Panier D'osier

Je n'avais plus osé l'ouvrir une fois que sa majesté, m'avait gentiment fait comprendre de ne plus importuner les deux Konohajins qui m'accompagnaient. En regardant attentivement la scène depuis mon rang. Je ne pouvais m'empêcher de voir que celui qui s’appelait Shinseï gagnait l'attention toute particulière de celui qui m'avait extirper d'une mort certaine, à l'aide de ses doigts salvateurs.  Une chose que j'avais au fond de moi, du mal à accepter, Lui le Parjure et froussard de la pire espèce, petit profiteur sans scrupule qui venait prendre ma place auprès de sa sainteté. Et comme un malheur n'arrive jamais seul ici, dans ce monde sans réelle morale depuis que sont mort les héros qui berçaient l'enfance de nos grand-parents. Il fallait que l'autre qui était avec nous agissent de la même manière.

Tout deux Shinseï et Irichi j'avais tant espéré que nous formerions une équipe de trois, mais en découvrant votre statut fraîchement acquit de petits privilégiés. Je n'avais que dans mon âme une profonde jalousie éprouvante car elle se nourrissait intarissablement de mon silence, de cette volonté étouffée, par mon envie de croître parmi les siens pour devenir un général couronné par la bravoure, et la fascination qu'il avait pour son Roi. Shunpeï et Mariachi n'était qu'un Duo, et ne me posait pas la question, je m'en contre-balance de savoir lequel enculait l'autre pour émoustiller le semblant d'affection qu'ils se portaient mutuellement. En avançant dans le repère du mal, cette terre sainte à l'apparence désolée, mais au sol fertile qu'il fallait cultiver. J'entrai alors dans une petite pièce en pliant le genoux prêt à témoigner de mon adoration pour celui dont le nom faisait officie aujourd'hui, de terreur dans le cœurs des imposteurs qui me servaient hier de frères et de sœurs.

-Hongshi-seongnim Sama.

Ces quelques mots sortirent de ma bouche pour annoncer ma venue, mais sans doute le savait-il, il l'avait certainement vu. Que moi, enfant du  Nîl la main sur le gouvernail de son panier en osier, bravant les crocodiles et autres danger, j'étais ici, a lui, à sa merci prêt à accomplir le joug de sa volonté impériale.  

- Mon Seigneur, dites-moi quoi faire et j'exécuterai. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider à nous mener vers notre Royaume oublié par la faute des âges.

Il était là pour une bonne raison et je le savais pertinemment je lui vouait un véritable culte depuis mon plus jeune âge. Mais mon cœur, lui avait en plus de cette vérité qui sautait à mes yeux à chaque fois que mon regard était touché par les effluves de sa lumière, dès lors que j'y apposais mon iris, sa prudence manifeste illuminait ma conscience et mon passé évanescent, je redevenais poussière à chaque clin d’œil, pour devenir encore  une foi nourrisson  et grandir au fur et à mesure que j'étais là, genoux au sol caressant de mes mains froides les dalles de pierres qui l'étaient tout autant. Kami pouvait l'aider, il en avait le pouvoir. Il pouvait faire de Kaori cette Reine, lui redonner ce que je lui avais pris sans pour autant en exprimer le moindre remord. Ma faute, la seule que j'avais pus commettre n’omettais en aucun cas de ronger mes os jusque dans la moelle, et je souffrais de ces stigmates enfouis, mon flegme en guise de bande cachant la lèpre et le pue qui dégoulinait de mes plaies béantes. De mes veines à découvert et de mes yeux larmoyant.  

- J'ai aussi une question Maître, une faveur... Je sais que je ne devrai pas, mais pourriez-vous dans votre bonté accorder votre bénédiction à un être qui m'est cher ?

Allais-je être punis pour mon impertinence ?