Toute seule, ici? T'es louches tu sais! [PV Yuzu]

Et bien, en ce moment, ma vie n’était pas de tout repos, et à vrai dire, j’adorais cela. Aujourd’hui, dans le paisible village des nuages, j’avais entendu que le village de prédilections des déserteurs, c’était Ame no Kuni, le village de la pluie. J’étais las de ne rien faire, il fallait que je bouge, que je me dérouille un peu, histoire d’être opérationnel si une mission importante venait à faire surface. Je comptais bien faire preuve de prudence évidemment, et ne pas me jeter à corps perdu au milieu d’un village, du moins d’un lieu où se trouvaient des criminels de hauts niveaux, je n’étais pas fou. Cependant, je comptais bien y aller d’un pas léger, disons avec discrétion, et pourquoi pas en attraper un pour le déglinguer. Oui, je sais, c’est un peu cruel comme méthode, mais il faut bien que nous autres nous défoulions un peu, sinon on pourrait presque péter les plombs à rester enfermé dans nos enceintes, pendant que des menaces potentielles promènent tranquillement dans notre pays. J’en avais bien évidemment averti mon village de cette sortie inopiné, que je fis passé pour un entraînement en situation réelle. Et j’avais eu l’approbation de tous, sans aucun problème, ils comprenaient mon point de vu, et préféraient que je fasse cela plutôt que je devienne fou à ne rien faire, ou à m’occuper de paperasse qui d’ailleurs, ne fait pas parti de mon boulot. Prenant mon équipement de ninja, je vins alors aux portes de Kumo. Même chanson, les gardes attendaient avec impatience de voir Bouryoku, ils commençaient même à savoir qui j’allais invoquer. Pas difficile, lorsque j’avais des grands trajets, je n’étais pas du genre à marcher. Dans un grondement énorme, Bouryoku fit son apparition, venant du ciel avec vitesse et élégance.


- Allez ma caille, on y va ! Mène-moi aux alentours de Ame, mais on finira notre vol un peu avant, histoire de ne pas se faire remarquer.


Et oui, je pouvais dès à présent faire de l’humour avec Bouryoku ! Nos lien se renforcent, à chaque fois que je l’invoque, et bien évidemment par rapport à mon comportement à son égard. Je n’étais pas obligé de lui parler à voix haute non plus, mais j’aimais bien, cela donnait un sens plus « vrai » de nos échanges. Grimpant sur son dos, nous partîmes alors à vitesse grand V. Survolant le monde ninja, je regardais ces magnifiques paysages, et je ne m’en lassais pas. C’était tellement agréable, ce sentiments de puissance, de tout voir, de tout contrôler… Bon, cela ne faisait pas de moi un narcissique croyant posséder le monde au creux de sa main, mais j’adorais cela. Il y avait environ une petite semaine de marche entre mon pays, et l’endroit où j’allais. Sauf qu’avec Bouryoku, ces statistiques étaient fausses évidemment. Il volait vite, très vite. Je devais d’ailleurs me cramponner pour éviter de m’envoler comme une feuille morte. Bon un peu moins à présent, vu que j’en avais pris l’habitude. Regardant tout autour de moi, je voyais le ciel qui commençait à se couvrir, intéressant. J’étais non loin de là où je voulais aller, il était donc temps de descendre de Bouryoku. Dans tous les cas, je volais très haut avec lui, de manière à ne pas être remarqué.


Et lorsque j’allais descendre, il allait piquer à une vitesse folle, que l’on pourrait croire à une étoile filante. Une fois au sol, je rappelai Bouryoku, pour être don seul à pied. Je me trouvais dans une sorte de forêt, très jolie, ou la mousse dominait l’endroit. Il y avait pas mal d’arbres, mais très espacés les uns des autres, donc s’il y avait un danger, je pouvais me retirer rapidement. Regardant tout autour de moi, il n’y avait pour le moment pas un chat. Un calme plat, avec juste une petite pluie fine sans vent, pas de quoi sortir le blouson. Masquant mon chakra, je marchais sans faire le moindre bruit. Je me trouvais dans un endroit hostile, je ne savais pas sur qui, ou pire, sur quoi je pouvais tomber. C’était un peu la jungle du monde shinobi, la cour des miracles. Marchant pendant quelques minutes, je n’avais pour le moment rien ressenti. Cependant, j’entendis une voix, celle de Kishi, me chuchoter mentalement quelques mots, qui allait changer le cours de ce petit voyage…


- Kimaera, fais attention. Je sens une présence, un chakra d’un certain niveau. Je ne peux pas te dire son grade précisément, mais ce chakra est pesant, il représente une menace. De plus, je suis sûr que ceci n’est pas un brigand de pacotille, reste sur tes gardes.


« Reçu cinq sur cinq Kishi, merci de ton intervention. Mais je dois avouer, que je viens aussi de ressentir ce chakra, au moment où tu m’en parle… »


Je ne pouvais plus me permettre de parler à voix haute, bien que je préférais faire cela, quitte à passer pour un fou parfois, lorsqu’il y a des gens autour de moi. Le moindre faux mouvement ou bruit de travers pourrait compromettre ma sécurité, je ne pouvais pas me le permettre. Je voulais avant tout voir à qui j’avais à faire. Je ne voyais toujours rien, jusqu’ ce qu’enfin, j’aperçoive une silhouette de loin. Une personne, à première vue une femme. Cependant, je ne pouvais me montrer ainsi de la sorte, étant donné que cet endroit n’était pas un lieu de rencontre, ni de plaisance. Si elle était là, immobile, c’est qu’elle devait être dangereuse. Qui, à part un déserteur, resterait ici, à l’endroit où se trouvait tous les déserteurs immobile surtout, ne craignant pas les autres ? Je ne pouvais dire de quel camps elle était, mais j’en avais mon idée, et je comptais bien écouter mon inconscient, et surtout Kishi, qui m’eut dit qu’elle pourrait représenter une menace. Je comptais bien invoquer, mais pas tout de suite.


Il fallait d’abord que je voie sa réaction. Je pris évidemment mes précautions, et était prêt à me servir de mon don très rapidement. Kishi lui aussi était prêt, mais je ne pouvais pas l’attaquer ainsi sans avoir vu sa réaction. Je ne pouvais pas non plus invoquer directement, car elle risquerait de sentir ce flux de chakra. Je sorti alors de ma cachette, la main sur le fourreau de mon katana. Certes, je n’avais aucune autre affinité à part mon don d’invocation, mais j’étais un excellent combattant à l’arme, grâce à justement Kishi, avec qui j’avais passé beaucoup de temps à m’entraîner. Je lui adressai la parole d’un ton presque ironique, avec un petit sourire en coin de bouche, tout en restant sur mes gardes.


-Et bien, que fais une femme seule ici, au milieu des bois, dans un lieu si dangereux ?

Après avoir envoyé ce kunai et avoir fait quelques pas en arrière, je la vis se relever à toute vitesse. On y était, le combat. Un petit sourire en coin de bouche, je fis immédiatement un salto en arrière pour finir sur une branche qui était juste derrière moi Et pas sans peine ! Je me doutais bien qu’elle allait attaquer,  l’allure où elle s’était relevée. Donc par prudence, j’avais déjà gardé mes distances de sécurité lorsqu’elle était au sol, et j’avais bien eu raison, car je vis un énorme souffle de saké se diriger exactement à la position où je me trouvais. Pour une femme saoul, elle était plutôt adroite ! Je la vis composer d’autre signes aussitôt, elle avait une grosse envie de combattre à priori. Souriant, le sol commençait à trembler légèrement, puis de plus en plus fort. Sa techniques était elle aussi impressionnante, d’autant plus qu’il y avait par la suite des clones enflammés qui se mirent à foncer à la place où je me situais.


Ils n’avaient pas eu le temps de me voir immédiatement, étant donné que ses deux techniques étaient réalisées avec très peu de temps de latence. Et ceci allait leur coûter cher. Le temps de voir où je me situais, j’avais fais un salto arrière, voyez cette superbe au ralenti. Au moment de toucher le sol, quelques mètres plus loin que ses clones, le tremblement n’était rien d’autre que le pas de la monture de Kishi, assoiffé de combat, il avait envie de voir du sang couler. Mentalement, je lui dis de rester en formation lance sur son destrier, et de faire attaquer sa monture, qui avait un pas puissant. La monture retomba juste devant un des clones, pour lui mettre un violent coup de sabot En même temps que le cheval pivota pour donner ce coup très rapide, Kishi lui mit un coup de lame circulaire, destiné à trancher les autres clones de feu.


- Hahaha, parfait, du sang frais pour mes chimères ! On va lui montrer de quoi on est capable, Kishi ! Vas-y, crève là !!!





Ayant attaqué les trois clones qui avaient lamentablement failli à leurs tâche, je restais toujours en retrait, loin de toute flamme et autre choses qui pourrait me blesser. Cela faisait longtemps tiens ! Longtemps que j’attendais ce moment, de tomber face à un déserteur, longtemps que je voulais tester mon lien avec mes chimères face à un ninja de taille J’en avais marre de toute cette paperasse de bureau, j’étais un homme de terrain. J’aimais le risque, combattre, faire couler le sang de ceux qui vont à contre courant, de ceux qui fuient leur village sans scrupule. Me redressant alors, je fis craquer mon cou de chaque côté, attendant la réaction de cette femme. Evidemment, je n’allais pas la regarder dans le blanc des yeux sans rien faire. Cependant, il y eu une réaction à laquelle je m'attendais peu être, mais pas d'une ampleur si étonnante. Le saké était resté au sol, et l'explosion des clones fit prendre feu à la zone où se trouvait Kishi.


Avant qu'il ne souffre trop, je lui dis de se barrer rapidement avant qu'il ne prenne vraiment cher. Belle technique, mais pas suffisant. S'appuyant sur les cales où il avait les pieds, il prit rapidement son élan pour sauter, et esquiver ses flammes... Le destrier cependant, avait subit la totalité de l'attaque, et avait encaissé pas mal de dégâts. Il se mit à partir sous forme de milliers de furolucioles, hs le dada! Cependant, c'était bien une des choses qu'il ne fallait pas faire. Après cette énorme attaque enflammée si je puis dire, il y avait de la fumée, d'où sorti Kishi, des airs précisément, retombant tout près de son adversaire, tellement qu'il était rentré dans sa garde, pas assez d'allonge pour pouvoir lui attribuer un autre coup. Cela se fit très rapidement, il lui mit un énorme coup de poing dans la bouche, avec une puissance étonnante, Kishi était en colère.


Je communiquais mentalement avec Kishi, qui était revenu à mes côtés, après avoir mit cet énorme coup à l'ennemi. Il était resté en manieur de lance, sur sa monture. Pour le toucher, à part avec des techniques, cela allait être compliqué pour elle. D’ailleurs, j’espérais qu’elle ne soit pas spécialisée dans le taijutsu, car elle n’aurait ici aucune chance. Kishi regardait froidement son adversaire, tendant la lance vers elle, pour lui faire comprendre qu’il avait choisi sa cible, qu’il allait faire d’elle son quatre heure. Bien sûr que nous n’étions pas entrain de la sous estimer, mais provoquer avec confiance ses ennemis pouvait leur faire perdre la leur. Calme, serein, ayant un sang froid à toute épreuve surtout en combat, j’étais là, je la regardais.


- Bien, il va falloir que tu trouve autre chose Je vais être gentil une dernière fois, je vais te laisser m’attaquer. Par contre, ne te manque pas, où Kishi se fera un plaisir de t’arracher un bras haha ! Tu as fais ici la plus grosse erreur de ta vie !!


J’étais déjà entrain de me préparer une stratégie, j’avais des centaines d’idées saugrenues et sadique qui me traversaient l’esprit, de comment la prendre au piège pour qu’elle en reste bête J’aimais à élaborer des plan vicieux, desquels mes ennemis n’arriveraient pas à en arriver à bout. Comme je l’ai déjà dis, je ne la sous estimais pas du tout, d’ailleurs son jet de saké était bien étrange, mais à la vue de ses clones je me méfiais, alcool et feu ne faisait pas bon ménage, et le résultat était là... J’avais déjà prévu avant même que le combat ne s’engage une éventualité de la sorte, à présent nous étions à armes égales. J’étais face à elle, prenant un kunai dans la main, ne quittant pas son regard des yeux, et ce petit sourire en coin de bouche, bien sadique, faisant ressortir ma véritable personnalité. Prenant alors un autre kunai dans l’autre main, je fis reculer Kishi encore de quelques mètres, pour qu'il soit complètement à mes côtés… J’étais prêt, j’avais préparé déjà un plan, je n’avais pas sorti ses deux kunais pour rien… Kishi quand à lui, avait sorti son immense lame, posée sur son épaule. Ne surtout pas le sous estimer non plus, il la maniait avec excellence, et pour lui, elle était bien plus légère que ce qu'elle pouvait paraître.


« Idiote, j’ai un coup d’avance sur toi… Tu cours à ta perte ! »

Mon stratagème avait fonctionné, les kunais associés par un fil de fer prirent ses pieds pour l’immobiliser, et Bouryoku fonçait comme un dingue pour lui mettre un gros coup de patte. J’aurais du m’en douter mais je devais essayer quand même, le fil se mit à fondre après qu’il ai lancé une technique. Ce que je devais retenir de cette action, est qu’il pouvait être en contact avec sa propre lave sans pour autant se brûler, donc cela ne servirait à rien d’essayer d’utiliser la force de l’ennemi contre lui. Cependant, ce n’était pas fini, je n’avais pas dis mon dernier mot, loin de là. Ce n’était que le début, je n’avais pas encore utilisé de technique, je parle évidemment de mes chimères. Je ne devais pas tout lui montrer, du moins pas tout de suite, je devais le prendre par surprise et c’est bien ce que je comptais faire.


Je réfléchissais, très vite, c’était une de mes facultés. Ce la n’a évidemment pas toujours été ainsi, j’ai du beaucoup travailler mes capacités mentales pour en arriver là, mais le résultat était très convainquant aujourd’hui, et je comptais me le prouver encore à moi-même aujourd’hui. Elle réussit donc à se libérer, et à esquiver de justesse le coup de griffe de Bouryoku, tout en reculant rapidement. Cela dit, le problème pour mon adversaire, était que ma chimère était très rapide, et une fois lancé, surtout en charge, il était difficile de la fuir. Bien que mon ennemi fût très rapide, je comptais bien l’avoir et pour de bon cette fois-ci. Nous allions nous charger d’elle, et pour de vrai, voici les informations que je me suis mis à dire à Bouryoku par communication mentale. Il était évidemment complètement d’accord, et cette fois-ci j’allais tout faire pour la toucher à coup sûr.


« Bien, Bouryoku, tu va encore la fatiguer, force là à utiliser son chakra, et après, tu lui fait comprendre qui tu es ! »





- haha, avec grand plaisir, mon cher Kimaera.


Le voyant reculer à toute vitesse, je dis à Bouryoku de partir sur la gauche, pour ne pas rester dans sa ligne de mire. Donc en somme, Bouryoku était en pleine forêt, non loin de mon ennemi, mais il ne pouvait ni le voir, ni le sentir, étant donné qu’il n’avait pas encore utilisé son chakra. Quand à moi, je le voyais, j’étais face à lui, mais à une distance bien trop grande pour qu’il puisse me toucher sans que je puisse réagir. Je le regardais droit dans les yeux, sortant un kunai. Je souriais, mais je savais cette fois que cela allait être plus compliqué pour elle. J’avais déjà préparé une autre technique, mais il était impossible de savoir ce que c’était, du moins pour elle.


L’avantage que j’avais, c’est que je pouvais discuter avec ma chimère mentalement, et qu’il était donc prêt à me suivre dans mon raisonnement ! L’étau était entrain de se resserrer. En effet, elle devait avoir compris ou soupçonnait mon style de combat, quand à moi, je commençais aussi à comprendre. Le combat était pour le moment soft, mais je comptais bien accélérer la cadence, une fois que j’aurais vu sa réaction. Je n’avais pour le moment pas attaquer, mais si elle ne se décidais pas rapidement, j’avais préparé déjà un autre plan d’attaque, j’attendais juste de voir ce qu’elle allait faire à présent…