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 Danses Lacustres

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Akimitsu Kaminari
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Akimitsu Kaminari
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MessageSujet: Danses Lacustres   Danses Lacustres EmptyDim 3 Sep - 13:19

Danses Lacustres - 1
Printemps 114 – Excursion au Lac

Un léger bruit de glissement à peine audible. Le panneau donnant sur ma chambre coulisse.
Est-ce dans mon rêve ? Sans doute, nous sommes dimanche, l'Académie est fermée aujourd'hui…
Je me rendors pour quelques courts instants.

Une main se pose sur mon épaule et me secoue doucement.
- "Akimitsu… Akimitsu"
C'est la voix d'Oncle Hiroji.
Je me redresse péniblement dans le lit. La pièce est encore plongée dans la pénombre.
Une faible lueur éclaire les traits du visage de mon Oncle. Un chandelier est posé sur ma table de chevet. Malgré l'heure il semble rasé de près, à l'exception évidemment de sa sempiternelle barbiche qui orne son menton.
Je me frotte les yeux, l'esprit encore embrumé.
- "Akimitsu… réveille-toi mon grand"
- "Hm…?"
- "Ne t'avais-je pas promis une surprise ?"
- "Hmm.."
- "Allez, lève-toi…. Aujourd'hui, tu vas m'accompagner au Lac Chuzenji"
L'excitation me fait pratiquement bondir d'un coup.
- "C'est vrai ??!"
- "Oui. Les neiges ont fondu. La route est à nouveau praticable et sûre pour des petites jambes. Je m'en suis assuré cette semaine pendant tes cours".
Je saute hors du lit, me nettoie le visage rapidement et enfile les habits que mon oncle me tend.
- "Tiens, nous allons marcher un moment, il te faut des vêtements amples et chauds. Les températures sont encore fraîches… Surtout à cette heure…"
- ""Au fait, quelle heure est-il Oncle Hiroji ?" J'enfile ma tunique de laine bleu ciel tout en questionnant mon oncle. Je la resserre à la taille au moyen d'un fin cordon noir. Je mets tant bien que mal un pantalon gris foncé, manquant de chuter par tant de précipitation.
- "L'aube est proche, mais le temps de partir et de revenir il sera temps largement de déjeuner. La nuit tombe vite à cette saison. Voilà pourquoi je préfère que nous nous mettions en route dès poltron-minet."
- "Bien mon Oncle." , dis-je en brossant succinctement mes cheveux.
Nous avalons un solide petit déjeuner accompagné d'un thé sencha brûlant. Oncle Hiroji emporte également quelques brioches fourrées pour la route, ainsi qu'une gourde et une grande besace.
Nous chaussons des bottes en cuir épais.
Une fois nos manteaux mis, nous prenons la route, nos pas éclairés par une lanterne. Les rues d'Iwa sont encore désertes à cette heure. Tout au plus puis-je imaginer quelques silhouettes évanescentes qui se fondent dans les ombres comme si elles en étaient issues.
Je murmure un peu tremblant : "Oncle Hiroji, j'ai l'impression de voir des choses bouger dans le noir… Ce sont des démons ?"
Mon oncle me prend la main et me répond d'une voix rassurante :
- "Ne t'inquiète pas Akimitsu, ce que tu vois, ce sont certainement les ninjas qui protègent notre village. Si tu étudies bien à l'Académie, tu les rejoindras bientôt."
J'acquiesce mais ne lui lâche plus la main jusqu'au moment où nous parvenons à la poterne.
Oncle Hiroji salue les ninjas en faction, et nous voici à l'extérieur du village.

Nous suivons la grand-route un moment, puis nous bifurquons  alors que les premiers rayons du soleil percent la nuit et éclairent les reliefs qui entourent Iwa. Les pentes sombres s'ornent progressivement de teintes ocre.
Cette nouvelle route est bien trop étroite pour qu'une charrette ou un convoi puisse y passer. Elle serpente à travers la montagne. Heureusement pour mes courtes jambes le dénivelé n'est pas trop important.
Quelques vestiges de l'hiver parsèment encore les bas- côtés, sous l'apparence de monticules de neiges. Ils résistent encore aux premières chaleurs du printemps dans une lutte vaine pour leur survie. Cycle éternel des saisons.

Bientôt le soleil est assez haut pour que la lanterne ne soit plus utile.
Le ciel est bleu, un léger vent frais caresse nos visages. La nature s'éveille. Le gazouillis des oiseaux résonne, les flagrances des premières fleurs embaument l'air. C'est finalement une randonnée plutôt plaisante.

Je suis attentivement Oncle Hiroji, mettant mes pas dans les siens. Le chemin devient plus caillouteux et plus incertain au fur et à mesure de notre avancement.
Je trébuche et manque à plusieurs reprises de tomber. Je me raccroche tant bien que mal aux gros rochers qui bordent le sentir ou au long manteau de mon oncle.
Ce dernier, égal à lui-même, finit par ramasser un bout de branche dans les taillis et me le tend en guise de canne.
Quelques petites cascades s'écoulent des flancs des falaises, messagères d'un printemps ensoleillé.  Nous en profitons pour recharger la gourde à mesure que nous la vidons.

Le sentier tourne vers la droite, mais Oncle Hiroji prend à gauche. Nous suivons désormais une piste un peu plus pentue pendant un petit moment. Nous nous faufilons derrière un bosquet. Cela  nous conduit jusqu'à ce qui me semble une anfractuosité et se révèle bientôt être l'entrée d'une grotte.
J'ai l'impression que cela fait des heures que nous marchons maintenant.
L'intérieur n'est pas aussi sombre que ce à quoi on pourrait s'attendre. Je distingue même la sortie un peu plus loin. Et j'entends un bruit d'eau. Je demeure immobile quelques instants puis cours à la suite de mon oncle qui a continué à avancer.
Nous traversons une grande cavité où percent les stalactites et d'où s'élèvent les stalagmites. La grotte est fraîche et humide. L'eau suinte sur les parois. Un clapotis lointain berce nos pas qui résonnent.
Mon oncle pointe le doigt vers la droite, là où la grotte est plus sombre.
- "Tu entends ?... Là-bas il y a un grand lac intérieur.
Une fois je m'y suis aventuré. Après un coude tu arrives sur le rivage. C'est pour cela qu'on ne voit rien d'ici. Là-bas se trouvent les restes de quelques cabanes complètement abandonnées. Quelques planches tout au plus… Sans doute des personnes ont-elles habité ici autrefois."

- "Sait-on ce qu'elles sont devenues ?"
- "Non, et il n'y a aucun moyen de le savoir. Tu sais, la vie est rarement linéaire. Avec le temps, le cours des choses peut changer du tout au tout. Vois Kumo. Qui aurait-pu dire il y a quelques décennies que le village sombrerait et qu'il emporterait dans sa chute tout le Pays de la Foudre ?"
C'est la première fois qu'Oncle Hiroji évoque ouvertement mon pays. Je ne sais trop comment réagir et quelle réponse ou question formuler en retour.
- "Aucune information ne filtre sur ce qui se trame là-bas. Ma sœur a toujours été une femme forte. Je suis sûr que tes parents vont bien."
Son ton rassurant sonne un peu faux, mais je ne lui en fais pas grief.

Nous parvenons finalement au seuil de la grotte.

Devant nous s'étend un spectacle d'une rare beauté : un bassin entre les montagnes, verdoyant, vierge de toute présence humaine.
Les fleurs recouvrent la prairie d'un fin tapis aux mille couleurs. Quelques papillons nous accueillent.
Le plateau abrite un lac immense aux teintes de jade et d'émeraude. Sur la rive Ouest un bois, une zone plus marécageuse au Nord et une petite plage au Sud. De nombreux -et bruyants-  oiseaux ont élu domicile à l'Est.
Les rayons du soleil du matin se reflètent sur les eaux et les font miroiter. C'en est éblouissant.
Nous prenons place sur de gros rochers sans dire un moment.
Oncle Hiroji me tend la gourde et une brioche. Nous avalons notre collation sans un mot mais avec appétit.
Il me regarde un sourire au coin des lèvres, sûrement ravi de son petit effet.
Par certains aspects ce paysage me rappelle le Pays de la Foudre. L'alliance entre le minéral et le végétal y est particulièrement harmonieuse.
Malgré tout, l'odeur salée des embruns me manque. Et nous sommes bien loin de la mer…

Après cette petite pause revigorante, nous descendons tranquillement vers le lac.
Soudain, de grandes ombres recouvrent le sol. Elles sont suivies de cris perçants.
- "Oh, nous avons de la chance Akimitsu !"
Je lève les yeux pour essayer de discerner ce qui vole au-dessus de nous. Ebloui par le soleil, c'est peine perdue.
- "Pile le jour de leur retour, ça c'est une sacrée veine mon garçon !"
Un groupe d'une vingtaine de grues passe au-dessus de nos têtes. Elles font route vers le lac.
Leurs grandes ailes brassent l'air sans un bruit avec une grâce surprenante.
Je comprends pourquoi elles inspirent le respect.
Nous les voyons amorcer leur descente, étendre leurs ailes telles les voiles d'un navire. Elles se posent sur la berge d'un mouvement fluide, perchée sur leurs interminables jambes.
- "Elles reviennent tout juste de leur lieu d'hivernage. C'est un lac qu'elles prisent. C'est pour cela que le lac Chuzenji est parfois appelé également le Lac aux Grues."
- "Oncle Hiroji ?"
- "Oui ?"
- "L'histoire que Mère me racontait sur les Grues est-elle vraie ?"
- "De quelle histoire parles-tu ?"
- "Je ne m'en souviens plus exactement… Cela fait longtemps que je ne l'ai entendue.."
Je fais la moue.
- "Raconte-moi ce dont tu te souviens"
- "Ça se passe il y a longtemps, comme souvent dans les histoires… Ça parle du moine Shiro Shonin je crois. Il voyageait beaucoup à la recherche de euh…. J'ai oublié… Et il gravissait de très hautes montagnes… Je ne sais  plus trop les détails.."
- "Ah, tu parles sans doute de l'histoire du moine Shodo Shonin ? C'est une histoire que notre mère nous racontait. Je suis heureux que ta mère te l'ait transmise"
Pour faire simple, c'était un homme pieux… comme il convient pour un moine. Il était à la recherche de la Sagesse et des lieux que les Dieux avaient autrefois habités. Il pensait ainsi en apprendre davantage sur la Vie et sur l'Homme. Un jour il tenta de monter en haut d'un sommet qu'on disait demeure du Génie de la Longévité mais n'y parvint pas… Il essaya encore mais le chemin était trop dur… L'ascension était extrêmement périlleuse. Il finit par perdre espoir et pria plusieurs semaines durant les Dieux de lui accorder le passage.
Au matin du 44ème jour un drôle d'oiseau vint se poser près de lui. Une grue. A cette époque, elles n'avaient pas encore la marque rouge qu'elles arborent aujourd'hui. Elle invita Shodo Shonin à monter sur son dos et ils s'envolèrent. Elle le conduisit ainsi au sommet de la montagne où se trouvait un palais abandonné. Pour la remercier, Shodo Shonin déposa un baiser sur son front. Certaines versions disent que la grue fut si surprise qu'elle en rougit. D'autres racontent que c'est une marque sacrée afin que personne n'ignore que les grues sont un envoyé du Génie de la Longévité.
L'histoire de Shodo Shonin est encore longue et parsemée d'autres aventures. Mais je pense que c'est à ce passage de sa vie que tu faisais allusion"

- "Oui, c'était ça !"

Le temps de me raconter toute cette histoire, nous parvenons enfin au but de notre voyage.
- "Tu vois Akimitsu, ici poussent des plantes qu'on ne trouve que très rarement au Pays de la Terre, et d'autres plus communes. Certaines possèdent des vertus médicinales et pour ne rien gâcher se marient très bien avec le thé.
Il faut comme aujourd'hui attendre le milieu du printemps pour que le voyage commence à être fructueux. La grosse saison de récolte est en été.
Je vais te montrer lesquels choisir. Nous allons prendre des jeunes feuilles de shiso, des racines d'itadori, de la menthe et du gingembre pour reconstituer mon stock."

Oncle Hiroji ouvre sa grande besace et en sort un petit couteau.
- "Voilà pour couper proprement les plantes. Je ne t'en ai pas pris… Tu as le tien de toute façon, n'est-ce pas ?"
Il me sourit chaleureusement.
Je hoche la tête et sors de ma poche l'higonokami qui ne me quitte jamais.
Patiemment Oncle Hiroji me montre à quoi ressemblent les plantes, comment choisir les meilleures.
Je lève de temps en temps les yeux vers le groupe de grues. Je crois qu'elles nous observent aussi, sans doute autant intriguées que nous.
Après avoir rempli la besace, nous reprenons le chemin d'Iwa.

Avant de m'engouffrer dans la grotte, je jette un dernier regard au Lac aux Grues et à ses habitants et me promets d'y revenir bientôt.
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Akimitsu Kaminari
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MessageSujet: Re: Danses Lacustres   Danses Lacustres EmptyMer 13 Sep - 20:42

Danses Lacustres - 2
Eté 116 – Plongeon inattendu

Cela fait 2 ans qu'Oncle Hiroji m'a découvrir le Lac Chuzenji. Depuis je ne manque pas une occasion de l'accompagner… Tant que l'Académie m'en laisse le temps.
Il y a des week-ends où je suis tellement éreinté et où mes muscles sont tellement endoloris que la marche en elle-même m'épuise.

Ah le Lac…
J'aime m'installer sur la branche d'un grand saule qui borde le lac et étend ses ramures au-dessus de l'eau.
Son feuillage dru offre un parfait ombrage à la morsure du soleil.
De ce point de vue unique, je contemple le paysage et la vie qui grouille.
Cela me détend… J'en oublie les contrariétés du quotidien…
En quelques semaines tout change ici si vite. Les saisons y défilent inexorablement et inlassablement, chacune habillant ce petit monde de ses plus beaux atours.

Parfois Oncle Hiroji me rappelle à l'ordre. Je sors alors de ma rêverie et me plonge dans la récolte des précieuses plantes pour lesquelles nous venons.
Avec l'expérience, je les trouve plus facilement. Progressivement Oncle Hiroji m'en apprend de nouvelles.
Je me suis même constitué un petit herbier dont je tire une certaine fierté.
Certaines fois, je le suspecte tout de même de m'y emmener juste pour le plaisir, tant sa besace est vide lorsque nous rentrons au village.


Les grues sont de nouveau revenues au printemps, et ce pour mon plus grand plaisir.
Petit à petit, je parviens à les différencier, elles qui paraissaient pourtant identiques.
Ne regarder que la surface des choses et des êtres m'apparaît réducteur mais aussi trompeur. Comment juger d'un seul regard ? De là viennent  les aprioris, voire le mépris…
Certains sont-ils seulement capables d'appréhender l'intégralité d'une situation en une fraction de secondes ? Ou s'en contentent-ils parce que cela les arrange ?...
Ne suis-je pas simplement trop naïf ?
Il est encore temps pour moi d'être idéaliste… Cela ne durera probablement pas, si j'en crois les discours des adultes.

Je me suis amusé à trouver un nom à mon petit groupe de grues.
Elles sont toujours en couple, et forment…. Une famille…
Reverrai-je un jour mes parents ? M'ont-ils oublié ? Ai-je un frère ou une sœur qui a pris ma place ? Sont-ils juste…morts ?
Je balaie aussi vite que possible ces réflexions noires qui ne mènent à rien sinon à la mélancolie. Une sorte de poison à action lente. En serai-je jamais guéri ?
Retourner à Kumo m'aiderait-il ou cela me plongerait-il au contraire en plein désarroi ?

L'antidote semble justement être ces oiseaux…
Une espèce d'Harmonie émane d'eux.

Aujourd'hui, après notre déjeuner, Oncle Hiroji s'est allongé pour digérer.
Je regarde évoluer les grues paisiblement dans ce cadre idyllique.
Tiens, là-bas, c'est Tomoharu et Asuka. Il me semble être les plus jeunes et gardent une certaine  maladresse avec leurs membres démesurés. C'en est amusant.
Un peu plus loin sur la berge, en train de se lisser les plumes, Kazehaya et Maiko.
C'est un couple très uni. Ils ont toujours l'air de parader et danser ensemble.
Et enfin le couple "royal" Takeru et Eiko. Il émane d'eux sérénité et force de caractère. Les autres grues se comportent avec eux avec une certaine déférence.

En même temps que je les observe, j'ai un étrange sentiment. Comme si moi aussi je faisais l'objet de leur attention… un sujet d'étude.

A force de les examiner, je me suis mis en tête d'imiter leurs mouvements.
De façon assez simple -voire simpliste- j'ai travaillé dans un premier temps la fluidité de mes mouvements sous le regard amusé d'Oncle Hiroji.
Les premiers essais se sont révélés assez comiques…. Pour mon public.
Oncle Hiroji m'a aidé à structurer mes "danses". Tout du moins au départ.
Mes cours à l'Académie m'ont permis par la suite de gagner en autonomie. Je m'inspire ainsi de nos exercices pour améliorer ma façon de bouger.
Je favorise les mouvements lents et amples.
Petit à petit j'y ajoute des séances d'assouplissement à base d'étirements. J'augmente la difficulté progressivement.
Je sens mon corps se renforcer avec les mois.

Cela intrigue grandement mes chères grues.


Récemment j'ai décidé de tenter un nouvel entraînement.
L'Académie nous apprend à utiliser notre chakra. Pour le moment c'est assez basique, mais à terme nous serons capables de le projeter à travers des techniques.
Pour renforcer mon contrôle j'ai trouvé l'exercice idéal.
Au bord du Lac se trouve un groupe de rochers à fleur d'eau. L'humidité ambiante les a recouverts d'algues gluantes et plutôt malodorantes.

Ainsi j'ai commencé par me mettre pieds nus pour mieux ressentir le sol. Ce n'était pas très ragoûtant tant il est spongieux.
J'ai fermé les yeux et me suis concentré sur mon flux de chakra, en tentant de le diriger vers mes pieds.
Et je me suis lancé... Sautant de pierre en *Plouf*
J'ai fait l'amère -et douloureuse- expérience d'un sol glissant à l'extrême.
Je me suis alors dit que j'allais essayer en  ralentissant un peu l'allure.
*Hop* Et de un *Hop* et de deux *Hop* Et de troiiiiiiis *Plouf*
La conclusion était sans appel : je ne parvenais pas à réguler suffisamment mon chakra pour me maintenir.
Il faudrait que je le ressente davantage.

Aujourd'hui, après de nombreux essais infructueux et humides, plusieurs excursions au Lac, je teste une nouvelle méthode. Je m'inspire également de nos dernières leçons.

Pendant que je me prépare, Oncle Hiroji s'est assoupi à l'ombre d'un bosquet. Un petit vent fait doucement bruisser le feuillage. Seul le ronflement de mon oncle trouble la quiétude des lieux.

Je rejoins la pierre la plus proche du rivage et y reste.
Je ferme les yeux une nouvelle fois. Qu'a dit Mimizuku Sensei ? Ah oui : je dois sentir mon chakra infuser ma voute plantaire.
Je joins mon index et mon majeur et les place devant mon visage.

Je malaxe mon chakra.

Hm, ça y est, je pense que je le perçois.
Une faible chaleur envahit mes pieds.
J'entrouvre les yeux. Une lueur bleutée en émane.

Maintenant !
*Hop* … *Hop*… *Hop*…
Eh ça marche !
*Hop*
Attention Aki, ne te déconcentre pas !
*Hop*
Je regarde vers le bas, prenant garde où je pose mes appuis. J'accélère.
*Hop*…*Hop*…*Hop*
- "Aah !!"
Surgissant de nulle part, je me retrouve nez à nez avec une grue en plein sur mon passage. Elle est en train de s'envoler.
Je perds l'équilibre, trébuche et me heurte la tête sur la pierre dans un bruit sourd.
Je glisse dans l'eau, à la limite de l'évanouissement.

Je sens de puissants courants d'air tout autour.

Je crois entendre des voix. Mes oreilles bourdonnent.
Il y a plusieurs voix différentes.

Un liquide chaud s'écoule sur mon front.
Ma vision se trouble.
Le liquide descend jusqu'à ma bouche. Il a un goût minéral.

Au bord de l'inconscience, je me sens soulevé dans les airs.
Cela ne dure que quelques instants et je touche de nouveau le sol.
Je reste dans la confusion la plus totale.
Tout juste perçois-je le soleil de l'après-midi me chauffer le visage.

Le calme revient.
J'entrouvre un œil. La tête m'élance.
Je gémis faiblement.
J'entends des pas précipités et une ombre se penche sur moi.
- "Akimitsu ! Akimitsu !!"
Ses doigts s'aventurent doucement sur mon front.
- "Oncle Hiroji…"
- "Tu ne t'es pas raté mon garçon…."
Je sens un linge humide éponger mon visage.
Oncle Hiroji regarde la blessure de plus près…
- "Hm, plus impressionnant que vraiment grave… Tiens ce mouchoir fort sur ton front."
- "Ouch…"
- "Je sais bien que tu es jeune et que je ne pourrai pas t'empêcher de mener tes propres expériences. Tu vas me dire que c'est un discours de vieillard mais n'oublie pas que la santé est un bien extrêmement précieux."
Je sens à son ton que les plaies de l'épidémie sont encore bien vives.
- "Réfléchis toujours bien avant d'agir si ce que tu risques ne va pas te coûter plus cher que ce que tu espères en tirer."
Oncle Hiroji prend une profonde inspiration.
- "Heureusement que vu tes derniers exploits on a emmené des affaires de rechange."

Je me redresse.
Oncle Hiroji m'aide à m'asseoir
- "Ca va mieux.. C'est en train de passer.. J'y étais presque…Si cette grue.."
- "Tiens qu'est ce que c'est ?"
Oncle Hiroji  m'interrompt, intrigué par  une plume qui se trouvait collée à mon t-shirt.

Quelques instants plus tard, une fois remis,  j'enfile des vêtements secs.
Oncle Hiroji me bande la tête.
L'après-midi est déjà bien avancée. Nous nous mettons sur la route de retour.

Sur le chemin, mon esprit vagabonde…titillé par une longue plume blanche.
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Akimitsu Kaminari
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MessageSujet: Re: Danses Lacustres   Danses Lacustres EmptyMer 25 Oct - 21:56

Danses Lacustres - 3
Automne 119 –  Lumières d'Automne

Avec les années et l'entraînement, Oncle Hiroji et Tante Roka ont fini par me faire suffisamment confiance pour que j'aille au Lac seul.
Je me sens armé pour surmonter un danger qui pourrait survenir en chemin…ou l'éviter quand c'est préférable. Cela fait partie du corpus de base d'un ninja.
Savoir apprécier une situation et en déduire la réaction appropriée : tout le monde n'est pas aussi doué à ce petit jeu. Je dois avouer que je me débrouille plutôt pas mal.
Chacun ses spécialités.
Je ne m'en fais pas trop. Je suis encore jeune et ai le temps de progresser là où j'ai des lacunes.
Dans quelques mois -si tout se passe bien- je serai diplômé et Iwa comptera un nouveau Genin.
D'ici là je compte bien finaliser et perfectionner les techniques que j'ai développées.

Le lac est vraiment l'endroit que je préfère pour m'entraîner, que ce soit le corps ou l'esprit.
Ici, rien ne perturbe ma concentration.
Et lorsque j'ai besoin d'une pause, il suffit que je regarde autour de moi.
Observer la vie qui s'écoule a un étrange pouvoir hypnotisant. Faire partie d'un monde tout en le regardant comme si on était un élément extérieur. Le danger est de s'y perdre et de s'y oublier.
Je laisse mon esprit divaguer librement parmi mes pensées. Tantôt j'en souris, tantôt des larmes perlent au coin de mes yeux.
Puis quelque chose dans le monde réel finit par attirer mon regard, et ces pensées s'envolent comme elles sont arrivées.

Parmi les habitants de cet écosystème, les grues m'intriguent de plus en plus. Surtout depuis l'épisode de ma baignade forcée.

L'autre jour, j'ai profité d'une leçon à l'Académie sur la faune et la flore d'Iwa pour en apprendre un peu plus sur cette espèce courante mais mystérieuse.
Elles nourrissent en effet de nombreuses légendes. On leur prête de multiples pouvoirs tous plus invraisemblables les uns que les autres.
Ce n'est qu'après plusieurs minutes à lire le court paragraphe du traité à leur sujet que j'ai soudain tiqué.
Leur taille théorique… 1m50… C'est à peu près la mienne.
C'est relativement petit en y réfléchissant…
Pour autant que je puisse en juger, celles du Lac sont bien plus grandes.
Difficile d'entre être certain, elles sont en général sur l'autre rive ou suffisamment loin pour que toute estimation soit compliquée. Et puis sans point de comparaison, l'erreur est aisée.
La seule fois où j'en ai vu une de près -le fameux jour de mon plongeon-, notre rencontre a été trop brève.
C'est en tout cas un point qu'il faudra que je creuse à l'occasion.


Bientôt l'hiver sera là et elles repartiront. Comme chaque année.
Il y a quelque chose de rassurant dans ces cycles immuables.
Les arbres autour du Lac se parent de teintes ocre et dorées. L'air se rafraichit.
Les feuilles s'amoncellent progressivement en un lit qui tient davantage du "mille feuilles" que du matelas de plumes.
C'est néanmoins un bon entraînement que de s'y déplacer sans faire de bruit avec le plus de légèreté possible… ou au moins en essayant.

L'avantage de s'entraîner dans des endroits peu fréquentés c'est que l'on peut tenter des exercices sans peur du regard des autres. Et se laisser aller lorsque le dépit s'empare de nous après des échecs à répétition.
Oh généralement ce n'est pas l'exercice en lui-même qui est bizarre… mais plutôt ce qui en découle.
Comme lorsque j'ai voulu améliorer mon sens de l'équilibre… encore sous l'impulsion de mon "animal totem".
Cela avait pourtant bien débuté.
Quelque chose de très simple… Une corde tendue entre deux arbres, à faible hauteur pour mes premiers pas.
Je m'étais mis pieds nus : la sensation est ainsi meilleure, le pied reste souple et on adhère mieux.

Je ne compte plus les pertes d'équilibre, sans gravité heureusement.
Contrairement à certains Senseis, je ne considère pas qu'il faille forcément avoir mal pour progresser. La douleur n'est pas toujours signe d'un entraînement réussi… Parfois ça veut simplement dire que ça fait mal…

Finalement, à force de temps et d'acharnement, j'ai pu augmenter la hauteur de la corde au fil des mois. Cette fois les chutes étaient plus dangereuses. Cela permet toutefois d'apprendre à se réceptionner en douceur.

Le niveau suivant a été de rendre la corde plus lâche. L'objectif était d'utiliser au mieux mon chakra pour compenser l'instabilité.
C'est un peu comme marcher sur une mer agitée : le flux de chakra doit non seulement être constant mais sa quantité doit aussi pouvoir évoluer instantanément.
La réussite ne vient évidemment pas du jour au lendemain. Elle vient d'ailleurs plus souvent le lendemain.

Et puis, sans doute de manière orgueilleuse et/ou insensée, je me suis dit "quitte à marcher sur une corde à 5 mètres au dessus du sol, pourquoi ne pas sauter ?".
Et c'est là que le drame survint.
Il y a parfois des moments où l'on regrette d'être un homme… Ces moments sont rares… mais intenses.
Je restai figé, prostré au sol après être lourdement tombé, me tenant l'entrejambe.

Un bruit étrange résonna alors… C'était relativement indescriptible. Du moins au départ. A y réfléchir cela ressemblait à un rire mais déformé, rauque.
Je n'avais jamais rien entendu de tel.
Dans ma position il était compliqué de deviner d'où cela provenait.
Il me sembla distinguer une forme dans les branches au-dessus de moi. Malgré la chute automnale des feuilles et l'éclaircissement naturel de la canopée il m'était difficile d'avoir une vue précise de la silhouette qui s'agitait tout là-haut.

Je sentis un grand courant d'air, les feuilles se mirent à tourbillonner autour de moi.

Puis mon regard en croisa un autre.
Je fus surpris mais n'eus pas peur. Le regard était perçant, captivant et doux.
Le visage m'était connu.
Eiko me fixait de ses prunelles dorées. Elle me scruta, comme pour évaluer mon état.
Elle leva les yeux vers la cime des arbres, là d'où émanait le "rire".
(Benhime) - "Haruto, cesse donc de ricaner bêtement. Il a dû se faire sacrément mal"
Lorsqu'Eiko ouvrit le bec, je fus saisi. Elle… parlait ?
Certes j'avais fait une sacrée chute et brutale, mais la douleur était localisée bien plus bas que mon cerveau.
Quoique... certaines filles disent que le cerveau des garçons s'y trouve…

Je me redressai prudemment alors que celui dénommé Haruto vint se poser à nos côtés.
(Haruto) - "Désolé Akimitsu…  Tu veux que je t'aide à te relever ?"
- "… … Vous… Vous parlez…. Et… Et… Et…. Vous connaissez mon nom ?..."
(Haruto) - "Tu ne vas pas nous dire que tu ne sais pas que des animaux peuvent parler"
- "Euh non… Euh oui…. Enfin on nous a bien appris que les animaux ninjas étaient parfois doués de la parole… C'est juste que… euh… je ne m'y attendais pas vraiment…"
(Benhime)  - "Quant à ton prénom, nous t'avons suffisamment côtoyé avec "Oncle Hiroji" pour le connaître."
A son ton, on aurait pu dire qu'elle souriait même si sa morphologie rendait un vrai sourire compliqué.
J'en restai sur les fesses en m'asseyant un peu plus confortablement.
Une grande bourrasque se fit sentir avant même que je ne vois Tako rejoindre avec grâce notre petit groupe.


(Fukurokuju) - "Puisque nous en sommes aux présentations officielles…Je me nomme Fukurokuju. Tu as déjà rencontré mon épouse Benihime."
Sa voix était chaude et puissante. Des espèces de sourcils épais surmontaient ses yeux.

(Fukurokuju) - "Là bas, au milieu du lac se trouve mon frère Jurōjin accompagné d'Eirin."
Il siffla. Les deux grues nous saluèrent d'une révérence distinguée.
(Haruto) - "Quant à ma chère et tendre Chiwako, elle se repose dans notre nid. C'est l'heure de sa sieste de l'après-midi, Ahah !"


Malgré le ton facétieux d'Haruto, je pris soudain conscience d'une réalité.
Tous m'avaient observé dans ce lieu où je dévoilai bien plus ma personnalité que nulle part ailleurs.
Ils avaient pu voir mes moments de doute.

Avaient-ils remarqué le mal-être qui surgissait et m'envahissait parfois ? Ce mal-être que je dissimulai avec tant d'ardeur à Iwa sous mon air jovial.
Je ne voulais pas que quiconque puisse se rendre compte de ma faiblesse. Là était la clé de la survie. Les faiblesses sont faites pour être exploitées. On nous l'avait assez répété à l'Académie.
Et je voulais survivre et vivre. Revoir mon pays natal. Retrouver ma famille. Comprendre pourquoi j'avais dû fuir. Que se passait-il là-bas ? Tout le monde restait si évasif à ce sujet.
Que je le veuille ou non les grues savaient ce que j'étais. Qu'allaient-elles faire de cette information ?
La connaissance est une arme terrible. J'étais à leur merci.
C'était une situation particulièrement désagréable. Comment me jugeaient-elles ?
Mon esprit s'emballa devant tant de paramètres.

Mais je ne vis que bienveillance dans leur regard…
Mon visage trahit certainement mon émoi. Benhime plongea ses yeux dans les miens.
(Benhime)  - "Je le lis dans ton regard Akimitsu… Tu as l'impression d'avoir été trompé par notre "silence".
Sache qu'il n'en est rien.
Ta curiosité pour le lieu et ses habitants –en l'occurrence nous- a suscité notre intérêt."


(Fukurokuju) -  "Nous avons dès lors décidé de t'évaluer sans que rien n'entache cette évaluation. Nous voulions t'observer tel que tu es vraiment.
Au cours de ses nombreuses années tu as fait preuve de rigueur, de persévérance, de réflexion pour progresser chaque jour et t'améliorer.
Tu es un garçon qui nous plaît et avant de te faire un cadeau nous devions nous assurer que tu le méritais.
Nous savons que tu as toutes les qualités humaines requises pour en faire bon usage…"

Fukurokuju laissa passer un silence
- "… Un cadeau… ?"
(Fukurokuju) - "Ce n'est pas encore pour tout de suite." Répondit Fukurokuju d'un air énigmatique
(Benhime)  - "Nous préférons que tu te concentres sur ton examen de Genin et que tu finalises tes techniques."
(Haruto) - "Je t'y aiderai d'ailleurs"
Je souris à Haruto.
- "Merci"

Je remarquai soudain que la lumière de l'après-midi avait largement décliné. Nous étions presque entre chien et loup.
La nuit tombait vite en cette saison. Un souffle aquilon me parcourut l'échine. Je frissonnai.
Les températures se rafraichissaient au même rythme que le soleil disparaissait derrière les sommets des montagnes alentour.
- "Euh… Vous m'excuserez mais il fera bientôt sombre et la route va devenir hasardeuse si je ne me dépêche pas de rentrer…"
(Chiwako) - "Nous n'aurons pas donc le temps de faire plus amples connaissances"
J'entendis une voix féminine cristalline venant de la cime des arbres.
(Haruto) - "Akimitsu, je te présente la charmante Chiwako"
Cette dernière vint nous rejoindre sans déplacer plus d'air qu'une brise légère.
(Fukurokuju) - "Vu ton état, je vais t'épargner une partie du chemin et te déposer directement sur la grande route"
- "Me…Me déposer ?"
(Haruto) - "Allez ramasse tes affaires Akimitsu, ce n'est pas tous les jours que Fukurokuju se montre si généreux !"
Les autres grues rirent de bon cœur alors que Fukurokuju feignait la mauvaise humeur en maugréant.

Je rassemblai prestement les quelques effets qui constituaient mon paquetage.
- "Je suis prêt !" annonçai-je
Fukurokuju se tourna vers moi et se courbant légèrement m'invita à grimper sur son dos.
Benhime me tendit une sorte de longue algue qu'elle venait de pêcher.
(Benhime) - "Attache ça autour de cou et tiens-toi y bien"
Ainsi affublé de cette cravate des marais, Fukurokuju déploya ses longues ailes.
A une vitesse qui me sembla inimaginable, mon compagnon s'élança.
En quelques instants nous quittâmes le sol et déjà le lac devenait plus petit.
D'une puissance insoupçonnable ses coups d'ailes nous propulsèrent rapidement.

A peine commençai-je à m'habituer à ma monture divine que déjà nous nous posions tel que l'avait indiqué Fukurokuju. Ces quelques minutes dans les airs m'avaient littéralement frigorifié.
Je bougeai mes extrémités pour y faire circuler de nouveau la chaleur de mon sang.
(Fukurokuju) - "Te voici presque à bon port. D'ici la route est facile et fréquentée"
- "Merci Fukurokuju Sama"
J'avais ajouté ce titre sans même y penser, de façon tout à fait naturelle.
(Fukurokuju) - "Je pense que nous nous reverrons sous peu…N'est-ce pas ?"
Il me sembla qu'il me fit un clin d'œil avant de repartir dans le ciel qui s'ornait déjà de ses parures astrales.

Je repris la route en repensant à cette journée. Et en éclipsant autant que possible la douleur lancinante de mon entrejambe.
J'arrivai enfin à Iwa.
Je levai les yeux au ciel. La nuit s'était assombrie, la lune disparaissant derrière d'épais nuages.
Soudain je sentis une drôle de sensation sur le nez. Pas étrange, mais inattendue. Un flocon s'y était posé.
L'hiver serait précoce cette année.
GOTHEIM sur Never Utopia


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