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 Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère

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Yumi Esuki
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Yumi Esuki
Messages : 4289

Fiche shinobi
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MessageSujet: Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère   Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère EmptyVen 2 Oct - 23:18



 
Yumi • ESUKI


 
IRP !

 Nom : Esuki
 Prénom : Yumi
 Âge : 35
 Sexe : Féminin
 Nindo : « Protéger les êtres qui me sont chers et faire du monde shinobi un monde meilleur »
 Village : Suna 
 Clan : Esuki (Lien vers la fiche)
Grade : Grade supérieur (Bras Droit du Kazekage)
Bingo Book : Bingo-Book


 
Je ressemble à...
Yumi avait à peine grandi depuis son adolescence, si ce n’est de cinq ou six centimètres, ce qui la hissait environ à un mètre soixante-dix. Elle avait également à peu près la même carrure, quelques muscles en plus. En revanche, si quelque chose avait bien changé, c’était son regard. Pas la couleur de ses yeux, toujours vairons, qui était toujours d’un bleu océan pour son oeil gauche et aussi blanche que la neige  pour le droit. Ce qui était différent, c’était bien sa manière de contempler le monde. Elle affichait constamment un regard à la fois sévère et doux, laissant deviner qu’elle en connaissait assez sur ce monde pour en être dégoûtée.

Sa regrettée queue de cheval, autrefois signe de sa pureté et de son innocence, s’était métamorphosée en une natte un poil plus longue. Sa couleur blanche allait de pair avec son teint livide, qui témoignait de l’absence de soleil dans sa vie. Rarement maquillée, son sourire suffisait cependant à illuminer son visage. Son nez et son menton, tous deux formant de légères pointes, se remarquaient à peine à première vue. Seuls ses yeux et ses fines lèvres frappaient quiconque la voyait, dégageant une aura féminine naturellement attirante.

Au contact, sa peau semblait être la matière la plus douce qui soit. L’allure de ses petites mains n’altérait en rien ce portrait favorable. Sa démarche gracieuse rappelait même les battements d’aile d’un ange, figure qui était embellie par ses formes généreuses et complétée par les tenues blanches nuancées de bleu qu’elle portait souvent. Sa garde-robe variée la mettait toujours en valeur. Lorsqu’il ne s’agissait pas de son kimono de kunoichi, c’était une robe décontractée. Elle portait toujours un bracelet rouge et un bracelet jaune, en mémoire de sa défunte sœur.

Son maquillage, quant à lui, était aussi élégant que discret : une fine couche d’un rouge à lèvres assez clair ainsi que quelques coups d’eyeliner noir suffisaient le plus souvent. Bien qu’elle soignait son apparence, elle savait rester alerte dans toutes les situations. D’ailleurs, sa poche à shurikens et les kunais accrochés à son ceinturon beige dissuadaient les pires brutes de s’approcher d’elle. A moins qu’il ne s’agisse davantage du bandeau du village de Suna représentant un sablier et qu’elle affichait fièrement au bras tel un brassard.


 
Je pense à ...
Autrefois l’incarnation même de la gentillesse et de la bienveillance, Yumi avait beaucoup changé de par son savoir et son expérience. Elle était par le passé capable de venir en aide à n’importe qui, mais elle avait désormais compris qu’elle ne pouvait pas se le permettre dans un monde aussi dangereux et cruel que le sien. Bien plus rude avec elle-même et avec les autres, elle gardait néanmoins un bon fond : elle était prête à tout pour protéger ceux qu’elle chérissait.

Ce qu’elle désirait le plus était de faire du monde shinobi un endroit meilleur pour les générations futures. Pour ce faire, elle estimait que passer par certaines valeurs, comme la liberté et l’égalité, était nécessaire. Elle était également bien moins naïve et plus perspicace : si son sensei aurait pu par le passé lui faire croire qu’une flamme était froide, elle était désormais capable de faire avaler une telle stupidité à un bon nombre de gens. Elle n’appréciait pas manipuler, mais elle savait tout à fait le faire. Derrière un rideau naturel et spontané se cachait un cerveau avisé.

Du côté sentimental, Yumi n’attendait plus de miracle. Si elle se méfiait du monde en général, elle se méfiait encore plus des hommes. En effet, la plupart des figures qu’elle avait côtoyées et qui lui inspiraient à présent du mépris était des hommes. Si d’aventure un individu téméraire s’essayait à la séduire, il ferait face à une barrière inébranlable. Au fond, Yumi avait pourtant besoin de se sentir aussi aimée qu’elle ne donnait d’amour aux autres. Mais elle n’estimait pas judicieux d’en faire part à autrui, pas même à ses proches. Elle ne voulait plus demander de réconfort, mais préférait apparaître comme l’épaule solide sur laquelle on pouvait reposer.


 
J'ai vécu...

Chronologie pendant la V1:

Partie 1 : Avant la naissance de Yumi


Kento Esuki et Saki Shibata vivaient ensemble au domaine Esuki, une île du Pays de l'Eau. Kento était un shinobi du Clan Esuki tandis que sa femme était une simple villageoise servant le domaine du clan. Quelques temps après leur union, Saki enfanta d'une petite fille qu'ils appelèrent Madoka. A l'âge de 4 ans, Madoka congela des légumes du potager familial rien qu'en les touchant. Après avoir vu cela, Kento Esuki prit peur pour sa fille : l'héritage du Hyôton était un fardeau pour un membre du clan. En effet, l'utilisation de cette affinité élémentaire étant strictement prohibée, ceux en ayant hérité étaient exécutés sans aucune pitié. Kento et Saki prirent alors la décision de fuir le domaine sans plus attendre : il serait presque impossible d'empêcher Madoka de manifester son affinité héréditaire. Ils décidèrent donc de rejoindre le village caché le plus proche, Kiri, où Madoka pourrait apprendre la voie du shinobi et ainsi pouvoir canaliser le Hyôton. Ils cachèrent la vérité au reste du clan et s'enfuirent vers Kiri, sous prétexte que Kento voulait s'épanouir davantage en tant que shinobi.

Ils n'eurent pas trop de mal à s'installer : Kiri accueillit à bras ouverts un nouveau shinobi et Saki se reconvertit en servante du Mizukage. Ils furent si heureux d'avoir évité un terrible drame qu'ils décidèrent d'avoir un autre enfant, quelques années plus tard. Celui-ci serait en quelque sorte le symbole d'espoir de la famille, de renouveau.

Partie 2 : De la petite enfance au début de l’adolescence


Yumi nacquit au cours des «années Naruto», au moment où les tensions entre les différents pays commençaient à se faire sentir de plus en plus. Elle et sa sœur s'entendaient très bien. Yumi faisait tout à la manière de Madoka : c’était d'ailleurs son talent pour le ninjutsu qui motiverait sa petite sœur à devenir une kunoichi. Elles avaient symbolisé leur amour fraternel par un bracelet qu'elles s'étaient promis de toujours porter. Celui de Yumi était jaune et celui de Madoka rouge.

A l'académie, Yumi avait de bons résultats en matière de connaissances, de techniques simples (comme le clonage ou la substitution) et de lancer de shuriken. Cependant, il lui était impossible pour elle de maîtriser son affinité ninjutsu, allant même jusqu'à l'ignorer. La surprise fut générale au sein de sa famille lorsqu'elle apprit qu'elle maîtrisait le Hyôton, comme sa sœur aînée. Elle se demandait comment les autres élèves réagiraient en apprenant la nouvelle à leur tour. Madoka, qui était déjà passée par là, la rassura et lui apprit à ne pas prendre en compte les moqueries et méchancetés des autres élèves.

Partie 3 : Débuts en tant que Genin


Yumi devint Genin à l'âge de 12 ans. Elle avait passé le test de l'académie avec brio. Comme chaque Genin à ses débuts, elle n'effectua que des missions de routine, de rang D.
Désormais devenue Chuunin, Madoka participait régulièrement à des missions et n'était que rarement à la maison. Un soir, le sensei de la jeune kunoichi vint annoncer à ses proches qu'un combat particulièrement rude au cours d'une mission qui n'était pas censée l'être avait eu raison de leur fille. Les équipes médicales firent tous leurs efforts pour la maintenir en vie, en vain. Yumi fut particulièrement choquée par cet épisode. Depuis ce jour, Yumi porta toujours le bracelet fraternel de sa sœur, comme si son âme y avait pénétré. Elle imaginait qu'ainsi, sa sœur l'accompagnait d'une certaine façon dans chacune de ses aventures. Ce fut à cette époque qu'elle se mit en tête de devenir la meilleure shinobi en matière de jutsu médical, ou Iroujutsu.

Elle se renseigna donc au sujet de cette branche du ninjutsu et apprit d’elle-même des techniques mineures d'Iroujutsu en passant ses journées de repos à la bibliothèque. Elle avait encore cependant de gros progrès à faire. En ce qui concernait son Hyôton, elle ne s'en plaignait pas, même si elle était évidemment moins talentueuse que sa sœur à son âge. Elle était capable de créer une nuée d'hirondelles de glace et de les envoyer sur l'ennemi. Yumi n'était pas particulièrement douée pour les autres volets du shinobi. Mais elle savait lancer les shurikens avec une certaine agilité et courait à une vitesse raisonnable.

Partie 4 : 20 ans plus tard…

Ma vie avait bien changé depuis ce jour. Désormais chuunin, j’avais décidé d’errer de village en village afin de m’y faire des alliés, tout cela avec l’accord de Reiko Yuzu, l’actuel Mizukage. Mon but, aussi utopique fut-il, était de créer une organisation qui permettrait de réguler l’activité des shinobis dans le monde afin d’y entretenir une paix globale. Heiwa. Voilà son nom. J’avais donc choisi de me rendre à Konohagakure no sato, le village caché de la feuille. Celui qui avait vu naître le Kage le plus révolutionnaire de mon ère, à savoir Naruto Uzumaki. Mon choix n’était pas anodin, car j’avais déjà rencontré des habitants de ce village durant mon examen. Des individus qui partageaient mes convictions, qui croyaient fermement en un processus de paix durable. Une fois arrivée, j’appris à connaître d’autres personnes et retrouvai celles que j’avais déjà croisées. Parmi ces dernières comptait Hanako Hyûga. Elle était devenue un membre influent de Konoha depuis notre dernière rencontre, ce qui allait faciliter l’accomplissement de mon projet. Je lui fis part de mes idées et elle sembla plus qu’enthousiaste de prime abord. C’était une première victoire personnelle.

Mais les bonnes nouvelles ne venaient jamais seules, et je l’avais appris à mes dépens : l’Akatsuki, une dangereuse organisation criminelle, avait choisi la période de mon séjour à Konoha pour porter une attaque directe à ce village. Je découvris alors pour la toute première fois le visage nébuleux de ces malfaiteurs. Leur puissance était démesurée et ils ravagèrent le village sans merci. Fort heureusement, c’était sans compter Hanako. Elle parvint, avec mon aide et celle d’autres shinobis d’exception, à repousser ces envahisseurs singuliers. Après avoir combattu côte à côte, une amitié s’était forgée entre Hanako et moi. Les habitants du village étant reconnaissants, elle fut même promue Hokage. Je crus alors que cela m’arrangerait, qu’elle souhaiterait concrétiser Heiwa en mobilisant les ninjas désormais à ses ordres. Mais la situation était bien différente : Konoha avait besoin de temps pour se remettre de ses maux. Elle me fit alors gentiment comprendre que notre collaboration ne serait pas possible. Dépitée, je partis pour de nouvelles horizons après lui avoir souhaité d’être une bonne dirigeante pour son peuple.

Bien que le Mizukage m’avait autorisé à réaliser mon rêve, elle avait bien insisté sur un point : elle n’était pas prête pour s’engager dans un projet aussi risqué que le mien. Une guerre faisant actuellement rage entre les villages d’Iwa et de Suna, je me voyais mal m’y présenter pour leur parler de paix. Quant à Kumo, j’avais plus ou moins déjà son soutien. En effet, j’avais aidé le Raikage lors de la capture de Sanbi, un des légendaires bijuus. D’ailleurs, celui-ci fut scellé en un shinobi de mon clan, que je chérissais et que je considérais comme mon cousin, presque comme mon frère. Naeko. J’ignorais comment il prenait la vie avec un autre être en son sein. Mais je lui souhaitais tout le bonheur du monde. Contrairement à moi, il n’avait pas eu la chance de ressortir du drame de notre clan avec de la famille. Il avait survécu et évolué seul, sans le moindre soutien. A sa place, je n’aurais pas tenu bien longtemps. Cependant, on m’avait également retiré un être cher. Je savais ce qu’une perte de la sorte impliquait émotionnellement. Je m’étais même jurée de retrouver l’homme qui avait tué ma sœur de sang-froid, l’Enfant Maudit. D’ailleurs, celui-ci avait récemment brusqué ma vie, affirmant qu’il reviendrait pour me tuer lorsque je serai plus mûre. Ce meurtrier désirait apparemment du challenge dans sa sordide mission qui consistait à éliminer tous les survivants du clan Esuki. J’avais réussi à mettre de côté la haine que j’éprouvais pour lui afin de me concentrer sur mes projets.

Mais le destin n’avait pas décidé de me venir en aide : l’année qui suivit fut marquée par la disparition de Zatoïchi Ryuchi, le Raikage, ainsi que par la victoire de Suna sur Iwa. Alors que ce premier rebondissement me privait du seul pilier sur lequel je pouvais reposer, le second ne me permettait pas d’évolution. En effet, le régime de Suna était clairement autoritaire. Les ressortissants de ce village n’étaient pas libres et ne juraient que par la grandeur de leur dirigeant. Suna avait annexé Iwa, ce qui faisait d’Ashiro Ryuka, mon sensei en matière d’Iroujutsu et également le nouveau Tsuchikage, une marionnette sous la gouverne d’un démon inhumain. En appliquant une vision manichéenne à cette tragédie, je pouvais affirmer que le mal l’avait emporté.  L’année 97 fut donc marquée par un certain immobilisme de ma part, étant tout bonnement incapable de faire évoluer la situation. Comment établir la paix sans le soutien des grandes forces de ce monde ?

J’appris plus tard qu’un examen chuunin aurait lieu d’ici peu. C’était l’occasion pour moi de gagner une nouvelle fois en grade. Bien que n’ayant pas entrepris de grande action ces derniers temps, j’avais continué de m’entraîner dur. Après tout, on serait certainement plus disposé à m’écouter si j’étais une puissante kunoichi. Après avoir été soumise à des épreuves plus rocambolesques les unes que les autres, je fis une fois de plus montre de ma persévérance et de mon talent. Tristement, l’examen ne fut pas uniquement marqué par mon brio, mais aussi par un malheureux événement. Je découvris qu’un autre membre de mon clan déchu habitait à Kiri depuis tout ce temps. Il se prénommait Yukimura Esuki. J’appris cependant son existence sous de fâcheux auspices : il avait subi un lavage de cerveau de l’Akatsuki et s’en était pris à des participants de l’examen. Une bataille avait donc éclaté en plein milieu du tournoi, tous les shinobis du monde entier luttant contre mon cousin éloigné. Il fit preuve d’une incroyable force en utilisant notamment un Dojutsu… était-ce un de mes propres Kekkei Genkai dont j’ignorais jusqu’alors l’existence ? Je finirais tôt ou tard par le découvrir. Ayant pitié de cet homme qui aurait pu être si proche de moi, avec lequel j’aurais pu entretenir une relation semblable à celle que je partageais avec Naeko, j’intervins au beau milieu du combat et empêchai qu’on lui porte le coup de grâce. Mais il était trop tard pour le sauver, ses blessures le tueraient à coup sûr. J’entrepris alors d’utiliser sur lui ma dernière technique de cryogénisation. Son corps resta ainsi figé dans le temps, à un instant entre la vie et la mort. Ainsi je pus toujours le contempler en imaginant qu’il m’observait aussi. Le voir dans cet état me rappela également que tout cela n’était qu’encore une manigance de l’Akatsuki. Sans eux, j’aurais pu offrir une existence meilleure à Yukimura. Je couvai alors une haine envers ce groupe presque aussi tenace que celle que j’éprouvais envers l’Enfant Maudit.

Je sentis que le monde shinobi était sceptique concernant Heiwa et la paix qui en découlerait. Avec l’autoritarisme régnant à Suna et les autres villages refusant d’intervenir, on pouvait nettement discerner un manque de solidarité entre les grandes puissances. Il n’était donc pas étonnant qu’autrui ait du mal à croire en mes projets qui impliquaient clairement une entraide des différents villages cachés. Se repliant chacun un peu plus sur eux-mêmes, on retourna presque à l’isolationnisme qui succéda aux « années Naruto ». Remarquant que la situation tournait au vinaigre pour moi, je décidai de demander l’aide de mon sensei Ashiro, qui s’émancipait peu à peu du joug de Sergerk Rasack, le terrible Kazekage. Je voyageai donc jusqu’à Iwa, où je demandai une audience avec son dirigeant. Comme notre relation était connue de tous, on me proposa d’attendre dans son bureau pendant qu’il finissait une importante réunion. Et j’y fis par le plus grand des hasards une découverte qui changerait à jamais ma façon de voir Ashiro. Ce dernier, en plus de m’avoir enseigné de nombreux jutsus médicaux, m’avait montré comment lire des données gravées dans un cristal. Ashiro se servait justement de ce genre de cristaux pour stocker ses plans et ses idées. En m’immisçant à l’intérieur d’un d’entre eux, je découvris les réelles intentions de mon sensei. S’il était depuis le début si intéressé par moi, c’était uniquement parce qu’il prévoyait de se servir de mon corps comme d’un réceptacle. Il me portait à maturation car il voulait faire de moi son objet ! Horriblement choquée, je lui en touchai deux mots. Lorsque je lui expliquai qu’il était à nu, son expression changea du tout au tout. L’homme réconfortant et agréable que je connaissais s’était changé en un instant en un individu sombre et sinistre. S’ensuivit un combat acharné dans tout le bâtiment de la direction du village d’Iwa. Je compris que ma vie dépendait de ce combat… Je n’avais pas le droit à l’échec. S’il y avait dans mon existence un moment qui devait vérifier l’adage « L’élève finit toujours par dépasser le maître », c’était bien celui-ci ! Bien évidemment, la différence de niveau était flagrante. Je parvins cependant à résister à ses assauts et à lui porter des coups sans en rougir. Remarquant que mes progrès étaient indéniables, il m’épargna en usant de mots aussi poignants qu’un de ses jutsus :

- Je suis ravi de voir que tu as fait des progrès. Je te laisse la vie sauve pour l’instant, je préfère attendre que tu exprimes ton plein potentiel. Mais crois-moi : je m’emparerai de toi au moment où tu ne seras plus en mesure de te défendre… Et ce moment finira bien par arriver.

Je compris alors que je devais fuir. Fuir le plus loin possible et ne jamais revenir. Je coupai les ponts avec Ashiro et retournai au pays qui m’avait vu naître : Kiri. Avec le désordre grandissant au pays de la foudre de par l’absence de dirigeant, la dictature toujours plus inhumaine au pays du vent et mon impossibilité de rétablir mes liens avec le pays de la terre, je finis par faire une croix sur Heiwa. Même avec toutes les meilleures intentions, je commençais à douter moi-même du réalisme de mes propres propos. L’année suivante fut marquée par une forte migration de Kumojins vers Kiri. Parmi ceux-ci, je retrouvai Naeko. Nous restâmes dès lors aussi unis que des siamois. Je le réconfortai de sa peine envers son village qui plongeait dans le chaos et il me réconfortait de la mienne. Mais nos retrouvailles furent interrompues par le climat de tension qui s’installait peu à peu à Kiri : les Kirjins et les réfugiés de Kumo semblaient avoir du mal à cohabiter. Rapidement, ces tensions se changèrent en une véritable guerre civile. Une guerre sanglante et sans raison comme je les haïssais au plus haut point. Je refusai catégoriquement d’y participer et fis tout ce qui était en mon possible pour y mettre fin. Malheureusement, l’homme était parfois trop entêté pour écouter les arguments pleins de sens d’une jeune femme de dix-huit ans… Je décidai donc de fuir avec Naeko afin de trouver de l’aide ailleurs. Quelqu’un devait arrêter cette guerre, coûte-que-coûte.

Le voyage jusqu’à Konoha fut long et nous arrivâmes le soir de la fête du village, qui avait exceptionnellement lieu le jour du centième anniversaire de sa création. Nous assistâmes d’ailleurs à un magnifique lancer de feux d’artifice. De quoi presque me faire oublier que ma nation était à feu et à sang. Je m’empressai de quérir l’aide de Hanako. Malheureusement, une fois encore, elle déclina ma requête, affirmant cette fois qu’il était encore trop tôt pour Konoha pour intervenir dans un conflit extérieur, sans même avoir établi de réelles relations avec le village. Toute cette route pour un échec… Je compris ainsi que si même les plus nobles esprits de ce monde procrastinaient la paix, elle ne serait jamais établie. Et pendant ce temps, la guerre continuait de faire rage. Suna étant plongée dans une crise politique suite à l’assassinat du Kazekage, nous ne pouvions leur demander le moindre soutien. Il en était bien entendu de même pour Kumo, dont nous n’avions pas la moindre nouvelle. Comme je n’avais pas l’intention de mourir à cet âge si précoce, nous n’évoquâmes même pas l’hypothèse de rendre visite à mon cher ami Ashiro. La seule possibilité qui demeurait était de faire face à la réalité… Nous retournâmes donc à Kiri.

Une fois sur place, je fis à mes dépens une triste découverte… Mes parents étaient morts lors de l’année précédente. Il advint alors en moi une rage infinie. J’étais à la fois fâchée contre moi-même pour ne pas être restée ici afin de les protéger, mais aussi fâchée contre l’humanité, trop imparfaite pour réaliser que la violence et la haine étaient des principes stériles. Sous l’impulsion de mes sentiments, je décidai de mettre en pratique tout ce que j’avais appris dans un combat qui s’annonçait bien plus rude que n’importe quel autre : je m’interposai au beau milieu d’un champ de bataille, repoussant à la fois les assauts des shinobis de Kumo comme ceux de Kiri en combattant de manière non-létale. Très vite, je devins l’ennemie numéro un pour un camp comme pour l’autre. Les premières salves de jutsus ne furent pas simples à arrêter, mais je contrôlais encore la situation. Mais à l’usure, mes réserves de chakra tombèrent près de zéro. Alors que je faiblissais, mon sauveur fit son apparition. Déployant un halo de chakra bleuté qui inspirait autant la crainte que l’admiration, Naeko foula à son tour le champ de bataille. Il déchaîna la puissance de Sanbi, criant haut et fort à la face du monde qu’il était un Jinchuuriki, et tout cela dans l’unique but de me sauver d’une mort certaine. Je m’évanouis avant de comprendre de quelle manière j’avais été extirpée des griffes de la Faucheuse.

A mon réveil, je me retrouvai dans un lit douillet, loin des conflits, loin de la haine, loin de l’humanité. Naeko m’apprit qu’après avoir tout donné pour me sauver, Sanbi avait pris le dessus. Mais il avait réussi à instinctivement se diriger vers le seul endroit où nous serions en sécurité : l’île-tortue que lui avait confiée Zatoïchi. Il s’agissait d’un privilège, et pas des moindres, auquel mon cousin avait eu accès grâce à son statut de Jinchuuriki. En effet se cachaient sur cette forteresse mobile des savoirs ancestraux sur la maîtrise de soi qu’avaient utilisés Killer Bee et Naruto Uzumaki lui-même pour apprivoiser leurs bijuus. Étant gravement blessée, j’accélérai légèrement mon rétablissement en utilisant des jutsus médicaux. Une fois sur pieds, nous entreprîmes de nous fixer des objectifs : en premier lieu, faire en sorte que Naeko maîtrise pleinement Sanbi ; dans un second temps, s’entraîner dur et nous dépasser physiquement et mentalement ; enfin, retrouver l’Enfant Maudit et l’éliminer pour de bon. En d’autres termes, nous avions conclu de notre expérience que nous ferions mieux de nous ressourcer et de nous focaliser sur nos objectifs personnels avant d’entreprendre quoi que ce soit à l’échelle mondiale.

Durant notre séjour de quatre ans sur l’île-tortue, je développai mes capacités dans une multitude de domaines de compétences : j’appris tout d’abord l’art des sceaux afin de resserrer celui qui avait contenu son bijuu en Naeko et j’affinai par la suite mon Taijutsu, me permettant même de tenir tête aux puissantes frappes de Naeko lorsqu’il se servait du chakra de Sanbi. Je renforçai notamment mes coups de manière drastique grâce à mon Iroujutsu et au Fuinjutsu. Pendant nos longues séances d’entraînement, nous mîmes également l’accent sur notre synergie, développant ainsi des combos phénoménaux. Cette expérience unique nous permit de comprendre que nous ne devions jamais plus nous séparer. Seuls, nous n’étions rien. Ensemble, nous étions les Esuki. Un duo de choc inséparable.

Lorsque nous nous sentîmes suffisamment préparés, nous partîmes à la recherche de notre ennemi juré… l’Enfant Maudit. Cette situation était plutôt ironique : c’était lui qui avait dédié sa vie à notre recherche et à notre extermination, et ce jour-ci nous avions renversé la balance. A vrai dire, elle ne tarda pas à s’alterner de nouveau. Cet individu avait quelque chose de mystique que je ne comprenais pas : il avait rapidement compris qu’on le traquait et avait fini par se montrer de lui-même.

- Vous me cherchiez ? Cela fait un bon bout de temps que l’on ne s’était pas vus. Je t’avais juré de revenir lorsque tu serais prête, Yumi. Je comprends par cette volonté insipide de retrouver ma trace que tu estimes être en mesure de me défaire. C’est très mignon.

- Tu ne nous fais plus peur. Tu n’es qu’un moucheron sur notre chemin qui nous empêche de progresser, à présent. Et il est grand temps que tu paies pour tes crimes.

La rixe verbale fut suivie d’un affrontement tout aussi violent et épique. Les plus puissantes techniques des deux camps furent échangées les unes après les autres. Les impressionnants progrès que nous avions faits nous permirent de lutter sans honte lors d’un combat équilibré. Nous prîmes l’avantage notamment grâce à nos différentes bottes secrètes… comme le Shimogan, le Dojutsu de notre Kekkei Genkai qu’avait réussi à développer Naeko, ou encore des techniques en duo époustouflantes et avant tout surprenantes. Ainsi nous parvînmes à mettre notre adversaire en déroute, lui qui était pourtant jusqu’alors resté incontesté. Alors qu’il était totalement immobilisé grâce à Naeko, je m’approchai de lui, scalpel de chakra en main. J’avais rêvé de cet instant plusieurs centaines de fois, me laissant le temps d’imaginer la façon la plus cruelle qui soit de lui prendre la vie. Alors que je m’apprêtais à sectionner ses poumons, ce qui lui assurerait une mort rapide et douloureuse, je m’arrêtai net à moins d’un centimètre de sa peau. Pourquoi devrais-je faire ça ? Pouvais-je prétendre qu’une quelconque paix était possible si j’étais moi-même incapable de pardonner, incapable de mettre fin à mon propre cycle de haine ? L’obstacle qui me retenait n’était pas l’Enfant Maudit en lui-même : c’était la haine que j’éprouvais en mon être. Pour que cette haine s’estompe, je ne devais pas l’éliminer. Ça ne ferait que l’attiser. Mais il serait bien trop naïf de simplement le pardonner et le laisser s’en aller. Non, il méritait une punition.

Ainsi, j’appliquai à l’Enfant Maudit un sceau très puissant lié à du chakra Irou, permettant d’inhiber totalement ses tenketsus, ce qui l’empêcherait de malaxer du chakra. Néanmoins, cette technique prit plusieurs jours pour être développée et appliquée, jours pendant lesquels Naeko et moi dûmes constamment le menacer à mort pour éviter qu’il fasse le moindre geste. Lorsque le sceau fut pleinement apposé, nous l’emmenâmes sur l’île-tortue, où nous l’enfermâmes dans une prison de glace impossible à forcer sans utiliser du chakra. Enfin, je lui apposai également un sceau traceur qui le reliait directement à moi. Ainsi, s’il venait à sortir de la prison par un miracle, j’en serais avertie. De même, s’il mourait, mon propre sceau disparaîtrait. Ainsi nous laissâmes notre ennemi juré expier ses fautes dans cette prison éternelle.

Désormais libérée d’un poids, je me sentis prête à faire un nouveau pas vers l’humanité, à comprendre les hommes et leur logique illogique. Néanmoins, j’avais bien compris que je ne pouvais plus compter sur mes amis d’antan, qui assureraient certainement qu’ils n’avaient pas de temps à me confier. En appliquant la logique contraire, une seule personne m’accorderait quelques minutes d’attention : mon pire ennemi. Bien que Naeko n’y était pas disposé, je le convaincus de m’accompagner à Iwa, où je demanderais l’aide d’Ashiro pour entamer un nouveau processus de paix et d’entente cordiale. Et cela devait nécessairement passer par le pardon. Mais lorsque nous arrivâmes sur place, une bavure me fit comprendre que je ne pouvais pas sacrifier ma confiance sur l’autel du mensonge. En effet, Ashiro avait initié une vaccination de masse. Ayant des doutes quant à la véracité de ce qu’il affirmait, je me permis de dérober un échantillon pour en faire l’analyse. Je découvris, conformément à mes attentes, que ce qu’il infiltrait à chacun des Iwajins n’avait rien de médical : il s’agissait de microcristaux qu’il utilisait certainement pour tracer ceux qui les portaient. Cette soi-disante vaccination restreindrait les libertés des Iwajins plus que jamais. Je me devais d’intervenir.

Nous tentâmes donc une opération pour détruire tous les vaccins avant que ceux-ci ne soient distribués aux masses. Malheureusement, nous manquâmes de discrétion, ce qui nous attira le courroux du Tsuchikage en personne. Nous pensions avoir déjoué ses plans, mais Ashiro avait en réalité gâché beaucoup plus de vaccins que prévu. Il nous avait doublés… Encore une fois, nous dûmes répondre par les poings. En utilisant nos jutsus combinés, nous réussîmes à repousser Ashiro hors de ses gonds. Ce qui nous permit de fuir une fois de plus avant que ses renforts n’arrivent. Cette expédition m’avait rappelé pourquoi Ashiro était quelqu’un de malsain. Il était hors-de-question de m’associer de nouveau avec lui.

Après tous ces rebondissements, nous décidâmes de retourner à Kiri pour commencer par remettre de l’ordre dans notre propre foyer. Nous nous appliquâmes activement au processus de paix qui s’établissait peu à peu entre les réfugiés Kumojins et les anciens Kirijins. Nous participâmes aux fondations d’un nouveau village de Kiri basé sur le discours et la réflexion. Malheureusement, nous réalisâmes bien trop tard que la plupart des shinobis issus de la « petite perdue » étaient corrompus, pleins de haine et d’égoïsme. J’entrepris une approche différente en essayant de leur transmettre un message de paix presque maternel, en vain… Lorsque je remarquai que les opposants politiques d’un certain Aizen Samidare disparaissaient chacun leur tour, je dus réitérer la décision la plus lourde qui soit : il était grand temps pour moi de quitter le village de Kiri. La tension dictatoriale qui s’y installait ne me convenait pas, et nous ne pouvions pas la changer seuls. Le moyen le plus efficace d’aider le village de la brume était alors de le quitter. Je me promis néanmoins d’y revenir un jour pour arranger les choses… Je ne devais pas renier mes origines.

La désertion fut une étape difficile. Pourchassés par des Oi-nins, nous n’avions d’autre choix que de fuir vers l’ouest… Jusqu’à ce que l’on tombe nez-à-nez avec une vieille connaissance. Un soir, dans une auberge du pays du feu, j’aperçus un visage que j’aurais reconnu parmi des milliers : Soufuku Nitobe, un samouraï de ma promotion, lors de mon examen chuunin. Il était de ceux qui partageaient mes principes et mes idéaux mais qui ne s’étaient pas remanifestés depuis. Il était peut-être la solution au capharnaüm qu’était devenu ma vie, qui sait… Et je ne fus pas déçue. Lorsque j’initiai la conversation, il assura qu’il se rappelait également de moi et qu’il avait apprécié ce que j’avais tenté de réaliser avec le projet Heiwa. Mieux encore, il affirma qu’il avait besoin de nous. Besoin de nous pour reformer une nation.


 
• Âge : 17
• Localisation : Picardie (Amiens)
• Prénom : Maxime
• Nindo : Réussir ma PACES no jutsu
• Passions : RP (utile de le préciser ?), jeux vidéos, mangas, séries
• Personnage du manga préféré : Toujours Shikamaru
• Comment avez vous découvert le forum ? : A l’époque, c’était Google. Depuis, je pense le connaître assez bien pour m’y rendre sans passer par un moteur de recherche. Wink
• Comment trouvez vous le forum ? : Le staff est vraiment naze… Je l’aime, mon forum
• Que faudrait il changer ? : Vous avez pas besoin de moi pour répondre à ça, vous êtes déjà en refonte graphique. Very Happy Changez pas trop de trucs, il est pas si mal que ça en l’état.
• Autre chose ? : J’ai commencé le RP forum ici, bien qu’ayant fait du RP MMO sur wow. Depuis, j’ai vagabondé sur divers forums avant de revenir ici… on revient toujours à la maison.
• Avez vous lu le règlement ?* : Oui et le contexte


 

 


Dernière édition par Yumi Esuki le Dim 4 Oct - 14:53, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère   Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère EmptyVen 2 Oct - 23:20

Voilà, c'est emballé et pesé. Je corrige les possibles fautes dans l'histoire demain matin, j'ai les yeux en sang pour le moment. :v

PS : Mon chapitre complémentaire pue la merde, mais c'est tout ce que je peux proposer pour autant d'informations à donner sur le timing que je m'étais imposé... Sad
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MessageSujet: Re: Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère   Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère EmptySam 3 Oct - 2:49

Et maintenant je dois me donner ce courage d'écrire une pres, tu me fou la pression Hmllllll
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MessageSujet: Re: Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère   Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère EmptySam 3 Oct - 6:52

Prends ton temps. x) J'ai quelques trucs à faire IRP avant que tu ramènes tes fesses et je peux faire qu'un ou deux RP par semaine. :v
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MessageSujet: Re: Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère   Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère EmptySam 3 Oct - 9:28

Je trouve la lecture fluide et les événements se succèdent les uns aux autres, je valide le grade supérieur.
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MessageSujet: Re: Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère   Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère EmptyDim 4 Oct - 14:41

Je valide également !
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MessageSujet: Re: Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère   Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère EmptyDim 4 Oct - 21:48

Bienvenue dans ton nouveau chez toi ! Giggling
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MessageSujet: Re: Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère   Yumi Esuki, l'aube d'une nouvelle ère EmptyDim 4 Oct - 22:05

Merci messieurs. Wink
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