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 Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]

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MessageSujet: Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]   Le vent l'emportera... ♪ [Kotori] EmptyLun 21 Mai - 18:21

La nuit commençait à tomber sur le pays de l'eau. C'était ce moment même que préférait le jeune ninja. Certes, il était surtout matinal, et aimait à admirer les couleurs de l'aube, alors que le jour se levait. Mais le soir, c'était autre chose. Il n'y avait pas que les couleurs rougeoyantes du soleil qui se meurt sur l'eau. Non, il y avait aussi les parfums, les bruits, bref, une atmosphère qu'on ne retrouvait à aucun autre moment de la journée. Si le jeune Kazama avait pris l'habitude de se lever aux aurores pour peindre la nature qui s'éveillait, aujourd'hui, il ne savait pas trop pourquoi, mais il avait envie de s'essayer à des paysages nocturnes. Oui, voilà. Il allait attendre que les premières étoiles apparaissent, et puis il se mettrait au travail. Ca changerait, au moins. Il avait besoin de s'essayer à autre chose, pour une fois.

Oui, en ce moment le jeune homme avait besoin de changement radical. C'est qu'il commençait à en avoir marre de ce pays plein d'eau ! Il serait bien allé à Suna no Kuni, histoire de représenter des paysages désertiques sur ces toiles, ce qui serait une première. Malheureusement, le Mizukage pouvait avoir besoin de lui à tout moment, et il ne pouvait pas se permettre de trop s'éloigner. Et surtout pas sans autorisation.

C'était quand même un peu tragique, dans un sens. Un peintre qui devait rester à Kiri car le sort du village tout entier dépendait de lui. Certes, le jeune homme avait toujours été un bon ninja. Il se mouvait aisément, et manipulait les katanas de façon excellente. A tel point que le Mizukage, chef du village de Kiri, en avait fait un espion à sa solde. Bon, Ruki était certes un ninja, mais lui, ce qu'il aimait faire, c'était peindre. Il aurait donné sa vie pour une dernière toile. Pas forcément pour sauver l'honneur de son village. Mais bon, au moins c'était un boulot qui payait pas trop mal. Et il lui était arrivé de se retrouver dans des situations périlleuses, qui lui avaient glacé le sang, mais lui avaient donné une formidable dose d'adrénaline. Ce genre de sensations qu'on connaît rarement ; dès qu'on y goûte, on en redemande.

Aaaaahh, tout ça lui manquait. En acceptant ce travail, il ne pensait pas être aussi peu sollicité ! Le pays était un peu trop tranquille à son goût ces derniers temps. Bon, il était loin d'être un ninja belliqueux, mais il lui fallait quand même son quota de combats et de sensations fortes. Peindre, c'était bien. Combattre, c'était quand même pas si mal que ça.

Le jeune Ruki s'étira longuement, fit craquer ses cervicales et soupira pour se mettre à l'aise. En fait, il espérait que son employeur allait bientôt solliciter ses services. La routine, ce n'était pas pour lui. Lui, c'était un artiste, un être qui avait perpétuellement besoin de changement ! Ces derniers temps, il passait ses journées au bord de l'eau, à regarder les gens et à peindre des toiles qu'il avait déjà faites cent fois. Quelle triste vie pour un espion !

Le jeune homme se saisit d'une toile vierge et de ses tubes de peinture, puis, ayant les mains prises, fourra ses pinceaux dans sa bouche. Un geste qui lui était devenu habituel. Parfois les gens le dévisageaient bizarrement quand il était ainsi affublé, et d'autres le prenaient en pitié et lui proposaient leur aide. C'était du grand n'importe quoi. Tout ça pour quelques pinceaux...

Arrivé au bord d'un étang, bien caché aux yeux du premier ninja qui passerait par là, Ruki entreprit de s'installer sur une pierre froide et grise. Il était seul, personne ne viendrait le trouver là. Mais il se sentait las de tout. L'étincelle d'excitation qu'il avait ressentie à l'idée de s'installer ici pour la nuit, à peindre les ténèbres, s'était éteinte. Il se sentait étrangement mou, et dénué d'énergie. Cependant, il n'était pas fatigué, loin de là. Il se sentait plus que lucide. Et prêt à faire n'importe quoi, surtout. Il s'empressa de faire n'importe quoi.

Délaissant son matériel dans un coin à part, sans même ôter ses vêtements, il plongea dans l'étang glacial. Frissonnant mais ignorant la morsure de l'eau, il fit quelques brasses, s'éloignant du rivage et prenant soin de garder la tête sous l'eau. Voilà, il se sentait mieux maintenant. L'eau avait toujours été un remède efficace contre toutes sortes de problèmes. Il avait soudain l'esprit plus clair, et il se sentait plus énergique. En même temps, valait mieux pour lui, étant donné qu'il était au beau milieu d'un étang à l'eau trop froide. Il commençait d'ailleurs à vraiment ne pas supporter le froid, et décida de se rediriger vers la rive. Quelques brasses et hop ! Il était de retour.

Sauf qu'il n'était plus seul.

- Dites donc, faut pas vous gêner ! gronda-t-il à l'intention de la silhouette féminine qui avait pris place sur son rocher. Ca se fait pas de piquer les affaires des autres !

Il ne savait pas qui était cette personne, ni ce qu'elle lui voulait, mais en tout cas elle lui avait piqué son matériel d'artiste et tentait de peindre quelque chose. Ruki s'approcha, frigorifié. Il commençait à regretter d'avoir plongé de la sorte, sans réfléchir.

- Je ne vous connais pas, je crois, fit-il d'une voix moins agressive. Vous peignez vous aussi ?
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Kotori Namida

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MessageSujet: Re: Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]   Le vent l'emportera... ♪ [Kotori] EmptyLun 28 Mai - 12:49

Pluie et brouillard étaient le quotidien de Kiri, le brouillard sanglant n'avait extrêmement changé depuis ces dernières années.

Kotori ne marchait pas dans cette ville avec un réel but, mais en avait-elle réellement besoin ? Elle était en danger, mais comme partout. Telle était la vie des Nunkenin, aucun repos ne leur était accordé. La jeune femme aux cheveux de jais sourit à cette pensée, ce n'était pas tout à fait vrai, elle avait bien trouvé maison et repos avec un bonheur unique, non pas qu'elle avait trouvé un compagnon et une famille, mais un chez elle, dans un orphelinat sur les terres du pays du feu.

Dans cette ville grise, elle passait presque inaperçue avec sa grande robe noire. Elle regarda les échoppes, envia des petites babioles et tissus, elle se rappela d'une petite mission pour Sayuri, un enfant de l'orphelinat, lui ramener un souvenir de Kumo. Oui, elle le ferait, pourtant elle avait fait un détour prudent par Kiri, sait-on jamais. Doucement et sans le comprendre, elle quitta la ville, pour se retrouver devant un lac. Elle avait oublié que Kiri était aussi un archipel entouré d'eau. Ce n'était pas pour lui déplaire, l'eau effaçait mieux les odeurs. Le crépuscule rendait les eaux de ce lac rouge. La jeune femme aux cheveux de jais se mit à marcher le long de ce lac rouge, seule et sereine.

Ce que Kotori préférait dans une journée, c'était sans conteste la nuit, la nuit noire et toutes ses étoiles brillant de mille feux. Cette ambiance rare et douce qu'elle ne trouvait qu'à Kiri lui donna envie de chantonner, mais par souci pour la nature qui se couchait elle ne fit que murmurer une comptine. Soudain, elle tomba sur de curieux objets en un tel endroit, un tableau vierge et des ustensiles de peinture. Drôle d'abandon aux yeux de la Kunoishi. Elle avait arrêté de murmurer dès qu'elle avait vu les objets et elle s'approcha en silence en regardant autour d'elle si leur propriétaire n'était pas loin. Aucune trace.

Elle prit alors le tableau entre ses mains et s'assit sur le rocher. Une toile vierge. Quel intérêt de laisser des choses si blanches et neuves ici ? Kotori prit un pinceau qui se trouvait non loin et le porta au-dessus de la toile blanche. Autant les utiliser. Mais qu'allait-elle dessiner ? Elle avait toutes les couleurs du monde à disposition, elle réfléchit, mais les seules images qu'elle trouva à peintre était un champ de bataille, de la guerre et du sang, un combat mémorable ou de la pluie. Elle sursauta en y pensant, ensuite son visage se fit plus triste, pourquoi pensait-elle cela ? Elle avait tiré un trait sur cette vie de marionnette, de tueur, il y a bien longtemps. C'est alors qu'une voix la fit sursauter.

- Dites donc, faut pas vous gêner !

A qui était cette voix ?! Kotori leva la tête, affolée, et n'eut aucun mal à le trouver, elle se releva et posa ce qu'elle avait touché rapidement, là où elle l'avait trouvé.

- Je ... excusez-moi - dit-elle en remettant une mèche de cheveux noirs derrière une oreille, les yeux bas.

Cela ne tombait pas plus mal, qu'allait-il lui faire ? Son instinct lui disait de lui sauter au cou et de le tuer, mais lui refusa ce plaisir farouchement, il le lui avait rien fait.

- Je ne vous connais pas, je crois, fit-il d'une voix moins agressive. Vous peignez vous aussi ?
- Je ... Un peu .. occasionnellement. - dit-elle doucement, reprenant un peu son assurance.

Occasionnellement était bien le mot, Kotori ne peignait qu'avec les enfants dont elle s'occupait, soit de 6 à 14 ans, et ses dessins sont généralement des catastrophes, certes moins pire que sa cuisine, mais il n'empêchait que Kotori n'était pas douée dans le milieu artistique, pour elle l'art était éphémère et rare. Si on considérait la chanson comme un art également, Kotori n'était pas des mieux classées non plus, elle avait une voix basique sans pour autant être magnifique et les chansons qu'elle connaissait étaient généralement des ballades ou des comptines.

- A vrai dire, je dessine assez mal. Veuillez m'excuser, je ne savais pas que ses objets étaient à vous. - finit -elle par dire en s'inclinant très légèrement.


Dernière édition par Fuku Momochi le Jeu 28 Juin - 16:21, édité 1 fois (Raison : Orthographe ~)
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MessageSujet: Re: Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]   Le vent l'emportera... ♪ [Kotori] EmptyJeu 28 Juin - 16:14

La nouvelle venue ne semblait pas être ici pour lui faire du mal. Bien au contraire, elle avait plutôt l’air gênée. Et terrifiée aussi, dans un sens. Comme si elle redoutait que le jeune homme s’en prenne à elle… Bah, pourtant, il n’avait aucune raison de porter la main sur elle. Actuellement, il n’était pas en mission.

Interloqué, Ruki l’examina attentivement. La jeune femme n’était pas très grande. Elle faisait bien une tête de moins que lui. Elle paraissait avoir le même âge que lui, à quelques années près peut-être. Loin d’être imposante, elle lui apparaissait plutôt frêle et chétive. Cependant, au fil du temps, le jeune homme avait appris à ne pas se fier aux apparences. Rien n’indiquait qu’elle n’était pas une criminelle ou un adversaire de taille. Il n’y pouvait rien, la méfiance l’emportait toujours lorsqu’il avait de la compagnie. Mais la jeune femme avait l’air tellement désemparé, et troublée de s’être ainsi fait prendre sur le fait, qu’il ne put rien lui reprocher. Après tout, elle n’opposait pas la moindre résistance, et avait remis les affaires du peintre en ordre. Pourquoi se vexer ?

- Bah, ce n’est rien, dit-il. Pas la peine de prendre cet air coupable…

Il n’avait pas voulu paraître agressif, mais il n’était pas sûr de s’y être bien pris. La jeune femme, toujours mal à l’aise, lui expliqua qu’elle dessinait de temps en temps, mais que, selon elle, elle s’y prenait mal. Ruki se détendit un peu. C’était rare de croiser des gens qui partageaient sa passion pour l’art. La plupart des gens de son âge, et même les plus jeunes encore, ne pensaient qu’à se battre. A coups de kunai et de shuriken. A coups de pieds ou de techniques rarement innovantes. Le meilleur, c’était celui qui terrassait l’autre par la force. Pas par la ruse. Mais lui, il avait réussi à rester un artiste humble et un ninja redoutable à la fois. Et il ne s’en portait pas plus mal.

Ruki prit soudain conscience qu’il grelottait. L’eau glacée lui rendait les idées plus claires, mais l’avait également frigorifié. Quelle idée de plonger ainsi, sans même ôter ses vêtements ! Il avait voulu faire le malin, et commençait à le regretter.

- C’est rare de croiser des gens qui savent prendre du temps pour dessiner, dit-il, un semblant de sourire étirant ses lèvres bleuies.

Pour montrer qu’il ne lui voulait décidément pas de mal, Ruki s’assit de nouveau sur le rocher faisant face au lac, puis se recroquevilla sur lui-même pour essayer de se réchauffer un peu.

- Venez par là, indiqua-t-il à la jeune femme aux longs cheveux noirs, restée en arrière. Je ne pense pas que vous dessiniez mal. Personne ne dessine mal. Le dessin, c’est une manière de se faire entendre. Une façon d’exprimer ce qu’on ressent, de donner forme à ses sentiments…

Le jeune homme s’interrompit. Il se rendit compte que l’illustre inconnue qui se tenait à ses côtés n’en avait peut-être rien à cirer de ce qu’il pouvait bien lui raconter. Elle restait là, plantée derrière lui, en retrait, immobile et silencieuse. La brise du soir faisait doucement danser ses cheveux autour de son visage pâle. Comme le silence commençait à s’éterniser, Ruki se sentit un peu gêné. Il n'avait jamais été de bonne compagnie. Ses meilleurs amis étaient ses pinceaux : stoïques et immobiles, ils n'exigeaient pas qu'on leur parle, qu'on leur tienne des propos ennuyeux et pleins d'hypocrisie. Des compagnons idéaux, quoi. Mais parfois, la solitude lui pesait. Et maintenant qu'il rencontrait une personne qui dessinait de temps à autres, voilà qu'il ne savait même pas quoi lui dire pour la rassurer, lui faire comprendre qu'il n'était pas un ennemi, et qu'il ne lui en voulait pas d'avoir touché à ses affaires. Et tout ce qu’il trouva à dire pour briser le silence de la nuit, ce fut :

- J’aimerais savoir… Quel est votre nom ? Et d'où venez-vous ? Vous ne semblez pas être d'ici...




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Kotori Namida

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MessageSujet: Re: Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]   Le vent l'emportera... ♪ [Kotori] EmptyVen 29 Juin - 20:08

Elle avait peur, même malgré les évidents efforts du jeune homme à paraitre doux. Elle l'entendait dans sa voix. Une légère intonation que seul les espions pouvaient eux-mêmes entendre, déchiffrer un langage, un ton de voix, ou encore un simple son, tout en passant incognito aux yeux de tous. Leur art, être invisible aux yeux du monde. Kotori était une Kunoishi, les femmes avaient intégré les combats des hommes pour soigner certes, mais surtout pour servir d'espionnes, et la femme qui se tenait devant l'artiste avait été une excellente espionne du temps où elle était aux services de Tobi. Cela n'empêcha pas Kotori de se sentir nerveuse, qui était-il ? Que voulait-il ? Tant de questions et d'informations incomplètes. Elle le vit greloter, trempé jusqu'aux os, mais qu'avait-il donc fait pour se retrouver dans cet état ? La jeune femme aux cheveux de jais n'avait qu'une envie, courir le réchauffer avant qu'il tombe en hypothermie. Il lui sourit en ponctuant une de ses phrases, ses lèvres bleues montraient nettement qu'il avait froid, Kotori lui rendit son sourire chaleureusement, toujours mal à l'aise mais bonne actrice. Elle s'écarta quand le jeune homme s'approcha pour s'asseoir sur le rocher qu'elle avait occupé quelques instant plus tôt.

Suivant son regard, Kotori regarda avec lui le lac. Belle étendue d'eau éclairée par le coucher du soleil, la lumière rosée donnait aux lacs de Kiri une allure magique, presque féerique.

- Venez par là, indiqua-t-il à Kotori. Je ne pense pas que vous dessiniez mal. Personne ne dessine mal. Le dessin, c’est une manière de se faire entendre. Une façon d’exprimer ce qu’on ressent, de donner forme à ses sentiments…

Pour sûr, c'était un vrai artiste. Deidara et Sasori avaient le même discours et exprimaient leur art avec tout leur cœur, leur âme. Ses mots la touchèrent, mais elle savait qu'elle était un cas désespéré autant en dessin qu'en cuisine. Elle se souvenait encore parfaitement de l'apocalypse qu'elle avait créé la dernière fois qu'elle avait touché à un fouet de cuisine. La quatrième grande guerre ninja dans la cuisine. Sortant de ses souvenirs pour le moins macabres pour la pauvre cuisine, elle s'aperçut qu'elle n'avait pas bougé, en même temps quand on a à faire à des souvenirs comme un plat brulé jusqu'à la racine, c'est peut-être compréhensible. Le vent souffla, une douce brise qui la rafraîchissait agréablement en faisant danser ses longs cheveux noir, non sans élégance. Elle soupira avec un sourire et s'approcha calmement et s'assit à côté de lui. Ils étaient proches, trop proches au goût de certains mais c'était la faute de la pierre trop petite pour eux deux même si Kotori était petite. Elle remarqua qu'il était borgne, sans que cela ne la gêne, ses cheveux rouges masquaient presque complètement cet œil masqué par un cache-œil. Elle lui sourit en toute amitié, confiante, sa nervosité avait en partie disparu.

- J’aimerais savoir… Quel est votre nom ? Et d'où venez-vous ? Vous ne semblez pas être d'ici...

Elle rit doucement, le voilà curieux, le strict minimum devrait lui suffire.

- Je me nomme Kotori du clan Namida. Je suis originaire du pays du feu effectivement, vous avez l’œil digne d'un réel artiste. Je suis dans le regret de vous dire que même si j'aime admirer les œuvres d'art, je suis réellement une catastrophe avec les pinceaux. Mon bon seigneur, quel est donc votre nom, je parle de moi sans connaitre mon interlocuteur et cela me gêne un peu...

Souriant, d'un air calme et aimable, l'air de parler allait aux Kunoishi, d'après l'avis de Kotori bien entendu, elle avait été élevé aux combats, mais les bases d'espionnage et l'art de parler l'avaient passionnée et Tobi s'était résigné à lui donner quelques cours sur la matière quand elle l'avait harcelé assez longtemps, au final cela lui avait été des plus rentables, d'autant plus que la jeune femme avait une mémoire à toute épreuve, un vrai grimoire à informations. Aujourd'hui, son aspect de jeune pucelle l'aidait bien à tirer les vers du nez de ses interlocuteurs quand elle en avait envie.


Dernière édition par Fuku Momochi le Dim 1 Juil - 20:01, édité 1 fois (Raison : Orthographe.)
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MessageSujet: Re: Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]   Le vent l'emportera... ♪ [Kotori] EmptyLun 23 Juil - 17:43

    La jeune fille paraissait perdue dans les méandres de ses pensées. Mais lorsqu'elle revint à elle, elle accepta de s'installer aux côtés du jeune peintre. Malgré le peu de place que leur offrait la pierre trop petite pour eux deux, elle paraissait plus à l'aise. Ruki se demanda à quoi elle avait bien pu penser quelques instants auparavant. Elle lui avait semblé gênée, mais à présent elle lui souriait gentiment, sincèrement même, alors qu'il n'avait pas vraiment réussi à instaurer une ambiance amicale. Mais bon, c'était sûrement un début.

    La jeune femme eut un petit rire avant de se présenter. Ruki remarqua qu'elle était très polie. Peut-être un peu trop, d'ailleurs. Elle ne s'exprima pas comme les gens de son âge, mais d'une façon plus... médiévale ? Non, il ne fallait pas trop pousser non plus. Mais qui aurait bien pu l'appeler « mon bon seigneur », si ce n'est une vieille femme qu'il aurait croisée dans la rue ? Mais fallait-il se méfier d'elle pour autant ? Elle ne semblait pas dangereuse en cet instant, et il peinait à l'imaginer lui arracher la gorge dans un sursaut de violence. Non, il ne se sentait pas en danger. Pas dans l'immédiat, du moins. Une aura tranquille et sereine émanait de la jeune femme aux cheveux d'ébène, mais, et Ruki le sentait aussi, elle était teintée de mystère et de souffrance. Allons bon ! Sur quel individu énigmatique était-il encore tombé ?

    - Kotori, répéta doucement notre artiste. Kotori. C'est un très joli prénom, approuva-t-il finalement en tournant son regard vers le ciel étoilé. C'est étrange, mais quand je répète votre prénom, une seule idée s'impose à moi : la liberté. Vous-même me faites penser au vent, qui ne cesse de souffler où bon lui semble, sans jamais se soucier de rien ni personne. Mais je me trompe peut-être ? J'avoue avoir une vision peut-être trop idéaliste du monde...

    C'était un jeu de dupes qu'il venait de lancer. Il avait déjà rencontré des centaines de personnes sans rien connaître d'eux, mais cette fille-là l'intriguait au plus haut point. Il aurait très bien pu ramasser ses affaires et s'en retourner, à la quête d'une nouvelle toile, ou d'un adversaire, pour changer ; mais le contact humain lui manquait cruellement, et une petite discussion avec Kotori ne lui ferait pas de mal. Il ne la quitterait pas tant qu'il n'aurait rien appris à son sujet. Un défi tout bête, un but ridicule qu'il se fixait sur un coup de tête. Ne serait-ce que vérifier que ses qualités d'espion ne rouillaient pas sans la pratique.

    - Pour ma part, je m'appelle Ruki, reprit le jeune homme, toujours doucement, comme s'il voulait que son murmure se perde dans les chuchotements du vent. Je suis né et vis encore à Kiri. Mais j'aime voyager. Voir autre chose que cette brume, et sentir autre chose que cette pluie sur mes joues. Ca devient lassant de vivre dans les parages. Vous dites venir du pays du feu ? Pourquoi l'avez-vous quitté ? Il me semble qu'il s'agit de l'un des plus importants et attractifs ! Je ne suis jamais allé là-bas, mais si j'en trouve l'occasion, j'aimerais y jeter un œil. Au moins pour peindre les visages des Kage gravés dans la roche...

    Il marqua une courte pause, le temps de laisser son esprit vagabonder un peu. Puis il se tourna vers Kotori, et la regarda droit dans les yeux. Ah, elle l'observait aussi. Peut-être s'était-elle un instant attardée sur son cache-œil, ainsi que tous ceux qu'il rencontrait. Mais non, il voulait croire qu'elle n'était pas comme tout le monde. A l'évidence, elle était différente des autres. Restait à deviner en quoi. Sans qu'elle n'ait des doutes, ce serait mieux...

    - Kotori, vous n'avez pas froid ? Je suis glacé jusqu'aux os. J'ai voulu piquer une tête, et... Bah, ce n'était pas très futé, je dois bien l'admettre. Et si on bougeait un peu ? Non pas que ce rocher soit inconfortable, mais j'ai bien peur qu'il ne convienne pas à une demoiselle.

    Il se leva et tendit la main en direction de la jeune fille. Elle hésita quelques instants. Flûte, on dirait qu'elle commençait à se poser des questions... Sa façon de s'exprimer, peut-être ? Pourtant, il s'exprimait naturellement, sans chercher à paraître superficiel. Ce n'était pas parce que la plupart des hommes étaient des brutes assoiffées de sang qu'il ne pouvait pas se conduire en gentleman lorsqu'il se trouvait en bonne compagnie ! Heureusement, Ruki savait garder un semblant de naturel lors de situations semblables. L'air de rien, il alla ramasser son matériel de peinture. Alors qu'ils allaient partir, sans même savoir où se rendre, il demanda :

    - Au fait... Vous préférez que je vous tutoie ?




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Kotori Namida

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MessageSujet: Re: Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]   Le vent l'emportera... ♪ [Kotori] EmptyLun 23 Juil - 23:18

Le jeune homme semblait fasciner par son nom. Kotori voulais dire " petit oiseau", c'était pour cela que Kotori l'avait choisit. Elle enviait les oiseaux, leur légèreté et leur ailes leur permettait de voler où bon leur semblaient, sans foi ni loi. Elle se demandait aussi, si quand elle serait morte, un dieu viendrais la voir et lui demanderais en quoi voudrais telle se réincarner, ce n'était qu'un petit rêver sans suite car elle ne croyait pas en dieu, mais elle voudrais si cela est possible devenir un de ses oiseaux libres.

Le jeune homme avait aussi parler de Vent. Ah le vent, il était le plus grand allier de vent, première raison de l'adoré. De plus, quand elle était jeune, elle aimait se aller en haut d'une falaise, d'une montagne, enfin en hauteur et le vent frappant alors son visage avec délice et elle l'entendait murmuré des chansons unique et si belle. Elle n'avait croiser, sans son errance, que peut de personne qui avait entendue ce chant si merveilleux qu'était la voix du vent.

- C'est étrange, mais quand je répète votre prénom, une seule idée s'impose à moi : la liberté. Vous-même me faites penser au vent, qui ne cesse de souffler où bon lui semble, sans jamais se soucier de rien ni personne. Mais je me trompe peut-être ? J'avoue avoir une vision peut-être trop idéaliste du monde...

Cette phrase l'avait toucher, réellement, il était rare que les mots d'un homme la touche, mais être comparé au précieux et divin vent était un honneur.

- Le vent et les oiseaux sont les plus grand allié que le monde eu connue d'après moi, ils sont les plus grand symbole de la liberté, la seule et l'unique. Je dois avouer, que jamais je n’aurait penser que mon prénoms vous inspire ses deux symboles fabuleux. Je suis flatter...

Quand elle l'avait vue tout à l'heure pour la première fois, elle avait aperçue son cache oeil. Elle n'y avait pas prêter grande attention, elle avait rencontrer et vécue avec des personnes avec plus de cicatrice qu'un oeil en moins et plus horrible aussi. Elle ne s'imaginait pas borgne, cela perturberais sa manière de combattre et lui créerait un angle mort très embêtant.

Son nom était Ruki, nom simple et facile à retenir. Natif de Kiri. LA carte du ninja qu'elle dressait secrètement dans sa tête commença à se remplir peu à peu, à la plus grade satisfaction de son instinct. Elle chercha une réponse à vive allure, pourquoi était-elle parti de Konoha ? Elle répondit le plus naturellement possible.

- Je rêvais de voyager un peu. Je veut voir ce qu'est le monde en dehors de mon pays.

Quand elle eu fini, de ses phrase qui parraissait si vrai, un étrange silence s’installa. Le monde. Elle l'avait parcourue plus d'une fois, pour ses missions avec l'akatsuki ou pendant ses vingt dernières années. Elle avait ses endroits préférés comme Konoha ou Kumo qui était généralement calme et d'autre endroits qu'elle détestait comme Suna et ses tempêtes de sables ou encore Ame et ses pluies. Kiri pour elle était un endroit neutre, sans problème apparents et idéal pour faire une pause. Mais ce manque d'information qu'elle avait sur cet endroit demandait de faire d'importante recherche avant de donner un avis.

- Kotori, vous n'avez pas froid ? Je suis glacé jusqu'aux os. J'ai voulu piquer une tête, et... Bah, ce n'était pas très futé, je dois bien l'admettre. Et si on bougeait un peu ? Non pas que ce rocher soit inconfortable, mais j'ai bien peur qu'il ne convienne pas à une demoiselle.


La sortant de ses réflexions sur l'avenir de Kiri dans les voyages de la Kunoishi, il lui rappela qu'il 'était tremper. Toute suite l’empathie gigantesque qui abritait Kotori se réveilla. Le pauvre homme était mort de froid et ses vêtements humide n'arrangeais rien. Si il ne faisait rien, il allais à cout sur tomber malade. La main qu'il lui tendit la fit hésiter. Devait-elle vraiment le suivre, c'était peu être un espion, il était peu être dangereux. Non ! Elle se força à arrêter de penser ainsi, tout n'était pas danger et ce jeune homme mourrait de froid. Elle prit sa main et se leva.

- Mon pauvre, je devrais être bien plus que geler dans vos vêtements mouillé et le temps de Kiri n'est pas là pour vous réchauffer. Bouger va permettre à nous deux de nous réchauffer et il vous faut trouver des vêtements sec aussi, avant que vous ne tombiez malade.
- Au fait... Vous préférez que je vous tutoie ?
- J'ai l'habitude de vouvoyez mais si cela vous plait - lui répondit-elle en souriant

Elle marcha à coter de lui, s’inquiétait de ses lèvres bleu et de son corps tremblant. Elle ne voulais pas laisser le pauvre Ruki, seul alors qu'il avait froid. Elle voulais s'occuper de lui, s’assurer qu'il vive. C'était cela, l'un des buts de Kotori, aider toutes les personnes qu'elle croisais en difficulté.

[RP non corriger, pas le temps ce soir]
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MessageSujet: Re: Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]   Le vent l'emportera... ♪ [Kotori] EmptyJeu 2 Aoû - 16:00

    - Très bien, je vais vous... hmm, te tutoyer alors, répondit Ruki avec un faible sourire.

    C'était une aubaine qu'elle ne refuse pas expressément sa proposition. Jamais il n'aurait réussi à instaurer des rapports de confiance s'il restait dans l'obligation de la vouvoyer. Là, c'était un premier pas de franchi ; Kotori comprendrait peut-être que l'artiste n'était pas son ennemi, et qu'elle pouvait se confier à lui sans crainte. Malgré tout, elle ne semblait pas être ce genre de personne. Ruki la devinait secrète et mystérieuse, ne se dévoilant que rarement.

    Parfait. Le jeu en serait d'autant plus intéressant.

    La jeune femme semblait avoir pris le peintre en pitié. Ruki songea alors qu'il devait vraiment faire peur à voir, ainsi tremblotant dans ses vêtements trempés. Kotori lui proposa même de lui trouver des vêtements secs. Ah ça oui, ce n'était pas une mauvaise idée. Comme elle l'avait si bien précisé, il risquait de tomber malade. Mais le jeune homme vivait dans la rue, au jour le jour, se promenant d'un village à un autre, sans trop s'encombrer l'esprit de problèmes vestimentaires. Tout ça pour dire qu'il ne se promenait pas avec des vêtements de rechange sur lui. Son matériel de peinture et ses armes de ninja étaient les seuls objets qu'il emportait avec lui, partout où il allait. Bah, ce n'était pas comme s'il n'était pas habitué à la fraîcheur de la région. Il pourrait se passer d'habits secs pour la soirée ; il avait connu des situations bien pires. Il aurait même pu, s'il avait été seul, se dénuder complètement. Il n'aurait pas eu bien plus chaud, mais au moins il n'aurait pas été prisonnier de ces vêtements glacés qui lui collaient au corps. Par contre, sa compagne de promenade n'aurait peut-être pas forcément apprécié...

    Comme la jeune fille n'était pas de la région, c'est Ruki qui décida du chemin à prendre. Il n'avait pas de destination bien précise en tête, et se contenta donc de marcher au gré de son humeur. Kotori marchait silencieusement à ses côtés. Ni l'un ni l'autre ne semblaient pressés ; ils marchaient d'un pas tranquille, sans se dépêcher. Encore heureux ! Ruki voulait prendre le temps de cerner le personnage auquel il avait à faire. Il y avait des espions plus abrupts que d'autres, mais lui faisait partie de ceux, subtiles et enjôleurs, qui prennent leur temps, parfois même un peu trop. Et puis, en l'occurrence, il avait toute la nuit pour bavarder avec cette jeune inconnue.

    On entendait le bruissement du vent dans les feuilles des arbres environnants. Le silence s'éternisait. Le jeune homme savait qu'il devait y mettre un terme s'il voulait parvenir à ses fins. Mais pour une fois, il n'était pas très inspiré. Les conversations normales l'ennuyaient. Lui aimait devenir un personnage superficiel et hypocrite, se transformer en la personne que les autres voulaient qu'il soit, se mettre à tenir des discours pleins de mauvaise foi et de mensonges que ses cibles gobaient sans se poser de question. Mais cette nuit, c'était différent. Ruki bernait ses ennemis, les gens qu'il était censé percer à jour. Kotori n'en faisait pas partie. Il avait envie d'exercer ses talents, sans pour autant devenir quelqu'un d'autre. Parfois, ça faisait vraiment du bien de sentir qu'on était soi-même...

    Il fallait pourtant bien qu'il tente quelque chose. En espérant que la conversation aille un peu plus loin quand même, il lança, à tout hasard :

    - Pourquoi donc vous être rendue à Kiri ? Pour écouter le bruit du vent mêlé à celui des vagues ? Pour profiter des couchers de soleil incomparables qu'on y trouve ? Ou tout simplement parce que votre cœur vous dictait d'y venir, et que vous avez pour habitude de l'écouter ?

    Le jeune artiste avait bien compris que son interlocutrice savait se faire poète. On sentait qu'elle aimait l'art, il suffisait de l'écouter s'exprimer à propos du vent. La liberté semblait être sa source d'inspiration, à elle aussi. Dans ce cas, elle avait peut-être tout simplement erré au hasard avant de mettre les pieds au pays de l'eau. Bah, au fond, il s'en moquait un peu. A moins que sa réponse n'en dise vraiment long sur elle, ce n'était pas un élément qui allait bouleverser sa façon de voir les choses. Raaaahh, mais bon sang ! A peine quelque mois d'inactivité niveau espionnage, et il perdait déjà ses facultés durement acquises ! Pour se donner contenance, et surtout se prouver qu'il n'avait pas encore perdu la main, il poursuivit :

    - J'avoue ne pas être de bonne compagnie. Je ne sais jamais trop quoi dire aux personnes que je rencontre. Et ce silence m'insupporte, surtout durant la nuit... Mais je vous en prie, parlez-moi un peu de vous. J'aimerais beaucoup apprendre à vous connaître.

    Il ne fallait pas non plus qu'il en dévoile trop sur son propre compte. Mais en l'incitant ainsi à en dire davantage sur elle, il espérait qu'elle se détende un peu. Il ne savait pas trop si c'était le fait d'être dans un lieu inconnu, mais il sentait qu'elle ne lui accordait pas sa confiance.


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MessageSujet: Re: Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]   Le vent l'emportera... ♪ [Kotori] EmptyJeu 2 Aoû - 17:50

Le silence. Quellr chose merveilleuse. Le silence, quand l'endroit était propice, permettait d'entendre clairement la vie. Certains animaux, ô combien étrange, ne vivait que la nuit et leurs chants éblouissait certaines personnes ou éveillait la curiosité d'autre. Kotori aimait le silence. Le silence permet aussi de se reposer et de réfléchir, les réflexions philosophiques, artistique ou alors simplement sur son compagnon de voyage du moment avaient leurs réponses dans le silence. Elle était sur une passerelle entre la jouissance du silence et l'inquiétude mortel de son compagnon qui devait être mort de froid. Le jeune homme bien que mort de froid, semblait mener la marche, après tout c'est lui qui connaissait cet endroit, il menait la marche d'un pas tranquille, un pas simple, un pas de ballade. Étrange. Cela mit la puce à l'oreille de Kotori, normalement quand on a froid on bouge beaucoup pour se réchauffer pourtant Ruki n'avait pas l'air de vouloir accélérer, il voulait donc mourir de froid ? Ses lèvres étaient bleues et bientôt se serait son corps entier qui le serait. Kotori retiens avec violence un éclat de rire en imaginant le jeune homme aux cheveux rouge avec une peau bleue. Quand Ruki lui adressa de nouveau la parole, elle eu peur qui remarque qu'elle avait faillit exploser de rire sans aucunes raisons.

- Pourquoi donc vous être rendue à Kiri ? Pour écouter le bruit du vent mêlé à celui des vagues ? Pour profiter des couchers de soleil incomparables qu'on y trouve ? Ou tout simplement parce que votre cœur vous dictait d'y venir, et que vous avez pour habitude de l'écouter ?

Elle fut soulagée et heureuse de voir que le jeune homme se faisait aussi poète. La poésie était une forme d'art, l'art des mots. Cet art qui pouvait caresser l'esprit des philosophe et charmer toutes les femmes du monde. Elle voulue lui répondre, en toute franchise, une vérité absolument, mais à peine eu t-elle ouvert la bouche qu'il enchaîna. Elle lui sourit néanmoins.

- J'avoue ne pas être de bonne compagnie. Je ne sais jamais trop quoi dire aux personnes que je rencontre. Et ce silence m'insupporte, surtout durant la nuit... Mais je vous en prie, parlez-moi un peu de vous. J'aimerais beaucoup apprendre à vous connaître.
- Détromper vous, vous êtes d’excellente compagnie d'après moi, mais vous ne devriez pas mépriser le silence, il est porteurs de beaucoup d'informations notamment la nuit. Pour répondre à votre précédente question, enfin celle avant que vous me couper dans mon élan... Je suis censé aller chercher un petit souvenir pour une enfant à Kumo, mais mes pas mon conduit à faire un petit détour vers Kiri et je ne m'en plains pas. La vue de la mer est merveilleuse, je l'avoue que c'est peu être l'idée de revoir la mer qui ma pousser à venir ici.

Kiri, ville de l'eau ou anciennement appeler " le Brouillard sanglant" pour sa méthode d'évaluation au niveau Genin. Bien heureusement pour les enfants, Kiri avait changé de méthode d'évaluation. Maintenant, Kotori devait se concentrer sur ce jeune homme. Il voulait mieux la connaitre, comme 90% des hommes certes, surtout que la jeune femme avait pour son malheurs garder l'apparence de ses 16 ans, elle se demandait d'ailleurs quand le temps la marquerait. Elle avait 36 ans et pas une ride ni cheveux blanc. Elle devait être la seule femme au monde qui souhaitait vieillir. Pour combler le tout, elle n'avait rien perdu de sa capacité à tuer, pour une pacifiste comme elle, cela n'avait rien de drôle et relevait d'un autre tour de malchance. Elle soupira, elle connaissait trop peut le jeune homme pour lui raconter sa vie, alors comme elle l'avait appris à faire pendant ses 20 ans d'errance, elle lui sourit et détourna la conversation.

- Dites moi, en 20 ans je ne suis pas beaucoup venue à Kiri, pleut-il toujours autant ? C'est vrai que la fois où je suis venue en voyage ici le temps n'était pas de mon coté alors je ne sais pas trop qu'elle temps les gens d'ici voit au quotidien. - Dit-elle en espérant que ses simples mots suffisse.

Elle se sentis observer, dans le mauvais sens. Loin de la perversion et de la curiosité, le regard qui était posé sur les deux jeunes gens n'étaient pas amical. Kotori le senti facilement, une telle haine ne passait pas inaperçue. Elle s'arrêta et se retourna, mais ne vit rien. Elle se mordit doucement les lèvres et se retourna vers son compagnon et reprit la marche, tout en repassant mentalement les ninja de Kiri qu'elle avait pu affronter ou manipuler dans le passer. Kotori avait une excellente mémoire, un avantage certain, mais ses recherche mental demandais beaucoup de concentration. C'est pour cela que Kotori aimait le silence, car pour livre n'importe quel livre important et en assimiler toutes les connaissances, il fallait du silence.
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MessageSujet: Re: Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]   Le vent l'emportera... ♪ [Kotori] EmptyDim 16 Sep - 13:50

    - Eh bien, je dois admettre que les jours où il ne pleut pas sont assez rares, répondit Ruki en riant. Mais tu as de la chance. Aujourd'hui, le temps a été plutôt clément.

    La jeune femme semblait boire ses paroles comme du petit lait. Les mots qu'il avait appris à employer de façon à les rendre plus beaux et plus vrais faisaient leur effet. C'était une musique douce, un son mélodieux et surtout harmonieux qui caressait les oreilles des uns et des autres. Il y avait les rares poètes, qui se montraient intéressés et parfois même admiratifs devant les personnes qui maniaient leur art sans pour autant s'en vanter. Et il y avait les brutes épaisses, véritables boules de nerfs qui s'en fichaient comme de leur premier shuriken, mais qui, pris de court en entendant cette mélodie paisible, s'y intéressaient malgré eux.

    Les mots étaient de véritables armes. Utilisés ingénieusement et à bon escient, ils pouvaient facilement corrompre l'adversaire. Ils criaient la haine comme ils pouvaient chanter l'amour. Ils savaient se faire doux comme une berceuse, et stridents comme un hurlement. Ils étaient simples et à la portée de tous, ou presque, et pourtant, une bonne partie du vocabulaire restait inconnue au langage de la plupart des êtres humains. On pouvait dire la vérité avec les mêmes mots que l'on utiliserait pour mentir. En cela, ils étaient réellement indispensable à tout bon espion. Tout de même plus discrets qu'une panoplie d'armes. Oh oui, les mots étaient dangereux. Mortels, même. Plus tranchants que la lame d'un katana.

    … Enfin, là, la vie de Kotori n'était pas en jeu, non plus. Ruki sentait qu'elle gardait ses distances. Elle refuserait de se confier pleinement cette nuit. Elle n'était pas du genre à se laisser abuser par le premier venu, même si elle écoutait attentivement l'artiste aux cheveux rouges et encore humides, et entrait dans son jeu en lui donnant la réplique sur le même ton. Peut-être était-ce la vie qui l'avait façonnée ainsi. Peut-être l'avait-on trompée, bernée dans sa jeunesse, et qu'elle avait trouvé le courage de se forger une carapace de méfiance pour ne plus connaître de trahison. Ou peut-être pas. Elle pouvait aussi bien être méfiante de nature. Une qualité importante pour les ninjas. Ce qu'elle était, indubitablement.

    Ruki laissa la jeune fille répondre à ses questions. Mais, malin, il ne renchérit pas dans l'immédiat. Non, l'espiègle peintre suivait son conseil à la lettre. Il ne dit pas un mot.

    Il gardait le silence.

    Lui aussi y était habitué. Ramper sans bruit, suivre sans bruit, ne pas faire craquer les feuilles mortes qui tapissent les forêts, observer sans parler, à peine oser respirer. Des règles d'or à respecter pendant les missions. Elles assuraient votre couverture, mais pouvaient également vous sauver la mise. Sûrement pour cette raison qu'en-dehors du travail, il aimait le bruit. N'importe lequel. Le chant des oiseaux, le hululement des chouettes, des cris animaux au loin, le tumulte de la ville, les cris des commerçants, les rires des enfants... Ça donnait un peu de vie, une ambiance joyeuse ou oppressante, mais on se sentait vivre.

    Malgré tout, son silence soudain et malicieux lui permit de faire le point. En quelques mots, Kotori venait de lui laisser quelques indices supplémentaires. Peut-être jouait-elle également, ou peut-être n'avait-elle pas pensé que son interlocuteur y prêterait une réelle attention. Mais elle avait pour but de rapporter un cadeau à un enfant. De Kumo, qui plus est. Bon, c'était encore vague. Sans explications, Ruki ne voyait pas trop ce qu'il pouvait en faire. Si elle était originaire du pays du feu, comme elle le prétendait, pourquoi diable était-elle liée à un enfant de Kumo ? Il ne le saurait pas tant qu'il ne poserait pas la question.

    Le peintre ouvrit la bouche, puis la referma aussitôt. Pardon ? Qu'est-ce qu'elle venait de dire ? Elle n'était pas venue à Kiri depuis vingt ans ?! Ruki posa son regard sur la demoiselle, qui continuait de marcher à ses côtés. Se massant les bras vigoureusement pour se donner contenance, et aussi pour se réchauffer un peu, il l'observa en maîtrisant son regard. Il ne fallait pas qu'il ait l'air trop insistant, ou sinon, elle le prendrait pour un pervers. Mais oui. Il l'estimait plus jeune que lui. Son visage était celui d'une jeune ninja de quinze ans, peut-être dix-huit grand maximum.

    Quelque chose clochait.

    - Eh bien, tu as raison, Kotori, admit soudain le jeune homme. Le silence peut se révéler précieux. C'est une véritable mine d'informations.

    Il continuait de sourire lorsque, avide d'en apprendre plus, il ajouta :

    - Tu dis être venue apporter un cadeau pour un enfant... Je suppose que c'est indiscret de ma part, mais je meurs d'envie de savoir. Qui est cet enfant pour toi ? Je veux dire, c'est un membre de ta famille ?

    Il souffla sur ses mains et les frotta l'une contre l'autre. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, il était de plus en plus gelé. Il n'aurait pas été étonné de se transformer soudainement en une statue de glace ! Il se mit à danser d'un pied sur l'autre pour se réchauffer un peu. Ce n'était pas la moins ridicule des danses, et l'étrange spectacle n'échappa pas à la jeune demoiselle brune. Ruki lui sourit, comme s'il voulait s'excuser. Oui, ce n'était pas très professionnel comme comportement. Mais Kotori regarda derrière elle, puis son regard parcourut les environs. Soudain, elle ne semblait plus s'amuser. Ruki put lire un éclair de crainte dans ses profonds yeux noirs. Il arrêta son curieux manège et observa lui aussi les bosquets alentours. Était-ce son imagination débordante qui lui jouait des tours, ou avait-il réellement entendu le bruit d'une respiration pas très loin ?

    - Que se passe-t-il ? demanda-t-il d'une voix étouffée. Tu m'as l'air inquiète. Tout va bien ? Quelque chose t'a fait peur ?

    Lui n'était pas spécialement inquiet. C'était peut-être tout simplement un animal qui passait par là. Mais Kotori aussi était sensible et soudain sur le qui-vive. De plus, elle avait réagi avant lui. Ce n'était pas anodin. Et Ruki avait sa propre expérience du danger. Elle lui avait appris que, quitte à paraître ridicule et un brin paranoïaque, si on veut s'en sortir en un seul morceau, il faut prêter attention aux moindres détails. Y compris les supposés bruits de respiration. Et surtout la réaction de son partenaire.




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MessageSujet: Re: Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]   Le vent l'emportera... ♪ [Kotori] EmptyMer 19 Sep - 15:27

Une aura de haine les suivait, et elle n’aimait pas cela. Elle détestait cela. Elle avait l’impression d’être une biche traquée par un grand prédateur. Elle se mordit discrètement le bout des lèvres, elle seule avait le droit d’être chasseur. Elle secoua la tête, elle ne devait pas penser ainsi, elle était pacifiste. La lutte contre son passé et ceux pour quoi elle été née puis élever était de plus en plus difficile, plus elle s’éloigner de Madara Uchiwa, plus elle sentait son corps mourir. C’est peu être par instinct de survie que son corps n’avait rien oublié des techniques de combats, elle n’en savait rien mais ce qu’elle savait en revanche c’est que le combat lui faisait du bien, c’était comme une délivrance.

- Que se passe-t-il ? Tu m'as l'air inquiète. Tout va bien ? Quelque chose t'a fait peur ?

Cette phrase, elle l’avait à peine entendue, trop occuper à guetter les alentours. Elle mit un petit bout de temps à sortir de ses recherches mentaux pour répondre au jeune homme.

- J’ai crue entendre quelque chose, mais cela doit être mon imagination.

Tous ses jolies mots souligner d’un sourire, mais celui-ci disparue vite quand elle reprit la marche. Elle n’arrivait pas à se convaincre que le bruit pouvait très bien être celui d’un animal, il y avait trop de haine dans l’air pour que cela soit un animal. Se souvenant d’une question du jeune rouquin, elle répondit avec un peu de retard.

- Pour répondre à votre autre question … Cet enfant est orphelin, je suis la protectrice d’un orphelinat et elle m’a simplement demandé de lui rapporter un petit souvenir. Je ne peu pas dire que je la considère comme un membre de ma famille, mais comme une ami, une enfant que je dois protéger, comme les 250 autres.

Elle aimait parler de l’orphelinat, penser à ses petits protégés et à ses amis. L’orphelinat était depuis longtemps une maison, un endroit où des gens qui l’aimait l’attendaient. C’était également un prétexte, si quelqu’un lui voulais du mal, pour attiré la pitié sans mentir.

Suite à cela, elle accéléra le pas. Son partenaire devant mourir de froid, elle lui proposa même de trottiner avec le plus grand naturel dont elle était capable dans cette situation. La chose haineuse les suivait toujours et Kotori dut se faire violente pour ne pas s’arrêter et foncer vers ce danger qu’elle ne pouvait pas estimer. Elle s’efforça de sourire de temps à autre à Ruki, quand celui-ci la regardait.

Tout ce cirque prit fin, comme toutes les comédies ou bien même, les tragédies. Un homme les interpela derrière eux, Kotori manqua de s’arrêter net et de se retourner, mais elle réussit à se contrôler et put ralentir progressivement et ensuite seulement, s’arrêter. Quand elle se retourna, elle fut étonnée de voir un jeune homme, quelque peu essoufflé et surtout plus jeune qu’elle. D’habitude les élans de haine envers elle venait de personnes plus âgé, ou aillant à peu près le même âge qu’elle. Des cheveux bruns tombaient devant ses yeux de la même couleur, intrigué mais curieuse, Kotori lui sourit gentiment. Elle voulu lui parler mais le jeune homme la coupa avant même qu’elle n’ouvre la bouche.

- Qui êtes-vous ?

Drôle de question que Kotori aurais put en donner la réponse si un élan de haine n’émanait pas de se jeune homme. C’est donc méfiant qu’elle répondit.

- Kotori Namida… Du clan Namida

Soudain, les yeux du jeune brun s’ouvrirent aussi grand que la kunoishi crue qu’ils allaient tomber. Il regardait droit sur ses mains, strier de nombreuses cicatrices. Gêner, Kotori les cacha derrière son dos. Le visage enfantin du jeune homme se mua en un visage déformé par la haine, il serra les dents, la fusillant du regard.

- C’est vous ! Assassin !
- Comment ?

Qui avait-elle tué pour provoquer la colère d’un jeune homme ? Elle se le demandait, mais ce n’était plus le moment de réfléchir. Le brun dégaina un kunai et chargea droit vers elle, elle concentra son chakra dans ses jambes, prête à esquiver.
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MessageSujet: Re: Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]   Le vent l'emportera... ♪ [Kotori] EmptyDim 18 Nov - 14:10

Perdue dans ses pensées, la jeune femme ne prêta tout d’abord aucune attention à sa question. Tel un animal craintif et apeuré, se sentant traqué, elle regardait partout, furetait dans tous les sens, espérant apercevoir quelque chose, ou quelqu’un, tapi dans l’obscurité de la nuit. Cependant, elle mit fin à son curieux manège, et se tourna vers son artiste d’interlocuteur avec un doux sourire qu’elle voulait rassurant.

- J’ai cru entendre quelque chose, mais cela doit être mon imagination, lui répondit-elle simplement.

Puis son regard se tourna vers le sol. Son sourire se fana aussitôt et elle reprit un visage sombre. Oui, Ruki partageait ses impressions. Comme sa compagne semblait ne pas vouloir insister, il respecta son choix et ne renchérit pas. Il ne lui fit pas part de ses propres pensées, qui pourtant rejoignaient celles de Kotori. Mais il restait sur le qui-vive, prêt à intervenir si le besoin s’en faisait sentir. Toujours se fier à sa première impression. Si on ne se sentait pas en sécurité, eh bien, le meilleur moyen de ne pas y laisser sa peau, c’était de rester sur la défensive. Ne jamais baisser sa garde. Une règle que notre jeune rouquin respectait à la lettre, quelle que soit la situation. Et comme il était toujours en vie, on pouvait en déduire que ce n’était pas si faux, non ?

Un instant plus tard, Kotori brisait le silence.

- Pour répondre à votre autre question… Cet enfant est orphelin, je suis la protectrice d’un orphelinat et elle m’a simplement demandé de lui rapporter un petit souvenir. Je ne peux pas dire que je la considère comme un membre de ma famille, mais comme une amie, une enfant que je dois protéger, comme les 250 autres.

Tiens donc. Elle n’était toujours pas décidée à le tutoyer. Qu’à cela ne tienne ; elle continuait de lui livrer des informations sur elle-même. Un peu vagues, il fallait l’admettre. Mais c’était mieux que rien. C’était une jeune femme qui aimait les enfants. Par conséquent, Ruki pouvait en conclure qu’elle était sans doute sensible et attentionnée. Non. En fait, il n’y avait pas l’ombre d’un doute au fait qu’elle soit attentionnée. Tout le monde ne faisait pas des détours aussi conséquents simplement pour répondre au caprice d’une gosse.

Non pas que le jeune homme n’aimait pas les enfants. Bien au contraire. Leurs rires, leur bouille d’ange, leur joie de vivre et leur énergie, leurs cris et leurs peurs, leurs rêves… Tout ça le fascinait, l’inspirait. Malgré tout, il sentait que jamais il ne pourrait avoir la charge d’un enfant. Alors, s’occuper de deux cents enfants… ! Merci, très peu pour lui. Il était de nature très patiente et gentille, mais avec les gosses, c’était une autre paire de manche. Passer trois heures à crayonner sur une toile vierge, et s’y reprendre sans cesse pour arriver à un résultat concluant, d’accord. Passer trois heures à courir après un môme pour le faire manger, le consoler, l’empêcher de mordre ses camarades, ce n’était pas tout à fait la même chose. Si bien qu’il avait du mal à imaginer cette frêle jeune fille, toute de méfiance revêtue, à la tête d’une bande de gamins pleurnichards. Des orphelins, en plus. Il savait pertinemment qu’un enfant livré à lui-même pouvait très vite basculer. Et pour cause. Lui-même avait perdu ses parents. Mais il y avait eu quelqu’un à ses côtés, pour s’occuper de lui. Quelqu’un qui avait fait de son mieux pour l’élever, le rendre heureux. L’empêcher de devenir quelqu’un de foncièrement mauvais. Il savait néanmoins qu’un tel travail n’était pas de tout repos, et que tout le monde ne savait pas forcément s’y prendre. Lui avait eu de la chance. Est-ce que c’était la même chose pour les enfants de cet orphelinat ? Est-ce que Kotori aussi se battait jour et nuit pour en faire des hommes bien ?

Comme pour répondre implicitement à sa question, la jeune femme choisit ce moment précis pour lui proposer de trottiner. Elle prétexta que l’effort allait permettre à Ruki de se réchauffer un peu, lui qui était glacé jusqu’aux entrailles. Le jeune homme ne vit aucune raison de refuser, et se prêta au jeu. Cependant, il ne put s’empêcher de noter que les sourires que lui lançait sa compagne étaient un peu crispés. Elle sentait, savait, cachait quelque chose ; il en aurait mis sa main à couper. Il garda un œil sur Kotori pendant qu’ils trottinaient à la même allure, ne cherchant pas à aller trop vite. Bien sûr, cette petite course réchauffa les membres glacés de notre jeune artiste. Il commençait tout juste à se sentir un peu moins raide quand quelqu’un les interpella.

Ruki s’arrêta net dans sa course, et se retourna brusquement. L’inconnu était dans leur dos. Depuis combien de temps les suivait-il ainsi ? Etait-ce lui qui s’était manifesté tout à l’heure, dans les buissons obscurs ? Qui était ce type ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien leur vouloir ? Etait-ce une connaissance de Kotori ?

La réponse ne se fit pas attendre. Non. Le type ne semblait pas connaître la jeune fille, pas plus qu’il ne connaissait Ruki. Ce dernier ne l’avait jamais rencontré. Et il avait bonne mémoire. L’inconnu était étonnamment jeune. Ruki lui aurait donné une vingtaine d’années à tout casser. Il aurait pu supposer qu’il venait tout droit de l’orphelinat, s’il n’avait pas demandé à Kotori qui elle était. Et puis, quelque chose clochait dans son regard. Ses yeux bruns, à peine visibles derrière ses mèches humides dans le crépuscule, brillaient d’un sombre éclat de haine. Il essayait de le masquer, mais sa respiration saccadée trahissait sa fatigue. Comme si lui aussi avait couru pour rattraper le couple. Si c’était bel et bien le cas, cela signifiait ni plus ni moins qu’il les poursuivait depuis un moment. Et que c’était lui qui avait semé le doute dans l’esprit de Kotori, quelques minutes auparavant.

Cette dernière était surprise. C’était normal. Mais elle s’efforça de sourire en direction de l’inconnu. Le type ne lui laissa pas le temps de s’exprimer, mais elle ne se laissa pas ébranler pour autant. Souriant toujours, mais assez crispée néanmoins, elle se présenta à l’homme, qui ne semblait pas avoir noté la présence de l’artiste aux cheveux roux. Furieux, écumant de rage, l’inconnu s’écria :

- Assassin !

Même la principale intéressée ne semblait pas comprendre de quoi il parlait. Avec une surprenante rapidité, l’inconnu s’arma d’un kunai, et s’élança en direction de Kotori, avec la nette intention de lui faire le plus de mal possible.

Réagissant au quart de tour, Ruki choisit lui aussi un kunai, et se rua à l’encontre du fou furieux. Avant même que Kotori ne puisse réagir, il arriva à sa hauteur et bloqua l’attaque. L’inconnu ouvrit de grands yeux, surpris, mais persévéra pour tenter d’atteindre la femme aux cheveux d’ébène. A l’aide d’un autre kunai et de quelques coups de pieds bien placés, Ruki parvint à le repousser. L’homme recula pour reprendre contenance, dardant ses deux adversaires d’un regard furieux. Tel un bouclier animé d’énergie combattive, Ruki resta planté sur place, devant Kotori. Au cas où l’autre voudrait mener un nouvel assaut.

- Du calme, jeune homme, protesta Ruki d’un ton calme, levant les mains en l’air. Qu’est-ce qui te prend ? Attaquer une innocente jeune femme ? En voilà des manières ! Qui es-tu, au juste ?

Puis, sans s’autoriser un regard vers Kotori, il lui demanda :

- Cet homme te traite d’assassin… Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’est-ce que tu me caches ?

Il savait que cette fille ne lui dirait pas tout. Elle se méfiait bien trop de lui, de l'autre, de tout le monde. Mais s'il devait protéger une potentielle meurtrière, il voulait savoir ce qu'elle avait fait, ou non. Qui elle était. Et qui ils allaient affronter.
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MessageSujet: Re: Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]   Le vent l'emportera... ♪ [Kotori] EmptyVen 28 Déc - 14:47

Qui ?! Qui avait-elle put tuer pour faire vivre un homme dans la rage et la haine. Assassin, oui elle était un monstre, une meurtrière et elle acceptait ce statut, mais pas devant un presque inconnu comme le rouquin qui l'avait protégé. Son cerveau était en ébullition à force de rechercher la personne à qui elle avait enlevé la vie, ce visage qu'elle cherchait enfant, qui avait put la voir tuer et en réchapper ? Il avait l'air d'avoir vingt ans, alors quand elle a tué la personne qui chérissait, il devait avoir dans les sept ans, ou peut être moins. Elle ne savait pas, elle ne savait plus et cette ignorance la faisait stresser au plus haut point. Elle se mordit les lèvres pour se détendre, mais rien n'y fit. Comme pour l'achever, c'est alors que Ruki dit ses mots qui résonnèrent comme un orchestre mal coordonné :

- Cet homme te traite d’assassin… Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’est-ce que tu me caches ?
- Mais, rien du tout voyons - dit-elle l'air innocent, pria en silence pour disparaitre.
- MENTEUSE - son crie faillit lui déchiré les timpants tellement il était emplie de rage - Tu es un monstre qui a tuer mon père, ma mère, et mon frère !!
- Vous devez confondre voyons...
- Non !! Non, je ne peut pas confondre, ton visage ... - il était essoufflé, il dut reprendre son souffle - ton visage est graver dans ma mémoire depuis le jour ou je t'ai vu, toi, tes longs cheveux noir et ton air innocent. Tu ne te souviens même plus du nom de tes victimes. Hasuhiro Akisa, cela ne te tien rien.

Le nom. Maintenant qu'elle avait le nom de cette personne elle pouvait faire le lien. Elle réfléchit à vive allure, pénétra en courant dans la bibliothèque mentale que formait son immense mémoire, Hasuhiro Akisa, Hasuhiro Akisa. Un livre sorti du haut d'une grande étagère et descendit avec délicatesse jusqu'aux mains fantomatique de l'esprit de la jeune femme et ce nom maudit eut alors un visage.

Hasuhiro Akisa. Nukenin de Kiri. Rang A.
Vivant dans une maisonnette dans le pays de l'eau.
Raison de la mission d'assassinat : Sa prime était de 15 000 Ryo
Mission réussite.
Rapport de mission: J'ai trouvé la cible là où elle devait être et j'ai souillé la neige de son sang conformément aux autres de mon maitre. Malheureusement, son épouse est sorti pleuré la mort de son mari et son fils m'a attaqué en retour, celui-ci est mort. Je ne pouvai laisser cette femme en vie, les témoins sont bien trop gênant. Le nombre de victimes s'élève à 3, mission réussite et prime reçut et ajouter au compte de l'organisation.

Comment pouvait-elle avoir oublié un membre de la famille Akisa ? Elle qui à cette époque ne devait pas avoir plus de 14 ans, elle qui était si obéissante et minutieuse, comment pouvait-elle avoir oublié cet homme ? Elle devinait qu'il devait être le fils de Hasuhiro Akisa rien qu'à ses yeux, les mêmes que sa victime du passé. Dans les yeux de la jeune femme, un voile venait de se lever, celui de l'ignorance, mais bien d'autres restait encore, tel que le voile de l'innocence qu'elle se forçait à garder, celui de la peur qu'elle se forçait à dissimuler, sans pour autant le faire disparaitre et surtout celui du passé, voile de tristesse et d'envie, de bonheur perdu et d'amour rechercher qu'elle ne retrouverait jamais, ce voile qui donnait cette lueur de mélancolie à ses yeux noirs, ce voile-ci, il ne devait surtout pas le voir. Choisissant l'ignorance de ce nom, pour dissimuler son crime aux yeux de son salvateur, elle menti, mais cela n'arrangea rien.

- N...Non, je ne connais pas ce nom. Je ne vous connais même pas, vous devez faire erreur.
- Comment le pourrait-je ?!! Comment pourrait-je oublier le visage de celle qui m'a rendu orphelin ! Jamais je ne pourrait t'oublier, toi et ta veste noir taché de nuage rouge.

Le sang de Kotori se glaça. Comment avait-elle put laisser ce témoin en vie. Ses jambes charger de chakra, elle n'attendait qu'un signe infime de la part du rouquin pour faire demi-tour de fuir à toute vitesse.

Comment avait-elle put le laisser en vie ? Comment osait-elle le fuir alors qu'elle pouvait le tuer sans peine ? Pourquoi recherchait-elle cette paix impossible ?
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MessageSujet: Re: Le vent l'emportera... ♪ [Kotori]   Le vent l'emportera... ♪ [Kotori] EmptyJeu 14 Mar - 19:31

La jeune femme bien protégée dans son dos, Ruki ne put observer sa réaction. Et pourtant, elle l’aurait mis sur la bonne piste. Jamais l’espion ne serait passé à côté du sentiment de gêne et d’angoisse qui émanait de la jeune femme. Jusqu’à présent, elle avait su conserver une carapace de mystère et de stoïcisme. Mais la carapace commençait à se fissurer de part en part. La jeune femme stressait. Et laissait son corps trahir des sentiments qu’elle aurait préféré garder à l’intérieur d’elle-même. Alors que son cerveau carburait pour comprendre ce qui lui arrivait, elle se mordit la lèvre inférieure. Rien à faire, le visage de l’homme ne lui revint pas en mémoire.

Toute occupée à ses déboires secrets, elle mit un temps avant de répondre à Ruki, toujours campé devant elle, bien décidé à garder tout le monde en vie jusqu’à ce que la lumière soit faite sur cette drôle d’affaire sortie inopinément d’un buisson. D’une voix blindée d’efforts pour rester mesurée et innocente, elle répondit qu’elle n’avait rien fait. Evidemment. A quoi d’autre s’attendre ? Ruki soupira intérieurement. Même si elle était réellement coupable de quelque chose, de quoi que ce soit, elle ne l’aurait pas avoué. Pas maintenant, pas comme ça. Pas devant deux inconnus trop curieux.

L’autre inconnu, toujours situé à bonne distance des deux ninjas, ne tarda pas à répliquer. Son cri, déchirant la nuit, fut l’expression pure et dure des pensées de notre jeune artiste. C’était une menteuse. Elle cachait une vérité trop dure à avouer. Et l’inconnu avait sa petite théorie. Son hurlement de rage fit écho à son cri précédent. Même un sourd aurait été sensible à la haine qui en émanait. Plus qu’une accusation de meurtre, c’était une promesse de vengeance. La jeune femme sut le sentir également. Elle frémit, et sa voix trembla légèrement quand elle tenta d’esquiver.

- Vous devez confondre, voyons…

Décidément, Ruki et l’autre homme étaient sur la même longueur d’ondes. A peine l’artiste avait-il pensé que ce n’était pas cette réplique peu convaincante qui allait l’innocenter, que le type d’en face le faisait comprendre à voix haute. Sa gorge, déjà fatiguée d’avoir hurlé, ne laissa sortir qu’une voix éraillée, plus faible mais toujours aussi déterminée. Mais sa déclaration ne fut qu’un coup de vent aux oreilles de Ruki. Il tentait d’avoir l’air crédible. De prouver qu’il n’avait rien oublié des détails du visage de porcelaine de Kotori. Ses longs cheveux noirs et son air innocent… Tu parles. Il avait le spécimen sous les yeux en ce moment même. N’importe qui peut décrire quelqu’un aussi brièvement sans pour autant l’avoir déjà rencontré. Cependant, il y avait cette haine émanant de lui. Pure, vraie. Ça, c’était certain, il ne jouait pas la comédie. Détestait-il Kotori, ou une personne lui ressemblant trait pour trait ?

Ruki pinça les lèvres. Pendant que sa protégée réfléchissait à toute allure, ses pensées à lui bouillonnaient comme de l’eau chaude. Le jeune Akisa, comme il prétendait s’appeler, venait d’accuser la jeune femme de triple meurtre. Selon lui, elle lui avait arraché toute sa famille. Le père, la mère, le frère. Un coup de maître. Mais, dans ce cas, pourquoi le dernier rejeton de la famille Akisa était-il encore en vie ? Pourquoi ne l’avait-elle pas assassiné, comme le reste du clan ? Cela lui aurait évité de se trouver dans une situation aussi embarrassante que celle-ci. D’ailleurs, à moins d’être déconnecté de la réalité ou d’être profondément stupide, aucun assassin ne laissait un témoin en vie. Ce qui faisait pencher la balance en faveur de Kotori. Sans pour autant cesser de surveiller son potentiel adversaire, Ruki lui jeta un bref coup d’œil par-dessus son épaule. Est-ce qu’il pouvait l’imaginer tuer une tierce personne ? Oui. La plupart des ninjas se battent, s’entraînent à manier des armes tranchantes pour finalement surpasser les autres. Ces ninjas-là sont forcément amenés à tuer à un moment ou l’autre de leur vie. Mais est-ce qu’il pouvait imaginer cette gracieuse jeune femme, à l’air si fragile et innocent, assassiner de sang-froid trois personnes ? Il ne savait qu’en penser. L’expérience lui avait appris qu’il ne fallait se fier à personne. Et encore moins aux apparences véhiculées par lesdites personnes. C’était le meilleur moyen de finir en brochette bien grillée.

L’attention du jeune peintre se reporta sur le fils des Akisa. Il avait refusé de dévoiler son prénom. Seul son nom semblait avoir de la valeur. Il en semblait fier. Fier de porter le nom d’un clan décimé en l’espace d’une nuit sanglante. Il l’arborait tel un drapeau sur un champ de guerre. Un moyen de se faire reconnaître aux yeux de l'ennemi. C’était exactement ce qui était en train de se passer. Entre les deux êtres aux allures angéliques était planté Ruki, toujours indécis. Qui croire ? A qui se fier ? A ce tout jeune adulte qui sortait de nulle part et vociférait sa haine ? A cette mystérieuse jeune femme qui refusait de se dévoiler ? La bouche du peintre se tordit en une drôle de grimace, signe qu’il réfléchissait intensément. La solution vint d’elle-même. Après tout, qu’est-ce qu’il en avait à faire ? Si ces deux-là avaient décidé de se haïr mutuellement, c’était leur problème. Bien qu’entraîné de force dans cette histoire surréaliste, Ruki n’était pas concerné. Alors, il pouvait les laisser en discuter. Mais il sentait que, si jamais il s’éloignait, l’un des deux égorgerait l’autre. Alors, il voulait bien être discret et ne pas s’immiscer dans la vie des autres, mais quand même, il y avait des limites. La suite de la conversation lui donna raison.

- N... Non, je ne connais pas ce nom, bredouilla Kotori, de plus en plus hésitante. Je ne vous connais même pas, vous devez faire erreur.

- Comment le pourrais-je ?!! riposta le dernier des Akisa. Comment pourrais-je oublier le visage de celle qui m'a rendu orphelin ! Jamais je ne pourrai t'oublier, toi et ta veste noir tachée de nuages rouges.

Ruki ne le saura jamais, mais son sang se figea dans ses veines au même instant que celui de Kotori. Il lui sembla que son cœur ratait un battement, et, l’espace de quelques secondes à peine, la réalité se figea à son tour. Tout ralentit autour de lui, comme si l’espace lui laissait le temps de digérer la nouvelle. Bien sûr, ce n’était qu’une illusion, mais l’allusion à l’Akatsuki stupéfia Ruki. Lentement, très lentement, il se tourna vers sa protégée. Elle ne le regardait même pas. Se fichait de sa réaction. Elle fixait l’orphelin sans ciller. Le jeune espion remarqua que sur son visage commençaient à perler des gouttes de sueur. Elle était décontenancée au point de ne plus pouvoir garder son masque d’impassibilité. Pour une fois, son stress échappait à son contrôle. Et Ruki comprit instantanément que, si l’orphelin ne disait pas toute la vérité, au moins avait-il touché une corde sensible. Ce qui pouvait le mettre sur une piste non négligeable.

Comme pétrifié, Ruki ne pouvait plus bouger. Il n’osait pas le faire. Il sentait Kotori sur le qui-vive. Comme un lapin prêt à détaler en urgence. Mais lui n’arrivait pas à se détourner d’elle. Il avait gardé l’œil sur l’orphelin Akisa, le soupçonnant de pouvoir attaquer à chaque instant. S’il s’était douté qu’il abritait, derrière son dos, une jeune femme ayant un lien avec la terrible organisation criminelle, c’est elle qu’il aurait gardée sous surveillance. Elle aurait pu le tuer sans qu’il s’en aperçoive. Enfin, peut-être aurait-il eu le temps de se retourner avant de se faire massacrer ; il n’était pas un espion pour rien. Mais il n’aurait pas pu réagir à temps. Et pourtant, elle n’avait rien fait. Elle n’avait pas bougé, pas esquissé le moindre mouvement offensif. Elle s’était contentée de garder un calme olympien, et de se cacher derrière des balbutiements de protestation. C’était peut-être même ça qui la trahissait le plus. Elle avait fait semblant de se défendre. Pourquoi n’avait-elle pas martelé son innocence avec plus de conviction, ça, Ruki l’ignorait. Peut-être à cause de la surprise, ou d’un trop fort sentiment de culpabilité.

Son œil vert ne quittait pas le visage de Kotori. La surprise passée, son sens de la justice commençait à reprendre le dessus. Il avait en face de lui une jeune femme accusée, à tort ou à raison, de faire partie de l’Akatsuki. Certes, elle ne portait pas l’habituelle robe noire couverte de nuages rouges propre aux assassins de l’organisation. Mais, dans la quête des criminels de l’organisation secrète, n’importe quelle piste était bonne à suivre. Alors, il voulait en savoir plus. De gré ou de force, elle lui dirait pourquoi son nom et son visage étaient liés à l’Akatsuki. Mais la méthode brute, c’était en dernier recours. Il allait commencer en douceur.

Lentement, particulièrement attentif aux sons, et surtout à ceux dont la source se trouvait dans son dos, il se tourna de nouveau vers le jeune homme. Malgré sa colère manifeste, il n’avait pas bougé. Il restait planté là, hésitant à passer à l’assaut ou non. Et Ruki allait utiliser user de cette situation pour amadouer le type.

- Jeune Akisa, dit-il d’un ton toujours aussi calme, tu peux détendre tes muscles. Tu n’attaqueras pas, et nous non plus. Tu as eu mille et une occasions de me sauter à la gorge, et pourtant tu n’as rien tenté. Tu es un jeune homme intelligent. Tu prétends être sûr que cette femme travaille pour l’Akatsuki, et tu te doutes donc qu’elle est très puissante. Et puis, entre vous deux, il y a moi. Un obstacle de plus à franchir. Et tu sais que, seul, tu n’en sortiras pas sain et sauf. Alors évite de nous faire perdre notre temps à tous les trois : retourne d’où tu viens et oublie cette histoire de vengeance. Tu as eu ta chance ce soir, il fallait la saisir.

L’homme paraissait abattu. Il ne dit rien, mais ses yeux ronds en disaient assez long. Persuadé d’en avoir terminé avec l’orphelin vengeur, Ruki se retourna. Un milliard de questions lui brûlaient les lèvres. Il ne savait pas comment les poser. Comment les formuler, comment les amener dans une conversation aux allures normales. Et son âme d’espion avide d’en savoir plus dut rester sur sa faim.

La jeune femme avait disparu.



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