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 Premier pas vers l'éternité

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MessageSujet: Premier pas vers l'éternité    Premier pas vers l'éternité  EmptyMer 22 Jan - 10:13

Spoiler:



Après tant d’années, je pouvais de nouveau fouler ma terre natale de mes pas. Une éternité d’errance m’avait séparée de mon foyer, mais je rentrai enfin chez moi. Il me fut facile de traverser la frontière sans éveiller le moindre soupçon. En joignant dans ma famille un groupe de marchant, je n'eus aucun mal à me faire passer comme étant l'un des leur. Je savais exactement comment agir. Mon retour dans ce monde avait été précédé par de longs mois de préparations. Car, il s’agissait bien de cela, j’étais désormais investi dans une mission divine. Afin d’honorer le nom de la mère de toutes choses, il me fallait accomplir sa volonté. Pour se faire, il m’était indispensable de m’emparer du pouvoir suprême régissant l’équilibre de cette réalité. Le pays de la foudre serait une première étape au long acheminement de mes projets. Le Daimyo ne serait guère une cible facile à atteindre, mais la récompense valait amplement les risques encourus. Qui plus est, la lieuse de vie m’avait conféré un pouvoir capable de renverser les fondations se mode régit par les mortels. Malgré tout, je ne considérai en aucun cas cette puissance obscure comme un moyen d’asservissement, bien au contraire, il s’agissait d’une voie libératrice, celle de la rédemption.
D’abord submergé par le doute malgré ses nombreux murmures, j’ai finis par réaliser ce qu’elle attendait de moi. J’étais le cadeau qu’elle faisait au monde. Par cela, il m’incombait de répandre sa voix dans le cœur des hommes afin que nous fussions tous uns, baignant dans le cocon d’amour qu’elle avait tissé pour nous.
Les grandes étendues escarpées  gavées de montagnes aux pics effilés  qui m’entouraient n’étaient plus pour moi la formidable œuvre de Dieu, mais bel et bien la plus grande de ses erreurs. Majora, ainsi que les sombres forces qu’elle dominait, existaient dans le but ultime de remédier à cela. Et dans grande clémence, elle était prête à pardonner toutes nos fautes. Moi, son avatar, ne faisait guère exception à son Avatar. En guise de remerciement j’allais œuvrer pour conduire le reste de l’humanité à elle. Ensemble, telle une merveilleuse et grande famille, nous pourrions réparés cette grossière bêtise qu’est notre monde.
Le pays de la foudre, serait le premier à participer à cette réunion. La capitale se dressait devant moi, ignorant qu’elle allait devenir le berceau de mon œuvre.
Tel un murmure s’insinuant dans la conscience  des mortels, j’allais petit à petit gravir les échelons qui me mèneraient jusqu’au Daimyo. Le tout premiers se nommait Yomu et était un géologue d’une trentaine d’année résident dans les riches quartiers du centre-ville.  Ayant jadis travaillé pour mon compte. Le pauvre infortuné faisait partie des chercheurs de mon expéditions n’ayant pu s’adonner à l’appel de Majora. Je m’apprêtai à lui offrir une seconde chance.
La capitale en elle-même n’avait guère changé malgré les quelques années qui me séparaient de ma dernière venue. L’animation y était toujours aussi abondante et pleine de vie. Habillé dans une tenue de civile, je me confondais parfaitement avec la masse humaine qui s’agitai ici et là dans une cohorte hasardeuse et pourtant si cohérente. Je ne craignais guère que le reconnaisse mon visage, même après tout ce temps. Une nouvelle jeunesse m’avait été octroyé, m’accordant ainsi une longévité peut comparable à l’égard des autres mortels.
Fort de mes convictions et jubilants de mes soigneuses introspections, je me dirigeai vers les quartiers richissime de la capitale. Chaque rue traversé, chaque arrondissement contourné m’offraient de nouveaux étalages d’abondances luxuriantes.  L’habituel gouffre séparant les classes de notre société ne faisait guère défaut au pays de la foudre.
Après plus d’une demi-heure de marche, je parvins finalement devant la modeste et somptueuse demeure de mon ancien ami. Comme je m’y attendais, cette dernière était vide. Affublé d’une cinquantaine d’année Yomu avait, à mon image, consacré la plus grande partie de sa vie à ses recherches. Son âge avancé ne lui permettait probablement plus de partir en expédition. De ce fait, l’ensemble de son travail devait avoir lieu au département de recherche.
Il me suffisait de m’introduire dans sa demeure pour y attendre son retour, ce que je fis sans attendre. Il me fut aisé d’entrer à l’intérieur, mon ancien jouissant certes d’une certaine richesse, mais guère assez conséquentes pour assurer la sécurité de son foyer.
Lorsque le crépuscule entama son déclin, Yomu rentra chez lui tandis que je l’attendais depuis lors avec patience.
Caché dans l’ombre d’une porte, il ne se rendit compte que trop tardivement de ma présence. Sans lui laisser le temps d’exprimer la moindre émotion de surprise, je me saisis de lui, enserrant  sa bouche entre mes doigts. Je vis ses yeux se plisser, puis s’écarquiller de stupeur. Je compris alors qu’il venait de me reconnaitre. Cette attitude évoqua en moi un sentiment mutin et le sourire qui s’y apprêtait se dessina sur mes lèvres. Je levai mon index devant ces dernières afin de lui intimer le silence.

-Moi aussi, je suis heureux de vous revoir mon cher ami. Chuchotais-je d’un ton glacial.

Yomu ployant désormais sous mon joug, le rituel pouvait commencer. Je sentis la formidable puissance de l’essence de l’Abysse se déverser en moi tel un feu noir sanctificateur. Une aura sombre s’éleva de mon corps pour venir nous englober. Le pauvre homme tremblait de tout son être. Ses cheveux déjà poivrent et sel semblait blanchir à vue d’œil. Cet imbécile n’avait pas idée de la grâce que je m’apprêtai à lui offrir.
Après l’avoir plaqué au sol j’intensifiai mon aura jusqu’à ce qu’elle atteigne son paroxysme. Tel était le moyen nécessaire pour entreprendre le rituel. L’air devint subitement glacial et le salon dans lequel nous nous trouvions s’assombrit brusquement. Les futs des âmes errantes ayant jadis répondu à l’appel de la lieuse de vie se mirent à mugir autour de nous en de longs râles désaxés. L’essence qui s’échappait de mon être commença alors à s’échapper de moi. Cette intense félicité que je ressentais à cet instant signifiait qu’elle s’apprêtait à arriver.
Telle une analogie allégorique de l’éternité l’aura se mut de sa propre volonté pour revêtir la silhouette désaxée de ma sainte déité.
Tandis que Yomu était fermement maintenu  au sol par mes soins, la lieuse de vie, elle, plongea lentement sa main décharnée dans le corps de l’homme. Il voulut pousser un monumental hurlement de douleur, mais je l’en empêchai. La souffrance était un passage obligé pour accéder à l’absolution.
Les marques de l’Abysse se répandirent sur sol, afin de former un sceau autour du rituel. Puis dans  un geste de solennité déchiré, Majora arracha l’âme de Yomu. La lueur frivole de l’existence se retrouva prisonnière entre ses griffes.

« L’instigateur a porté son jugement. L’âme errante peut retourner aux origines » Murmurât-elle avant de s’effacer dans un linceul d’ombre, emportant son dû avec elle.

Je me retrouvai désormais seul en compagnie du cœur de Yomu désormais purifier et adonné à l’allégeance divine. Ce dernier se releva le plus naturellement du monde comme tout ceci n’avait jamais eu lieu.

-Qui sers-tu mon frère? Lui demandais-je d’un ton solennel.
Ce dernier me répondit avec autant de révérence.

-Je sers la lieuse de vie.

J’eu un sourire satisfait.

-Voyez comment le soleil se couche. Il s’agit là d’une magnifique journée. Ne pensez-vous pas qu’il serait agréable d’inviter notre ami Toshi à venir prendre le thé ?

-Je pense que c’est une excellente idée. Je vais de ce pas allé l’inviter.

Ce faisant, il s’absenta pour aller chercher notre ami. J’en profitai pour commencer à préparer le thé en installant le service sur la terrasse. Toshi était un politicien assez reconnu dans la capitale. Ce dernier ferait un parfait deuxième échelon vers mon ascension au pouvoir. Cette société portait à mon avantage le fait que tous les cercles de la noblesse et de la bourgeoisie étaient liés.
Une demi-heure plus tard Yomu revint en compagnie de son ami Toshi, grand amateur de thé. Je les accueillis sur la terrasse assis, sur un fauteuil à siroter ce doux breuvage.
Toshi en me voyant m’interpela, intrigué

-Bonjour monsieur. Veuillez m’excuser. Vous êtes un ami de Yomu. Ces étranges, mais j’ai l’impression de vous connaitre.

-Si je ne me trompe pas, vous êtes un ami de Kirinaï, le grand juge des affaires politiques de la capitale.

-Oui c’est bien cela. Pourquoi donc me demandez-vous cela? Répondit-il avec davantage de confusion.

J’eu un sourire sibyllin tout en buvant une nouvelle fois mon thé.

-Voilà qui est parfait. Nous allons avoir tout le loisir d’apprendre à nous connaître.


Dernière édition par Zero le Lun 27 Jan - 14:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Premier pas vers l'éternité    Premier pas vers l'éternité  EmptyJeu 23 Jan - 9:52

Dans le but de poursuivre l’ascension de mon emprise dans cette société, il m’était nécessaire de frapper fort en prenant le contrôle de l’un des régents du palais du seigneur du pays de la foudre. Je faisais bien entendu allusion à Menmu Satoshi, le haut conseillé du Daimyo. Il s’agissait d’un homme prudent, en permanence surveillé par des shinobi expérimenté jouant le rôle du garde du corps. De ce fait, il m’était impossible de l’approcher afin d’accomplir mon rituel en toute discrétion. Il me fallait donc trouver une solution afin de l’isoler ce qui, en soit, ne serait pas une chose aisée. La capitale lui offrait une sécurité certaine lui permettant de se pavoiser nonchalamment sous les yeux de ses ennemis cachés dans l’ombre. Menmu était un homme intelligent, cela, il le savait pertinemment. Cet excès d’arrogance constituait sa principale faiblesse.

Avant toutes choses, il me fallait trouver un moyen de l’attirer dans un territoire au son nom ne faisait plus état d’autorité. L’option de quitter la capitale au profit d’un petit village semblait être la meilleure solution. Malgré les moyens importants que je disposai à ma solde, il m’était impossible de l’en faire quitter de force. Menmu devait donc partir de son plein gré, mais il ne le ferait  pas sans avoir une prétexte sûr.
L’invité à des réjouissances ayants lieux en dehors de la capitale pourrait être un début d’idée. Cependant, cela ne serait guère suffisant pour faire venir un individu aussi prudent que lui. Comme tout homme ayant goûté à l’appât du gain et du pouvoir ce dernier n’hésiterait certainement pas à succomber à ses derniers. Je devais faire appel à ses instincts vénaux afin de parvenir à mes fins. Pour cela, il me fallait avoir la possibilité de lui offrir quelques choses qu’il n’avait pas et cela sans éveiller le moindre soupçon. Le conseillé possédait probablement déjà tout ce qu’un homme de son espèce désirai avoir. Ce fait était difficile à outrepasser malgré les ressources à ma disposition. Je ne pouvais l’attirer sous prétexte de quelconques boniment, car ceux-ci serait rapidement dévoilé au grand jour.
Si je ne pouvais exploiter des désirs de fortune déjà acquis, je pouvais toujours avoir recours à une autre stratégie, plus sombre, que l’on appel chantage. Comme tout homme de pouvoir Menmu possédait certainement des vices cachés. Les découvrir pour mieux les exploiter constituerai un atout de taille afin de faire pression sur ma cible et ainsi l’attirer dans la toile que la lieuse de vie avait tissé pour lui.

Là encore, un nouvel obstacle se dressait en travers de ma route. Dans sa grande défiance Menmu devait soigneusement effacé toutes traces de ses extravagances. Le faire surveiller par des espions ne servirait qu’à éveiller ses suspicions. La meilleure idée consistant à le faire suivre par des individus qu’il ne peut soupçonner, à savoir sa propre famille ou ses gardes du corps. La première étant difficile d’accès le choix ne pouvait alors se tourner que vers ces shinobis chargés de sa protection.
Mon influence me permettant d’accéder à de nombreuses informations à leur sujet, il ne me serait guère difficile de leur apporter la bénédiction de Majora.

_____________________


Comme je m’y attendais, je n’eus aucune difficulté à récolter des informations sur les gardes du corps formant le cortège de Menmu et à les attirer pour faire d’eux des membres de notre merveilleuse famille. Ces derniers, en suivant le conseillé comme son ombre, m’ont appris de nombreuses choses plutôt intéressante. Ce fut d’une certaine façon assez décevant d’apprendre que le vice de cet homme n’était autre que la dépravation sexuel. Environ deux fois par mois, ce dernier quittait les quartiers richissimes de la capitale pour aller se perdre dans l’ombre d’un bordel. Ma déception était principalement dû au fait que je portai une certaine estime à l’égard de cette homme. Le fait d’apprendre que son vice portait à un précepte aussi primaire me peinait. Soit, la bénédiction de majora la meilleur chose serait la meilleur chose que je pourrais lui offrir. A présent que je possédai un moyen de pression sur lui. Il ne me restait plus qu’à retrouver un lieu pour l’attirer. Hokkyoku serait un village parfait pour l’accueillir, principalement parce que son dirigeant, le comte Taiyou avait rejoint depuis peu notre famille. Ce dernier n’aurait qu’à organiser des festivités restreintes aux cercles de la bourgeoisie et de la noblesse pour y inviter notre ami. Dans le même temps, je lui ferai parvenir un courrier mettant à jour ses excès nocturnes, l’obligeant par la même occasion à accepter l’invitation aux réjouissances. Ses soupçons se tourneraient alors naturellement vers le comte Taiyou. Quoiqu’il en fut, le conseillé n’aurait d’autre choix que de venir nous rejoindre.



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MessageSujet: Re: Premier pas vers l'éternité    Premier pas vers l'éternité  EmptyLun 27 Jan - 14:19

Mon plan était en train de se finaliser. Les réjouissances pouvaient désormais commencer. Le château du compte Taiyou serait théâtre de ces doucereuses festivités. Lentement, mais sûrement, les toiles que nous avions soigneusement tissées dans l’intérêt du haut conseillé se refermaient sur lui. Du haut d’une balustrade je contemplai avec une délectation perfide l’œuvre de mon labeur. Concentré dans ce jardin florissant parmi les hais et les buissons taillés de sorte à ressembler à de fantasmagorique et mirobolante créature de légendes, se trouvaient tout le cercle de la noble bourgeoisie du pays de la foudre. Il aurait été intéressant de leur prodiguer la sublime absolution cependant, chaque chose devait être faite en son heure. Cette heure-ci était réservé à notre cher conseillé. Par ailleurs, je l’apercevais au loin qui arrivait, pavoisé de son cortège de garde qui l’escortait en toute circonstance. Néanmoins, quelques choses venaient de changer. Les habituels shinobis chargé de sa protection ne l’accompagnaient plus, d’autre avaient prit leur place. Ces derniers s’étaient faits renvoyé suite à la lettre faisant étalage de sa dépravation. Il ne me restait plus qu’à l’accueillir comme il se doit en lui offrant la possibilité de rejoindre notre merveilleuse famille. A partir de là, les portes du palais de la foudre me seraient ouverte.
Je fis dépêcher un serviteur pour amener le conseiller à moi. Durant ce temps je rejoignis le bureau du comte Taiyou où ce dernier m’attendait depuis le début des réjouissances. Sur mon chemin, nobles et riches bourgeois s’arguaient de discours volubiles tout en faisant étalage de leur grandeur par l’intermédiaire d’apparats et de diverses allégeances versatile, versées dans la mondanité. Entre deux mets goûteux, les violoncellistes diffusaient leur candeur par l’intermédiaire de leur instrument en jouant des symphonies dont la candeur chatoyante s’accompagnait parfaitement avec l’exubérant étalage de richesse dont ces lieux étaient imprégnés. Les différentes fontaines luxuriantes disséminées ici et là de part et d’autre du jardin auraient très put faire jaillir de l’or en guise d’eau que cela n’aurait étonné personne. Malgré tout, cette exhibition exacerbée de faste ne m’interpela guère tant j’étais concentré sur ma tache. Qui plus est, bien que sachant apprécier les plaisirs de la vie, ce genre de monde fait de surfait ne m’intéressait guère. Malgré tout ce que j’étais devenu, malgré tout ce que j’étais appelé à devenir, je n’en demeurais pas moins un homme pragmatique. Ma seule source d’existence acquis je me vouais corps et âme n’était d’autre que la sainte lieuse de vie.
Ouvrant la porte menant à l’intérieur du bureau du comte Taiyou, je vis que ce dernier m’y attendait. Ce dernier n’était non pas assis dans son fauteuil, mais debout à côté de son bureau. Ce fut à mon honneur de prendre cette place. Ainsi, nous attendîmes patiemment jusqu’à ce que nôtre invité nous fasse l’honneur de sa présence. Ce dernier, comme à son habitude, était bardé de ses quatre gardes du corps. Il ordonna à deux d’entre eux de rester à l’extérieur pour surveiller le couloir tandis que les deux autres l’accompagnaient à l’intérieur du bureau. Il paraissait étonnement calme malgré la situation dans laquelle il se trouvait. Cela témoignait d’une grande maîtrise. Cet homme, malgré ses sombres penchants demeuraient d’une certaine façon assez admirable. Avant de me lancer dans ces travaux j’ai mené de longue recherche sur sa vie. Enfant né dans la rue, il était parvenu, à la seule force de son charisme et de son intelligence à se propulser au sommet de la haute société. Néanmoins ce rêve prenait fin ici. Je m’apprêtai à m’en emparer pour en créer un nouveau qui bouleverserait à jamais les fondations du monde.

-Je vous souhaite la bienvenue maître Menmu. C’est un honneur pour moi de vous rencontrer en personne.
-Mais que ce passe-t-il ici ? Qui êtes-vous ?

Malgré son grand savoir être Menmu ne put cacher son étonnement. Sans doute s’attendait-il à voir le comte assis dans son fauteuil et non à devoir faire face à un illustre inconnu. Voyant que je ne répondis pas, il en profitant pour se ressaisir.

-Voyez-vous. Qui que vous soyez, vous n’êtes pas le premier à me faire du chantage. J’ai toujours régler cela à ma façon. Cette demeure est déjà sous mon contrôle. La plupart des invités de cette soirée son des hommes à moi déguisé. Je ne sais pas à quel petit jeu vous vouliez jouer avec moi, mais ces terminés. Vous et votre ami le comte ne sortirez pas d’ici vivant.

Ce faisant, il adressa un signe de main à ses deux gardes pour s’emparer nous. Nul de réagir à son initiative. Il réitéra son opération plusieurs fois de suite avant de s’énerver sur eux.

-Mon cher ami. Dis-je d’un ton affable. La prochaine fois que vous tenterez d’appliquer ce genre de mesure. Assurez-vous de la fidélité des gardes du corps qui vous suivent.

J’adressai à mon tour un signe de main à l’égard des shinobis qui escortaient le conseillé. Ces derniers obéirent aussitôt en se saisissant de leur ancien supérieur pour le mette à terre, une main plaqué sur la bouche afin de l’empêcher de hurler. Je me levais alors de mon fauteuil tout en libérant l’Essence de l’Abysse qui ne tarda pas à envahir la pièce de son aura néfaste.

-Menmu Satoshi. Je vous souhaite la bienvenue dans notre famille.
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MessageSujet: Re: Premier pas vers l'éternité    Premier pas vers l'éternité  EmptySam 8 Fév - 21:21

Memnu venait de rejoindre notre famille. L’accès à la demeure du seigneur du pays de la foudre m’était désormais accessible. Plus encore, celui menant directement au seigneur lui-même m’était ouvert. Il n’était plus question de temps pour que le pays tout entier soit rallié à notre cause, qu’il en soit conscient, ou non. Il aurait été sot de ma part de vouloir directement m’en prendre au village caché de la foudre. En effet, il s’agissait d’une peine perdu que de vouloir faire main basse sur la force militaire du pays, elle-même si bien gardée, tandis que la puissance économique, représentée par le Daimyo et le conseil, l’était beaucoup moins. Je n’étais pas dupe vis-à-vis des lois qui régissaient ce bas monde. La force n’était point de mise face à l’argent qui était le nerf de toutes choses. Ce besoin viscéral de coexister par le biais d’un système monétaire corruptible se présentait à mes yeux telles une aubaine tant celui-ci octroyait une grande influence tout en étant lui-même particulièrement influençable. En m’empara des flux économiques du pays, il devenait alors possible de faire pression sur tout ce qui avait attrait avec ce dernier, y compris Kumo Gakure no Sato ; dont la principal source de financement provenait directement du Daimyo. Il me fallait donc inviter se dernier ainsi que le haut conseil à rejoindre notre famille, chose peu aisé même en ayant Memnu à mes côtés.
Une réunion entre ces différents partis devait bientôt avoir lieux dans la salle du conseil situé dans le palais du seigneur. Elle serait le lieu d’un débat concernant la nouvelle alliance avec le pays de la l’eau. D’après mes ouïe dire, cette fameuse alliance se serait concrétiser dans le but de contrer le retour de l’Akatsuki. Je ne pus m’empêcher d’aborder ces faits avec une ironie certaine. Cette réunion serait parfaite pour orchestrer le bouquet final de mon œuvre.
Afin d’assurer sécurité et bon déroulement, l’organisation avait été confié à deux hommes de confiances. Il s’agissait de  Memnu Satoshi le conseillé du Daimyo et de Raiden Irikaï le général en chef de la sécurité du village. Les évènements se présentaient comme une aubaine car tous deux entretenaient de bonnes relations. Memnu pouvait alors donner rendez-vous au général dans un salon privé de thé avec de discuter des directives concernant les préparatifs et l’organisation de la réunion. Le personnel de ce dit salon travaillerait évidemment pour moi. Une chose en amenant une autre le thé servit se verrait accompagné d’une petite solution de mon choix. Celle-ci plongerait le général dans un profond sommeil jusqu’à que je l’eus invité à nous rejoindre. Ce faisant, le garde du palais serait alors remplacé par ma garde. Le Daimyo et le Haut conseil se retrouveraient alors sur mon territoire, piégé, ils n’auraient d’autre choix que de nous rejoindre.


Tout était à présent en place. La réunion s’apprêtait à commencer. Le garde disposé aux quatre coins de la salle se tenait prêt à agir au moindre geste de ma part. Pour ainsi dire, le palais tout entier était désormais sous mon contrôle. Le haut conseil fit sont apparitions. A l’image de leur seigneur, ils n’étaient qu’un amas d’aristocrate important à peine capable d’entreprendre la moindre action sans l’assistance d’autrui. Je ne méprisais point la noblesse, moi-même ayant une ascendance lointaine à celle-ci, mais bel et bien leur couardise, leur manque de savoir vivre et surtout à leur incompétences. Se penchant dans l’orgueil et leur individualisme, ils leurs étaient impossible de faire la part des choses sans déployer un exubérant panel d’impéritie. Je devais cependant remercier leur faiblesse, car celles-ci m’avaient permis de l’élever dans cette société afin de me retrouver ici-même à cet instant présent. Siégeant à mon tour au conseil, nul ne semblait se doutait de ce qui se tramait réellement. Les sangs bleus, pavés de leur légion de domestique arrivèrent pour s’installer dans la salle. Nous étions assis devant une table semi-circulaire faisant elle-même face au trône du Deimyo, ce dernier siégeait-dessus, escorté par son conseillé ainsi que par son général. Lorsque tous furent installés dans la salle et que le silence retomba, je pris la parole interrompant ainsi le seigneur qui s’apprêtait à lancer la réunion.

-Messieurs, je vous prie de m’excuser, mais il n’y aura pas de réunion va devoir être avorté. Dis-je en me levant de mon fauteuil pour faire face à l’assemblée, tournant de ce fait le dos au seigneur, comme si ce dernier n’avait aucune importance.

-Qu’est-ce que cela signifie ? Qui est cet homme ? Lança un membre du haut conseil.

Je m’empressai alors de lui répondre.

-Mon cher frère, sachez que je suis l’avenir. Déclarais-je d’un ton solennel.

Alors les ténèbres les plus démentielles se mirent à envahir la salle, laissant la silhouette désaxés de Majora apparaître dans mon dos.

-Garde !

Il ne put guère en dire davantage que l’ensemble des gardes présent dans la salle se mirent en action, neutralisant tous les domestiques bloquant les membres du conseil dans leur fauteuil, une main plaqué sur la bouche. Je retournai alors vers le seigneur en arborant un sourire malveillant tant le sadisme jubilatoire que j’éprouvai était certain.

-Soyez-heureux mes frères, nous entrerons bientôt dans une nouvelle ère de ténèbres. L’éternelle damnation tombera sur les âmes errantes corrompues par la lumière. Tel sera mon cadeau offert au monde.
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