Dorumo SabakuRang A
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Fiche shinobi Grade: Nombre de missions effectuées: 0 SS - 0 S - 0 A - 2 B - 1 C - 2 D Talents: | Sujet: L'artiste déchu Dim 3 Sep - 16:36 | |
| Quittant les quartiers du Hokage, Dorumo semblait tourmenté. Il avait reçu l'hospitalité de la part de Konoha, néanmoins ce n'était pas chez lui, il ne connaissait guère les contrées de ce pays. Le Jûdaime s'arrêta à la première auberge venue, il commanda comme à son habitude de la friture d'éperlan, un poisson au goût raffiné étant considéré comme fin et délicat. Le garçon du désert n'était pas en âge de boire, mais en cette occasion, il quémanda à l'aubergiste une grande chope de bière. Son entretien avec l'ombre du feu ne l'avait aucunement satisfait, à croire que la dame de Konoha avait montré à quel point elle était stupide. Murasaki était en plus de ça une femme méprisante et assurément trop sûr d'elle. Le Sabaku ne l'avait pas joué fine non plus, peut être aurait-il du exprimer plus en détail ses arguments ? Mais une chose était sûre, il n'était pas fait pour diriger. Maintenant, il fallait espérer que Soufuku donne raison de cette alliance aux yeux du village de la feuille, une tâche sacrèment difficile en effet.
De plus, il n'y avait toujours aucune nouvelle du bataillon envoyé à Kusa. Dorumo avait peut-être condamné une dizaine d'hommes pour rien. Jusque là, toutes les décisions du marionnettiste n'avaient amené que chaos et malheur à autrui. Le jeune homme n'avait aucunement la carrure pour être Kazekage, ni même pour être quoi que ce soit. Il avait également accusé son propre maître de trahison, sans examiner en profondeur le pourquoi du comment. Yumi avait peut-être une excuse en fin de compte. C'était une femme droite et très intelligente avant tout, il était donc difficile de penser une telle chose. Dorumo l'avait condamné avant même de la juger.
_ Aubergiste, du papier et une plume s'il vous plaît.
« Shinki,
La vie est étrangement faite et j'apprends de mes erreurs jour en jour. Tu m'as dit autrefois que j'étais un être bien trop cinglé pour prétendre être la justice de ce monde, je ne t'ai pas cru. Aujourd'hui je vois ou tu voulais en venir. Je n'ai pas les capacités pour être le dirigeant de Suna, je ne serai jamais quelqu'un de bien. Je m'en vais, pour le bien de l'humanité. Tu es le meilleur prétendant pour prendre la tête du village, tu devrais être le prochain Kazekage... Mais Soufuku est là, il guidera Suna vers la lumière. C'est un homme bon, fait lui confiance, faîtes lui tous confiance. Embrasse ma mère pour moi, dit à Kankuro que je suis désolé pour tout, je ne suis pas digne d'être son petit fils, ni même l'héritier du clan Sabaku ; j'en suis la honte. »
Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'une larme ne vienne pénétrer le parchemin. C'était la première fois depuis longtemps. Le sable qui émergea de la gourde du jeune l'artiste prit la forme d'un faucon, avant de s'envoler pour Suna, où il remettra le message à la famille Jishaku. Dorumo se leva avec rapidité après avoir laissé le dû qu'il devait au marchand. Il confia en plus à celui-ci sa coiffe de l'ombre du vent.
_ Lorsque vous aurez le temps, veuillez remettre ce chapeau à l'Hachidaime Kazekage : Soufuku Nitobe. Il lui revient de droit.
À peine le pauvre homme avait-il eu le temps de souffler que le Sabaku s'était éclipsé en direction de la porte de Konoha.
_ Et voilà que s'achève ma vocation de shinobi... Avant toi, Yumi, reprit-il ensuite, ma vie était une nuit sans lune. Très noire, même s'il y'avait des étoiles – des points de lumière et de raison… Et puis, tout à coup, tu as traversé mon ciel comme un météore. Soudain, tout brûlait, tout brillait, tout était beau. Quand tu as eu disparu, quand le météore est tombé derrière l'horizon, tout s'est de nouveau assombri. Rien n'avait changé, sauf que mes yeux avaient été aveuglés par la lumière. Je ne distinguais plus les étoiles, et la raison ne signifiait plus rien. Pardonnez-moi maître.
Et c'est ainsi que Dorumo disparu de la surface de la Terre. Son corps se dispersa en un nuage de sable que le vent emporta vers le ciel. La fin d'un artiste déchu.
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