[Entrainement] Naissance du Style Shuĭken

Notre regard parcourait le ciel pendant quelques instants, avant de retomber sur le groupe de clone aqueux qui nous entouraient. Nous venions de finir une esquive sautée pour éviter les assauts de nos clones aqueux, mais déjà un autre arrivait par-derrière, que nous pouvions détecter grâce à la bague. Certes, c'était des clones basiques, donc ils ne possédaient pas le lien mental, mais tout de même, il arrivait à se concorder avec aisance. Nous n'avions pas une seconde de répit dans notre entraînement. Car s'en était un.

Nous aurions pu trouver un professeur pour nous améliorer au Taijutsu, mais, aucun professeur pouvait nous apprendre à le gérer comme nous le souhaitions. En effet, un rapide coup d'oeil spectateur pouvait se rendre contre de la différence entre nous et les clones, et sur le fait qui nous maintenait encore debout malgré leur assaut répété. De nos omoplates sortaient six tentacules aqueuses qui, comme des extensions de notre corps, se battaient à nos côtés. La formulation peut prêter à confusion quand nous y pensions, mais c'est la vérité. Car c'est notre deuxième face qui contrôle les tentacules, et qui, grâce à notre symbiose, peut les utiliser aux meilleurs de leur potentiel en parallèle des mouvements du corps de la première face.

Un pas latéral sur le côté tout en infligeant un coup de tentacule à un clone et un amas d'eau le remplace aussitôt. À chaque fois qu'un clone tombait, un autre se relevait, créer par un clone tout aussi identique qui lui ne participait pas au combat, mais s'assurait qu'il n'y avait aucune fin à celui, du moins, pas tant que l'objectif souhaité ne soit atteint. Ou que la fatigue s'accumule trop et que nous ne puissions continuer pour la journée… Et ça fait déjà quelques jours que c'est ainsi. Nous avons repris l'entraînement de cet art que nous souhaitions inventés, un dérivé du Taijutsu habituel. Un art du corps à corps qui consiste à utiliser les tentacules en plus de notre corps habituel. Cela nous permet donc de frapper tout en nous défendant par exemple. Mais pour le moment, nous n'avions aucun mouvement technique encore dans notre répertoire. Juste l'art en général, et il fallait que cela change. C'est pourquoi nous suivons ce régime qui met une haute pression sur notre corps. Mais nous comprenions pourquoi il a fallut des années, des générations à créer des arts martiaux différents, ce n'est pas quelques choses qui se fait du genre au lendemain. Mais nous avions tout de même un avantage : Nos clones. Nos copies conformes pouvaient eux aussi effectuer l'entraînement, à leur propre manière, et m'indiquer le savoir qu'il en sort de leur exercice. Cela réduisait sensiblement le temps de recherche vu que nous n'avions pas à tout faire seule.

Soudain, un poing vient se loger sur notre joue et nous tombâmes au sol. Nous nous relevâmes d'une traite, en s'essuyant notre bouche. Le clone nous avait remis dans la réalité, nous étions en entraînement, nous n'avions pas le temps de réfléchir sur nos moyens et nos objectifs mis en place, tout cela est déjà fait. C'est l'heure des représailles, et sans plus attendre, nous nous élançâmes sur le clone tentacules levée et corps prêt à en découdre. Sans plus attendre, en même temps que nos poings et nos pieds attaquèrent le clone, les membres supplémentaires eux aussi si mettaient, et le tout formait une étrange harmonie. Oui étrange, car si l'harmonie est quelques choses d'organisée, ce n'est pas le cas de cette attaque… Plus exactement, elle n'est pas prédictible, et le clone en quelques instants tomba et devient une nouvelle flaque sur le sol, et je signalai d'un geste de ne pas relever le clone. Nous y arrivions enfin, à créer l'effet voulu, l'assaut du poulpe comme nous le surnommons. Utilisant avantageusement les 10 membres que nous possédions pour attaquer une cible de différents points et de façon imprévisible, la technique de combat serait difficile à percer, même quasiment impossible.

Nous fîment glissé notre regard sur les restes des clones, et d'un signe de tête, nous leur indiquâmes qu'ils viennent les quatre en même temps. Sans attendre une seconde, le quatuor sauta sur nous, prêt à en découdre. Cependant, il avait oublié quelques choses… La technique pouvait être certes utilisé contre une personne… Mais le nombre de membres que nous possédions permet également de l'utiliser contre un groupe. Et c'était ce que nous fîmes. Très vite, les clones redevenaient eaux, et seule nous étions dans la zone de combat, victorieuse. Nous laissâmes tomber les tentacules, et notre corps parasitaire dégonfla de notre peau, redevenant à sa taille normale… Qui prenait déjà une bonne partie de notre peau. Nous jetâmes un dernier coup d'oeil au clone assis sur le côté, et nous le détruisîmes. Désormais réellement seule, nous nous remémorons les mouvements effectués lors de cet assaut. Demain, il faudra que nous nous entraînions à créer une mémoire musculaire sur celui-ci. Mais une bonne nuit de repos nous fera le plus grand bien, nous sommes épuisés après tout.