[3] 1 Kilomètre à pied, ça use, ça use... (Rp solo)

La marche me provoquait des lourdes crampes aux pieds, pourtant habituée à me déplaçait rapidement, le manque de confort et l'énergie que je dépensais à la tache n'arrangèrent guère les choses. Mon euphorie d'il y a quelques temps était rapidement tombée avec ces douleurs lancinantes et éreintantes. A l'heure actuel, je venais de passer de peu la frontière séparant Yu de Oto, le village n'étais plus très loin mais mon corps lui était dans un état de récupération que je ne pouvais arrêter. Déjà énormément énervée, cette pause imprévue me fit rager intérieurement. En y pensant cela faisait déjà plusieurs jours que j'avais quitté Kiri, une petite mélancolie vint se coupler avec ma colère. Je repensais aussi à mon éventuel combat face à Kiri le moment venu, j'avais des alliées à l'intérieure certes mais, le Mizukage n'était pas un homme à prendre à la légère. J'avais entendu déjà pas mal d'exploit venant de sa part et je ne savais pas si j'avais le niveau pour lutter. C'était avec une profonde crainte de l'échec que je me laissais sombrer dans le sommeil durant l'espace de quelques heures.

Ce jour-ci, comme à son habitude plus qu'exaspérante, Kiri laissait couler ses larmes sans retenu. Cela ne m'avait pourtant pas défendu de partir mon entrainer, à l'époque je n'étais guère plus âgée qu'à l'apprentissage de ma première technique de Yoton . Cette technique qui pourtant m'avait donner du fil à retordre à mettre en place et à maitriser, m'avait permit d’approfondir mes connaissances sur cette affinité et de pouvoir la manipuler à plus grande échelle. C'était durant une des multiples soirée de beuverie que me vint à l'esprit, l'idée de créer une technique semblable à un puissant rayon de lave. A vrai dire je ne savais pas si j'étais capable de faire cela et encore si mon affinité me le permettait. Mais il m'en fallait beaucoup plus pour m’arrêter et m’empêcher d'essayer. C'était avec espoir que je décidais de développer cette technique qui allait me donner énormément de classe !

Malgré mon optimisme écrasant, un obstacle assez conséquent me barra là route. Contrairement à l'autre technique précédemment créer, celle ci demandait une création de lave continue durant toute la technique. Il ne suffisait pas de dépenser du chakra en une seule traite, il fallait abreuver ma technique durant toute la période ou je l'utilisais. Cet exercice se révéla énormément compliqué pour moi, possédant peu de technique avec ce même principe, le coupler avec une affinité que je ne connaissais que vaguement ses propriétés, rendait le tout extrêmement difficile et avait pour don de me rendre nerveuse. Il fallait concentrer mon énergie dans un point de mon corps et la déverser à un autre point, toute en continuant d'alimenter en énergie. Après quelques semaines de répétitions acharnées pour maitriser cette technique, j'arrivais à déverser seulement un mince petit rayon de lave instable, bien loin de ce que je voulais créer dans ma tête à la base ! Combinant à la fois entrainement durant les missions et à la fois entrainement hors mission, c’était à force d'acharnement que ma technique semblait évoluer de plus en plus à ce que je voulais. Comme toute bonne alcoolique qui se respecte, je m'abreuvais d'autant de litre que d'énergie dépensé la soirée suivante !

Je me réveillais doucement, la joie provoqué par la fierté que m'avait apporter ce souvenir d’antan dissipa mes maux et me permit de reprendre la route très vite. Après tous, je n'avais peut être aucune chance contre le Mizukage mais, il allait surement pas sans sortir sans égratignure !

Arrivant plus motivé que jamais au village, une impression d'étouffement m'étreint soudain. Je ne savais pas ce qui se passait avec cette ville, mais la mauvaise humeur régnait en maitre sur ces lieux. Je n'avais entendu que très peu de chose sur cette ville mais, mes quelques informations m'avaient appris qu'un passé sombre trônait sur ce pays. En essayant de garder un sourire, il commençait à se faire de plus en plus discret sur mon visage, peur d'être jugé au bucher pour avoir souris ! Même les maisons et les murs de la cité respiraient la mauvaise ambiance, quand je m'attardais rapidement pour voir le visage des gens, je ne pouvais apercevoir que tristesse et haine. Le peu que je venais de voir me suffisait pour prendre la décision de partir le plus rapidement possible d'ici. En aucun cas je voulais m'éterniser, cette ambiance risquerait de me rendre aigri avant l'heure. Mes objectifs étaient simple, passer à la taverne la plus connue, y déposer ma requête et ensuite éventuellement rejoindre une pharmacie la plus proche pour mes douleurs.

Prenant mon courage à deux mains et rassemblant le maximum d'énergie pour ne pas me laisser sombrer dans l'ambiance global, je me dirigeais vers la taverne. Quand j'entrais, le spectacle qui s'offrait à moi me déboussola grandement, la taverne était plus ou moins remplis mais, le silence régnait en maitre, seules les mouches osaient défier ce silence de plomb. C’était d'un mauvaise œil que plusieurs personnes se tournèrent vers moi d'un air décidé. Et c'était avec frisson dans le dos que je les ignorais tant bien que mal et que je déposais ma requête. J'osais espérer qu'un minimum de mercenaire même aigris comme ils étaient, accepteraient ma mission. Pour la première fois, je déguerpissait d'une taverne sans même avoir pris le temps de commander à boire auparavant, décidément cette ville n'était pas du tout accueillante !

En espérant que l'apothicaire aller être de bonne humeur, je me dirigeais vers elle d'un pas craintif. De toute ma jeune vie, je n'avais encore jamais ressenti pareille sensation de froideur ! Même les gamins n'avaient aucune envie de jouer, préférant attendre à compter les cailloux. Quand j'arrivais dans la pharmacie, un certain répit s'imposait à moi, la pharmacie était dirigée pas une femme de 40 ans minimum. Assez courte sur patte, c'était pour la première fois de la journée que je voyais une personne sourire dans cette ville. Je lui expliquais rapidement mon problème de douleur et elle me donna une pommade à passer matin et soir. Je n'y croyais pas mes yeux, cette femme respirait la bonté et la joie alors que la ville était remplis de personne totalement aigris. C'est avec un certains soulagement que je quittais la femme. J'espérais pour elle qu'elle quitte rapidement cette ville avant d'être ternis par cette ambiance générale.

Me précipitant vers la sortie, je fis un rapide bilan sur le chemin. Je ne pensais pas obtenir plus de 50 mercenaires dans cette ville néanmoins le destin pouvait encore me réserver une bonne surprise. Le prochain pays intéressant pour moi était Taki, bien que un autre pays Sora séparait Oto de Taki, Sora était un pays désert avec très peu de population. Je vérifiais rapidement mes provisions pour voir si je pouvais tenir le trajet de plusieurs jour et je partis de la ville. Vous ne pouvez pas savoir qu'elle bien ça fait de revenir à la nature après avoir passée plusieurs heures dans cette ville ! Si je devais faire un guide touristique, je ne conseillerais à personne de venir ici !