à quelques jours de sa destination, constatant l’absence de traque de la part de Konoha, cela la fit bien rire, ce village n’avait décidément pas la moindre estime pour elle qui venait d’un clan dont l’origine était une puissance mineure. Elle entendit toutefois durant la journée un vacarme qui ne pouvait être qu’un entraînement intensif, elle décida de vérifier si ce n’était pas un Konohajin qui voulait la distraire dans le but d’une embuscade. Quelle ne fut pas sa surprise de trouver là son vieil ennemi, Hitoshi Uchiha. La rancœur refit surface en elle, postée en hauteur sur une branche d’arbre par rapport à lui, elle l’interpella sans aucune compassion.

- Regardez qui voilà, un misérable insecte corrompu par la volonté de pouvoir, je crois que je vais t’éliminer pour conclure mon œuvre Artistique sur ces terres, qu’en dis tu, Hitoshi ?

Il fut surpris, en se retournant, de constater la présence de celle dont il désirait prendre la vie il y a de cela 4 ans. Il n’avait pourtant visiblement pas changé d’un pouce.

- Tiens, tu tombes bien toi, je vais t’arracher les secrets de ton pouvoir grâce à mes pupilles.

Téméraire ou stupide, cela sera laissé à l’appréciation du lecteur, l’Uchiha disparut du champ de vision de l’artiste et préparait déjà une technique Katon qui était décidément tout ce qu’il savait faire, réapparaissant dans son dos, prêt à cracher son souffle qui serait fatal, il était tellement prévisible que déjà deux oiseaux s’étaient posés sur ses épaules et furent magnifiés par leur créatrice, blessant au passage l’imprudent qui était incapable d’innover. Il se relevait à peine du choc subi qu’un tourbillon de feuilles prit forme autour de lui, rendant ses pupilles inutiles, il entendit une voix prononcer ce qui sera la dernière chose dont ses oreilles seront témoins.

- Tu vas payer le prix de tout ce que tu as fait par le passé, et je l’avoue, le prix de l’offense que ce misérable village à osé commettre envers moi. Tu vois, ta soif de puissance t’a uniquement conduit à mourir en vain pour elle.

Sa main tendue en l’air s’abaissa d’un geste rapide et précis, commandant par la même occasion à une lance de venir transpercer le contenu de la cage en contrebas, qui fut rougie à un point tel qu’on ne saurait nier la mort de ce qu’elle contenait, avant de s’étaler de toute sa hauteur sur le sol de la forêt. Reprenant ensuite sa route durant plusieurs jours, la frontière entre le pays de la feuille et celui de la Pluie était là devant elle.
Traverser la frontière entre deux pays sans plus de difficultés que ça inquiétait Sanako, que se passait t-il donc à Ame ? Elle en aurait bientôt le cœur net.