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| Sujet: Ma destinée Mar 11 Mar - 20:20 | |
| Les filets d’eau se jetaient droit sur mon visage et coulaient le long de celui-ci, passants par les côtés nasaux et défilants sur mes joues. Je regardais le manège des gens dans la rue, une partie de Ame s’était très développée mais la plupart du village restait disons, normale. Je ne me sentais pas bien dans les centres technologiques comme Ashiro les aime. J’avais démarré un recueil, je l’éditerai un jour et le monde entier lira mes pensées. L’Homme, la vie, l’amour et la haine intéressaient ou plutôt fascinaient à proprement parler les humains. Alors je leur inculquerai la vie et la façon de vivre. Je me demandais à cet instant précis à quel stade j’arrêterai. Je ne veux pas être puissant, ni même légendaire. Je veux ce standing qu’ont les plus grands, je veux que mon histoire s’étudie de tous. Madara et Hashirama, je vous rejoindrai un jour, j’en suis convaincu.
L’homme miséreux accepte la souffrance, il est bon et compréhensif. Mais il est aussi influençable, c’est sur cette base-là que je travaillerai. Mais qui allait suivre un gamin ? Je fêterai seulement mes quatorze années dans quelques temps, peut être en pleine guerre. Et à dire vrai, c’est même certain que je les fêterais sur le front. Personne ne suivra jamais un enfant, aussi puissant soit-il. Le Jingi m’offre tellement, mais même eux ne savent pas la réalité. J’ose espérer des choses folles, j’ose y croire. Et si je parlais de cela à Ashiro Sama ? Devenir un homme, le temps d’une expérience. J’instaurerais la paix à Ame, ils me verront comme un sauveur et je les protègerais comme ma seconde patrie. Des gens dans la souffrance ont besoin d’aide, et je leur apporterai, je fonderais une armée avec ce village et développerait mon influence aux alentours.
Akai Ame, la pluie rouge sera le fer de lance de la révolution à Ame. Je changerai d’abord ce pays, puis un autre. J’engagerai les pourparlers pour la paix, Akatsuki même sera de la partie. Ils ont leur raison, et je les écouterai. Alors que je rêve de choses meilleures, de changements et de politiques, une main me bouscule. Dans la foule, je me tourne et tombe né à né avec un affrontement entre deux hommes. Je ne sais pas pourquoi ils se battent, portants les mêmes couleurs et le même bandeau de Amegakure. Le mal couvre leurs figures, pourquoi s’entretuer entre frères ? Je me sentais obligé d’intervenir, mais préférais attendre de voir ce qu’il allait se passer. Les gens commençaient à affluer autour des deux animaux, je m’éloignai non loin dans une ruelle.
-Henge !
Je me retrouvais habillé en simple commerçant, comme ceux que j’avais croisé en arrivant dans le domaine du pays de la pluie. Je revins plus près de la scène, me faufilant à travers les corps excités. Arrivé près du chahut, j’observe les deux sauvages, ils se donnent de violents coups et semblent se porter une haine commune. L’un d’eux sortit un kunaï, j’étais déjà prêt de lui, j’avais vu son geste venir. Un coup de coude dans son estomac le fit plier, j’attrapai mon kunaï de la main gauche puis continua droit devant pour esquiver un éventuel coup. Je tourne doucement puis regarde son adversaire, ce lâche profita du moment pour se ruer sur l’homme touché. Alors je lance le fer droit dans son épaule gauche, il crie naturellement. J’approchais à vitesse pleine, j’enchaînai les coups dans la figure de cette imposteur, un vrai shinobi m’aurait attaqué, moi et pas la victime. Je termine la série et lui assène un violent coup de pied dans la tête. Mes talons tournés, le regard vif droit sur le second. J’approche puis sortit mon katana, la foule gémissait péniblement autour de nous. La lame flirte avec la gorge de l’homme qui n’osa pas riposter, je ne savais pas ce qui plairait à la foule. La mort ou la clémence ?
-Ne combattez que les ennemis, les vrais. Ame a besoin de paix et de justice ! Le ciel saura vous la donner, comportez-vous dignement et serrez-vous la main !
Un sermon parfait en somme, des gens commençaient à acclamer doucement. Mes paroles avaient été bien accueillies, je me tourne vers ma droite doucement tout en gardant un œil sur celui qui avait failli toucher du doigt la mort. Je me retrouve finalement auprès de la foule, les deux hommes n’avaient plus qu’à s’exécuter. L’autre se releva péniblement, il essuya sa main droite pleine de boue dans son tissu gris minable et cracha au sol dans une flaque. Je redoute qu’il ne riposte, mais finalement, il tendit sa main à son ennemi. J’étais encore perplexe, mais celui-ci répondit positivement. J’hoche la tête une seconde tout en souriant, juste un peu. Les cris se multiplièrent dans la masse, le peuple était heureux ! Des tonnes de questions fusèrent droit sur moi, je ne retins qu’une seule d’entre elles. On demandait le nom du héros. Malaxant ma fausse barbe, je répondis d’un ton calme et sérieux :
-Sukai.
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