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Au cœur de la nuit, elle s’était sentie légère. Grisée, détachée, seule sa crinière lâche alourdissait son crâne d’un poids noyant des épaules et une nuque dénudées. Elle avait rassemblé ses bras autour d’elle, un frisson l’avait parcourue tandis qu’elle se sentait glisser dans l’obscurité, mais elle flottait soutenue par cette main qui suivait encore une mélodie oubliée. Un bruissement, un murmure, la danse continuait pour ces explorateurs des nuits perdues alors qu’elle-même sentait l’innocence s’évaporer comme la lumière blanche s’immisçait dans le cocon fragilisé. Elle se déliait à peine, cherchant de ses mains cette chaleur inaliénable qui lui manquait, ce souffle étranger qui l’aspirait dans un monde légitime vers lequel tendait chaque fibre de son anatomie. Prenant son envol, l’aiguille l’avait étalée sur une toile claire, douce, et le spasme qui avait salué sa défaite s’était mué en une douce tiédeur qui accompagnait alors ceux qui, comme elle, obéissaient aux injonctions impérieuses de leurs ancêtres.
Murasaki eut du mal à quitter la langueur dans laquelle son inconscient l’avait plongée. Lasse de ses interminables réflexions, le sommeil l’avait gagnée et son esprit avait dérivé sur des souvenirs qui trouvaient enfin un écho dans son âme apaisée. La kunoichi papillonnant des yeux dans l’obscurité de son salon était en paix avec elle-même, avec son passé…Elle ne sentait plus cette indescriptible peur, ce besoin de lutter avec cette part d’elle qui avait finalement fait de la brune ce qu’elle était, la Jûdaime Hokage.
Enfin…Jûdaime ou pas, la Namikaze poussa quand même un grognement de douleur à fendre l’âme en tentant de mouvoir ses membres soigneusement ankylosés par sa sieste improvisée. Soufflant avec peu de délicatesse, ce fut avec difficulté qu’elle parvint à une position un peu plus acceptable en attendant que son sang reprenne un chemin normal dans ses veines. Quel âge avait-elle déjà ? Murasaki n’avait même pas trente ans…qu’est-ce que ce serait si elle atteignait l’âge vénérable du Sandaime ? Etrangement, l’idée avait arraché un sourire à la femme. Elle avait déjà dépassé en âge son illustre parent, Minato Namikaze, et espérait aujourd’hui atteindre celui auquel s’était éteint son cousin, Naruto Uzumaki, le temps n’était donc pas sa préoccupation principale en cet instant.
Sur ces états de fait, Murasaki se leva, non sans peine et boita légèrement jusqu’à la salle de bain où elle se passa de l’eau sur le visage. Elle fixa un instant son reflet…Ce qu’elle pouvait avoir l’air fatiguée avec ses yeux bouffis et ses cernes…Insatisfaite de ce qu’elle voyait, elle noya la chose dans l’eau glacée et ramena pour la énième fois ses cheveux en arrière. La Jûdaime s’accorda un autre regard, analysant plus durement son facies, son corps. Elle n’y accordait d’ordinaire que peu d’attention, mais aujourd’hui…l’homme qui l’avait faite femme et mère l’avait demandée en mariage. À l’instant présent, elle s’apprêtait à aller le retrouver, seule, pour négocier les termes de l’accord, purement politique, qu’elle comptait accepter.
Sur le chemin, l’angoisse semblait lui jouer des tours, réaction normale, peut-être ? Murasaki n’en savait rien, elle ne s’était jamais mariée et n’avait jamais songé être confrontée à cette situation un jour. De manière assez puérile, elle se prit à penser qu’elle aurait peut-être dû consulter sa mère au vue de ses défauts en matière de relations humaines, mais la Jûdaime chassa vite ces pensées. Du haut de ses vingt-sept ans et de son statut particulier au sein du Pays du feu, il était temps qu’elle s’affranchisse de ces codes dont on l’avait gavé dans son enfance.
Un bruit de pas précipité attira son attention. Wasure ! Elle suivit le fautif parcourant les couloirs du Palais Hokage et en avait oublié ses craintes précédentes, mais malgré ce qu’elle pouvait croire, accepter sa maternité l’avait fait murir au-delà de ce qu’elle pensait. Elle n’avait plus besoin de sa mère, elle en était une à son tour.
Une porte claqua, des voix masculines se firent entendre et, bientôt, Murasaki se trouva coite devant la porte des appartements assignés à Soufuku. L’inquiétude maternelle s’était adjointe à son angoisse de débutante, mais il lui donna plus de force pour frapper au pan de bois la séparant de sa destinée. Quelques secondes filèrent, mais malgré les quatre heures sonnant alors dans la nuit, l’homme ne dormait pas et ne tarda pas à lui ouvrir.
« Bonsoir, Nitobe-san, entama-t-elle en reprenant son apparente impassibilité. Je vous prie de bien vouloir excuser une visite aussi tardive, mais il est des choses sur lesquelles nous devons nous mettre d’accord si vous désirez une réponse définitive avant votre départ, présenta simplement la Hokage. Quant à vous deux, Hidari, Wasure, gronda-t-elle en haussant la voix d’un air faussement ennuyé. Nous aurons aussi une petite discussion demain matin. »
Campant sur ses positions le temps que les gamins pointent le bout de leur nez, Murasaki ne put s’empêcher de se demander ce qu’il avait pris à ses fils pour lui désobéir ainsi… Des préoccupations d’admirateur ou un véritable instinct comme lorsque Wasure était venu à elle deux ans plus tôt ?
Soufuku Nitobe Rang S
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Sujet: Re: L'Accord des Ombres Mar 3 Oct - 18:32
Le chant des Mères.
La nuit battait son plein, fort de sa précédente rencontre il était retourné dans sa chambre, celle réservée prêt du bâtiment du Hokage. Il espérait que Dorumo le rejoindrait dans la nuit afin d'établir le plan d'action de leur prochaine escapade à Suna. C'était une nuit dès plus clame, les lampadaires éclairait faiblement les rues du villages, quelques chats de gouttières s'en allaient chercher, arrêtes de poisson et autres trésors enfouis dans la pénombre dévorante. Soufuku se tenait à la seule fenêtre de la pièce, fumant une énième cigarette de son paquet quasiment vide, échangeant quelques quintes de toux et raclement de gorges, un verre d'eau posé à porter de main pour atténuer la pâteuse et au loin, cette lune pleine qui était autrefois signe de mauvais présage, encore heureux elle n'était pas rousse, pas sanguinaire... Non ! C'est temps étaient révolus, mais le Yuukan s’enlisaient en continu, dans une espèce de cercle vicieux depuis maintenant plus de quarante ans. « C'est compliqué mon père d'être un brave, lorsque nos boussoles se refusent à indiquer le nord... ». Voilà qu'elle était la pensée actuelle du samouraï.
Lorsqu'il fut pris de ses méandres par un bruit timide provenant de derrière la porte de sa chambre d'invitée. Il éteignit sa cigarette et se dirigea alors pour l'ouvrir. Il ne voyait rien jusqu'à ce qu'il baisse la tête et c'est étonné qu'il fit la découverte de deux jolies minois innocent. Au premier coup d’œil deux garçonnets, qui se faufilèrent en courant à l'aide de leurs petites jambes sur le sofa posé au centre de la pièce, juste devant une table basse qui portait les finitions et le sceaux d'une fabrication made-in Senju. Ce détail avait d'ailleurs donné au samouraï une idée de comment faire évoluer un village. Mais là, n'est pas le chapitre qui vient d'être ouvert, l'histoire qui se déroule à l'instant présent est tout autre et bien différente de tout ce que le samouraï avait alors pu connaître dans son demi-siècle d'existence !
Après dix minutes à s'observer, Soufuku pris la parole pour demander aux garçonnet, s'ils avaient faim. Leurs ventres gargouillaient mais il était impossible pour celui-qui pourrait passer peur leur grand-père de deviner à l'ouïe, si ils avaient faim, ou laissaient paraître leur gourmandise. Il prépara alors quelques recettes, dont une qui provenait du carnet secret de sa propre mère. Il se souvenait que plus jeunes il en raffolait, bien-sûr ses compétences culinaires étaient dès plus limiter, et jamais ses gâteaux n'égaleraient les délicieuses Katanalatines que préparait celle qui l'avait mise au monde. D'ailleurs il n'était pas certain du nom, parfois il appelait ça un Katana au chocolat et d'après son grand-père paternel, ce sujet fut à l'origine d'un conflit sans précédent à Tetsu no Kuni. S'engouffrant les petites brioches les unes après les autres Soufuku fut surpris lorsque l'un d'entre eux fit en même que lui, une tape sur son ventre en exprimant l'aire soulagé un « Yaree-Yaree » dont seul lui avait à l'origine, intimement le secret.
Ce qui valut la stupéfaction toute relâchée par le faciès du plus vieux, plus étrange encore lorsqu'il aperçue qu'en plus d'une mimique qu'il avait contractée avec la solitude, l'un des deux enfants ressemblait à s'y méprendre au corps que le Haichidaime avait emprunté à l'ancien empereur de Tetsu no Kuni, afin de pouvoir fouler de nouveau les terres du monde qu'il rêvait autrefois de parcourir. C'était dans un coin de sa tête, et ça ressortait au point d'en hérisser ses poils, un sentiment d'affection et une chaleur inconsciente qui apaisait son esprit tourmenté par des questions d’adulte, il aurait encore aimé pouvoir voir le monde avec les yeux d'un enfant, même si le Yuukan et le système shinobi donnait aux enfants le regard d'une bête cruelle. Il souhaitait par ses futurs action donner à la couleur de leurs iris, cette bonté insouciante. Il regardait alors vers le passé et écoutait ces paroles qu'on lui chantait d’antan.
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C'était l'an 74, à la mi-saison entre la fin de l'automne et le début de l'hiver, la soirée tombait plus rapidement qu'a l'accoutumé et dans la forêt des contrées de Hi, s'était faite construire une grande demeure assez rustre, elle abritait toute une famille, celle d'un samouraï qui avait servit Mifune durant la quatrième grande guère ninja, il possédait trois garçons et le plus jeunes d'entre eux attendait avec impatience depuis maintenant trois trimestres, la venue incertaine d'un petit-être. La femme de ce dernier était douce et bien-aimante, elle passait sur son ventre au fil des jours et qu'il grossissait ses mains douces et bienfaitrices en étonnant de sa voix suave, une chanson qu'elle dédiait à sa progéniture qui était, il fallait l'avouer bien au chaud, dans ce petit espace, ce confort qu'il était seul à connaître, cette contrée dont peut de guerrier ne viennent et que seul un à réussi à conquérir. Elle ne le connaissait pas encore mais aimerait le rencontrer, s'imaginant son visage à chaque fois que la lune se couchait et que se levait le soleil. Ce soir là, elle avait sentit quelques contractions trop répétées, et il n'en fallut pas plus pour qu'elle se mettent à hurler d'une douleur intense. « C'était donc le poids de la futur vie de son enfant qu'elle payait comme gage de sûreté ». Elle y pensait tellement fort, qu'elle regrettait presque cette volonté inébranlable qu'elle avait eut du temps de sa grossesse. Très vites les heurts familiaux vinrent à sa rescousse, la grand-mère vieille et cynique était au chevet de sa bru, donnant les indications aux tantes de l'enfant à naître, pour que l'accouchement se passe du mieux possible.
Le père quant à lui était voué à attendre avec les Hommes dans une pièce à coté, écoutant les déchirements de sa femme l'inquiétait, et il voulait à tout prix l'assister. Mais un samouraï le sait pertinemment les us et coutume du Pays du Fer sont intangibles, par chance pour cette famille, le moine qui était en pèlerinage en provenance de leur pays d'origine était présent, et il ne fallait qu'il manque à l'appel car, une bonne vie et une vie bénie. Et ce n'est pas le patriarche et maître des lieux qui dirait le contraire tant la noble famille dont il était issu avait connue dans son histoire gloire et déchéance. Une heure... Deux heures, presque trois, le temps semblait interminable, infini jusqu'à ce la grande pore qui donnait sur la salle de fête coulissa, signe que les hommes devaient se rendre dans la pièce.
Sans aucunes informations supplémentaire le conjoint et futur père espérait au fond de son être, que tout soit quasiment parfait, et qu'il n'apprenne aucune mauvaise nouvelle. Il l'espérait si fort qu'en ses poings empêchait quasiment la circulation de son sang vers ses doigts. Il entra dans cette pièce faiblement éclairée par des flammes vacillantes sur des bougies de cires, une bassine de fer, à moitié vide et des morceaux de tissus humidifiés. Sa femme était soulagée, suante après l'effort carnassier et faible, mais sa moue rassurante et émue était l'une des plus belles choses qu'il n'avait jamais vue. La seconde était cette être chétif, aux cheveux claire, quasiment aussi blanc que la neige, et aux traits chérubins. Il souriait de satisfaction, il était père et ça signifiait beaucoup pour lui.
Mais très vite vint la première épreuve, en l'espèce, il fallait trouver un prénom pour le nouvel arrivant, le grand-père suggéra de sa voix rauque « Shinsuke » comme l’aïeul du petit, quand la grand-mère l'envoya bouler « Tu n'a que ce nom à la bouche, laisses faire ceux qui sont concernés ». Après un flottement le moine approcha et confia l'un de ses vêtements pour couvrir le nourrisson qui devait bien avoir, « Kauru, c'est le nom qu'il lui faut » L'argument du père tenait au bout de tissus qui recouvrait le gamin, celui-ci était à l'origine la capuche que portait le spirituel, mais la mère le regard aimant à l'attention de son fils eût le dernier mots, Elle espérait qu'il jouerait dans la neige, qu'il se laisserait caresser par le vent.
C'était un nouveau matin pour lui, une nouvelle lumière, le monde... Le monde n'était là que pour lui, il n'était rempli que de merveille. « Soufuku, c'est le nom de cette traditionnelle que vous portez vous et vos confrères Darhma-sama, il s'appellera Soufuku Nitobe... » Prononcer avec cette innocence qui l'habitait, il n'en fallut ni plus, ni moins pour convaincre le reste des membres de la famille. Elle lui dis alors alors qu'elle posait son front contre le siens pour calmer ses pleures « Quelque-soit le chemin que tu choisiras parmi les deux qui s'offrent à toi, je continuerai de te regarder au loin. Un jour lorsque que tu nous quitteras pour ton voyage, je pourrai sûrement te regarder partir avec un sourire. Mais je serai purement un peut triste quand même... S'il te plaît vis en restant fort... »
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Bougeant frénétiquement le visage Soufuku pour fuir la distraction qui l'avait prise, il regardait les enfants sans rien dire et se disait de plus en plus qu'il avait certainement un rapport avec eux, de prêts où de loin ça il ne pouvait le savoir. Il demanda dans la continuité des choses.
- Et votre mère, est-elle au courant de votre échappée nocturne ? J'apprécie votre venue mais j'ai pas envie de m'attirer des foudres divines... Les mères peuvent être attentionnées et de vrais furies à la fois.
Quoi qu'il puisse en être celui qui avait laissé l'un de ses descendants vivre sans avoir la connaissance de son paternel, se voyait encore une fois rattrapé par le destin. Cette fois-ci il savait qu'il n'abandonnerait pas, qu'il n'allait pas tourner le dos à ses responsabilités. Non il avait ce sentiment revanchard, cette quête soudaine du pardon qui faisait bouillir le sang dans ses veines. Oncle, cousin, père, grand-père... Soufuku Nitobe, guiderait ces enfants vers une ère pérenne. Lorsque pour la deuxième fois, on toqua à la porte. L'épéiste pensait à Dorumo, mais encore une fois la surprise fut inintéressante quand une voix féminine vint à résonner jusque ses tympans. Murasaki L'Hokage et peut-être futur épouse, était là dans sa chambre en sermonnant les deux gamins. Le tour était fait dans la tête du samouraï et les images défilèrent aussi, eureka on ne pouvait faire une omelette sans casser les œufs et encore moins d’œufs au plat.
- Ne soyez pas si sévère... En riant... Prenez place, Murasaki-dono.
Murasaki Namikaze Rang S
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Sujet: Re: L'Accord des Ombres Mer 4 Oct - 0:14
L'Accord des Ombres
Les fils avaient la gorge nouée, Murasaki grondait et se laissa déstabilisée par celui qui employa son prénom. L’un comme l’autre des héritiers avaient été étonné de ne pas voir l’orage tonner dans les yeux maternels, de la voir exprimer une pointe d’inquiétude derrière son masque si travaillé. Ils se regardèrent, regardèrent les adultes, une étrange interrogation les taraudaient tous deux, mais comment questionner celle dont ils avaient bravé l’autorité et qui s’avançait maintenant dans la pièce. L’impression était étrange : eux, deux chûnins, avaient la chance d’être en présence de deux monuments du monde Shinobi, pourtant, seule une saine admiration émanait des petits yeux vers tournés vers les dirigeants.
« Mes enfants, mes règles, Soufuku-san, répliqua l’Uchiha en fronçant les sourcils.
Murasaki, qui se sentait si apaisée tantôt, sentait son angoisse ressurgir. Elle était exposée et, dans cette atmosphère inconsciemment intime, entre trois hommes faisant partie intégrante de sa vie, elle sentait sa contenance s’affaiblir. Ce Destin s’acharnant à réunir une famille déchirée lui faisait peur, la vérité lui faisait peur, ce que Soufuku pourrait en faire vis-à-vis de leurs fils lui faisait peur, la réaction-même de Wasure et de Hidari lui faisait peur. Pourquoi rester ici alors ? Parce que l’effritement de son masque en leur présence l’intriguait. C’était comme si, en son âme et conscience, elle savait qu’elle pouvait se fier à ce noyau improbable et ainsi se montrer sans fard, sans peur.
- Vous n’avez rien à faire là, déclara-t-elle finalement en s’asseyant sur le premier siège venu et braquant son regard mitigé sur ses fils. Surtout toi, Hidari, tu savais très bien ce que je pensais de tes envies.
- Non, attends, c’est ma faute, maman, s’interposa Wasure.
Murasaki leva la main pour l’arrêter alors que le cadet tentait également de contenir son frère. Les congédier sur le champ la tentait plus que tout autre chose, mais si Soufuku était moitié aussi intelligent qu’il le laissait paraître, nul doute qu’il aurait compris la corrélation liant les quatre shinobis réunis ici. C’était lui qui avait réveillé en elle les souvenirs de Kusa et sans sa venue son esprit aurait continué à garder prisonnier cette précieuse part de son passé.
- Je suis désolée de la tournure que prennent les événements, repris la Jûdaime à l’adresse de l’Hachidaime. Il n’y a parfois que la sévérité pour répondre à l’inconscience, ajouta-t-elle avec un regard appuyé à l’iryô-nin lui servant de fils. J’espère qu’ils ne vous ont pas trop dérangé, au moins. »
Attentive, elle porta ses yeux anthracite sur les prunelles vertes de l’épéiste qu’elle avait naïvement baptisé Tokumei autrefois, l’Anonyme. Un anonyme qui ne l’était pour personne, ni pour le monde shinobi, ni pour ses fils qui se nourrissaient d’histoires telles que la sienne. Cependant, ce n’était pas ce souvenir qui la poussait à fixer le samourai, Murasaki fuyait en réalité l’œil expressif de Wasure et Hidara : ils savaient et n’attendaient qu’une micro confirmation pour exprimer l’agitation leur vrillant sûrement le crâne.
Soufuku Nitobe Rang S
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Sujet: Re: L'Accord des Ombres Mer 11 Oct - 22:26
En y regardant de plus près les deux gamins étaient les copies conformes de Murasaki, et du défunt Empereur de Tetsu no Kuni. Or, Soufuku avait par un tour de passe-passe bien maléfique, obtenu son enveloppe charnelle. C'était inéluctable une vérité à peine caché, cette femme de Kusa et son charme vorace et féroce comme un fauve en captivité n'était autre que cette Kunoichi rencontrée à Kumo, une tigresse qui était aujourd'hui Dixième Hokage... Et plus encore, elle était la mère de la descendance du samouraï. Tout allait soudainement très vite dans la tête du bretteur, Il pensait être le dernier des Nitobe encore en vie après une halte à Tetsu no Kuni, apprenant ensuite qu'il avait un premier enfant qui maintenant devait avoir atteint la vingtaine. Et aujourd'hui voilà qu'il était de nouveau père de deux shinobis. Une once de joie plus apparentée à un soupir de soulagement, le sang qui coulait dans ses veines n'était pas entrain de croupir au point à en devenir mousse sur écorce d'arbre, au contraire il ferait encore battre les cœurs si le futur le permettait. Au travers de toutes ces explications farfelues, aux premiers coups d’œil...
Celui qui avait secrètement fait du Yuukan son plateau de jeu d'échec, se taraudait l’esprit, son égoïsme l'aurait-il poussé à s'emparer de l'un de ses enfants afin de vivre une énième jeunesse ? Il est vrais que Soufuku aurait sans doute par le passé feinté la mort et repoussé cette date butoir inscrite au fer chaud sur son épaule gauche.... Lorsqu'au fond une petite voix, sans doute sa conscience, elle stridulait, fredonnait dans un coins de sa tête. Non Gemini son nez ne s’agrandissait pas, et pourtant l'homme de Tetsu pensait bel et bien lors d'un moment d'égarement que : « Ce n' était pas son corps, il n'avait donc rien à voir avec tout ça ». Hélas, sur la route de la vérité, jamais un Homme ne pouvait se prélasser. Et le petit bonhomme au sabre de bois qui courait sans jamais s'arrêter, sautant de falaise en falaise, s'agrippait cette fois à ce rebords, les ongles littéralement déchiqueté par les épreuves, qu'il affrontait sans relâche. Les yeux vide de sens, le poisson mort assis devant les bon-gens de Konoha relevait doucement le regard afin de pouvoir voir, dans un meilleur angle, cette toile qui se remplissait d'encre et qui dessinait cette chose dont-il avait secrètement toujours rêver...
- Pourtant, d'après tout ce que j'ai pu lire et voir, ce sont les deux parents qui déterminent ensemble les règles... Murasaki, encore plus si vous êtes venues pour accepter ce que je vous ai demandé cet après-midi.
Son attention détourné Soufuku scrutait à gauche de la pièce, dirigeant sa main droite sur sa poitrine. Il plissa grossièrement les yeux tout en se raclant de façon très subtile la gorge. Il n'avait pas vraiment pris la mesure de ses paroles qui allaient sans aucun doute remettre l'autorité de cette femme bien sévère, en question, au regard médusé des deux garçons qui attendaient ici que les choses se décantes et avec un peut de chance, qu'elles se confirment. Le Sunajin se massait doucement la poitrine et expira, il semblait pris par quelque-chose, scrutant le mur de ses iris, en soutenant presque l'invisible. Lui de son point de vue, voyait une grande femme à la peau pâle et vêtue de noir, alors qu'il n'entendait aucun bruit, qu'il était absorbée par cette chose. Il sentait les léger coup de bec du pivert sur son cœur qui battait d'un rythme irrégulier. « Non, pas maintenant... Je t'ai toujours attendus mais aujourd'hui, laisse moi te demander d'attendre un peut.... Nous aurons l'occasion de boire le thé ensemble ne t'en fais pas. » Il toussa grassement en arguant son point gauche devant sa bouche, et s'empressa de sourire rapidement pour reprendre :
- Vous savez, les samouraïs portent deux sabres à leur ceinture, un Katana et un wakizashi, l'un est plus petit que l'autre et sert souvent comme dernier moyens de défense lorsqu'un Bushi est pris au dépourvue... Tant que ces deux sabres seront à ma ceinture, je vous ferai tout pour que vous puissiez rêver.
La vérité éclairait enfin.
Murasaki Namikaze Rang S
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Sujet: Re: L'Accord des Ombres Jeu 12 Oct - 2:10
L'Accord des Ombres
Ecoutant celui déclenchant une véritable euphorie dans la tête de ses héritiers, Murasaki demeurait silencieuse, pensive. Quid du kaiken dans les belles paroles de l’épéiste ? La brune avait été élevée dans la rigueur de l’étiquette shin si intimement liée à la rigidité morale des samouraïs, elle connaissait par cœur la symbolique cachée derrière ces lames et la dépendance que l’on attendait d’une femme dans ce genre de société. Voilà bien la pire chose pouvant lui arriver et ses craintes prenaient forme dans l’ouragan verbal qui balaya sa sévérité maternelle dans l’esprit encore jeune des deux garçons. La tigresse grondait, promenant ses yeux sombres sur ses petits, elle fut surprise de croiser le regard de son cadet et plus encore de lire en son cœur une foule d’émotions ayant rempli ses émeraudes d’un rouge qui fit immédiatement échos au sien. L’éclair écarlate laissa place à un sourire doux et fier chez sa mère, une scène rare, mais elle venait seulement de réaliser la force des sentiments liant ces quatre êtres qu’elle avait encore du mal à considérer comme sa famille.
Hidari et Wasure, chacun à leur manière, témoignaient de leur joie, de leur surprise, de leur fierté et de leur inquiétude. D’orphelins, ils s’étaient découvert membres du clan Uchiha, puis fils de Hokage pour maintenant apprendre que leur père était Kazekage. Murasaki ne pouvait qu’imaginer le poids s’abattant sur leurs frêles épaules… Enfin, ils étaient chûnins après tout et, par le sang coulant dans leurs veines, loin de la vie ou du destin des enfants de leur âge. Malgré sa rationalisation de la situation, la brune ne parvenait pas à ressentir un autre sentiment qu’un étrange amusement en voyant cette excitation teintée d’intimidation ; les enfants avaient tellement insisté pour connaître cet homme leur ayant donné la vie et maintenant qu’ils savaient… Un rire échappa à la Hokage qui tenta de l’étouffer dans son poing et ce débordement lui valu une espèce de fou rire en voyant la gêne que cela provoquait chez ses enfants.
Quel était ce sentiment ? Murasaki ne cédait jamais tant à ses émotions devant témoins d’ordinaire, mais ce rire qu’elle étouffait depuis quelques secondes éclata dans la pièce. Pourquoi se laissait-elle aller ? Du haut de ses vingt-sept ans, elle avait l’impression de retrouver une part presque innocente d’elle-même, une part qui n’appartenait plus qu’à celui qui avait assisté à ses premiers battements de cœur, son cher jumeau Tetsuya, et qu’elle offrait ici sans pudeur à son futur époux et à leurs enfants.
Quand elle se fut calmée, jetant un regard humide à Soufuku, puis à Hidari et Wasure, elle vit dans les yeux de ces derniers un nouveau contresens comportemental. Les petits ne l’avaient jamais vue ainsi et étaient visiblement partagés par la peur de l’anomalie d’une telle manifestation émotionnelle et l’euphorie communicative que ce sentiment aurait dû être dans une famille normale. Reprenant de sa superbe, voyant les enfants immobilisés par l’attente d’une autorisation paternelle et l’étrangeté de la situation, Murasaki reprit la parole.
« Combien de fois avez-vous dû imaginer ce jour ? Combien de fois m’avez-vous demandé qui était votre père ? Il est des grands secrets de ce type que les shinobis doivent savoir garder, mentit-elle sur ce dernier point.
La bouche de Wasure s’ouvrit, se ferma, il fronça les sourcils, puis se rassembla, mais son frère le devança.
- Et maintenant ? lança l’enfant à l’adresse de ses deux parents.
Il espérait sans trop y croire voir un cadre plus conventionnel se tisser autour de lui, voir ses colosses de parents le guider dans sa voie shinobi, pouvoir prendre racine et s’élever au-delà de l’excellence qu’ils représentaient.
- Vous allez rester avec nous ? vouvoya de manière étonnement timide Wasure à l’adresse de son père.
Les questions s’enchaînèrent et Murasaki ne pouvait leur répondre, Soufuku pas davantage tant qu’ils n’auraient pas discuté de tous ces points-là entre adultes…notamment concernant ce mariage d’intérêt entre deux être peut-être bien rapprochés par le Destin, mais cruellement soumis au bien-être de leur nation respective.
- À chaque jour suffit sa peine, les garçons, calma la mère qui avait repris son sérieux. Tout ceci n’a rien d’un genjutsu et vous aurez tout le loisir d’obtenir vos réponses avec le temps, rassura presque la Namikaze. En attendant, Soufuku et moi avons des choses à voir, annonça-t-elle en réajustant son assise. »
Il fallut quelques secondes pour que les garçons daignent comprendre le message implicite et un curieux instinct pour leur faire tourner la tête vers leur géniteur, cherchant quelque appui contre l’autorité maternelle. Murasaki, vexée et voyant là le résultat des bafouilles de négociations de Soufuku tantôt, sentit une nouvelle ire monter en elle, mais elle laissa sciemment le « parent cool » gérer les deux indisciplinés, lorgnant sa réaction d’un œil qui se voulait provocateur.
Soufuku Nitobe Rang S
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Sujet: Re: L'Accord des Ombres Ven 13 Oct - 20:39
« Enfant ! Si j'étais Roi je donnerai l'empire, Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux, Et ma couronne d'or, et mes bains de porphyres, Et mes flottes à qui la mer ne peut suffire, Pour un regard de vous.
Si j'étais Dieu, la terre et l'air avec les ondes, Les anges, les démons courbés devant ma loi, Et le profond chaos aux entrailles fécondes, L'éternité, l'espace, et les cieux et les mondes, Pour un baiser de toi. »
The Greatest Shingo Annen – Philosophie et Poésie incongrue. Yukan an 119.
Rester avec eux, comment était-ce possible pour le samouraï qui avait tant à faire dans ce monde, et sur cette terre. Il voulait dire oui, mais la raison ignorant l'amour comme à son habitude, plongeant sa désuète volonté dans les gouffres immenses d'une solitude, à peine exagérée. C'est une vie tournée en roman, dont la romance était exclue à l'origine, celle d'un homme vivant la mort en croquant à pleines dents la vie. L'exégèse de son récit menant aux péripéties suivantes, cette satanée chambre d'hôte, où ont lui ôta d'ailleurs cette ivresse, le rêve éveillé au bout des doigts, la couverture qui cachait ses pages jaunes et ternis, reliée par des doigts de fée. Son nom était Soufuku Nitobe, et il était le synonyme de responsabilité, bien peut commune pour ses semblables qu'il fuyait d'un battement d'aile. Lorsque l'astre brûlant de ses échecs répétés le déchoyait.
- Et bien si j'arrive à régler quelques formalités oui ça pourrait être une option viable.
Tenant sa main devant sa bouche pour ne pas laisser échapper un juron de stupéfaction, le nouveau père savait qu'il venait de parler trop vite, mais bon au final il ressentait aussi cette envie trépident de se découvrir tout en les découvrant. Quant Murasaki, elle était belle, Soufuku le savait et lui avait déjà dit. Mais allait-elle vouloir suivre Soufuku ou au contraire voudrait-elle que Soufuku ne la suive qu'elle et donne un coup d'estoc rapide sur les engagements qu'il devait tenir ? Un dilemme des plus coriaces qui au centre du Colisée prenait la forme d'un lollapalooza sans précédent. Les enfants étaient partis, ils avaient tant encore à partager. Que Soufuku regardait avec amertume les deux silhouettes s'éloigner. Beaucoup pouvaient penser et prétendaient même ! Que le Samouraï était invincible ! Hélas à ce moment il n'était rien d'autre qu'un bout de tissus, une poupée de cire, de chiffon affalée dans un fauteuil à la merci des charognards et collectionneurs.
- Dorumo ne devrait pas tarder, Murasaki je tournerai pas autour du pot, es-tu ici pour accepter ma requête ?
Le jeux des trônes commençait enfin.
Spoiler:
Infos : Le poème en question et biensûr celui de Victor Hugo tiré du recueille les feuilles d'automnes et intitulé à une femme.
Shingo Annen est le nom d'emprunt de Soufuku.
Soufuku pense et se retrouve perdu, il voit les enfants partir et entame les pourparler avec Murasaki en pensant que Dorumo va les rejoindre.
Murasaki Namikaze Rang S
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Sujet: Re: L'Accord des Ombres Jeu 19 Oct - 22:42
L'Accord des Ombres
« À cette heure, tu vas me faire croire que je te dérange ? Quand le Jûdaime est-il censé arriver ? questionna la brune en conservant ses yeux fixés sur le vide tantôt occupé par ses fils.
Il devait être…4h20 ? 4h30 ? Murasaki ne savait pas trop. À vrai dire, en venant ici, elle n’avait pas pensé que les choses se dérouleraient de la sorte. Frottant sa nuque dans un simili mouvement de délassement musculaire, la Dame du Feu cherchait ses mots. Gênée, comme une adolescente, il était oppressant de se retrouver ainsi en tête à tête avec le samouraï ayant demandé sa main de manière si cavalière. Enfin, elle tourna la tête vers lui et retint un hoquet, était-il aussi proche tout à l’heure ? Cette promiscuité la perturba et la brune détourna le regard. De sa faiblesse passagère, il restait des traces que le départ des garçons n’avait pas effacées. Se pouvait-il que cet homme soit la cause de toute cette effervescence ? Evidemment que oui et Murasaki débusquait à peine le sentiment qui teintaient d’amertume ses pensées : la déception. Pourquoi avoir brisé ainsi un tel instant ? Pourquoi avoir si cruellement rappelé la Hokage à ses devoirs ? L’un comme l’autre, ils défendaient des choses plus grandes que leur propre existence… Et si le bonheur était à portée de main cette fois ? Dans cette curieuse ballade, elle s’était légèrement affaissée, soutenant son corps de ses mains posées à plat de chaque côté de sa chute de rein. Comment pouvait-elle avoir de telles pensées ? Cette frontière sentimentale à laquelle elle s’était toujours astreinte semblait soudain défaillante, son masque ne retrouvait pas sa place sur son visage et, malgré la solennité de la chose, elle ne parvenait pas à rentrer dans ce rôle public auquel elle s’était habituée. Un soupir franchit ses lèvres et Murasaki plongea ses yeux gris dans les prunelles vertes de Soufuku.
- J’accepte de devenir ta compagne, Soufuku, annonça-t-elle avec une émotion mal maîtrisée.
Rien ne l’avait préparée à ce genre d’événement, jamais elle n’avait imaginé une telle chose se produire et aucun des codes qu’elle avait ingurgité dans son enfance ne pouvait l’aider en cette situation. La Namikaze ne pouvait plus compter que sur sa raison vraisemblablement bien mise à mal par la libération soudaine de sa mémoire enfouie.
- Il y a cependant des détails dont il faut que je t’entretienne et qui ne peuvent se discuter devant ton…ami ? hésita-t-elle sur la fin en se rappelant les paroles de l’Hachidaime à l’encontre de son cadet. Si j’accepte cette alliance, entend bien que je ne peux engager la réputation de Konoha dans un combat basé sur des présomptions envers le seul village nous ayant tendu la main dernièrement. Tant que tu ne m’apporteras pas de preuves de l’implication de Kiri dans ces événements ou que je n’aurais pas vu les prochaines actions du Jûdaime Mizukage, je refuse d’infliger à mon village la honte d’une réputation de traître.
Son clan l’avait bien assez portée comme cela… Mais les affaires du clan Uchiha ne regardaient pas cette discussion.
- Au nom de l’ambition de mes prédécesseurs, je ne veux pas que Konoha se tourne vers une politique vengeresse, continua-t-elle comme une confidence. D’autres avant moi ont payé trop cher ces aspirations chez autrui et il serait déshonorant pour nous d’oublier que ce village a été fondé pour apporter la paix à ces terres.
Un cours d’histoire était-il bien nécessaire ? Murasaki y tenait, car c’était là sa seule option pour ne pas dévoiler à son amant passé les problématiques regardant Konoha seul. La dirigeante se redressa un peu et, dans un inconscient mouvement de protection ramena sa jambe par-dessus sa jumelle pour croiser ses genoux, laissant ses mains supporter le poids de son buste s’étant déporté vers l’arrière.
- Je pense avoir été assez claire concernant mon avis sur Iwa, mais, toi ? Qu’attends-tu de ce village dont le seigneur semble avoir oublié ses racines véritables ?
Jugeant son propre laisser-aller, Murasaki ne parvenait à juguler cette confiance qu’elle accordait à Soufuku et qui la poussait à choisir soigneusement ses mots. L’exercice contrant son aisance sociale somme toute anecdotique, la brune s’accrochait à ce semblant de raison pour recomposer cette autre qu’elle s’obligeait à être.
- Qu’attends-tu de moi exactement ? poursuivit-elle. Qu’est-ce qui te touche tant que tu sois prêt à me confier ta vie dans tous les sens du terme ? Je pourrais très bien te marquer et t’exécuter. Pourquoi cette confiance ?
La Hokage attendit la réponse de celui ayant décidé de se lier à elle contre toute attente et réfléchit quelques secondes à la suite des événements. S’il était prêt à s’engager dans cette union symbolique, Murasaki ne comptait pas tergiverser pendant des heures et porta son pouce à sa bouche pour donner un coup de dents habité dedans. Le sang perla doucement et, contrôlant ce qu’il lui restait de prestance, elle planta à nouveau ses prunelles dans celles de son partenaire et ordonna sans réelle arrière-pensée.
- Déshabille-toi. »
Soufuku Nitobe Rang S
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Sujet: Re: L'Accord des Ombres Mar 24 Oct - 23:09
Ubi tu Gaius, ibi ego Gaia.
- Des preuves, bien que tu sois perspicace Murasaki des futurs époux ne sont-ils pas censés se faire confiance mutuellement ? Sur un ton joueur, le samouraï qui avait fait all-in, regardait de ses petits yeux la réaction de la Cheffe qui comme à son habitude n'était pas ici pour faire dans la dentelle, le tics du vieux refaisaient alors surface, en se grattant la barbe saillante il enchaînait sans plus tarder. La première chose que j'ai le droit de dire et que je veuille dire c'est que Kiri n'a jamais vraiment été l'allié de Konohagakure...
C'était vrais et il risquait aussi de foutre en l'air tout son plan, mais quand la machine à cafés est détraquée n'importe quel homme ne peut rester là. Un mouvement de vérité, un soupçon qui dans le vide abyssal de ses iris se dessinait allègrement. Soufuku était bien prêt à avouer au monde entier ce qu'il ressentait au plus profond de son être, la main sur ce cœur trop douloureux, sur ce poids qui le pesait, ce même poids dû à la peine plus que la haine. Et pourtant le voyageurs avait avec tant bien que de mal tenté de mettre dans son vieux sac à dos en toile et rapiécé, ses souvenirs pour les oublier... Entonnant le champ de la rédemption l'ancien se savait être arrivé à l’aboutissement de quête.
- Kiri a profité de plusieurs mouvement pour anéantir Konoha, et pour placer Tetsu Uchida ancien bras-droit du Mizukage Aizen Samidare, en tant que Hokage sous l'identité du tristement célèbre Atsui Shisei ! Marquant une pause et se raclant la gorge les yeux écarquillés et la timbre aggravé. Des preuves Murasaki je n'en ai pas vraiment, si ce n'est ma bonne foi. Bien que je te l'accorde je n'en ai plus beaucoup depuis un certain temps ! Alors laisse moi te dire la vérité... L'unique vérité... Hanako Hyuga était mon alliée dans ma lutte contre Rasarck et Kinbara, mais elle n'est jamais intervenu, Aizen et Tetsu encore eux... M'ont tendus un traquenard et avec un troupe de samouraï... J'ai aidé la brume à marcher sur la feuille, tout en étant l'instigateur de l'arrivé de ton prédécesseur. J'ai vu en Aizen un nouveau Kinbara, et j'ai voulu agir pour lui comme un père aurait agit pour son enfant. Peut être est-ce là, le remord de mon tumultueux passé qui refait surface...
Regardant les paumes de ses mains qu'il tendait vert le ciel comme pour dire : « Qu'ai-je fais » ?
- Bien que j'ai aidé par la suite les deux camps dès lors que j’eus compris la folie à laquelle je prenais part, de manière directe et indirecte à la fois. Murasaki Si tu dois me tuer aujourd'hui, alors met fin à mes jours. Soufuku desserra sa ceinture et laissait tombé d'un mouvement ample son Kimino pour dévoiler aux yeux ensorceleurs de sa futur épouse, les stigmates de son corps mutilé, de la cicatrice infligée par Sergerk, à celle de l'âpre combat mené contre Hachibi et celui contre Udekane, passant par celle que la libération du Pays du Fer avait occasionnée. Et puis ces énormes crevasses qui partaient de son épaule gauche en formant des sortes de cavités, ses lueurs orangées qui en émanaient aux rythmes de son poux, le teint grisâtre de cette régions de son corps meurtrit. Cette malédiction qui aujourd'hui s'entendait jusque son cœur... Il surenchérit. De toute manière Murasaki, je suis seul ici, quand bien même les apparences tendent à trompé, la supercherie et tout autre. Tu voulais la vérité, voilà ce que je suis, un couard sur un piédestal, une imposture remord, sans dignité, une vulgaire âme de plus que vous avez montés sans précédant qui attend la mort mais que la mort se refuse de prendre.
~
~
En la regardant froidement de haut.
- Maintenant dis moi vas-tu prendre un lâche et une raclure pour époux ?
« Et pourtant ...» Pensait-il à contrario de ce qu'il affirmait.
Il s'était déshabillé sur les ordres de Murasaki, l'homme parmi les hommes, l'idéal de toute une génération était réduit en simple esclave enchaîné par le désirs profond et la chaleur de la nuit, là où le mal était toujours punis ! Il avançait de manière solennelle attiré par cette chose bizarre aveuglément guidé par cette étrange froideur que dégageait la matriarche, Soufuku soulevait ses bras aux biceps plus que travaillés, et posa ses grosses mains sur les épaules bien plus fragiles qu'en apparence, de la Hokage, il plongeait son regard médusé dans celui de la Hokage, peut importe ses yeux rouges sangs qu'il avait vu lorsqu'ils s'étaient affrontés à Kumo. Dans cet océan qu'était le Yuukan, il n'était plus seul, au contraire, le pécheur avait trouvé en ouvrant ce coquillage une perle, la sienne. Il avait beau prétendre se sentir vide à cause du temps, aujourd'hui il avait quelqu'un, quelqu'un à aimer. L'adolescent qui sommeillait en lui rigolait bêtement, tandis que l'enfant regardait la bouche béante, les agissements du senior qu'il était malgré lui.
Murasaki était belle, Soufuku lui caressait la joue, et laissait ses doigts s’entremêler dans la longue chevelure noir de celle qui demain partagerait ses jours. Le temps était suspendu, le clair de lune traversait le carreau de la seul fenêtre alors que la lumière était éteinte, Roi et Reine dirigeaient à présent dans l'obscurité. Achille, effleurait de ses doigts, la douce peau de son Hélène, bien loin de Pâris et de ses flèches pernicieuses, le cœur sur les talons. Au fur et à mesure qu'il remontait vers ses épaules il s'avouait vaincu, et vint à défaire à l'aide de ses deux mains, les deux bretelles qui soutenait le pantalon de celle qu'il dépassait de deux têtes. Il plaça sa main droite, celle avec laquelle, en véritable bête avait ôter tant de vie, sur la joue de la belle bien que cette dernière ne soit jamais sage. Le Nitobe, avança vers ce visage suave et à peine éclairé. Et c'est ainsi qu'Adam, condamna pour l'éternité l'homme à chercher la rédemption par le prix de l'amour, en succombant à la beauté trépidante d’Ève. Dans une conté lointaine, un royaume oublié... Deux amants se liait pour l'éternité en prononçant ses mots : « Là où tu seras Gaius, je serai Gaia ».
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Sujet: Re: L'Accord des Ombres Sam 4 Nov - 14:34
L'Accord des Ombres
“ Les yeux sont les fenêtres de l’âme, Murasaki, avait dit la femme guidant alors la fillette qu’elle était. Cela est d’autant plus vrai pour nous, avait-elle ajouté dans un sourire. Les yeux d’un Uchiha reflètent ses sentiments : plus ils aiment, plus ils sont puissants.
- Ça veut dire que je resterai faible ?
- Tu n’es pas dépourvue de sentiments, tu as juste du mal à les montrer, mais “ ça ” c'est la preuve que tu aimes très fort. ”
Cet éclat rouge lui brûlant presque la rétine la renvoyait aux vieilles leçons de sa mère sur son clan, sur l’amour et la haine jonchant la route de ses semblables. Jusqu'à présent, elle s'était crue à l’abri de ce funeste destin grâce au curieux handicap dont l’avait parée la déesse des shinobis. Fadaises. Elle était comme les autres et sentait cruellement le poids de son nom l’attirer au fond d'un océan qui la tétanisait. Soufuku l’attirait, il la tenait, l’hypnotisait. Ses révélations lui avaient échauffé le sang, mais ces fièvres contradictoires et pourtant si semblables se confondaient pour en alimenter une autre. Elle ne voulait pas se venger, elle ne voulait pas le repousser. La vérité n’osait pas encore se formuler, mais le coeur agit plus vite que sa tête et les doigts ensanglantés se portèrent au devant du torse offert, traçant méticuleusement des lignes trop bien connues sur un poitrail qui la dominait sur l’instant. Un souffle tiède s’approcha, Murasaki tendit à faire écho à ce geste, une main glissa dans ses cheveux, dans son cou, ses bretelles glissèrent… Son chakra se concentra dans sa paume et la belle frappa au cœur d’un coup net, précis. Le sceau s'imprima sur la peau indécemment éclairée par la lune soupirante ; il était à elle. Murasaki l’affirma dans sa plus grande simplicité, profitant de l’instant délicat où les mots se perdaient entre deux coeurs dialoguant enfin l’un contre l’autre pour prendre ce qui lui avait inconsciemment manqué. La tentation l’emporta et la nuit mourante se dressa comme seul témoin d'une promesse scellée par l’étreinte des amants oubliés.
***
Le serment de Soufuku faisait encore écho dans l’esprit de Murasaki lorsque les premiers rayons du soleil chassèrent la nuit complice de leurs errances. La kunoichi risqua un œil sur l’horloge trônant sur la table de chevet, 6h38. Détournant bien vite son regard de l’outil maudit, la brune reporta son attention sur l’Autre partageant désormais sa vie. Songeuse, encore embrouillée par la mort bien taquine entre les ombres, elle laissa ses iris se perdre sur ce qu'elle avait deviné du bout des doigts concernant le corps de son promis. La lumière solaire dévoilait les cicatrices, le sceau qu’elle avait apposé, ces étranges marques à son épaule… Tant de stigmates rendant sa survie jusqu'à ce jour si exceptionnelle. Curieux, les doigts féminins effleurèrent l’anomalie orangée et, lorsqu'elle se rendit compte de l’attention que suscitait son entreprise, une certaine gêne s’empara de leur propriétaire qui esquissa un sourire timide à l’adresse du samourai, laissant son geste en suspens. Pourquoi ressentait-elle une telle confiance avec lui ? Cette complicité lui paraissait étrange, comme le fait que son premier s’apprêtait à devenir son seul et unique. Quelle farce leur jouait ici le Destin ? Mise à nue, incapable de recomposer sa neutralité d’apparat face à Soufuku, Murasaki demeurait perplexe. Perplexe, oui, mais indéfinissablement heureuse dans cette situation, comme si la brune n’avait attendu que de retrouver sa moitié durant ces dix dernières années. Réalisant l’indécence de ses pensées, elle remisa ses réflexions romanesques aux confins de sa conscience perturbée et tenta de se reprendre avant de se laisser à nouveau aller à quelques échanges crapuleux.
“N’avais-tu pas dit que le Kazekage devait te rejoindre ? interrogea-t-elle pour tromper ses ambitions fantasques. La route est longue jusqu'à Iwa, il serait bon que vous ne tardiez pas trop si te rendre là-bas est toujours ton désir, argua la tigresse avec une pointe de malice qu’elle ne se connaissait pas.”
Il n’y avait pas qu’Iwa qui occupait l’esprit de la Hokage : leur accord devait se préciser et s’étendre à la troisième partie pour laquelle ils avaient décidé à deux. Le village de la roche ne comptait finalement que peu pour les Ombres profitant de leur intimité et Murasaki guettait les iris vertes de son amant retrouvé.
Résumé :
Technique utilisée : Rang S [FUINJUTSU] Tagushīru, ou Sceau balise • Apposition d'un sceau par l'utilisateur qui établit un repère spatio-temporel.