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 Le retour d'un Dieu

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MessageSujet: Le retour d'un Dieu    Le retour d'un Dieu  EmptySam 5 Avr - 16:57

Le retour d'un Dieu:

Mes pieds vagabondaient à travers les paysages, je devais continuer ma route calmement jusqu’à Amegakure. J’avais gagné une semaine de repos en dehors du village suite à mes longues heures de surveillance supplémentaires. Des heures dont ces pauvres fous ne saisissaient pas l’importance, je connaissais par cœur chaque recoin des remparts du village. Ce temps supplémentaires m’avait offert sur un plateau d’argent les connaissances requises pour l’ultime étape. Je voyageais en compagnie de mon clone, par sécurité et par besoin.

Je devais rencontrer un mystérieux forgeron sur place, mon artillerie connaîtra bientôt ce monde. Sa naissance n’était plus qu’une question de temps, l’échéance de Kumo viendra garnir ma collection et je demeurerais un jour le mieux armé des shinobis de ce vaste et laid monde. Ashiro, toi qui dors tranquillement, tu ne dois pas être prêt à revoir un si vieil ami. Combien de temps cela fait-il que tu n’as pas vu mon visage. A vrai dire, j’ose penser que je te manque encore, un peu. Je m’écarte de ton chemin comme un agneau du bœuf, à vrai dire je crois que tu as accouché d’un loup sans doute trop assoiffé pour toi. Toi qui te limite à ce village caché des roches, n’as-tu pas envie de sortir et de voir le monde comme je l’ai déjà tant vu.

Mes pensées se guidaient instinctivement à mon illustre aîné, je ne sais pas vraiment pourquoi actuellement. Alors je reviens à la source, comme le dit si bien le Daichi Sama. Le uranai apaise mes pensées, je me remémore les trajets nécessaires à parcourir dans le village de Ame. Durant mon parcours, je sentis les premières gouttes chahuter sur mon visage. Je contemplai mes vêtements déjà humides avant de lever les yeux au ciel, l’air pensif je suppose. Si la pluie s’invite à mon parcours c’est que j’approche irrémédiablement de ma terre. Alors je reprends de plus belle mon chemin, j’imagine une barrière de cristal souillée par les armes des mercenaires et shinobis environnants. Après tout, il s’agit de mon œuvre. Personne n’a pu passer à travers ni même l’entailler, elle fut conçu pour que pas le moindre oiseau ne puisse entrer ou en sortir.

Tel un roi, je revenais sur mes terres, foulant du pied la boue de mes contrées. Cette terre que je n’avais pas pour autant conquise intégralement, alors il a fallu que j’emploie la manière forte. Recroqueviller ce village sur lui-même le contraint à se nourrir seul, subsister et vivre seul avec lui-même. Les premiers temps seront biens durs d’un plan économique, ce n’est que le début. Bientôt, ils sauront vivre ainsi. Je commence déjà à entrevoir les reflets de mon cristal, il semble majestueux comme à sa première lueur. Mes pas se firent plus lourds, encore et encore, je posai enfin la paume de ma main droite sur le cristal. Mes  paupières refermées, je pouvais ressentir le cristal. En effet, il a subit de grandes entaillures, multiples mais inefficaces. Le cristal en dessous des sols n’a pas été atteint non plus, ainsi, pas la moindre bête n’a pu sentir le souffle extérieur. Ma main dérobe le cristal sur lequel elle s’est posée, je passai mon corps au travers puis referma l’enclos derrière moi. Cette ville était sèche, elle ne connaissait plus cette pluie insupportable. En revanche, les fleurs avaient flétries, comme si mon cristal avait tué. M’enfonçant dans les entrailles ferreuses et urbaines du village, je regardais autour de moi le résultat de cette nouvelle vie. La misère n’avait pas changé, mais elle avait perdu quelque chose depuis ma dernière visite. L’air maussade et miséreux du pauvre villageois de la pluie avait disparu, il s’était envolé laissant place à un visage plus dur et courageux. J’avais façonné à ma manière cette nouvelle mentalité, je marchais pour la première fois sur une terre sèche. La boue avait délaissé une bonne fois pour toute Ame, le village de la pluie n’avait plus rien de commun.

Mon clone de cristal m’avait délaissé, il s’en était allé en direction de Iwa à la rencontre de Gin et Ashiro. Mon autre clone, plus ancien, celui que j’avais abandonné ici et chargé de la surveillance m’avait rapporté des affrontements entre la partie est et ouest du village, comme je l’avais prédit il y a si longtemps déjà, les deux cultures s’affrontaient. Je sauverai les miséreux de tout ça, l’égoïste bourgeoisie, celle qui se noie dans le luxe connaîtra la vrai peur, la vraie peine lorsque j’anéantirai leurs espoirs, leurs centre commerciaux se videront intégralement, pillés par le peuple. Je ferais arracher chaque parcelle luxueuse, chaque lettre de ces magasins. Ces lieux deviendront l’auberge des plus pauvres.

Je me retrouvais au milieu du marché populaire de Ame, les habitudes n’avaient pas changé visiblement. Mais avant de chercher Samisu, je devais m’assurer de quelque chose, j’entrepris de marcher jusqu’à l’est, les pancartes ségrégationnistes n’existaient plus vraisemblablement. La pierre taillée au sol démarquait toujours les deux faces de la cité, j’entrai dans ce fameux centre commercial que Ashiro affectionnait temps. Les riches continuaient de se pavaner à l’intérieur dans leurs habillements bourgeois. La révolution ne vous a donc rien appris, ces ignorants n’avaient de cesse de vivre dans la superficialité et l’égoïsme permanent, alors je m’approche de l’arrivée de l’escalier électronique. Je grimpe sur la rambarde, au risque de tomber. J’écarte mes bras puis m’écris.

Les sanctions:



-Les bains de sang ne vous ont donc rien appris de la vie ?! Le partage et l’altruisme vous sont donc toujours étrangers ? Comment voulez-vous vivre heureux en désobéissant à votre divin ? Sukai n’est-il pas venu de nombreuses fois vous rappelez à l’ordre ? Menant les foules face à vous, il a prouvé que la révolution était en marche. Rien ne vous suffit donc ?!

Mon clone avait fait office de meneur en mon absence, camouflé en simple marchand, personne ne faisait le rapprochement entre lui et moi. Si mon clone et les rébellions ne furent pas assez puissants, convainquant, alors je serai. Je détruirai leurs symboles, à commencer par ce centre commercial. Nombre d’entre eux m’ignoraient lors de ma prise de parole, ils osaient passer outre mes paroles divines…

-Sphères majeures…


Mes flots fûton, emplis de colères et de honte, ravagent littéralement le paysage luxueux du centre. Tel Dieu, je déferle ma colère et ma honte sur eux, leur symbole et leurs appartenances. Les cris retentirent aux éclats de toutes les vitres, les premières vraies victimes n’eurent le temps que d’espérer, espérer que les divins leur accordent des douleurs moindres avant la fin. Malheureusement, je suis maître de leur mort, une mort qui fut atroce, la lacération physique de leurs membres réveilla en moi un apaisement étonnant. Je continuais de ravager les biens matériels, alors que la sentence s’atténuait, je pris la dure décision d’en terminer avec tout cela.

-Fûton atsugai, la pression ravageuse..

Quelques mudras leurs laissèrent le temps de se cacher derrière les débris, les panneaux publicitaires échoués ou les restes de fer. Ce délai passé, je pris quelques secondes pour regarder la peur, vraie et la plus réelle que l’on peut connaître, mais comme le ciel n’a pas de patience, ma bouche souffla la mort.
Je laissais derrière moi gravas et cadavres, le sang devait joncher sur la pierre et le fer, créant un mélange douteux, fruit de la colère et de la mort. Des pleurs accompagnèrent ma sortie, je me rendais compte de ce que j’avais fait sans pour autant exprimer de regret. Ce n’est pas comme les missions, le meurtre est mal, le meurtre est incompréhensible. Non, cette fois c’est totalement différent, ou presque. Je repense à la nuit où je vis pour la dernière fois père, et mère. C’est la même chose, à un seul sentiment prêt. Un garçon avait abattu ses parents ce soir-là, aujourd’hui, l’envoyé des Dieux a donné son impétueux verdict. Mes pieds foulèrent le sol de la zone ouest du village, il était temps pour moi de rencontrer Samisu, le forgeron fou.
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