L'arrivée d'un Kanara [Achevée]

Shin est d'un physique assez particulier, en effet, coiffé de cheveux mi-court bleus/grisâtres, ses yeux sont également bleus comme le ciel, seulement lors de l'utilisation de son don héréditaire ceux-ci virent au rouge orangé. Ses traits de visages sont très juvéniles et fins apportant au jeune homme un charme assez prononcé chez la gente féminine. Une corpulence fine et svelte parcours sa silhouette avec une taille assez imposante tout de même puisqu'il mesure environs un mètre quatre-vingt. C'est un homme à l'apparence sûr de lui malgré son jeune âge. En rentrant un peu plus dans les détails, on peut remarquer que le garçon a quand même été bien marqué par la vie qui ne lui a pas fait de cadeau, en premier lieu, en dessous du col de la grande veste sombre qu'il possède, son cou est parsemé d'une trace circulaire prenant tout le tour, signe de l'esclavage qu'il a subit avec les chaines qui retenaient sa liberté, pareille au niveau des poignets, et des chevilles. Ses vêtement se compose, en plus de sa veste, d'un pantalon assez serré type jogging s'arrêtant au niveau des tibias suivi par de grandes chaussures hautes. Le tout dans un décor assez sombre. Pour finir ses mains sont recouvertes par des gants protecteurs que Shin ne quitte jamais.  

Shin est quelqu'un de réservé et discret, mais en réalité c'est un homme extrêmement observateur, qui ne parle pas pour rien. Il est de nature très réfléchis et n'hésite pas à mettre au point une stratégie improvisé au cour d'un combat. Au vue de son passé le garçon est très distant avec les personnes en général ne préférant pas créer des liens avec celles-ci, il est donc très froid si on l'aborde directement. Mais en réalité il est très affectueux attendant de prendre ses marques avec les personnes avant de se révéler un peu plus à elles. Shin a le principe d'accorder sa confiance qu'une seule fois à quelqu'un, si vous la perdez, vous ne la récupérerez jamais. En ce qui concerne les missions et tout ce qui touche au domaine du sérieux, une tout autre personnalité se dévoile, une impression de sûreté émane de lui poussant les gens à lui faire confiance. En revanche il n'hésite pas à tuer ses adversaires si ceux-ci sont vraiment des êtres malveillants, si l'individu ne mérite pas de mourir, la vie lui sera sauve. Lorsqu'il se déplace accompagné ou non, il observe constamment l'environnement et l'analyse afin de se préparer à un imprévu. Il bénéficie d'un grand sang froid et n'hésite pas à régler les choses par la force en ne la dévoilant jamais entièrement et garder un effet de surprise. Shin préfère être sous-estimer aboutissant souvent à un renversement de situation, bien que sont égo soit très prononcé.

Shin est le résultat d’une enfance difficile pour lui aussi. Il est vrai que beaucoup de personnes ont subis bon nombre de souffrances dans le monde des shinobi, aussi bien affectives que physiques. Commençons brièvement par le début, tout d’abord il faut savoir que cet individu est issu d’une famille adoptive réduit en esclavage dans les profonds déserts secs et arides du village de Suna Ga Kure. Les bandits et malfrats qui vivent dans ces déserts sont réputés pour être particulièrement dangereux et agressifs, peu de gens le savent mais ces brigands sont tellement arriérés et non développés que leurs méthodes sont parfois jugées comme étant primitives et même barbares. La première raison est justement l’utilisation d’esclaves par certains groupes brigands composés soit d’une alliance de criminels ou tout simplement des petits clans inconnus du grand public dispatchés un peu partout dans le désert, vivant et se nourrissant de trafic d’arme ninja, vol à l’étalage, kidnapping et autre… Pour Shin, le clan Kanara fait également parti de ces petits groupes de sauvages, du moins à l’époque. Pour l’heure le chef du clan, et rare pratiquant du Jiton, a mener à la perte sa propre famille en la vendant en esclavage pour ses dettes de jeux. Les clans brigands aiment énormément jouer aux jeux de hasard et de chance en pariant parfois des sommes bien au-dessus de leurs moyens.

Pour le coup l’homme avait parié trois plus que la somme dont il était détenteur, les représailles ne tardèrent pas à se présenter. Deux jours après, les brigands étaient numériquement quatre fois supérieurs que les Kanara qui en plus ne disposaient que d’une poignée d’utilisateur du Kinton, le problème est que le talent héréditaire de cette famille avait tellement été dilué d’un point de vue sanguin, que les capacités à maîtriser le métal pouvait sauter une voir même plusieurs générations, à cette époque-ci les talents ne se développaient que sur une génération sur quatre en moyenne.

Les ennemis commencèrent par décimer un par un les manipulateurs de métal jusqu’à en acculer le chef du clan, qui malgré s’être battu de toutes ses forces, et tout de même réduit à néant un tiers des sauvages adverses, se fit maîtriser. Le verdict était le suivant : Soit il était forcé de regarder sa famille se faire piller, voir les femmes et les enfants se faire violer et tuer, ainsi qu’à l’anéantissement total de son campement et de sa propre vie. Le second choix était de sceller le destin de sa famille en les proclamant esclave et propriété des sauvageons payant donc sa dette en main d’œuvre humaine, en y ajoutant à nouveau le prix de sa vie. Le chef Kanara n’eut clairement d’autre choix et accepta la deuxième proposition. Dans l’instant ou ses mots furent prononcés le chef ennemi brandit sa hache, son corps arqué vers l’arrière de toute son élasticité et sectionna la nuque de sa victime tout en baissant violemment le haut de son corps vers l’avant, élancé de sa hache descendante à pleine vitesse vers le sol. Le résultat fut net et sans bavures (à part de sang), la tête du chef Kanara roula au sol comme un vulgaire calot. Le calvaire ne faisait que commencer. Immédiatement après, tous les enfants du clan ont étés rassemblés, les bâtards du chef en priorité, le but était d’éradiquer les pratiquants du Kinton afin de pouvoir régner en maître sur cette famille dans la facilité la plus totale, il ne faudrait pas que l’un d’eux, en grandissant, se rebelle et détruise le groupe de sauvages de l’intérieur. Le test était simple, placé un disque de cuivre/acier en contact avec l’individu, si celui-ci se mettait ne serait-ce qu’à se déformer l’enfant était tué et le corps brûlé sur le champ, aussi si la pupille d’un seul membre de cette famille se mettait ne serait-ce qu’à viré au jaune/orangé, l’individu subissait le même sort dans l’instant T. Shin avait 6 ans à cette époque, il n’était pourvu d’aucun talents particuliers, en réalité on ne savait même pas si il était vraiment du clan, en effet il avait été adopter par une femme muette que le recueillis sur le pas de sa porte comme par enchantement avec un mot écrit dont seule elle connaissait l’existence. Shin étant donc répertorié comme négatif au test, finit comme ses congénères, soit enchainé et forcé à charbonner dans les mines.

Et c’est pendant onze longues et pesantes années que le garçon servira de main d’œuvre gratuite à ses colonisateurs. Cette partie de sa vie sera un grand traumatisme pour Shin, les conditions d’esclave sont extrêmement dures, dans son cas, il était mineurs, et ne voyait jamais la lumière du soleil, la raison est simple : les esclaves étaient amenés dans le fin fond des mines très tôt le matin, et n’en ressortaient que très tard le soir. Sur 24 heures dans une journée, un esclave travaillait en moyenne 20 heures, soit quatre pauvres heures de sommeil où il fallait compter le temps pour se nourrir du seul repas/boisson fourni de la journée, soit un demi-pain dur avec de l’eau terreuse. Beaucoup de Kanara ont perdu la vie à cause de ce traitement de chien, sans compter les nouveaux nés et les enfants appelés péjorativement les « yeux rouges » qui étaient donc éveillé au Kinton, bien qu’ils se faisaient de plus en plus rares, étaient exterminés. Et ce n’est que pendant la dernière année de sa détention que le jeune Kanara découvrit que lui aussi pouvait s’éveiller à la maîtrise du Kinton, la première manifestation se réalisa alors qu’il faisait ce qu’il savait faire de mieux, piocher dans la mine. Alors qu’il frappait hardiment une roche bien solide avec sa pioche, la pointe de celle-ci se brisa et s’enfonça dans les ténèbres de la mine, le surveillant ne l’avait pas encore vu et Shin savait ce qui l’attendait si il lui disait qu’il avait brisé son outil, c’était le fouet. Il s’agenouilla alors au sol et se mit à pleurer sur son sort laissant la pioche par terre. Au moment de la saisir afin de la ramener à son contremaître il observa un phénomène étrange, une espèce de liquide grisâtre commença à s’extirper du sol et se greffa à la tête de l’outil ou la pointe avait été brisée pour la reformer, immédiatement il prit peur et lâcha la pioche au sol en regardant autour de lui, d’abord afin de s’assurer que le contremaître n’avait pas vu cet acte, et ensuite pour voir qui avait utilisé son don pour lui éviter des coups. Il n’y avait pas un esclave dans sa zone, il était seul avec l’homme qui surveillait cette partie de la mine. Son reflexe fut immédiatement de rapprocher son visage proche d’une paroi sombre  de l’endroit, le garçon resta tétanisé, la chose qu’il venait de voir était à cette époque pour lui une très mauvaise nouvelle, en effet sur la roche noire il vit une petite lueur rouge dans ses yeux qui se réfléchissait sur la paroi, il comprit immédiatement que s’était son talent héréditaire qui s’était réveillé, mais pourquoi si tard ? Shin frottait ses yeux de toutes ses forces les fermaient et les rouvraient immédiatement dans l’espoir de reprendre sa couleur d’yeux naturelle mais rien n’y faisait. Il savait qu’il allait être jugé et éliminé pour ce pouvoir dont il n’avait pas fait le souhait de posséder. Ne pouvant contrôler ses dons, ce qui devait arriver, arriva, le gardien se rapprocha de lui observant qu’il s’était arrêter de piocher :

Gardien : « Hey enfant de putain, tu veux que je te rentre mon fouet dans le cul pour que tu te remettes à piocher ?! » Shin répond un bref signe de négation ne se retournant pas pour ne pas attirer l’attention sur ses yeux qui le trahirait. « Regarde-moi quand je te parle, chien !! Oh.. ! Mais ! Putain de merde appelé du renfort ce con est un « œil rouge » faut qu’on le baise ! » Le gardien avait saisi Shin par l’épaule afin de le retourner la réaction a été immédiate… Le jeune homme fut rapidement maîtrisé et immobilisé il allait passer à la casserole et s’y était déjà résigné mentalement. Sa peine avait été prononcé il serait tué à l’aube. L’attente de sa mise à mort dans sa cellule était insupportable, savoir que l’on va mourir dans les heures à venir était une sensation que Shin ne supportait pas, il était angoissé prit d’une boule au ventre qui à son sens, menaçait de sortir de son abdomen à tout moment, le garçon en régurgita sa bile acide sur le sol insalubre de la prison… La nuit passa et il n’avait pas fermé l’œil une seule seconde. Les deux bourreaux vinrent le chercher à l’aube, comme prévue afin de lui trancher la tête et de brûler son corps comme les autres de son espèces.

 

Au moment d’arriver prêt de la potence dans un endroit reculé du désert à l’abri de regards, les raisons de son exécutions lui ont étés dictés par l’un des bourreaux avant que l’on ne lui demande de poser son front sur l’espèce de gros rondin de bois qui allait servir de support pour lui couper la tête. Le front contre l’écorce sèche et rugueuse du bois, le garçon ne put s’empêcher des laisser couler ses larmes qui, au contact du bois brulant s’évaporaient en l’espace d’une demi seconde. Le deuxième bourreau saisit la hache encore tachée de sang d’une exécution de la veille, regarda Shin d’un air moqueur et lui glissa un « bonne nuit ! » avant de précipiter la hache en direction de sa nuque. Et alors, tandis que le coté aiguisé de la hache s’abattait en direction de sa cible le Kanara poussa un hurlement de désespoir. « NOOOOOOOOOOOOOON !! » Au moment de l’impact la lame prit une forme liquide recouvrant totalement sa nuque, qui peu à peu prit la forme de quatre katanas qui se jetèrent en direction des deux bourreaux et leur pourfendirent le corps. Shin était là, au milieu des deux cadavres, les yeux rouges sang. Il n’y avait personne autour de lui pour le fouetter, pour le réprimander, il était seul dans cet endroit du désert. Le jeune homme se releva à demi étonné et contempla les deux cadavres, observa ses mains, et sans même hésiter une seconde de plus, se mit à courir de toutes ses forces dans la direction opposé d’où ils étaient venus. Il se réfugia dans une espèce de case qu’il avait trouvé au milieu du désert prêt d’un petit oasis d’eau fraîche. Son plan, revenir à la tombée de la nuit avec une stratégie en tête dans l’optique de sauver un maximum de membre de sa famille. La journée s’était écoulée, il était de temps d’entamer sa mission sauvetage même si ses chances de réussite étaient quasi-nulles, il comptait en partit sur les pouvoirs du Kinton pour s’en sortir en cas de pépin, mais le fait est, qu’il n’avait pas vraiment de stratégie en tête, car à part taper de la pioche le garçon n’avait réellement rien fait de sa vie. Lorsqu’il arriva en trombe devant le camp où était retenue sa famille, le spectacle dont il fut témoin n’était ni plus ni moins macabre, les cabanes et tentes de campement étaient brulés, d’innombrables cadavres gisaient sur le sol en guise de tapis d’horreur, l’odeur du sang qui se dégageait de la terre imprégnée se propageait sur des centaines de mètres à la ronde l’air respirait la mort et la désolation. Dans ce champ de corps inertes, le Kanara observa au loin sa mère adoptive encore en vie, mais elle était dans ses derniers souffles Shin se précipita vers elle : « Maman, maman ?! » La mère, muette, fit signe à son fils de se calmer, elle mit délicatement sa main dans son soutien-gorge et en ressortit un mot vieillit, le mot qui était enveloppé dans sa couverture lorsqu’il avait été recueilli. Juste avant de lâcher son dernier soupir qui allait conclure la dure vie pénible et injuste qu’elle avait subie, la femme pointa du doigt le frère ainé de Shin avant de s’abandonner à la mort.

Shin se dirige alors vers son grand frère lui aussi sur le point de passer l’arme à gauche, et il lui dit : « Mon frère, que s’est-il passé ? Pourquoi vois-je les corps de nos frères, nos sœurs, nos mères et nos pères gisant sur le sol avec ceux de nos contremaîtres ?! » Le grand frère se nommant Karui lui répond : « Shin… A la suite de ton évasion, nos ravisseurs ont immédiatement pensée à une trahison des brigands du Sud… Et dans les deux heures qui suivirent une déclaration de guerre avait été lancé, mais ce qu’ils n’avaient pas prévues *tousse* c’est que les sauvageons du Sud ne mirent pas plus d’une matinée à parvenir jusqu’à nous car en réalité ils avaient déjà comploté de nous piller avant même que ta mise à mort n’ait été annoncé… Ils étaient déjà armés, organisés ils n’ont fait qu’une bouchée du campement emportant dans leur sillage hommes, femmes et enfants. *tousse en crachant une gorgé de sang * Il faut que tu saches que notre clan est originaire de Kiri Ga Kure, va t’y réfugier c’est ta seule chance nos secrets se trouvent là-bas… Notre... Nom... est entre tes mains, répand le et fait le respecter à travers le monde entier, voilà la tâche qui te revient de droit, petit frère… » et Karui vint s’éteindre à son tour dans un silence pesant. Shin ne poussa pas un cri, ne versa pas une larme, son cœur ne criait qu’une seule chose, la justice, s’était devenu son second nindo, faire primer l’ordre et la justice au dépend du mal. Sous les conseils de son frère, Shin entama une longue et périlleuse marche en direction du village de la pluie, Kiri Ga Kure à l’âge de 17 ans. Soit 6 années avant les jours que nous connaissons aujourd’hui.