Azami Yukitama

Il existe des contrées qui restent à l'écart de la politique du monde shinobi que nous connaissons si bien. Elles sont là, silencieuse. Elles ne forment pas d'alliance et ne provoquent pas de guerres du moins pas avec les autres pays. Dans la paix comme dans la tyrannie, de la démocratie à l'anarchie, les dirigeants s'occupaient de leurs propres affaires de façon autonome. Parfois l'hiver, de ses tempêtes, emporte le paysage dans son carnage, mais au printemps la nature dans sa douceur éternelle, le réconforte de sa magnifique flore. Ainsi, même la pire dictature peut se renverser pour laisser la parole au peuple. Malheureusement ce n'était pas le cas du pays de la neige autrefois nommé le pays du printemps.   La belle époque d'avancer technologique furent révolu. Depuis une vingtaine d'années, le pays sombraient dans la criminalité et tendait maintenant à la barbarie. Les massacres se succédèrent et anéantissaient des clans ninjas entiers. Moins de dix d'entre-eux brillaient toujours aujourd'hui. À ce stade, dans la capital Yukigakure no sato, personne ne pouvait imposer sa loi et encore moins tenir des élections. Au fil du temps, l'état se fracturait. Malgré ce chaos, la famille Yukitama était l'un des plus puissants parmi les plus craint des groupes criminels. Le commandement revenait à la kunoichi Ookie Yukitama. Aussi belle que dangereuse, on ne la prenait pas à la légère. Le domaine se situait dans les montagnes au nord du village caché de la neige.

Le vent glacial se mouvait dans les couloirs du domaine Yukitama. La cacophonie des bourrasques contre les murs remplaçait la délicate mélodie d'une petite brise dans les petites ouvertures de la demeure. La température ambiante sombrait d'avantage à chaque seconde qui passait. À l'extérieur, les nuages s'aggloméraient dans la nuit de l'interminable hiver du pays de la neige. Les cerisiers de la cour dansaient au gré des rafales. Un blizzard se formait. Ookie, dans ses cris les plus stridents ajoutait la touche sinistre au moment. Sa progéniture semblait s'éveiller timidement au monde résultant d'une insupportable douleur. Elle durait depuis des heures. Déjà la jeune Azami posait des problèmes. La tempêtes gagnait en puissance jusqu'à atteindre son apogée. La structure de bois nous laissait croire un bref instant qu'il ne tiendrait pas la route. Au terme du cauchemar, un enfant vit officiellement le monde. Azami Yukitama, fille d'Ookie Yukitama, elle hérita des magnifiques yeux bleus de sa lignée. Ce regard qui avait attiré tant d'hommes à leur perte. Douze êtres assistaient à l'évènement. Au premier plan, Karin la kunoichi médicale et Sakura la matriarche des harfangs dont un pacte les lies avec le clan. Au second, divers membres présent pour encourager leur chef dans cette étape difficile que la vie offre aux femmes. Tous retenait leur souffle. Les conditions glacial de la pièce pouvaient à tous moments éteindre la flamme de ce petit nouveau né fragile qui venait à peine de s'ouvrir au monde. Le signal sonore tant attendu se fit entendre, le bébé pleura à la suite de la petite tape sur la fesse. Selon Karin, Azami se portait à merveille. Sous le couvert d'une blanche lune, un nouvel être parmi tant d'autre se voyait accordé le privilège... de vivre. La vie est un cadeau que la nature nous concède, nous lui en sommes redevables. Tristement, cette idéologie est dépassée.

Durant les premières années de sa vie, Azami ne pouvait pas comprendre tout ce qui se passait autour d'elle. Le bambin, trop jeune pour assimiler toutes les tactiques et stratégies criminel dont sa famille parlait ouvertement en sa présence. N'importe qui vous dira qu'il n'est  pas sain pour un enfant d'évoluer dans ce contexte. Comment lui inculquer une pensée positive du monde alors que tous les membres de sa famille orchestraient des vols et des assassinats sur des bases régulières. Ceci sans compter ceux qui reviennent à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, blessés et répandant du sang dans tous les coins. Ce sont des événements qui marquent la personnalité fragile d'un enfant. Les gens allaient et venaient régulièrement, même sa mère Ookie partait parfois plusieurs jours sans signe de vie. C'était comme ça, tout le monde avait toujours quelque chose à faire pour garder le train sur les rails et rester sur le marché du monde mafieux du village de la neige. Comme le quartier général se trouvait loin de Yukigakure, il fallait prévoir plus de détails pour assurer leur place. Son père, comme tous les autres, fut tué lorsque le clan appris la grossesse de Ookie pour préserver la domination féminine. Impossible d'accorder de la confiance au genre masculin, il se laissait distraire facilement et préparait toujours des coups foireux. Ainsi la petite fille passait tous son temps seul ou avec les harfangs des neiges. Étant toutes des filles également, elles l'ont nourri et lui ont enseigné les rudiments de la vie. Parfois, elles l'amenaient dans le jardin de cerisier. Azami du haut de ses quatre ans s'émerveillait devant la beauté de ces petites fleurs roses. Elle pouvait y passer des journées entières. De ce fait, elle se retirait momentanément des conspirations de ses pairs. Le bref instant de paix intérieure ne durerait pas éternellement.

Le jour de la fête de ses sept ans, on lui annonça le début de son rôle au sein du clan. Elle deviendrait comme tous les autres membres, une gangster dangereuse. On commença à lui apprendre l'art de la manipulation de la neige. Les Yukitama avaient le don héréditaire du Yukiton. Certains comme Ookie possède aussi le fuuton. Avec la combinaison des deux, elles peuvent créer des blizzards à la force destructrice. La famille gardait également sous la main leur Hijutsu Sakura comme arme secrète. La gamine s'entraînait avec acharnement sous l'aura enchanteur des cerisiers. On n'oublia pas les techniques de base shinobi. Une kunoichi prenait forme. À huit ans seulement, elle commit son premier meurtre. Ce dernier fut exécuté derrière une taverne du petit village en bas de la montagne. Azami se cachait dans la ruelle en attendant sa proie. Elle était un peu nerveuse et inexplicablement un peu excité. Le sang ne lui faisait pas peur. Une neige calme tombait du ciel et c'était le soir. Le soleil disparaissait à l'horizon comme s'il connaissait la suite. Un homme sorta à cet instant. Il était évidemment ivre. Derrière ce sourire bête qu'il affichait, un renégats féroce se cachait. Tout ce qui importait, sont statue de menace pour sa famille et elle se devait de l'éliminer. Comment? Cette homme était un colosse. Elle devait réfléchir à une stratégie. Une idée traversa son esprit. Tenant fermement son kunai dissimulué dans son dos, la jeune fille allait à l'encontre de sa cible. Celui-ci en la voyant arriver dans toute la beauté qu'elle dégageait se décida de se laisser à ses instincts primaires. Moins d'un mètre les séparaient, le temps de réaction en état d'ébriété est largement moindre et Azami le savait. À la suite d'une esquive de l'étreinte maladroite de l'homme provoquant sa chute, la lame sectionna sa gorge et fini dans le coeur de l'ivrogne incapable de comprendre ce qui se passait.

Elle enchaîna la semaine suivante avec un second. Les cadavres suivaient les un après les autres. La décadence fut rapide. Même lorsqu'elle ne devait pas tuer, le dénouement de sa mission se terminait en bain de sang. Son arme favorite était un éventail magnifiquement orné de fleur de cerisier et muni d'une lame horizontal au bout pouvant se déployer en même temps que l'objet. Ookie le lui reprochait beaucoup, mais l'efficacité de la jeune fille n'était pas négligeable. La tension monta au fil du temps. Cinq ans plus tard, elle était pratiquement à son terme. Non seulement Azami y prenait trop de plaisir, elle n'avait plus besoin de raisons pour le faire. La haine des autres grandissait envers le clan. Les autres factions se réunirent pour mettre un terme aux agissements démesurés nuisant au commerce. Une guerre éclata et on écarta Azami. Elle en avait déjà assez fait selon sa mère.

Le conflit dura longtemps. De nouveau elle se retrouvait seule. La jeune Yukitama ne tarda pas à parfaire ses techniques et sa capacité de donner la mort. Si on l'appelait au combat, elle serait prête. Un matin, on lui annoçait la mort de sa mère et on ne lui pardonna pas. Ookie était de loin la meilleur dirigeante et par la faute d'Azami, le clan était en péril. Bien que les sages harfangs aient votés contre, la décision était unanime auprès des consoeur de la jeune Yukitama, elle devait quitter le clan et le pays. Jamais plus le nom des Yukitama serait sali par sa main ou ses paroles. La réputation est importante au pays de la neige. Il y a des codes, même chez les criminels. L'exil de la jeune adulte qu'elle était devenue commençait. À vrai dire, elle ne s'en soucait pas, il y avait longtemps maintenant qu'une émotion franche avait traversé son esprit dur et glacial. Sans tarder, un bateau l'emmenait vers le pays de la foudre.