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 Noko no Isada

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Isada Noko
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Isada Noko
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MessageSujet: Noko no Isada   Noko no Isada EmptyVen 23 Nov - 19:36



   
Isada • Noko


   
IRP !

   Nom : Noko
   Prénom : Isada
   Âge : 17ans
   Sexe : Féminin
   Nindo :  “Marche sur le Sentier d'Or”
   Village : Suna  
   Clan : /
  Rang souhaité : A
  Grade souhaité : Juunin
  Bingo Book : [url=URLICIAMETTRE]Bingo-Book[/url] (


   
Je ressemble à...

   Une fleur dans le désert. A l'allure délicate et colorée, comme prête à se déraciner au premier coup de vent. Pourtant, les racines de cette plante sont profondément ancrées et même la plus odorante des roses possède des épines. Je dis rose, j'aurai pu dire chrysanthème ou lys, qui peut savoir, si ce n'est vous-même, l'apparition qui vous apparaît tel un mirage sur le sable brûlant ? Je me transforme au gré des saisons, et au gré des kimonos que je porte au quotidien, tantôt ornés de motifs floraux ou de paysage, tantôt assaillis par une nuée d'oiseaux ou d'entrelacs aux motifs hypnotisants. Mes habits font de moi un caméléon. Vous pourrez me voir arborer des couleurs vous attirant à moi tel des papillons ou porter une cape d'ombre, pouvant vous faire douter de ma présence.

Cet apparat n'est qu'un écrin. Une enveloppe qui camoufle les échardes d'un cactus. Un papillon ne peut-il pas se brûler les ailes à la flamme d'une bougie? Sous mon kimono et dans les plis de mon obi, se cache la kunoichi, toujours parée au conflit. Au plus près de ma peau, je porte un ensemble noir, composé d'une brassière et d'un fuseau qui épousent mes courbes. A ma taille, je porte le bandeau de Suna, plus pour signifier mon allégeance à mon village qu'en guise de ceinture. Je ne le porte pas sur la tête, comme bon nombre de mes confrères. Je préfère n'avoir pour seule parure qu'une fleur ou un kanzashi. Enfin, je ne porte pas les sandales communes que je trouve disgracieuses. En toutes circonstances, je garde aux pieds tabis et getas.

De chaque côté de mes hanches, je portes des trousses de guerre. Celle de gauche contient de la nourriture, des kunais et des shurikens et quelques bombes à gaz. Celle de droite est remplie de baumes, d'antidotes, de quelques poisons et herbes rares ainsi que des bandages. Certaines blessures ne nécessitent pas l'utilisation de chakra et il est préférable d'économiser ses ressources. Je porte également une pochette à rouleaux mais je ne m'étendrais pas dessus. Je préfère vous parler de mon éventail. Si pratique, si joli. Je voue une véritable passion pour cet accessoire que je collectionne, toujours avide d'en avoir tant et plus. Au delà de son utilité esthétique et pratique, j'ai remplacé l'armature de bois par des senbons, ces petites aiguilles d’acupuncture sont non seulement utilisées dans la médecine mais elles peuvent également être des armes redoutables si tant est que l'on excelle dans leur utilisation. Pour un côté exotique, j'en ai enduit les extrémités de poisons...

Je n'ai que peu de points communs avec mes parents. J'ai malgré tout hérité de la chevelure d'ébène de ma mère. Détachée, elle m'arrive en bas du dos. D'ordinaire attachée, j'ai abandonné l'utilisation de la cire qui figeait ma coiffure, en une masse inerte. J'ai aussi arrêté de me cacher derrière un masque de poudre de riz, optant pour un maquillage minimaliste et naturel, mes lèvres seulement et  savamment rehaussées de pourpre. Lorsque les circonstances l'exigent, je revêt de nouveau la panoplie complète de la geiko que je suis. Il peut s'agir d'un masque que j'aime à porter, la blancheur lunaire sublimant, à l'instar de la porcelaine, la délicatesse de mes traits.

Je ne suis pas très grande, un mètre soixante-sept. Beaucoup sont celles qui aimeraient culminer à la hauteur d'un homme. Je n'en ai cure. Je suis menue, cela rajoute à ma grâce naturelle et ma distinction travaillée. Quand bien même, à mes yeux, la valeur d'un homme ou d'une femme ne se mesure pas à l'aulne de sa taille ni de sa parole. Seules comptent les actions.


   
Je pense à ...

   …une note claire dans la discorde.

Je suis une solitaire. Mon éducation de geisha m'a appris à bien me comporter, à divertir et à être plaisante. J'utilise des artifices qui donnent l'impression que je suis à l'aide avec tous et en toutes situations. Il n'en est rien. Il ne s'agit que de mettre une distance entre moi et les autres. Un sourire, un regard, peuvent avoir tant de significations. Il n'en n' a pas toujours été ainsi mais à présent, ma pratique professionnelle me conforte dans cette habitude.

N'allez pas croire que je manque d'empathie envers mes patients. Comprenez simplement que je ne peux pas laisser mes émotions interférer avec la posture inhérente à ma fonction de médecin. Je dois juste me protéger. Je n'ai pas la capacité émotionnelle d'un kunai au tranchant émoussé. Je ressens les choses intensément. Je m'efforce de canaliser le flot de sensations qui peut me submerger. J'aime inconditionnellement. Je hais avec autant d'ardeur.

Je suis une passionnée. Je n'entreprend rien sans m'y jeter corps et âme. Qu'il s'agisse de danser, de sauver une vie ou de m'atteler à atteindre mes objectifs. On pourrait qualifier certaines de mes méthodes comme douteuses. La fin ne justifie-t-elle pas parfois les moyens ? Je ne m'y prend pas toujours de la façon que l'on attend de moi. Certains disent que je suis imprévisible. Ce n'est pas entièrement faux. Je peux blesser un orgueil ou un corps si je le juge nécessaire. Je le fais sans aucune honte, sans ressentir le besoin de me justifier. Je fais ce qui doit être fait. Ce n'est pas de l'arrogance, je suis simplement agacée par la bêtise de l'être humain, si souvent égoïste et inconstant. Je n'admets pas que l'on baisse les bras, pas plus que la lâcheté.

Ma loyauté ne me guide pas dans la direction où souffle le vent. J'aime mon village, ses habitants, simples civils et shinobis. Ma dévotion peut paraître excessive. Je veux bien l'admettre mais je défie quiconque de remettre en cause ni mon dévouement ni mon implication dans le bien-être de la communauté. Je m'efforce de ne pas juger mes semblables ou quiconque croise ma route. J'estime que chacun à son histoire.


   
J'ai vécu...

   Je ne suis personne. Personne ? Pas grand chose en tout cas. Enfin, cela serait le cas si je tentais de me souvenir de mes balbutiements en cette vie. Il paraît qu'il y a des choses que l'on préfère oublier. Je ne saurai vous affirmer le contraire. Si peu de réminiscences de ces années de tyrannie... Que dire quand les premiers pas d'un être foulent un sol mêlé de sable, de sang et de cendres ? Comment avoir conscience des dernières rumeurs ou encore des stigmates et des plaies à peine refermées ? J'aimerais pouvoir vous dire que j'en ai été épargnée mais je ne veux pas vous mentir. Je me souviens de mon frère et cela a bâti toute ma vie, sans que l'on me demande mon avis…

Je suis née en l'an 104, alors que le poste de Kazekage était vacant. Nous sortions d'une guerre avec le Village d'Iwa no Kuni et nous en subissions les conséquences : misère, pénuries, violences perpétrées par un régime militariste sous la férule d'une autocratie animée par la paranoïa, voilà ce qu’était notre pain quotidien. Peu à peu, quelques années d'une paix toute relative s'installèrent, jusqu'à aujourd'hui.

Avant d'aller plus loin, laissez-moi vous inviter à un voyage. Je ne vous dirais pas d'attacher vos ceintures mais simplement de prendre en main le sachet de papier qui se trouve devant vous, si jamais votre ventre décide de se manifester et de remettre au jour et aux yeux de tous votre dernier repas. N'ayez crainte je ne vous jugerai pas, certains détails me donnent encore des hauts-le-cœur.

Tout commença dans le ventre de ma génitrice. N'allez pas croire que j'en garde souvenance, je ne suis pas assez sotte pour vous faire avaler une telle couleuvre. Pourtant, j'acquis, j’ignore comment ou si je n’affabule pas, la certitude que je n'étais pas seule dans cette sphère utérine et protectrice. Est-ce lié aux mystères qui entourent les jumeaux ? Ont-ils conscience qu'ils ne sont pas seuls et qu'ils devront partager l'affection qu'une mère porte à son enfant ? Nos parents étaient-ils prêts à recevoir et s'occuper de deux êtres chétifs en ces temps de troubles ?

Un temps bref et littéralement déchirant, dans tous les sens du terme, comme le fut notre séparation de la matrice. Je vais vous épargner les détails sanguinolents et amniotiques, les cris et les larmes versées, mais si je vous rapporte cela, c'est simplement, si j'ose dire, pour vous souligner l'importance du lien que j'avais avec mon frère. Pour la première fois, nous étions séparés et l'être informe et sans réelle conscience que j'étais s'inquiétait déjà de ne plus être deux. A peine le premier souffle d'air aspiré dans les poumons que je ressentais les affres de la solitude, comme une première prise de conscience. Il faisait froid dehors mais j'ignorais alors que cette sensation m'accompagnera tout au long de ma vie.

Les années passèrent, des langes aux jeux d'enfants, innocents et inconscients des turpitudes de ce monde. Nous étions entourés et choyés, préservés et confinés dans l'ignorance du monde réel. Pendant ces temps de félicités, j’observais Kibo grandir, lui si souriant, tant aimé et pourtant si insouciant. Je le voyais à l'époque comme mon double, mon semblable, mon ami autant que mon ennemi. Quelques fois comme un étranger, alors que nous nous ressemblions tant. Mon double. Moi, en une autre version, parfois meilleure. Parfois ?

Même aujourd'hui, je ne saurais vous avouer les chemins et autres méandres que j'ai empruntés pour me présenter devant vous ainsi, pour affirmer la femme que je suis. Je n'ai moi-même pas toujours eu conscience des mécanismes immuables liés au monde des shinobis et de ce que cette voie implique. Je ne savais pas pourquoi nos parents s’absentaient, ni pourquoi ils revenaient souvent avec le visage tuméfié. Je ne savait pas pourquoi ils nous laissaient ainsi. Je compris plus tard que nous vivions en réalité sous le poids des traditions, édictées par une volonté autre que la mienne. Après la solitude, ce fut la seconde prise de conscience.

La suivante vint quand notre éducation prit un sentier différent. Nous devions avoir cinq ans. A cette époque commençait notre apprentissage. Chacun de notre côté. Notre père, Genkaku, s'attelait à transmettre ses Arts à mon frère. Celui-ci devint secret et distant, comme détenteur d'une vérité cachée. Je remarquais toutefois, au delà de la vanité qu'il affichait, des changements chez lui qui me paraissent à présent tellement ordinaires. Une nouvelle fluidité dans sa manière de se déplacer, les callosités sur la paume de ses mains. Les cernes et une nervosité inhabituelle, en même temps que son corps se faisait plus athlétique... J'étais intriguée mais je ne me hasardais pas à le questionner, c'eût été aurait été vain. A mesure que le temps passait, une fêlure s'était produite, je ne le l'avais pas encore réalisé. Je ne me posais donc pas plus de questions, étant moi aussi fort occupée.

En effet, Shizu, notre mère, m'avait prise sous son aile et s'attelait à me transmettre son savoir. C'est ainsi qu'à cinq ans, je commençais les difficiles et prenantes leçons pour devenir geisha. Je vivais comme dans un rêve, j'avais l'impression d'être une princesse. Je commençais à porter de jolis kimonos, aux couleurs vives, mettant en scène les cycles de la nature. Mes obis traînaient à ma suite en une vague de soie. Ma chevelure était impeccablement soignée et toujours rehaussée d'un kanzashi, faisant perler une cascade de fleurs de saison sur mon épaule. J’apprenais à danser, à chanter, et à jouer du shamisen. Oui, malgré la relative sévérité de ma mère, je pris plaisir à cette initiation et aujourd'hui encore, dans ma pratique des Arts Ninjas, j'y ai toujours recours, mais n'allons pas trop vite je vous prie.

Parallèlement au raffinement des apprentissages qui feraient de moi une digne et accomplie geiko, ma mère entreprit de me modeler à l'image qu'elle se faisait d'une kunoichi de son époque, respectueuse du patriarcat et de l'autorité absolue du Kazekage, même si le poste était toujours à pourvoir. A côté de cela, elle instilla en ma conscience une volonté d'émancipation et elle m'apprit que mes choix ne devait appartenir qu'à une seule personne : Moi-même. Quitte à sortir des sentiers battus et à bousculer les idées reçues. Mon éducation liait le respect des traditions et l'éveil à une modernité. Mon nindo commençait à se former au fil de mes expériences et j'en concevais une grande sérénité.

C'est ainsi qu'avant même d'entrer à l'académie, elle m'apprit et m'entraîna aux rudiments des Arts Ninjas que j'ai mentionné un peu plus tôt. Aujourd'hui encore, je me demande comment elle s'y prenait pour coupler l'apprentissage indispensable à une maiko à celui des shinobis. Une journée ne contenait pas assez de vingt-quatre heures. Outre les leçons de propagande, nous instillant l'amour et la préservation du village, se tenir prêt à mourir pour lui et le code - parfois relatif - des shinobis, j'ai aussi reçu les bases pour ne pas devenir une simple guerrière décérébrée. Littérature, mathématiques et autres sciences, Histoire bien entendu... Je crois que je n'ai jamais autant avalé de livres et de parchemins qu'à cette époque. Aujourd'hui, je ne m'en plains pas, et je la remercie pour avoir été aussi attentive à mon éducation. Je réalise à présent la richesse de savoir qui m’était offert à l’époque, et je me demande si je n’aurais pas dû en profiter plus.

Venons-en à la pratique. Vous l'aurez compris, je suivais un enseignement différent de celui qui était dispensé à mon frère. Peut-être pas dans les bases, comme la manipulation d'outils et d'armes ninjas telles que kunaïs ou shurikens, inévitables pour le renforcement physique et spirituel et aussi la manipulation, le malaxage et l'utilisation du chakra, les signes de mains etc... J'acquis, petit à petit, un bon contrôle de mes flux d'énergie et tous les ans, ma mère me testait pour connaître mon affinité élémentaire... J'y reviendrais également. J'apprenais encore d’autres techniques, comme la substitution ou le clonage. De plus, je bénéficiais aussi de cours de taijustu, développant mon corps et mon endurance.

Les années filèrent et advint l'aube de mes dix ans. Je me souviens bien de cette période, pour plusieurs raisons. La première était que je passais à un stade avancé dans l'apprentissage de la courtisanerie, étroitement lié aux restes. Comprenez par là que je devais non seulement me perfectionner, trouver des méthodes pour raffiner ma maîtrise du chakra et d’autres aptitudes indispensables aux yeux de ma mère. Ainsi, tout en déchiffrant des partitions et en jouant au shamisen, je devais malaxer mon chakra en continu. Aussi, j'assimilais les arcanes de la cérémonie du thé tout en approfondissant ma connaissance des simples, des baumes et des poisons, et de  leurs effets sur le corps humain. A croire que tout était lié... La danse que je chérissais tant pour le répit qu'elle me procurait, devint aussi une arme. De bien des manières. J'appris à séduire, à envoûter mais aussi à manipuler des éventails, pas pour la beauté de ses arabesques dont les brins n'étaient pas de bois mais de senbons…

La seconde raison, et pas des moindres, a été la découverte de mon affinité élémentaire. Je connaissais la théorie, mais quand ma mère me mit en main le morceau de papier produit à partir des fameux arbres sensibles au chakra, je me sentis penaude. Je savais ce que je devais faire mais quelque chose me retenait. Puisqu'on se dit tout, laissez moi vous préciser que j'avais surpris une conversation nocturne entre mes parents. Mon père se glorifiait que son fils ait hérité du Katon, comme lui. Je ne savais qu'en penser. Ma mère était une manipulatrice du Doton. Serait-elle déçue si jamais je n'étais pas comme elle et que je déviais du chemin qu'elle avait tracé pour moi ? Je ne pouvais plus reculer. J'injectais une partie de mon chakra, savamment dosé par l'exercice, dans le papier. A ma grande surprise, le papier s’humidifia. Le verdict était tombé. J'étais une adepte du Suiton. Je me sentais comme un contrepoids entre le feu des hommes de ma famille et la placidité très terre-à-terre de ma mère.

La troisième et dernière raison... Nos dix ans marquèrent pour mon frère et moi-même le début de nos entraînements en commun. Rien de ludique : nous devions nous affronter et le perdant se retrouvait privé de repas, à dormir à la belle étoile. Nous nous affrontions toutes les semaines. Ce fut lors de cette période que j'appris les constellations qui nimbent notre ciel. Quand nous avons les étoiles pour seules compagnes, nous pouvons nous laisser surprendre à leur parler et à les considérer comme des amies. Aujourd'hui, je ressens toujours une pointe de nostalgie quand je m'aventure à observer le firmament.

Nous ne nous faisions pas de cadeaux. Tous les coups étaient permis. Mes capacités de maiko restaient sans effets. Heureusement en un sens. Niveau taijutsu, je pense que nous étions d'un niveau égal. Mon Suiton, malgré sa « supériorité » élémentaire, ne rivalisait pas avec sa maîtrise du feu. Voilà un point que je devais améliorer. Ce n'est qu'en usant de mes connaissances anatomiques que j'eus la chance, quelques rares fois, de remporter un combat. Mes victoires étaient d'autant plus rares que l'armure de mon frère comportaient que peu de failles. Avec le recul, je ne comprends pas comment mes parents ont pu nous opposer ainsi. Cette compétition était cruelle. Si jamais je venais à avoir des jumeaux, je pense que je privilégierai la coopération plutôt que l'opposition. Je suis consciente que l'époque de troubles au sein du village avait renforcer la croyance en l'individualisme, en cette idée du "chacun pour soi". Mais je ne peux m'empêcher de croire, que l'on reste plus fort ensemble que séparé. Que la complémentarité est une force, et la division une faiblesse.

A nos douze ans, comme si la vie n'était pas suffisamment rude à Suna, mon père faiblit, alors que mon frère faisait ses premières armes. C'était la guerre... Nous ignorons encore aujourd’hui quel mal l'a frappé. Ne sortez pas les mouchoirs, il est toujours de ce monde, certes il n’est plus que l’ombre de lui-même, mais il est toujours présent. Son étiolement ne ressemblait en rien à l'épidémie qui frappa le Monde Shinobi au printemps de l'année 120. Ma Mère et moi décidâmes, sans aucune concertation, de faire tout notre possible pour trouver un remède à son mal. Nous ne nous accordions guère plus qu'un couple d'heures par nuit de sommeil et encore, nous alternions les gardes auprès du malade.

J’expérimentais le Kaiseki Ken'shin no Jutsu, la technique de l'Analyse médicale. Ainsi, j’analysais le corps de mon père pour en apprendre plus sur ses maux. Une sphère de chakra légèrement bleutée se formait entre mes mains. Je l’appliquais contre sa poitrine et j’en appris beaucoup. Sa température et sa tension était plus basse que la moyenne, ce qui n’était pas forcément inquiétant en soi. La circulation de son énergie physique et spirituelle était saine. Peut-être un peu ralenti, mais aucune raison ne justifiait ce ralentissement. En somme, je ne relevais aucune altération. A défaut de remède, je lui administrais des fortifiants de ma composition, sans résultats probant. Finalement, je m’épuisais et brûlais mes dernières forces à utiliser encore et encore des Chiyute no Jutsu. La technique de la paume mystique, l’une des premières qu’un ninja-médecin apprend pour soigner les blessures, n’avait aucune efficacité mais au moins me donnait-elle le sentiment d’agir.

Tous nos essais  se révélèrent infructueux. Il m'arrivait parfois de me demander pourquoi je m'obstinais à vouloir maîtriser l'Iroujutsu. Les mois passèrent, l'année s'écoula, son état était stable. Il fallut bien reconnaître notre impuissance mais nous convinrent de garder un œil sur lui, en dépit de tout.

Il advint, l'année de mes quatorze ans, un drame personnel. Ma première menstruation. Férue de médecine, je connaissais le mécanisme et ne me formalisais pas plus que cela de cette étape relativement importante de la vie d'une femme. Pourtant, ma mère attendait ce moment depuis quelques temps déjà. Elle décida que j’avais l’âge idéal pour procéder à l'erikae, à savoir la cérémonie du « changement de col », au cour de laquelle j'allai remplacer mon col rouge de maiko par le col blanc de la geiko.

L'un dans l'autre, je trouve cela plutôt ironique. Pas de quoi s'affoler me direz-vous. Je vous l'accorde. Apprenez que la tradition voulait qu'à l'issue de cette cérémonie mon mizuage, ma première nuit, soit mise aux enchères afin de devenir une geisha à part entière... Je le refusais. Assez vertement. Je fis comprendre à Shizu qu'elle avait sans doute commis une erreur en m'apprenant à utiliser des poisons, que les plaies du village était encore trop fraîches pour que je puisse me permettre de faire chuter sa démographie, en m’imposant contre mon gré cette tradition que je jugeait obsolète....

Elle dut prendre ma menace au sérieux car je pu reprendre mes études et mes entraînements dans une paix attentive, devant néanmoins étouffer de temps à autre les tentatives de ma mère pour vendre ma virginité. Elle ne comprenait pas, mais je n'en avais cure. C’est alors qu'elle s'éloigna peu à peu de moi. Elle me surveillait de loin. Déjà éloigné de mon frère, hormis pour nos duels, je me sentais seule. Encore. Toujours. Je devenais autodidacte, perfectionnant et approfondissant mes aptitudes dans le domaine de la courtisanerie, de la médecine, du Suiton et des autres arts indispensables pour être la kunoichi que j'aspirais être. Je me réfugiais dans les arts. D'une certaine manière, en m’y investissant, je restais loyale à ma famille dont je m’éloignais pourtant.

L'année 120 sonna le glas... Une épidémie incomparable au mal mystérieux qui avait frappé mon géniteur atteignit de plein fouet Suna, et bien vite nous apprîmes que le reste du monde n'était pas épargné. Chaque jour, les cadavres s'amoncelaient et malgré mes efforts et ceux de guérisseurs plus compétents que moi, l'espoir se réduisait comme une peau de chagrin. Aucune famille ne fut épargnée. La mienne ne fit pas exception. Mon frère, mon ami, mon ennemi, cet inconnu, trépassa. Irrationnellement, je lui en voulais d'avoir succomber sans combattre, lui qui a gagné chaque combat. Il en était un dont je sortais indemne… J'eus beau me dévouer corps et âme, rien n'y faisait. Je maudissais mon incompétence et voulus abandonner, quitte à offrir le thé à ce funeste destin…

Pourtant, une lueur perça cet horizon de souffrances. Un remède fut trouvé et l'épidémie fut enrayée. la paix n’eut pas le temps de s’installer que la guerre faisait à nouveau rage. Kami se dressa contre Konoha. Suna choisit l'option de porter secours au Village des Feuilles. Il en résultat une alliance que j’espère durable et profitable, égoïstement, pour mon propre bénéfice, certaine que j'apprendrai de nos alliés des techniques de soins avancées. Notre nouvelle Kazekage, Kaede, me permettra, je l'espère, de faire le voyage jusqu’au pays du Feu. Nous sommes enfin dans une période de paix, même je suis certaine que l'Histoire n’est qu’un cycle, un éternel recommencement. La guerre frappera de nouveau. Je dois me tenir prête, pour le bien de tous.




   


   
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Dernière édition par Isada Noko le Dim 25 Nov - 12:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Noko no Isada   Noko no Isada EmptyVen 23 Nov - 20:44

Hello, et bienvenue à toi.

C'est une lecture agréable, plutôt complète, et je suis plutôt positif à l'idée de te donner le rang A. Azuko passera demain matin pour confirmer ou non.

En attendant je t'invite à faire ton BB, etc etc pour être prêt à ta validation.
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MessageSujet: Re: Noko no Isada   Noko no Isada EmptyVen 23 Nov - 22:15

Bienvenue sur le forum!

J'espère qu'on pourra RP un jour! Smile

Tanaka
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MessageSujet: Re: Noko no Isada   Noko no Isada EmptyVen 23 Nov - 23:16

Bienvenue à toi !

J'ai également un avis positif pour le rang A. Mais je laisserai Azuko déterminer la chose !

J'espère que tu te plairas parmi nous !
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