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EDIT:Suite à une petite erreur de ma part, j'éditerai ce post pour expliquer comment mon personnage s'est introduit dans le pays
EDIT2: Voilà l'explication est donnée. Mon personnage ses joués d'un groupe de marchant en se faisant passer pour l'un des l'heure et a ainsi passé la frontière en toute innocence
Après tant d’années, je pouvais de nouveau fouler ma terre natale de mes pas. Une éternité d’errance m’avait séparée de mon foyer, mais je rentrai enfin chez moi. Il me fut facile de traverser la frontière sans éveiller le moindre soupçon. En joignant dans ma famille un groupe de marchant, je n'eus aucun mal à me faire passer comme étant l'un des leur. Je savais exactement comment agir. Mon retour dans ce monde avait été précédé par de longs mois de préparations. Car, il s’agissait bien de cela, j’étais désormais investi dans une mission divine. Afin d’honorer le nom de la mère de toutes choses, il me fallait accomplir sa volonté. Pour se faire, il m’était indispensable de m’emparer du pouvoir suprême régissant l’équilibre de cette réalité. Le pays de la foudre serait une première étape au long acheminement de mes projets. Le Daimyo ne serait guère une cible facile à atteindre, mais la récompense valait amplement les risques encourus. Qui plus est, la lieuse de vie m’avait conféré un pouvoir capable de renverser les fondations se mode régit par les mortels. Malgré tout, je ne considérai en aucun cas cette puissance obscure comme un moyen d’asservissement, bien au contraire, il s’agissait d’une voie libératrice, celle de la rédemption.
D’abord submergé par le doute malgré ses nombreux murmures, j’ai finis par réaliser ce qu’elle attendait de moi. J’étais le cadeau qu’elle faisait au monde. Par cela, il m’incombait de répandre sa voix dans le cœur des hommes afin que nous fussions tous uns, baignant dans le cocon d’amour qu’elle avait tissé pour nous.
Les grandes étendues escarpées gavées de montagnes aux pics effilés qui m’entouraient n’étaient plus pour moi la formidable œuvre de Dieu, mais bel et bien la plus grande de ses erreurs. Majora, ainsi que les sombres forces qu’elle dominait, existaient dans le but ultime de remédier à cela. Et dans grande clémence, elle était prête à pardonner toutes nos fautes. Moi, son avatar, ne faisait guère exception à son Avatar. En guise de remerciement j’allais œuvrer pour conduire le reste de l’humanité à elle. Ensemble, telle une merveilleuse et grande famille, nous pourrions réparés cette grossière bêtise qu’est notre monde.
Le pays de la foudre, serait le premier à participer à cette réunion. La capitale se dressait devant moi, ignorant qu’elle allait devenir le berceau de mon œuvre.
Tel un murmure s’insinuant dans la conscience des mortels, j’allais petit à petit gravir les échelons qui me mèneraient jusqu’au Daimyo. Le tout premiers se nommait Yomu et était un géologue d’une trentaine d’année résident dans les riches quartiers du centre-ville. Ayant jadis travaillé pour mon compte. Le pauvre infortuné faisait partie des chercheurs de mon expéditions n’ayant pu s’adonner à l’appel de Majora. Je m’apprêtai à lui offrir une seconde chance.
La capitale en elle-même n’avait guère changé malgré les quelques années qui me séparaient de ma dernière venue. L’animation y était toujours aussi abondante et pleine de vie. Habillé dans une tenue de civile, je me confondais parfaitement avec la masse humaine qui s’agitai ici et là dans une cohorte hasardeuse et pourtant si cohérente. Je ne craignais guère que le reconnaisse mon visage, même après tout ce temps. Une nouvelle jeunesse m’avait été octroyé, m’accordant ainsi une longévité peut comparable à l’égard des autres mortels.
Fort de mes convictions et jubilants de mes soigneuses introspections, je me dirigeai vers les quartiers richissime de la capitale. Chaque rue traversé, chaque arrondissement contourné m’offraient de nouveaux étalages d’abondances luxuriantes. L’habituel gouffre séparant les classes de notre société ne faisait guère défaut au pays de la foudre.
Après plus d’une demi-heure de marche, je parvins finalement devant la modeste et somptueuse demeure de mon ancien ami. Comme je m’y attendais, cette dernière était vide. Affublé d’une cinquantaine d’année Yomu avait, à mon image, consacré la plus grande partie de sa vie à ses recherches. Son âge avancé ne lui permettait probablement plus de partir en expédition. De ce fait, l’ensemble de son travail devait avoir lieu au département de recherche.
Il me suffisait de m’introduire dans sa demeure pour y attendre son retour, ce que je fis sans attendre. Il me fut aisé d’entrer à l’intérieur, mon ancien jouissant certes d’une certaine richesse, mais guère assez conséquentes pour assurer la sécurité de son foyer.
Lorsque le crépuscule entama son déclin, Yomu rentra chez lui tandis que je l’attendais depuis lors avec patience.
Caché dans l’ombre d’une porte, il ne se rendit compte que trop tardivement de ma présence. Sans lui laisser le temps d’exprimer la moindre émotion de surprise, je me saisis de lui, enserrant sa bouche entre mes doigts. Je vis ses yeux se plisser, puis s’écarquiller de stupeur. Je compris alors qu’il venait de me reconnaitre. Cette attitude évoqua en moi un sentiment mutin et le sourire qui s’y apprêtait se dessina sur mes lèvres. Je levai mon index devant ces dernières afin de lui intimer le silence.
-Moi aussi, je suis heureux de vous revoir mon cher ami. Chuchotais-je d’un ton glacial.Yomu ployant désormais sous mon joug, le rituel pouvait commencer. Je sentis la formidable puissance de l’essence de l’Abysse se déverser en moi tel un feu noir sanctificateur. Une aura sombre s’éleva de mon corps pour venir nous englober. Le pauvre homme tremblait de tout son être. Ses cheveux déjà poivrent et sel semblait blanchir à vue d’œil. Cet imbécile n’avait pas idée de la grâce que je m’apprêtai à lui offrir.
Après l’avoir plaqué au sol j’intensifiai mon aura jusqu’à ce qu’elle atteigne son paroxysme. Tel était le moyen nécessaire pour entreprendre le rituel. L’air devint subitement glacial et le salon dans lequel nous nous trouvions s’assombrit brusquement. Les futs des âmes errantes ayant jadis répondu à l’appel de la lieuse de vie se mirent à mugir autour de nous en de longs râles désaxés. L’essence qui s’échappait de mon être commença alors à s’échapper de moi. Cette intense félicité que je ressentais à cet instant signifiait qu’elle s’apprêtait à arriver.
Telle une analogie allégorique de l’éternité l’aura se mut de sa propre volonté pour revêtir la silhouette désaxée de ma sainte déité.
Tandis que Yomu était fermement maintenu au sol par mes soins, la lieuse de vie, elle, plongea lentement sa main décharnée dans le corps de l’homme. Il voulut pousser un monumental hurlement de douleur, mais je l’en empêchai. La souffrance était un passage obligé pour accéder à l’absolution.
Les marques de l’Abysse se répandirent sur sol, afin de former un sceau autour du rituel. Puis dans un geste de solennité déchiré, Majora arracha l’âme de Yomu. La lueur frivole de l’existence se retrouva prisonnière entre ses griffes.
« L’instigateur a porté son jugement. L’âme errante peut retourner aux origines » Murmurât-elle avant de s’effacer dans un linceul d’ombre, emportant son dû avec elle.
Je me retrouvai désormais seul en compagnie du cœur de Yomu désormais purifier et adonné à l’allégeance divine. Ce dernier se releva le plus naturellement du monde comme tout ceci n’avait jamais eu lieu.
-Qui sers-tu mon frère? Lui demandais-je d’un ton solennel.
Ce dernier me répondit avec autant de révérence.
-Je sers la lieuse de vie.J’eu un sourire satisfait.
-Voyez comment le soleil se couche. Il s’agit là d’une magnifique journée. Ne pensez-vous pas qu’il serait agréable d’inviter notre ami Toshi à venir prendre le thé ?-Je pense que c’est une excellente idée. Je vais de ce pas allé l’inviter.Ce faisant, il s’absenta pour aller chercher notre ami. J’en profitai pour commencer à préparer le thé en installant le service sur la terrasse. Toshi était un politicien assez reconnu dans la capitale. Ce dernier ferait un parfait deuxième échelon vers mon ascension au pouvoir. Cette société portait à mon avantage le fait que tous les cercles de la noblesse et de la bourgeoisie étaient liés.
Une demi-heure plus tard Yomu revint en compagnie de son ami Toshi, grand amateur de thé. Je les accueillis sur la terrasse assis, sur un fauteuil à siroter ce doux breuvage.
Toshi en me voyant m’interpela, intrigué
-Bonjour monsieur. Veuillez m’excuser. Vous êtes un ami de Yomu. Ces étranges, mais j’ai l’impression de vous connaitre.
-Si je ne me trompe pas, vous êtes un ami de Kirinaï, le grand juge des affaires politiques de la capitale. -Oui c’est bien cela. Pourquoi donc me demandez-vous cela? Répondit-il avec davantage de confusion.J’eu un sourire sibyllin tout en buvant une nouvelle fois mon thé.
-Voilà qui est parfait. Nous allons avoir tout le loisir d’apprendre à nous connaître.