Une rencontre, un changement de vie ?

Suite à mon changement de style de vie, je me sentais plus libre que jamais. J'errais aux quatre coins du monde pour trouver des combattants toujours plus fort, je ne me souciais que de ça. Seuls les combats me donnaient un souffle de vie, au point que j'en perdis contact avec le reste du monde. Rien d'autre n'avait eu d'impact sur moi et rien ne l'aurait jamais. Du moins, c'est ce que j'avais pensé jusqu'au début du printemps.

Cela faisait des mois que je n'étais pas rentré dans un village. Ce n'était certes pas très pratique pour trouver de valeureux adversaire, mais suite à quelques combats qui ont mal tourné, l'on avait fini par solder ma tête. Je me serais donc bien passer de cette visite, si je n'avais pas entendu parler de quelqu'un d'extraordinaire. Quelqu'un qui est devenu anbu en seulement trois ans et qui avait définitivement attiré mon attention. Mon but était simple, je devais l'emmener dans un endroit désert pour m'amuser un peu.

C'est dans ce but que je rentrai dans le village de ce shinobi, Kiri. Et bien que motivé à la trouver, je perdis rapidement le cap face aux sourires naïfs des passants. Tout le monde souriait, au point que j'eus d'abord la sensation qu'ils me narguaient. Mais j'étais loin du compte, ils n'en avaient même pas conscience. Il me fallut un peu de temps avant de comprendre l'origine de cette épidémie, c'était le printemps.

Cette gaité spontané me rappela avec douleur la vie que j'avais menée. J'avais moi aussi été atteint des mêmes symptômes. Un soupçon de nostalgie vint s'imprégner dans mon coeur, mais pas la moindre once de joie ne m'atteint. Elle eut même l'effet contraire, un sentiment de vide m'impregna.

Au fur et à mesure de ma progression, l'agacement qu'ils me procuraient ne cessait d'augmenter. Je ne m'étais jamais rendu compte de la facilité que les gens sourit. Quelques gouttes de soleil, une pincée de fleurs et quelques chants d'oiseaux suffisent à les rendre heureux. Je ne sais si je les envie ou si je maudis leur insouciance, mais je leur en veux, eux qui effleurent le bonheur du bout des doigts.

La rancoeur prenait la place de la raison, ma respiration se faisait haletante et mon pouls augmentait. Je commençais à perdre le contrôle. J'aurais voulu tous les anéantir, eux qui ignorent la cruauté de la vie. Mais il me restait suffisamment de conscience pour ne pas m'attaquer directement à eux. Si je venais à lancer une tel offensive dans un village, ma perte serait certaine. Je devais contenir mes pulsions et m'échapper d'ici sans demander mon reste. Dans ma précipitation je bousculai quelques passants, j'avais perdu mon sang froid et lamentablement échouer ma collecte d'information sur ce shinobi. Je ne m'étais jamais senti aussi minable.

Je m'étais éloigné de tous signe de civilisation. Atteignant l'une des petites îles composant l'archipel de Mizu no Kuni, je finis par relâcher toutes les frustrations que j'avais accumulées. Il me fallait trouver quelque chose à frapper, quelque chose de vivant, quelque chose pouvant hurler à ma place, quelque chose d'humain. Heureusement, je n'eus pas trop à patienter pour trouver du gibier. L'île sur laquelle je me trouvais se trouver être un repaire de brigands. Et ceux-ci n'ayant pas aimé ma soudaine intrusion, se jetaient volontairement dans la gueule du loup.

Il fallut peu de temps avant que je sois encerclé par une cinquantaine de mercenaires, tous armés. Ces idiots ne savaient visiblement pas contre qui ils allaient se battre et malheureusement pour eux, je n'étais pas d'humeur à retenir mes coups. Je m'amusai avec eux un bon quart d'heure, ils étaient désordonné et faible, mais suffisant pour me faire penser à autre chose. Lorsque j'eus finis, aucun d'entre eux ne pouvait se lever et beaucoup étaient à l'agonie. Quant à moi, je m'étais un peu trop relâcher. J'avais utilisé beaucoup trop de chackra pour de misérables mercenaires. C'est alors qu'un sourire vînt éclaircir mon visage, c'était rare, bien trop rare pour que de simples brigands y parvienne. Il faut croire que je n'étais pas immunisé, ces foutus villageois m'avaient refilé leur saloperie.

J'allais m'en aller lorsque je sentis une puissante envie meurtrière dans mon dos. Je me retournai instantanément. Une jeune femme se trouver là, au milieu des corps, un sourire au coin des lèvres. Au premier coup d'oeil, je compris qu'elle savait se battre, bien mieux que ces quelques déchets avec lesquelles je venais de jouer en tout cas. J'aurais voulu jouer avec elle, m'amuser encore et encore. Mais elle venait trop tard, je n'avais certainement pas assez de chakra pour un tel adversaire. Quelle déception. Je ne sais ce qu'elle venait faire ici, mais je devais définitivement éviter un affrontement avec elle.