Enfin ! Je commençais à m’ennuyer. Je dois vous annoncer une bonne nouvelle ! Mon Kage m’a enfin donné une mission, qui avait l’air très importante. De rang A, je devais me montrer discret et agir tout en finesse, ce n’était pas à mon habitude certes, mais je devais le faire. J’avais vu directement Zatoïchi, autrement dit mon Kage, qui m’avait parlé d’un très grand projet, et j’allais en faire parti. Plus même, c’était moi qui allais tâter le terrain ! J’étais aux portes de notre village, discutant avec les anbus qui s’y trouvaient. Je leurs fis signe alors que je devais aller en mission leur montrant l’ordre signé par le Kage lui-même. Souriant, il me mit une petite tape sur l’épaule, en me disant que je n’étais pas le genre à tenir en place. Bien sûr que non ? Pensez-vous une seule seconde, qu’en tant qu’anbu, j’allais m’occuper de paperasses toute la journée ? Vous êtes fous ! Je suis un homme de terrain, pire qu’un marchand ambulant !
Je ne tenais pas en place, mais j’aimais à faire des missions et des choses qui servaient à mon pays. Ma mission d’aujourd’hui, était d’espionner le pays de la Cascade, Taki. Evaluer leur force militaire, leur style politique, les gardes, les relèves, tout ce que je pouvais prendre ! Et j’avais un avantage, que dis-je, un énorme avantage ! Ce pays était près de l’arbre de la vie ! Qui dit arbre dit insecte, qui dit insecte dit Aburame bien sûr ! J’allais évidemment rester prudent et discret, c’est un peu le but de ma mission hein. Mais bon, j’étais plutôt confiant, et à la fois excité comme une puce, ça faisait trop longtemps que je n’avais pas fait de mission ! Cela me manquait trop, mais voilà cette convocation miracle qui me sauva de mon éternelle incapacité à ne rien faire.
« Allez, il est l’heure. Allons voir de quel bois ces rigolos se chauffent. Grâce à mes insectes, j’arriverais à rester discret, et j’obtiendrais toutes les informations nécessaires haha… »
Je pris la route assez rapidement, en direction de… Nos voisins. Et ouai, ils étaient juste à côté, donc il fallait déjà que je réfléchisse à comment ne pas me faire griller. Diversion ? Cela peut être un risque, sous entendre que je cherche à détourner l’attention. Ben normal, en temps de guerre et où la paix est très fragile, c’était tolérance zéro et méfiance absolue. Je devais donc oublier le coup du Henge, car cette mission était en quelque sorte un prologue. S’il manquait un corps et qu’ils s’en rendaient compte, c’était foutu. En gros, je devais rester discret sur le moment, et après en plus il ne fallait pas qu’on remarque que j’étais passé par là. Pas facile hein, mais je sais très bien le faire, et ceci grâce à mon talent de clan, les insectes. J’avais en plus il y a peu, appris une technique par moi-même, développant encore plus mon affinité avec mes insectes. Certes, nous étions connu pour l’espionnage, et la filature, car nos insectes pouvaient nous donner des informations quand à une personne, en se collant à elle je pouvais savoir où il se trouvait, ainsi que ressentir des présences autour. Sauf qu’ici, j’ai poussé l’art bien plus loin.
Et ouai, je dois avoir un côté scientifique refoulé en moi, j’en sais trop rien. Bref, en concentrant mon chakra, je pouvais voir, sentir et entendre au travers de mes insectes. Cette technique avait certes des défauts, mais je savais l’utiliser à bon escient, donc aucun problème. Je n’étais donc plus très loin de ce fameux village, et me mit immédiatement dans un arbre haut et feuillu, afin de ne pas être remarqué. Première approche, voir la situation globale d’un simple coup d’œil. Comment ? S’il y avait plus de deux gardes sur les enceintes du village, ils étaient sur le pied de guerre. Sinon, aucune alerte, donc pas de souci à se faire. A priori, ils étaient plutôt tranquilles. Je pouvais apercevoir deux gardes aux portes, tranquillement assis au pied des portes, parlant à première vue. Bien, ils n’étaient pas en alerte, j’allais pouvoir utiliser mes insectes sans trop de problème. De plus, ils ne connaissaient sûrement pas les Aburames, ce qui me laissait encore un avantage avec mes bébêtes.
« Bon… On dirait qu’ils ne sont pas en folie dans ce pays, tant mieux. Maintenant, il va falloir que je les observe attentivement, pour voir les gardes, les relèves, mais il faut que je sois plus près pour cela. Tiens, vas-y, et donne moi des informations, dis-je à mon insecte, il est temps de tout savoir sur ces gens là… »
Pour moi, ils étaient trop discrets pour ne pas être soupçonné. Ceux qui faisaient du bruit, pouvaient être dangereux. Mais ceux qui ne disent rien, peuvent l’être encore plus… Mon insecte se mit à voler, en se mélangeant aux siens, qui étaient déjà là. Pour le moment, je n’avais pas encore activé ma nouvelle technique, mais je n’allais pas tarder à le faire, pour entendre des choses, qui pourraient se montrer utile… Mon insecte volait en direction des deux anbus qui se trouvaient aux portes, pour écouter un peu ce qu’ils avaient à dire. Et oui, mes techniques sont plutôt « j’men fou d’ta vie privée », mais pas le choix, un ordre est un ordre, d’autant plus qu’il vient de mon Kage en personne, ce n’était pas pour rien. Volant donc discrètement, avec des battements d’ailes à peine audible dans ce lieu déjà infesté par ses congénères, il se posa non loin des deux anbus sur un mur, comme un véritable insecte qu’il était.
« Gaichi no Supai, l’espionnage d’insectes ! Voyons voir ce que vous avez à me dire… »
- Hey Riku, t’as vu comme c’est calme en ce moment ? On ne sait plus trop faire ici. Tu sais quoi, j’te l’dis à toi mais chut, une bonne petite guerre sa pourrait nous faire du bien, un peu d’exercice ! J’en ai marre de rester planté là devant ces portes, à rien foutre !
- Ouais j’suis d’accord avec toi… Mais bon, qui veux tu attaquer ? Ici on est dans une atmosphère dominée par la paix, qui on attaquerait ? Le pays des Nuages ?
Je fis retirer mon insectes, qui après plusieurs secondes, me fit comprendre qu’ils disaient ça pour « déconner ». D’accord, mais pas trop quand même. Surtout que je n’aimais pas trop qu’on me chatouille sur ce sujet, du genre le type qui veut venir foutre le bordel chez nous. De toute façon, valait mieux pas qu’il tente quoi que ce soit, il n’aurait pas fait grand-chose. Ils changèrent de sujet, et se mirent à parler de choses complètement inintéressantes, et me dirigeai alors vers le village. Il se trouvait non loin de l’arbre de la vie, un somptueux paysage. Je pouvais à présent voir et sentir, entendre ce qu’il se passait à l’intérieur de ce village, simplement au travers de mon insecte, c’était agréable de pouvoir espionner sans se faire remarquer. D’autres arbres autour de ce dernier, qui servaient de fondation pour les maisons construites, somptueux, et la fois très dérangeant pour moi… Bref, je faisais quand même un premier grand tour du village, pour admirer ce paysage et à la fois compter le nombre de gardes présents dans ce dernier. Il y avait exactement quatre patrouilles de trois hommes, qui tournaient sans arrêt dans le village.
Je passais encore quelques heures, en gérant mon insecte du mieux que je le pouvais. J’avais appris donc pas mal de chose. Le pays était en guerre avec personne, et ne craignait aucune attaque, donc aucun soupçon à de possibles assauts. D’après les dires des habitants, ils sont heureux d’y vivre, et acceptent ces patrouilles constantes même en temps d’accalmies. Leur chef était plutôt discret, et agréable avec son peuple, une sorte de dictature mais avec quelques ouvertures au peuple, trop légère pour en dire une démocratie. Il y avait donc ces fameuses patrouilles, qui se relayaient toutes les quatre heures. De plus, il y avait quatre tours, en forme de carré. Ici, ils se relayaient assez souvent, toutes les deux heures, deux fois moins que ceux qui se trouvaient. Ils étaient très prudents, et le montraient. Sur les murailles, s’y trouvaient deux gardes par tronçon, allant chacun d’un côté, mettant environ 5 minutes pour faire l’aller retour. J’y avais repéré quelques failles, mais ils étaient bien organisés.
Les tours se vidaient donc toutes les deux heures, laissant un temps d’environ 10 minutes de liberté. Pendant ces changements, il fallait aussi faire attention à ceux qui se trouvaient sur la muraille. Pendant ce temps, ceux qui étaient à l’intérieur ne couvraient pas entièrement le village, laissant donc des failles aussi. La seule chose qui pouvait en dehors de ces quelques détails leur faire tort, c’était leur puissance militaire. Il y avait certes pas mal de gardes, mais ils n’étaient pas tous de haut niveau. Ils participaient tous certes, mais n’avaient pas tous le niveau d’affronter qui que ce soit… Une fois cette récolte d’information faite, je fis revenir mon insecte, qui m’avait fait tout de même consommer du chakra. Je repris alors la route en direction de Kumo, pour faire le rapport de cette mission qui avait tout de même durée cinq heures.