Fiche shinobi Grade: Nombre de missions effectuées: 0 SS - 0 S - 0 A - 0 B - 0 C - 0 D Talents:
Sujet: Une distraction rentabilisée Dim 24 Sep - 14:23
Une distraction rentabilisée
Epuisée par la traversée éclair de l’océan qui se dressait entre moi et ma terre natale, durant laquelle je n’avais effectivement croisé aucun navire, même de fortune, je m’étais empressée d’installer un campement convenable pour la nuit. Il aurait été regrettable que des animaux sauvages commettent l’erreur de me choisir comme dîner.
Le lever du soleil me tira péniblement du monde des rêves. Décidément cet astre procurait un réveil bien trop brutal pour moi, mais qu’importe. Je remarquais que les restes de mon repas de la veille, un simple cerf, étaient encore là, visiblement aucun prédateur n’avait osé convoiter cette carcasse, quel dommage, elle pourrira sûrement sur place…
Ayant rassemblé le peu d’affaires que j’avais avec moi, un dernier coup d’œil à la carte me confirma que Kiri n’était plus très loin. Quelques heures de marche seulement me séparait de la Brume, avec quelques villages civils sur le chemin. L’occasion parfaite pour évacuer la frustration que j’ai dû supporter pendant la traversée de Hi no Kuni.
Je ne pensais pas si bien dire. A mi-chemin, un détail dans un des villages attira mon attention. Il était jonché de corps et cette boucherie semblait se poursuivre à l’intérieur d’une habitation. Cinq shinobis s’adonnaient à la torture d’une petite fille devant les yeux de sa génitrice. Arme à la main je pénétrais dans la résidence, m’adressant directement aux cinq malchanceux.
- Je peux savoir ce qui vous passe par la tête ? Se déplacer depuis Kiri pour maltraiter des civils, alors qu’il y en a sur place ? Je vous savais lâches mais pas à ce point.
L’un d’eux se retourna, me révélant ainsi que cette escouade n’était pas de Kiri, mais d’un village que je connaissais peu, sinon par le fait que mon paternel m’ait jadis offert une épée qui était issue de leur manufacture.
- Nous ne sommes pas de Kiri, nous sommes venus venger la disparition de notre Ange Messager. Le Conseil a déclaré évident que c’était l’œuvre de l’enfant espionne que vous nous avez envoyés comme si de rien n’était.
- Une espionne ? Tu nous sous-estimes un peu… une petite puissance comme la vôtre, inutile de savoir ce qu’elle sait faire pour savoir qu’un grand village peut l’anéantir en quelques jours. Ceci dit j’admets que vos épées sont esthétiquement très jolies et très efficaces.
Marquant une légère pause pour rengainer mon sabre qui s’avérerait inutile face à eux, je repris avec une pointe de provocation vocale.
- Je ne sais pas qui était votre Ange Messager, mais si une enfant a pu en faire ce qu’elle voulait, c’est qu’elle n’avait rien d’une dirigeante. Et quel surnom absurde… c’est dommage qu’à cause d’une incompétente, vos vies prennent fin ici même.
Ils étaient sur les nerfs, mais ils tremblaient comme une bande de hyènes isolée face à une lionne qui les dominait clairement. Chose ironique, l’un d’entre eux était visiblement masqué et possédait une arme similaire à la mienne… un ANBU si poltron, ça n’avait pas sa place dans les forces d’élite, même si la couleur du chakra qui émanait de mes mains y était sans doute pour beaucoup, puisqu’elle était assez inhabituelle. Ses quatre comparses semblaient eux plus déterminés, adoptant dans la pièce étroite une tactique d’encerclement. L’un d’entre eux avait profité d’une bûche jonchant le sol à l’extérieur de la maison pour effectuer une substitution, tandis que les trois autres m’attaquaient de face et sur les côtés. Tactique efficace, certes… mais tellement prévisible. Je n’eus aucun mal à saisir le kunai que deux de mes assaillants frontaux utilisaient contre moi pour le retourner dans leur gorge, les laissant ainsi se vider lentement de leur fluide vital, avant de leur arracher le cœur pour m’en délecter devant les survivants, m’exprimant simultanément d’une voix reflétant une tristesse réelle.
- C’est tout ? Je voulais vous torturer un peu mais vous n’en valez même pas la peine… espérons que les autres soient plus intéressants… et plus goûteux.
Les deux assaillants restants quittèrent aussitôt l’habitation pour poursuivre l’affrontement, rapidement rejoints par l’ANBU qui semblait avoir retrouvé un courage plus ou moins classique pour un shinobi de son grade.
- Hikari, Sotaro, ce n’est pas une simple civile, soyez sur vos gardes… à voir son instinct de combat, elle est aussi redoutable que l’était notre dirigeante, si ce n’est plus… et celle-là n’est pas humaine.
Un sourire amusé illuminait mon visage. Il parlait beaucoup trop pour être un ANBU compétent, mais le fait qu’il n’ait encore rien montré de ses aptitudes m’intriguait. Les deux hommes restants dont je pouvais voir le visage tentèrent une nouvelle offensive en me prenant en tenaille, pendant que je m’avançais vers eux.
- J’en ai assez de vous, vous ne valez rien. Mourrez lentement.
Ayant empoignés les deux téméraires à la gorge, je les laissais s’étouffer lentement en observant tour à tour leur visage dépeint de peur. Quels faciès exquis à contempler… il n’en restait malheureusement plus qu’un, dont je ne pouvais pas voir les émotions. Laissant retomber leurs corps inanimés au sol, je fus prise d’un fou rire, tandis que j’avançais lentement vers le dernier shinobi à neutraliser.
- Ce n’est pas possible… espèce de monstre, tu vas arrêter de rire de la mort de mes compagnons, et tu vas subir la tienne !
Etrange, il semblait repris d’un élan de combativité. Muni de deux kunais, il commença à se jeter sur moi, tel une proie suicidaire. Il n’avait visiblement pas retenu que cette tactique ne mènerait à rien, je n’avais aucune difficulté à prévoir ses mouvements.
Je l’avais sous-estimé. Il révéla son armure de chakra électrisée avant de disparaître momentanément de mon champ de vision, pour réapparaître juste devant moi, et avant que je puisse réagir il m’enfonça ses armes dans les joues et me procura ainsi un sourire plus grand que celui que j’arborais déjà, avant de s’éloigner tout aussi rapidement.
- Ca, c’est pour te la faire fermer, et pour mes acolytes.
Il m’avait touchée, c’était indéniable, j’avais été trop imprudente… mais quand même, quelle magnifique blessure j’avais gagné, grâce à tout ça. Profitant de sa distance et de sa stature défensive, je pus me soigner sans réel danger, l’écoulement sanguin laissant place à deux sublimes cicatrices, après m’avoir donné l’opportunité de goûter à mon propre sang.
- Très bien joué… j’adore ce que tu m’as fait. Pour la peine… je garderais ton épée et ton masque en souvenir… et tu vas avoir droit au même test. Tu m’as donné une idée aussi… je sais comment je vais te tuer.
Entamant une concentration de chakra dans mes propres mâchoires, je réactivais mon armure de chakra afin de me ruer sur lui sans qu’il puisse anticiper quoi que ce soit. Arrachant son masque d’un geste, je vins lui arracher la majeure partie de la chair recouvrant sa mâchoire, provoquant un majestueux cri d’intense douleur qui le fit s’écrouler au sol, essayant de contenir le saignement tant bien que mal.
M’appropriant son masque, il ne me manquait que son arme pour honorer ma promesse. Toutefois avant de le revêtir, il me fallait respecter une dernière condition. Mon chakra médical se mit à parcourir ma moelle épinière une dernière fois, stimulant ma production sanguine. Je relevais l’ANBU qui souffrait le martyr, contemplant son visage déchiqueté et sa bouche qui n’attendait plus que l’aliment que j’allais lui fournir, ouverte afin d’extérioriser sa souffrance.
- Mon sang était délicieux, vraiment. Pour te remercier de m’avoir offert la possibilité d’y goûter, je vais t’en offrir un peu.
A peine ma tirade achevée, je régurgitais dans son propre organisme deux litres de fluide sanguin, et laissait leur bénéficiaire, visiblement incapable d’avaler, s’étouffer lentement après m’être emparée de son épée, similaire à la mienne. J’enfilais également le masque qu’il portait auparavant, et alors que j'allais me remettre en route, une voix parvint jusqu'à moi.
- C'était magnifique, cette façon dont vous l'avez tué...et cette blessure, elle doit être très douloureuse, ça doit être un peu handicapant aussi...
Une voix enfantine qui provenait de la maison prise pour cible par les quatre Amejins s’était adressé à moi en ces termes. Je fus surprise de son timbre de voix qui était assez dérangeant associé à une voix aussi douce, mais le résultat me plut encore davantage lorsque j’aperçus la petite fille qui les avaient prononcés, elle n’avait sans doute pas plus d’une douzaine d’années, et un visage orné de la même façon que le mien, deux pupilles rouges et une chevelure d’ébène. Ses yeux trahissaient d’ailleurs un intérêt précoce pour la mort d’autrui, au vu de la façon dont ils fixaient le cadavre de l’ANBU, de mieux en mieux. Il fallait que je prenne cette jeune fille sous mon aile, afin qu’elle s’épanouisse… en ma compagnie.
- Dis-moi petite, ces hommes ont tué tes parents et tu te retrouves seule, c’est ça ?
Elle hocha la tête négativement.
- Pas du tout, mes parents sont morts depuis quelques mois déjà... dès les premiers jours de l’épidémie, à vrai dire. Depuis, moi et mes sœurs on tente de survivre du mieux qu’on le peut… même si ça ne nous a pas réussis à toutes. Ces hommes ont simplement croisé notre route, et les villageois restants ont voulu nous protéger quand ma sœur cadette a tué un des leurs… mais ils en ont payé le prix.
- Anzu, qu’est-ce que tu fais avec cette étrangère ? Elle ne nous apportera rien, on devrait même la tuer sans perdre plus de temps.
Une autre jeune fille ressemblant fortement à la précédente venait de sortir de l’habitation, visiblement elle n’était pas très encline à la discussion, mais après tout je n’avais rien à craindre d’elle, armée d’un simple ninjato elle ne représentait pas un grand danger. Son ainée la coupa cependant.
- Aiko, calme-toi. C’est elle qui a tué ces shinobis que tu as motivés toi-même à vouloir nous tuer. Alors même si tu ne l’apprécie pas, tu pourrais la remercier d’avoir… résolu la situation causée par ton impulsivité.
- J’aurais pu en tuer beaucoup comme eux, il n’y a vraiment rien d’exceptionnel. C’est Arina qui m’en a empêchée.
- Tu es vraiment trop confiante en tes capacités…
- Vous semblez réellement soudées entre vous… malgré quelques différents occasionnels. J’ai entendu trois noms différents, mais puis-je savoir combien vous êtes ? Je suis disposée à vous offrir à toutes un foyer, si vous acceptez de me suivre du moins.
L’idée de les avoir toutes sous ma tutelle afin d’en faire ce que je voulais venait d’émerger en moi. Cette Anzu me plaisait déjà, et l’impulsivité de la dénommée Aiko pourrait être un facteur me permettant de l’influencer. Comme mon père le fit jadis, c’était maintenant à mon tour de former de nouvelles prédatrices… et ces fillettes étaient les candidates idéales.
- Ca ne te concerne pas. Et nous n’avons pas besoin de ton hospitalité hypocrite, tu nous tueras à la moindre occasion.
- Aiko, arrête un peu d’être si fermée à toutes les propositions. Je peux vous certifier que cette femme vous aurait déjà tués toutes les deux depuis bien longtemps si votre vie ne lui importait pas . Une troisième jeune fille avait pris la parole, et avec elle se trouvaient trois personnes supplémentaires. Elle semblait la plus disposée du groupe à m’écouter, c’était donc avec elle que la discussion continuerait.
- Comme tu le vois, nous sommes six sœurs. Malgré le fait qu’Azuna ne soit plus présente que lorsqu’elle entend certains mots, elle est toujours là. Tu connais déjà Anzu et Aiko, et voici Azuna… ne fait pas attention, elle nous écoute et elle comprend tout, mais elle ne réagira pas puisqu’il n’y a aucun besoin immédiat… quant à moi, je suis Arina.
Deux nouvelles voix s’élevèrent alors, presque simultanément.
- Mais qu’est ce qui nous dit qu’on sera vraiment en sécurité avec toi ?
Je fixais l’endroit de leur provenance, les jeunes filles en question étaient très similaires physiquement, leur différence d’âge devait être encore plus minime que le reste de leur fratrie.
- Vous ne pouvez pas être sûres que je ne suis pas un danger pour vous, mais réfléchissez. Est-ce que je m’embêterais à vous amener à Kiri pour vous tuer, au lieu de le faire ici-même ? Au vu de votre situation, vous n’avez de toute façon pas grand-chose à perdre à me faire confiance. Je pourrais également vous rendre plus fortes, toutes ensemble mais aussi individuellement. Posez-vous simplement la question, préférez-vous avoir un toit et de la nourriture indépendamment de vos chasses, ou continuer à vivre comme vous le faites actuellement ?
Ces quelques mots semblaient avoir convaincu l’entièreté de la fratrie, à l’exception de l’ainée dont le regard vide me fixait sans qu’il en émane aucune émotion. Arina s’en alla vers elle et après lui avoir chuchoté quelques mots, sa tête acquiesça machinalement, suite à quoi elle me fit comprendre, après un regard adressé à toutes ses cadettes, que nous pouvions nous mettre en route. L’hospitalité les attendait… mais l’inhumanité les guettait.
Résumé du post
Résumé : Après avoir traversé la mer de Kiri par ses propres moyens, Akame continue son retour vers Kiri. Sur la route, elle trouve quelques ninjas Amejins massacrant un village civil au nom de leur 'Ange Messager'. Ils auraient mieux fait de rester couchés ce matin.
Santé : A la fin, 100%
Chakra : 100 -18 - 8 - 8 - 10 - 18 - 8 - 6 = 24%
Techniques utilisées :
- S : Chakura no Yoroi : 18% par tour (usage compté comme deux tours)
- A : Shujutsu : 8% par usage (deux usages dans ce RP)