L'habit fait le moine

J'étais en sous-vêtement, en train d'écrire une lettre pour l'académie ninja de Kirigakure. En effet, j'allais de nouveau envoyer, au début de l'année prochaine, mes protégées, une fois qu'ils auront passés l'Embrasse… S’ils s'y survivent bien entendu, et il fallait également que je leur signale que les cinq absents qui vivaient dans mon domaine son mort… Enfin, officieusement, car ils sont encore à Ame… Je l’espérai. Je préfère qu'ils soient morts que dans un labo qui risque de les analyser et de dupliquer notre bénédiction… Peut-être je devrais m'en assurer part moi même. Mais, avec la situation actuelle, ça ne sera pas facile.


Posant mon style sur le côté de la lettre explicative et informative, je m'étirai avant de me lever de ma chaise, pour ensuite me diriger vers mon dressing pour m'habiller. Dedans, outre mes vêtements plus simples, pendait ma tenue qui était devenu comme ma deuxième peau, mes habits de matriarche. Cette veste blanche d'extérieur et noire à l'intérieur, avec la jupe courte ouverte pour faciliter les mouvements, dans le même coloris, ainsi que les manchettes noires et les bottes hautes blanches, et, pour finir, le couvre-chef d'une couleur égale aux autres. On fait plus discret, et c'est pour cela que ma cape de voyage elle est noire, pour camoufler le blanc et se fondre dans la nuit, mais cela reste mes vêtements favoris. Outre l'aspect de la tenue, il y a une autre raison pour laquelle je mets ses habits… Une tradition, instauré par ma grand-mère. Alors que je sortais les vêtements pour commencer à les enfiler, je fermais mes yeux, plongeant dans mes souvenirs…

Je me rappelle, c'était deux à trois mois avant le drame qui à causé la vie de mon grand-père et de mon père. Ce jour-ci, grand-père étant absent, c'était à ma mère de conduire à bien les relations avec les autres clans dans une réunion qui arrivait de temps à autres, avec le conseil. Ce fut la première fois que je vis ces vêtements, que ma mère portait avec grâce. Alors que ma mère m'aidait à mettre mon costume pour cette réunion, vu que j'aillais participer avec elle, je ne pus m'empêcher de faire une remarque sur ses vêtements, que je trouvais cool à l'époque, en lui disant que ça lui allait très bien. Cependant, elle n'a pas souri, elle semblait même plutôt triste, et, alors qu'elle s'approchait du miroir pour se regarder dedans, elle me compta d'où lui venait ses vêtements.

De ma grand-mère, l'ancienne matriarche du clan, avec mon grand-père bien sûr. Elle est morte peu après ma naissance, donc je n'ai aucun souvenir d'elle… Peut-être que des informations sur elle pourraient être retrouvés dans les affaires de grand-père… Il faudra que je fouille plus tard. Pour en revenir sur mon souvenir, ma mère me raconta donc que c'était les vêtements que les matriarches portaient pour montrer leur statut dans la famille, et qu'elle en avait hérité à la mort de sa mère. Elle ajouta qu'elle les aimait pas car cela lui rappelait trop sa mère. J'écoutais attentivement, assise sur son lit. Soudain, la jeune moi senti des bras l'entouré, alors que ma tête se reposait sur sa poitrine. Ma mère me chuchota à mes oreilles qu'un jour, ça sera à moi de les mettre, eux, et tous les devoirs des matriarches que les accompagne. Je n'ai rien répondu, me contentant d'un simple hochement de tête. Après quelques secondes ainsi, ma mère se détacha de moi pour se diriger vers la sortie, en me demandant de la suivre, ce que je fis.


Mes yeux se rouvrirent sur le vêtement que je tenais toujours dans ma main. Aujourd'hui seulement j'arrive à comprendre l'entièreté de ses paroles, à propos du devoir de matriarche. Ce n'est pas chose aisé, mais j'y arrivais. Décidant qu'il était temps que je m'habille et d'arrêter de penser au passé, j'enfilai les vêtements, avant de me diriger vers la cuisine de la bâtisse pour y manger un bout. Je finirai la lettre plus tard.

Sur le chemin, je rencontrai une de mes protégées, ma favorite. Profitant qu'elle soit de dos, je l'entourais de mes bras, ce qui l'as prise par surprise, mais elle se laissa faire. Quelques secondes plus tard, je relâchai mon étreinte, avant de continuer mon chemin, alors que ma disciple me questionnait sur le pourquoi l'enlaçade. Ma réponse fut toute simple.

« Un jour, tu comprendras. Quand ses vêtements deviendront tiens… Si c'est toi qui es choisi pour prendre ma suite. D'ici là, ne te pose pas trop de questions. »