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Sujet: [FB] Entretien secret Ven 4 Aoû - 23:48
[FB] Entretien secret
« La glace est forte, elle me constitue, je serais fort»
C'était décidé. J'avais eu quelque souci dû ce nouveau moi qui m'avait clairement menacé et j'avoue que je n'étais pas très serein par rapport à ça. Il fallait que je prévienne la Hokage au cas où les choses tourne mal. Si jamais, cet être malfaisant venait à me nuire de quelques manière qu'il soit, les hautes instances devait être prévenue pour pouvoir intervenir dans les plus bref délai. Murasaki-sama était depuis quelque temps invisible, personne ne la voyait, seul ceux proche d'elle savait ou elle se trouvait vraiment. Pour le peuple, elle était très occupée par le travail, mais pour nous, garde personnel, nous savions qu'elle était malade. Si bien qu'elle était en quarantaine. Je décidais donc d'aller la rejoindre même si ce n'était pas vraiment le moment opportun pour annoncer ce genre de nouvelle désagréable. J'avançais dans les méandres des ruelles, faisant tout pour éviter les gens. Si cette maladie était contagieuse, il était possible qu'elle le soit par contact ou même en s'approchant d'un malade par voie aérienne. Heureusement, rien n'était encore fondé, mais par pure précaution, il était préférable de ne pas tenter le diable. Passant par les toits, les ruelles, et prenant le plus de hauteur possible pour augmenter ma vitesse de déplacement, je me retrouvais très vite devant le palais de la Hokage où se trouvait aussi les appartements de Murasaki-san.
Je passais par les coins discrets que seul, nous anbu, connaissions. Des passages qui nous permettaient de progresser dans le palais sans se faire remarquer, d'infiltrer les lieux au cas où le bâtiment serait un jour prit en otage. Grâce à cela, nous avions accès à l'ensemble de l’édifice et d'agir peu importe l'endroit. Même si nous avions ordre de les utiliser en cas de force majeure, pour moi, c'était le cas, car cet autre moi pouvait être une grande menace pour le village. Un tunnel de ventilation suivit d'un couloir parallèle à un axe principal, et je me retrouvais derrière le passage du salon de la demeure de la cheffe du village. J'en étais sûr, j'avais étudié le plan longuement lors de mes débuts dans les forces Anbu, plan qui m'était resté en tête. Je forçais sur l'accès secret qui dans un bruit sourd, résonnait de mon côté et probablement dans le salon de l'autre coté pour enfin se décaler. Elle glissait seule sur la droite pour laisser l'entrée libre.
La pièce était assez épurée et simple de décoration. Sur la gauche la cuisine et à ma droite, la porte de la chambre de la Hokage. Je m'approchais lentement observant tout ce que je pouvais. C'était la première fois que j'entrais ici et cela était étrange. Comme si j'avais transgressé toutes les lois possible en quelques minutes et je n'en étais pas fière. La porte se dressait face à moi, collant mon oreille contre celle-ci, je restais attentif aux moindres sons qui se dégageaient de derrière, mais rien. Pas le choix. Je frappais à la porte et m'annonçais afin de ne pas me faire trouer la peau ou me prendre un jutsu comme j'avais pu lui envoyé quelques années auparavant.
- Hokage-sama ? Anbu Fox, garde personnel à votre personne. Je viens pour m'entretenir d'un sujet à haut risque avec vous. Une menace qui pourrait arriver sur le village. Malheureusement, je ne saurais vous dire cela à travers une porte. Il me faut vous expliquer en face. Puis-je rentrer, s'il vous plait ? C'est un cas particulier.
J'attendais patiemment d'avoir une réponse et j'espérais que ce soit positif. Ce n'était pas quelque chose que je pouvais crier sur tout les toits.
Murasaki Namikaze Rang S
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Sujet: Re: [FB] Entretien secret Lun 7 Aoû - 2:15
Entretien secret
Été 120, avant l'arrivée de Dorumo Sabaku et Soufuku Nitobe
La nuit tombant sur le village de la feuille, sa dirigeante achevait ses menus travaux avant de quitter son office, seule. Nulle âme dans les couloirs ne se dressa sur sa route lorsqu’elle prit la direction de ses appartements d’un pas calme, mais l’esprit occupé. La quarantaine récemment levée, la propagation de la maladie, tout cela avait contraint le Palais Hokage à limiter les effectifs exerçant habituellement en ses murs, mais il était une autre raison à cette drastique réduction : Murasaki était malade et, si ce fait était pour l’instant tenu secret, l’ombre du feu ne tenait pas réellement à propager le mal qui la rongeait.
Une fois isolée, les épaules de la brune s’affaissèrent légèrement et son pas se fit plus traînant tandis qu’elle entamait son cérémonial crépusculaire. La femme glissa dans l’appartement s’imprégnant peu à peu de sa présence, saisissant les cachets et la seringue laissés par ses collaborateurs veillant sur l’évolution de son état. Dans un échange de bons procédés, la Jûdaime inscrivit ses impressions et constantes dans son ordinateur et transmit la chose aux concernés avant de s’affaler sur son siège.
L’été était bien là et il avait magnifiquement camouflé les quelques braseros allumés sous ses ordres. Sur ses pensées, un soupir passa ses lèvres sèches. Cette lourde précaution n’avait ralenti que légèrement le mal s’attaquant lentement à son village et les travaux sur un éventuel remède n’avançaient pas aussi vite qu’il aurait été nécessaire.
Dans sa contemplation, la Hokage laissa son regard vagabonder et ne put que constater la sobriété des lieux. L’appartement était élégant, ne proposant qu’un confort essentiel et une personnalisation relative, bien que croissante. Murasaki ferma les yeux, elle aimait ce minimalisme, cette absence de repères pour ceux qui auraient pu visiter ces lieux. Elle se sentait comme protégée par ce manque d’informations sur sa personne et s’en détendit légèrement.
Cependant, le sommeil planant soudainement à la lisière de sa conscience la réveilla d’un coup sec et l’Uchiha se redressa subitement. Il lui restait des choses à faire, des choses à penser, tant de choses... Préoccupée, la brune se leva et alla mettre à chauffer de l’eau avant de partir chasser la fatigue sous un jet d’eau brûlant. La sensation était agréable et la matière alourdissant sa courte crinière assouplissait son anatomie courbaturée par quelques épisodes de fièvre. Enfin, elle mettait volontiers cette tension sur son mal plutôt que sur un sentiment qu’elle n’assumait pas.
Lasse, guère moins sollicitée par ses pensées, la Jûdaime sortit de sa cabine et s’empara d’une serviette avec laquelle elle entama son rituel mécanique lorsque des coups se firent entendre à la porte. Coup d’œil à l’horloge, ouverture de la salle de bain pour entendre le message étouffé par les murs, Murasaki écouta sans ciller la curieuse annonce de son subordonné.
Le devoir…
La brune passa sa serviette autour de son cou et enfila un tissu noir s’apparentant à une culotte. Elle se dirigea ensuite vers l’entrée de cette pièce supposée intime et fit tourner les poignées entre ses doigts gouttant encore. La porte s’ouvrit sur un Tamasaburo droit, attentif, comme d’habitude, et Murasaki le vit un instant sans le regarder avant de l'inviter à entrer d'un léger écart.
« Bonsoir, Fox, se permit la dirigeante en guise de préambule.
La curiosité de l’inquiète se faisait sentir, mais c’était surtout la lassitude et la fatigue qui tiraient les traits de la Jûdaime et trahissaient son état aussi bien physique que moral. Konoha n’en finissait pas de voir son fragile équilibre menacé, mais la jeune Hokage était prête à tout pour maintenir cette flamme qu’on lui avait léguée.
-Dis-moi ce qui te préoccupe, l’encouragea-t-elle en ramassant un coin de sa serviette pour éponger quelques mèches dégoulinantes. Je suppose que tu as le temps de t’attarder sur les détails, ajouta presque sèchement la brune en songeant qu’il aurait été bien moins protocolaire si l’affaire ne pouvait pas attendre. »
Finalement, elle s'assit sur le lit, se tournant vers l'anbu en finissant d'éponger sa courte crinière. Ainsi postée, l’esprit dériva à nouveau sur tout ce qui minait déjà le village, cherchant mentalement auquel de ces soucis s’apparentait celui ayant littéralement frappé à sa porte. À quoi bon supposer ? La réponse allait venir bien assez tôt.
Dernière édition par Murasaki Namikaze le Dim 13 Aoû - 2:24, édité 2 fois
Suzaku Tamasaburo Rang A
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Sujet: Re: [FB] Entretien secret Mar 8 Aoû - 2:39
Révélations
« La glace est forte, elle me constitue, je serais fort»
La Hokage avait ouvert la porte qui nous séparait. Un spectacle qui me fracturait les rétines, une vision à laquelle je ne m'attendais pas. Murasaki-sama était dans une tenue des plus simple. Un simple bout de tissu lui servait de bas cachant uniquement le fruit défendu et en guise de haut, une serviette cachant partiellement sa poitrine. Je ne savais pas comment réagir. Malgré le fait que nous nous connaissions depuis un moment, c'était la première fois que je la voyais dans la tenue d'Eve ou presque. Comme si tout était dans la plus simple des normalités, elle me souhaitait le bonsoir. J'étais perdu, comment réagir ? Est ce que je devais être normal ou montrer ma gêne ? Deux questions qui me tourmentaient dans cet instant troublé. Néanmoins, je remarquais qu'elle avait triste mine. Les traits tirés et fatigués, elle reprenait la parole.
-Dis-moi ce qui te préoccupe. Je suppose que tu as le temps de t’attarder sur les détails.
Elle avait tout à fait raison. Lorsque nous nous rencontrions à huit-clos, je n'allais pas à l'essentiel aussi vite. Je prenais le temps de bavarder. Elle devait se douter que mon information n'était pas très reluisante. De plus, pour ne rien arranger, elle s'essuyait les cheveux avec un côté de la serviette qui lui permettait de cacher les généreuses formes qu'il y avait dessous.
-Murasaki, je ne sais trop comment vous le dire, mais j'avoue que vous êtes une femme des plus resplendissante. Et très bien formée qui plus est, vous voir aussi dévêtue me laisse sans voix. Il est vrai que vous êtes une femme très belle et je n'ai pas pour habitude de dire cela, surtout en ce qui vous concerne. L'homme qui vous aura à ses côtés sera vraiment chanceux.
Imbécile que j'étais, dire ce genre de chose à sa supérieure, il fallait avoir un grain. Ce serait presque un motif pour me faire prendre une bonne gifle. Malheureusement, c'était dit et je ne pouvais plus faire marche arrière. Le fait de voir cette femme sous ce nouvel aspect et qui fût jadis une partenaire de travail, me rendait tout chose. Je ne savais pas vraiment comment commencer. D'autant plus, si cela était des avances, l'annonce que je m'apprêtais à lui dire n'allait pas être la meilleure façon d'avancer dans quoique ce soit dans cette direction. Je retirais ma veste, mes yeux se plongeaient dans les siens et lui mit sur les épaules. Je sentais que cette situation me faisait de l'effet, la respiration était plus saccadée et j'avais comme une bouffée de chaleur qui ne daignait pas s'évanouir. À vrai dire, je ne comprenais pas vraiment ce qu'il m'arrivait. Jamais, face à une femme, une telle réaction ne m'était encore arrivé. Je m'écartais pour aller poser mon postérieur sur la table, la regardant, ne la quittant pas des yeux comme si je voulais garder cela en mémoire.
-Tout d'abord, désolé pour ce que je vous ai dit. C'était incongru, déplacé, mais il est vrai que vous avez de quoi me plaire. Murasaki, je ne sais comment vous annoncer ça. Ce n'est pas très simple à vrai dire. Mais, vous avez raison, je ne sais pas combien de temps cette menace sera inerte alors autant vous dire les choses telles qu'elles sont.
Je prenais mon courage à deux mains, le taureau par les cornes, il était nécessaire que j'informe de ma situation qui pourrait devenir alarmante pour le village.
-La menace ne vient pas de l'extérieur, mais de l'intérieur du village. C'est moi qui suis possiblement un danger.
J'attendais une réaction venir, mais rien de significatif ne traversait son expression.
-J'ai eu, il a quelque temps en arrière, une sorte de révélation. Je ne suis pas tout seul. Il y a dans ma tête, une seconde personne qui m'habite et qui me veut du mal. D'après ses dires, j'en ai déduit qu'il voulait ma mort et par conséquent, prendre possession de mon corps. Malheureusement, ce n'est pas un enfant de cœur, il est dangereux. D'après les rapports de mission que j'ai pu vous faire, j'ai précisé que par moment, lors de combat, j'avais la fâcheuse tendance à ne plus me souvenir de ce qu'il s'était passé, mais qu'un monticule de cadavre succédait ses oublies. J'ai la réponse, c'est ce second moi qui prend le contrôle. Sauf que s'il prend mon corps, les macchabées ne cesseront de pleuvoir. Alors, au cas où cela arrive, arrêter le. Je ne veux pas qu'il salisse mon nom et fasse du mal au village. Mettez tous les moyens que nous disposons. Si possible, tentez de le ramener, si vous voyez que je suis encore présent, je pourrais peut-être reprendre le contrôle, sinon donnez lui la mort.
Je reprenais mon souffle, ne sachant pas comment la femme aux formes généreuses qui se trouvait face à moi allait réagir. Met quoiqu'il en soit, je me soumettrais à ses ordres. Je regardais l'extérieur, comme si c'était la dernière fois que je voyais ce paysage. Depuis ce moment ou le second moi m'avait parler, j'enregistrais le moindre panorama et moments dans mes souvenirs. Le risque de mort était grand. Bien sûr, je ne pouvais pas expliquer concrètement ce qu'il se tramait avec ce fou furieux, c'était d'une complexité démentielle et moi-même, je ne savais pas vraiment comment agir. Je me retournais vers elle, la mine basse, j'avais l'impression de lui faire un affront.
Murasaki Namikaze Rang S
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Sujet: Re: [FB] Entretien secret Mer 16 Aoû - 23:42
Entretien secret
Son geste resta en suspens et sa main prisonnière de sa crinière humide. Les mots qui venaient de résonner dans la pièce avaient profondément heurté celle à qui ils étaient destinés. Après un instant de flottement, Murasaki tourna un regard mécanique vers Suzaku et le silence fut la seule réponse capable de franchir sa bouche entrouverte. Rien à faire, la brune restait muette sous la stupéfaction. Sa main retomba sur sa cuisse et la Jûdaime se mit à dévisager l'anbu d'un air encore jamais arboré par la dirigeante, à mi-chemin entre rage et incompréhension.
Il fallut quelques instants encore pour que le Yuki daigne briser la glace s'étant emparée des lieux. Dans un geste peut-être chevaleresque, mais profondément déplacé, il couvrit les épaules de sa supérieure qui réagit violemment. Murasaki, comme soumise à un électrochoc, esquissa un vif mouvements d'épaules qui dégagea la veste et la serviette qu'elle avait alourdit au passage.
Droite, fière, c'était un véritable orage qui grondait dans ses yeux gris accusant dangereusement l'impudent. N'avait-il rien appris de leurs années de collaboration ? La vue d'un sein était-elle si déstabilisante pour un shinobi rompu à l'action ? Ils étaient beaux les hommes de l'an 120 ! Bouillante d'une colère certaine face à un manque de contrôle éhonté, la Namikaze suivait avec attention les gestes de l'anbu qui vint se poser non loin d'elle. Au moins avait-il la présence d'esprit de présenter des excuses et d'apaiser ainsi l'humeur de sa supérieure. Cette dernière restait malgré tout très ombrageuse.
Pendant que le shinobi se lançait dans ses explications, Murasaki laissa son mépris s'échapper dans quelques gestes respiratoires avant d'enjoindre son interlocuteur à poursuivre d'un regard entendu. Ce faisant, la Jûdaime entreprit de continuer ses ablutions comme si le juunin n'était pas intervenu et se leva pour se diriger vers l'armoire bordant l'un des murs de la pièce. Ainsi dénudée, les cicatrices et autres tatouages que la kunoichi arborait tranchaient avec la teinte halée de sa peau, mais ce n'était pas ce genre de détails qui obnubilait la demoiselle. Elle ouvrit un pan qui dévoila un dressing assurément ordonné et, d'un geste habitué, elle s'empara d'une bande bleu pétrole qu'elle enroula machinalement autour de son bras gauche, couvrant peu à peu le tatouage de serpent se trouvant là.
La nature de la menace arrêta à nouveau les gestes de la Hokage qui jeta un regard interrogateur à son subordonné. Que voulait-il dire par « C'est moi qui suis possiblement un danger. » ? Poursuivant son écoute silencieuse, la brune s'empara d'un yukata soigneusement plié, d'une teinte claire et marqué de l'éventail Uchiha dans le dos. Une fois le tissu enfilé et noué de manière relativement décontracté, elle revint faire face à Suzaku qui semblait se décomposer au fur et à mesure de son discours.
« En as-tu fait part à l'équipe médical ? questionna-t-elle. Non...je suis la première à qui tu en parles, n'est-ce pas ?
La Jûdaime se plongea quelques secondes dans ses pensées. Elle connaissait Suzaku et ses capacités mieux que quiconque dans le village, s'il perdait véritablement le contrôle... Les souvenirs de son combat contre Megumi lui revinrent en tête et Murasaki ne doutait pas du fait qu'un affrontement contre l'utilisateur de Hyôton pouvait être aussi éprouvant, sinon plus.
- Je pourrais te faire exécuter maintenant, Suzaku, et tu le sais. Ce serait là la solution la plus raisonnable pour protéger le village. Pourquoi venir te confier à moi ? Pourquoi une telle confiance ? osa-t-elle. »
Ses actes dans l'anbu ne pouvaient pas l'avoir convaincu ainsi, Murasaki avait toujours été celle pensant avec sa tête et non avec son cœur... sauf exception particulière, mais il ne pouvait décemment pas se méprendre à ce point sur leur relation... La nouvelle était de taille et il restait encore des points à éclaircir pour que la Hokage prenne une décision concernant son anbu.
Suzaku Tamasaburo Rang A
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Sujet: Re: [FB] Entretien secret Sam 19 Aoû - 3:00
Malaise au palais
« La glace est forte, elle me constitue, je serais fort»
Je la regardais se vêtir avec un habit au signe du clan Uchiha. Il était vrai que mise à part privée, elle ne montrait pas vraiment de signe distinctif à son appartenance. J'avais remarqué qu'à mon annonce, elle s'arrêtait par moment, semblant comme choquée de cette nouvelle. Moi-même, je ne savais pas comment aborder la chose. Elle me demandait si j'en avais parlé à l'équipe médical et en déduit que non. La Hokage avait bien raison. Je n'avais alerté personne, je voulais voir directement avec elle. Pourquoi ? Je n'en savais rien, peut-être dû à notre passé en commun et nos années de travail ensemble. Je ne faisais vraiment pas le fier, même, je me sentais honteux de parler ainsi de ce problème. Ce n'était pas à cette femme de régler ce souci, mais à moi ou au mieux, au ninja spécialisé dans l'iroujutsu.
-Je pourrais te faire exécuter maintenant, Suzaku, et tu le sais. Ce serait là la solution la plus raisonnable pour protéger le village. Pourquoi venir te confier à moi ? Pourquoi une telle confiance ?
J'en étais bien conscient. Une menace était une menace, quand bien même cela viendrait de l'intérieur. Décidément, je mettais mis dans de beaux draps encore une fois. Je me retournais pour la regarder, je n'avais plus vraiment la prestance qui me caractérisais et ce n'était pas pour rien. J'étais mal en point.
-Je sais très bien que tu pourrais le faire Murasaki.
Sans m'en rendre compte, je l'avais tutoyé, ce qui n'était pas dans mes habitudes, ce qui montrait vraiment que j'étais déstabilisé par tout ça. Je repris très vite ma phrase en employant le « vous ».
-Je sais pertinemment que vous pourriez m'exécuter, et même sans avoir besoin d'un tiers. Et je le comprends pleinement. La raison pour laquelle je viens vous voir directement est que j'ai confiance en vous. Tout simplement. Avec les années de service que nous avons de collaboration, je sais que vous connaissez mes facultés et que je ne me laisse pas aller. Qu'au moindre souci, je le règle par mes propres moyens. Sinon, vous ne m'auriez pas assigné à votre garde personnel. C'est ma déduction.
Je me levais pour me mettre devant la vitre et de nouveau regarder ce village qui m'avait accueilli. Puis, sans dire un mot supplémentaire, je repartis chercher ma veste au sol avec la serviette pour aller lui rendre.
-Je vous la pose là. Plaçant le tissu humide sur le dossier d'une chaise, restant le dos tourné, la tête basse. Vous me connaissez bien. Mieux que quiconque. Et je pense que vous savez que je suis capable de faire face à cette situation seul, mais... Je préférais vous en parler au cas où les choses en pire. Afin de régler le souci, laissez-moi une chance. Vous savez ma force, vous savez ma mentalité, je pense que vous avez déjà pu la voir à l’œuvre souvent. Pour tout vous dire, il était pensable pour moi, que vous me fassiez confiance sur la résolution de cette histoire. La seule chose que je vous demande, c'est que SI jamais, je n'y arrive pas, vous lanciez un ou deux de mes confrères anbu à ma poursuite pour m’éliminer. Ou peut-être même vous si vous avez peur que mes confrères n'y arrivent pas, je ne sais pas. Je ne veux pas devenir un meurtrier de grande échelle. Je me retournais vers elle, yeux dans les yeux, la conviction dans mes pupilles rouges. Laissez moi tenter de régler ce problème. De plus, ayant déjà parlé avec cet autre moi, je ne pense pas qu'il reste ici. Konoha n'est pas son objectif. Il veut probablement s'en aller et voir du pays, se démarquer de ma droiture et donc sûrement être sur les chemins.
J'avais absolument tout dis. Tout ce que je savais à propos de Kappa. Je ne savais pas vraiment ce qu'elle allait décider, mais j’espérais que cela aille dans mon sens. D'une main, je créais un flocon de glace et le posai sur la table. La maîtrise de mon élément était remarquable comparer à quelques années en arrière.
-Ce flocon est composé quasiment intégralement de mon chakra. Il me représente. Il ne fondra pas facilement. Si jamais, prenez-le avec vous, ou donnez le à l'équipe de recherche pour me le montrer, cela pourrait me donner un coup de fouet si je suis encore présent dans ce corps. S'il n'y a aucune réaction exécutez-moi. Mais... Laissez-moi ma chance, Murasaki-sama. Je vous le demande. Pendant que j'y pense, le nom de ce second moi est Kappa. Peut-être, cela vous sera utile. Je vous donne toutes les informations dont je dispose. De plus, niveau physique, il me ressemble énormément, mais d'une manière plus jeune et un peu plus petit. Je pense que vous saurez le reconnaître.
Pour la première fois depuis des années, j'avais peur de la réaction de la Hokage. Le fait de me dire de pouvoir m'éliminer si le cœur lui en disait ne m'avait pas mis dans la confiance la plus totale.
-Je ferais tout pour anéantir cette menace et je n'abandonne pas, vous le savez très bien.
Murasaki Namikaze Rang S
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Sujet: Re: [FB] Entretien secret Ven 17 Nov - 18:48
Entretien secret
Sa maladresse d’élocution fut rapidement reprise par l’intéressé et Murasaki n’intervint pas. La chose n’était cependant guère rassurante pour qui connaissait la Hokage et Suzaku faisait plus ou moins partie de ceux-là. Sa mine sévère et son agacement se conjuguaient pour laisser s’exprimer sur son visage fatigué un air pensif qui n’augurait rien de bon pour le shinobi. Il parlait de confiance, de potentialité, de volonté, mais où étaient les faits pour rassurer la Jûdaime ?
« À ce niveau-là, ce n’est plus de la confiance qu’il faut que je t’accorde…pensa-t-elle tout haut.
Murasaki fixa le sol entre eux, les bras croisés sur sa poitrine tandis que l’anbu se pendait à ses lèvres. Jour après jour, elle lui avait confié sa vie. Il était celui sur qui elle avait toujours pu compter depuis son accession au poste de Hokage, celui qui la préservait au péril de sa vie… Était-ce si dur de reconnaître que sa foi en cet homme était totale ? La Namikaze releva son regard soudain triste sur le shinobi. Elle faisait confiance à Suzaku, pas à cet autre qui le happait soudainement vers des desseins plus sombres.
La kunoichi soupira. La raison lui soufflait d'éliminer cette menace tant qu'elle était sous leur contrôle à tous les deux, tant que ce "Kappa" n'avait pas la main mise sur les extraordinaires facultés de Suzaku. Partagée, il devenait difficile pour elle de soutenir le regard du shinobi. Son regard lui paraissait résigné, exprimant parfaitement sa compréhension des pensées de sa supérieure. Avaient-ils seulement le choix ?
Doucement, elle retrouva des appuis convenables et passa à une noble posture comme son visage se fermait à son interlocuteur. La dignité grave s’imposait et la scène qui allait se dérouler dans l’intimité de cette chambre se teintait soudain d’une macabre solennité. Il savait de quoi Murasaki était capable, il savait aussi que son apparente vulnérabilité ne signifiait rien pour celle ayant si longtemps consacré sa vie aux arts shinobis ; sa récente vision de la dame en presque tenue d’Eve n’apportait nulle garantie quant à un désarmement de cette dernière.
Dans l'intimité de cette pièce soudain trop étroite, leur respiration devint le seul son troublant le silence des lieux et leur immobilité factice ne fit qu'accroître la tension naissante entre ces deux êtres. Elle le contraignait à l'attente, elle s'astreignait à un choix désagréable, mais ce fut bien la Hokage qui brisa l'allure picturale de la scène et se mit en mouvement pour réduire la distance les séparant. La Jûdaime se porta à hauteur de son invité surprise et fixa l'anbu dans les yeux. L'écarlate se heurta au grenat, le silence demeurait oppressant et un geste vif soulignant la gorge du Yuki annonça la fin de l'entretien.
- Faut-il que tu préfères la mort à l'idée de faire du mal aux tiens ?
Figée après ce coup de kunai falsifié, Murasaki contempla Suzaku. L'homme était à ses yeux le parfait shinobi et sa loyauté à son égard n'avait d'égal que sa soumission à la sentence qu'elle avait ici mimé. Comment renoncer à un tel élément ? Laissant son bras retomber le long de son corps, la brune releva un regard plus serein sur celui qui devait être encore plus soulagé qu'elle.
- J'aurais trop de peine à t'éliminer, concéda-t-elle. Soit, tu as le champ libre pour te défaire de cette chose, j'en garderai le secret au nom de notre passé commun, promit la kunoichi. Cependant, si cela venait à dégénérer, sache que tu aurais personnellement affaire à moi. »
La promesse était faite et la Jûdaime saisit le flocon en posant son kunai en échange, ainsi se tissait cet accord entre eux deux.