Trouver sa voie (Entrainement au pistage)

Enfin! Le grand jour était enfin arrivé pour Eiki! Après de longues semaines d’attentes ponctuées de missions diverses et de rencontres intrigantes, les dirigeants de Konoha lui avait enfin assigné un tuteur pour son entraînement au pistage. Il s’agissait d’une kunoichi spécialisée dans l’espionnage, Aiko Takei. Aucune information supplémentaire ne lui avait été fournie. Ce mystère contrôlé autour de son professeur d’un jour l’avait empêché de dormir convenablement. Il se demandait à quoi une kunoichi de son rang pouvait bien ressembler. Serait-elle sévère, serait-elle douce? Serait-elle compétente, serait-elle impliquée? Autant de questions qui avaient agité l’esprit excité du jeune Genin.

La première lueur du jour venait d’éclairer le sommet du Mont Hokage lorsqu’Eiki et Haimaru se mirent en chemin vers la lieu de rendez-vous. La démarche rapide et le tremblement des mains du jeune shinobi trahissaient un mélange équilibré d’appréhension et d’impatience. Haimaru, lui, semblait bien plus détendu. La perspective d’un entraînement spécial le rendait fou de joie. Les battements répétés de sa queue en attestait.

- Garde ton calme, Haimaru! Dit calmement Eiki. On ne sait pas trop à quoi s’attendre, et nous devons être à la hauteur.

Après une bonne heure de marche, les deux compagnons arrivèrent au point de rendez-vous. Ce terrain d’entraînement, perdu au beau milieu de la forêt de Hi no Kuni, n’était pas inconnu des Inuzuka. Il s’agissait même d’un des terrains de jeux favoris du clan depuis des années. Le calme y régnait en maître. Une fine brise filait inlassablement entre les feuilles des arbres centenaires.

La kunoichi se tenait là, au centre de la clairière. A en juger par sa respiration accéléré, elle venait de s’échauffer en attendant l’arrivée de son élève. Elle était grande et fine. Sa sombre chevelure masquait en partie son visage et ses épaules. Seuls ses yeux, d’un bleu si profond qu’un novice s’y serait noyé, perçaient au travers de ses mèches. Sa combinaison noire épousait à la perfection son corps féminin. Sa main gauche se reposait sur un imposant étui à couteaux. Le manche d’un sabre placé dans son dos dépassait légèrement au dessus de son épaule droite. Elle n’inspirait rien à Eiki que du respect et de l’admiration. Il s’inclina poliment, invitant Haimaru à l’imiter, avant de s’adresser à elle.

- Ohayô gozaimasu. Je suis Eiki Inuzuka, et voici mon compagnon, Haimaru. Il marqua une pause. Nous sommes enchantés de faire votre connaissance. C’est un honneur pour nous d’être formés à l’espionnage par une kunoichi de votre rang. Nous attendons vos ordres. Conclut-il.

Très rapidement, l'attitude neutre de la kunoichi s'effaça, laissant place à une sourire avenant. Eiki comprenait petit à petit qu'elle serait un tuteur idéal. Alors qu'ils se tenaient là, au beau milieu de la forêt qu'ils semblaient apprécier tous deux, Aiko rendit son salut à Eiki.

- Echanté Eiki, mon nom est Aiko Takei. Je m'occuperai de toi et de cet entrainement pour aujourd'hui. Dit elle en souriant.

Eiki ne ressentait plus aucune crainte. La voix douce d'Aiko avait fait disparaître instantanément l'appréhension latente du jeune shinobi. Il était fasciné par l'équipement conséquent de la jeune femme. Plus il la dévisageait, plus il se persuadait de l'avoir déjà rencontré auparavant. Peut être s'était elle déjà promené dans le quartier Izunuka du village? Peut être que Kiba ou Hana avait déjà prononcé son nom? Les souvenirs d'Eiki se troublait. Il se gratta frénétiquement l'arrière de la tête et ne put retenir un rictus gêné lorsqu'Aiko lui demanda:

-As-tu déjà effectué des entrainements similaires à celui-ci ?

- Euh... hésita Eiki. Jamais, je dois le concéder. Haimaru et moi avons rempli quelques missions pour le village mais... Les mots restèrent coincés dans sa gorge un long moment. A vrai dire, vous êtes notre première sensei. Les dirigeants de Konoha attendaient sans doute qu'une kunoichi de votre rang pour m'enseigner l'art de l'espionnage.

Alors qu'il prononçait péniblement ces mots, les crocs dessinés sur ses joues disparurent tant son visage rougissait de honte. Il ne voulait décevoir son clan, son village et sa nouvelle professeur. Il s'empressa d'ajouter:

- Mais nous serons à la hauteur!

La kunoichi ne répondit pas immédiatement. Elle semblait perdue dans ses souvenirs, et Eiki n'osa interférer. Il ne souhaitait pas manquer de respect à sa sensei. Une fois ses songes passés, Aiko demanda:

- Sais-tu qui je suis?

Eiki, toujours dérangé par la honte de son ignorance, répondit calmement:

- Non, sensei. Je ne connais que votre nom. Mais il ne m'est pas totalement inconnu. Seriez-vous une amie de ma mère ou d'un autre Inuzuka?

Elle s'accroupit alors pour adresser une tendre caresse à Haimaru qui lui répondit d'une morsure affectueuse à la main. Il semblait avoir une pleine confiance en Aiko.

- Je crois qu'Haimaru vouas a déjà adopté. Dit Eiki en rigolant.

Une fois les présentations terminées, Eiki se sentait en plein confiance. Ses inquiétudes avaient été aspirées par le sourire apaisant d’Aiko. Bien qu’elle s’évertuait à entretenir partiellement le mystère autour de son identité, Eiki se sentait un peu plus proche d’elle maintenant qu’elle avait confessé être lié à son clan. Elle lui en dévoilerait plus en temps voulu, se disait il. Haimaru semblait lui aussi pleinement rassuré. En un regard complice, le chien et son jeune maître purent échanger leur sentiment de satisfaction partagée.

La légère brise du début de matinée avait laissé place à une série de bourrasques puissantes qui, malicieuses, s’amusaient à décoiffer le jeune homme sans cesse.

- “Voilà qui ne devrait pas faciliter un entraînement au pistage”, pensa Eiki.

La kunoichi prit alors la parole pour expliquer l’entraînement à son élève. Ses yeux pétillaient de d'espièglerie alors que son sourire laissait entrevoir un mélange d’espoir et d’impatience. Eiki ne devait pas la décevoir.

- Cet entrainement se déroulera en deux temps. Pour la première partie de l'exercice, tu devras retrouver des balises que j'ai dispersé dans la zone. Elles se présentent sous forme de petits disques marqués d'un trait rouge tracé avec une épice. Il y en a 15 au total. Je veux que tu utilises toutes tes compétences pour cet exercice, je t'observerai pendant ce temps. La seconde partie de l'exercice consistera en une traque. Tu devras me retrouver et me rattraper. Expliqua Aiko, avant de tendre un récepteur à Eiki. Prends ce recepteur, je te donnerais des explications sur le second exercice au besoin. Les deux se suivront immédiatement. As-tu des questions? Conclut-elle.

Eiki plaça soigneusement le récepteur dans la poche droite de son large pantalon avant de se tourner vers Haimaru. Il cherchait dans le regard de son chien sa permission de débuter l’entraînement.

- Non, madame, nous n’avons pas de questions. Nous pouvons commencer. Dit Eiki avec assurance.

La timidité d’Eiki s’était envolée avec le vent. Haimaru et lui affichaient désormais des visages fermés, concentrés. Ils prirent quelques instants pour se ressourcer avant de se mettre au travail. Les deux compagnons se mirent à humer l’air frénétiquement. L’odeur dégagée par les épices étalées sur les balises leur permettrait de retrouver leurs traces.

Ils repérèrent les cinq premières balises sans difficultés. Elles étaient situées à équidistance du centre de la clairière, derrière deux arbres se faisant face. Haimaru ramena rapidement les cinq à son maître. L’odeur se dégageant des sixième et septième balises était moins forte. Elles devaient se situer plus loin du Genin et de son chien. Eiki ne devait pas oublier de prendre en compte les modifications apportées par le vent. Après quelques minutes, Eiki les avait repérées. Elles étaient dissimulées au sommet d’un arbre, à quelques pas sur sa gauche. Il concentra son chakra dans ses pieds, prit son élan et grimpa les chercher. Haimaru semblait lui avoir localiser les huitième et neuvième balises. Il creusait avec énergie aux pieds d’Aiko. Il finit par les débusquer et les ramener à son maître.

Malgré sa forte concentration, Eiki ne parvint pas à déterminer l’emplacement de la dixième balise. Il décida d’améliorer ses capacités.

Shikyaku no Jutsu! La danse du chien!

Son flair était maintenant bien plus puissant. Les dixième et onzième balises étaient situées à deux cent mètres de là, dans un terrier profond. Il ordonna à Haimaru d’aller les récupérer en lui indiquant leur emplacement. Les douzième et treizième balises, quant à elles, dégageaient une odeur très faible. Eiki commenca à suivre leur trace, s’éloignant petit à petit du terrain d’entraînement. Il ne parvint pas à les localiser avec précision. Le vent ne lui permettait pas d’utiliser ses capacités au maximum. Il essaya d’analyser la trajectoire des bourrasques et finit, après une dizaine de minutes de recherche, par dénicher les balises. Il revint au point de rendez-vous où Haimaru l’attendait.

L’odeur de la quatorzième balise était si faible que même sous sa forme animale, Eiki dut se concentrer longuement pour percevoir sa trace. Haimaru semblait l’avoir perçu également mais sa piste les avait mené devant une rivière. Le ninken, qui détestait l’eau, refusa catégoriquement de plonger.

- T’es vraiment pénible, Haimaru! J’me tappe toujours le sale boulot! Lui dit Eiki en se déshabillant.

La quatirzième balise récupérée, Eiki et Haimaru étaient à bout de souffle. Déjà une heure qu’ils s’activaient sans relâche… Eiki s’appuya contre un arbre, épuisé. Alors qu’il s'apprêtait à rendre les balises à Aiko, il perçut une odeur épicée. Elle semblait masquer par un obstacle épais. Un mur? Non, elle ne pouvait se situer dans Konoha, Eiki l’aurait sans doute sentie ce matin, en venant. Haimaru aboyait violemment, comme pour faire remarquer à son maître l’évidence de l’énigme.

Soudainement, Eiki planta son avant bras dans le tronc de l’arbre sur lequel il était appuyé. Il en ressortit fièrement la quinzième balise.

- Voilà les balises, sensei. Dit il à bout de souffle.

- Merci! Dit Aiko en récupérant les balises des mains d'Eiki.

Le jeune Genin et son compagnon étaient à bout de souffle. A l'instar de son chien, Eiki tirait la langue et respirait bruyamment, sans même se rendre compte qu'Aiko aurait pu interpréter ce réflexe animal comme un manque élémentaire de politesse. Il passa la main sur son front pour le rincer des perles de sueur le parcourant avant d'écouter les remarques de son tuteur.

- Vous vous êtes très bien débrouillé tous les deux ! Globalement je n'ai pas grand chose à dire. Vous jouez la collaboration, et c'est ce que je veux. Eiki, fait attention a l'utilisation de ton chakra, j'ai vu que tu avais quelques troubles dans ton equilibre au moment de grimper aux arbres, mais peut être t'aies-je trop mis de pression pour cet entrainement. Concernant l'obstacle de la rivière, c'était très aimable de ta part de vouloir faire l'exercice a la place de Haimaru. Cependant une chose m'inquiète. L'eau est un élément récurrent sur le terrain. Cette peur risque de vous faire défaut dans un moment critique. Il faudrait travailler là-dessus pour que cela ne pose plus de problème. Expliqua fermement la kunoichi.

Eiki ne put s'empêcher de lancer un regard noir à Haimaru. Ce dernier baissa alors tristement la tête vers le sol comme pour éviter la confrontation directe avec son maître. Il se savait en tort et ne risquerait pas une altercation inutile et dangereuse. Il se rapprocha d'Eiki et poussa son genou gauche de sa tête en signe d'excuse. Eiki répliqua par une caresse affectueuse derrière l'oreille droite. Aiko souriait encore lorsqu'elle reprit la parole pour expliquer la suite de l'entraînement à ses élèves.

- Bien ! Nous allons maintenant passer aux choses sérieuses ! Nous reviendrons sur cet exercice à la fin de l'entrainement, au besoin. Tu as toujours le récepteur que je t'ai donné ? Je vais aller dans la forêt. Pendant ce temps tu restes ici. Je te donnerais le départ de l'exercice de traque grâce à l'oreillette du récepteur. Le but est simple, me retrouver et m'attraper ! Expliqua-t-elle paisiblement.

Sans qu'Eiki eut le temps de balbutier un mot, la juunin disparut dans les étroitesses mélancoliques de la forêt. Eiki et Haimaru se trouvèrent là, postés au beau milieu du terrain d'entraînement. Ils faisaient tout pour remobiliser leurs chakras respectifs mais les séquelles de l'entraînement précédent n'avaient pas encore disparues. Ils pouvaient toutefois sentir très facilement l'odeur flottante d'Aiko. Tout à coup, le récepteur d'Eiki se mit à grésiller. La voix de la jeune femme leur signala rapidement le début de l'exercice.

- Ikuzo, Haimaru! Cria Eiki.

Les deux élèves se ruèrent dans la direction qu'avait empruntée leur professeur sans même se rendre compte que son odeur avait complètement disparu. Ils étaient désormais à l'arrêt, au sommet d'un arbre, se demandant bien comment localiser la kunoichi. Leurs odorats étaient encore fortement imprégnés des odeurs épicées des balises. Les réserves en chakra d'Eiki s'épuisaient à mesure qu'il forçait sur son flair pour retrouver la moindre petite trace de l'odeur d'Aiko.

Rien. La forêt était maintenant un désert dans lequel chaque grain de sable semblait avoir perdu son identité olfactive.

Les deux compagnons restèrent là un bon moment à se fixer dans le blanc des yeux. Plus le temps s'écoulait, plus leur motivation s'amenuisait. A l'heure qu'il était, Aiko devait déjà être hors de portée...

"Quelle honte! Pensa alors Eiki. Voilà donc le fossé qui sépare un Genin d'un Juunin..."

Alors qu'ils étaient sur le point d'abandonner, une faible odeur troubla leur sens l'espace d'un instant. Ce n'était pas une découverte. Haimaru et Eiki l'avaient déjà perçue, mais quand? Tous deux réfléchirent à leurs souvenirs olfactifs dans l'espoir d'identifier ce parfum. Soudain, Eiki se leva d'un bond.

- Je sais, Haimaru! S'exclama-t-il. Cette odeur, elle était présente près du point de rendez-vous ce matin, peu avant notre arrivée. Personne n'était censée s'y trouver à part Aiko. Remarqua-t-il. Mais comment pourrait-elle changer d'odeur si rapidement? C'est impossible... On tente le tout pour le tout, Haimaru. On suit cette piste.

Les deux compagnons rassemblèrent leurs dernières forces et se mirent à la poursuite de cette odeur inhabituelle. Pas après pas, saut après saut, l'odeur se fit de plus en plus prégnante. Dans un dernier effort, Haimaru et Eiki accélérèrent leurs courses et finirent par entrevoir une forme mouvante à une centaine de mètres sur leur gauche.

Epuisé donc peu lucide, Eiki crut distinguer un magnifique renard dont le pelage reflétait les lueurs tamisées du soleil couchant. Déçus et à bout de forces, Eiki et Haimaru se résolurent à arrêter la traque. Un shinobi raisonnable doit savoir battre en retraite. Eiki notifia à Aiko sa volonté d'arrêter l'exercice via l'émetteur qu'elle lui avait fourni.

- Nous sommes désolés de vous décevoir... Conclut-il avant de s'allonger lourdement sur le sol

- Hahaha, alors petit humain, tu abandonnes si facilement ?

A ces mots, Eiki posa le récepteur avant de s'écrouler au sol dans un râle puissant. Il ressentait une fatigue douloureuse. Chacun de ses membres semblaient pris dans un étau se resserrant sans cesse. Il avait abandonné sa forme canine à présent. Il évacuait le peu de chakra qu'il lui restait de son nez pour le répartir dans le reste de son corps. Il avait tellement usé de son flair qu'il aurait été bien incapable désormais de sentir la présence d'un chien à deux mètres de lui.

Une fatigue nerveuse vint seconder les maux physiques du jeune shinobi. Il s'était déçu, il avait déçu Haimaru et avait sans aucun doute déçu Aiko. Certes, il ne la connaissait que depuis quelques heures, mais il se sentait déjà très proche de la kunoichi. Son abandon trahissait plus une mauvaise manipulation du chakra qu'un manque en soit, comme elle l'avait prédit. Il n'avait pas pu percevoir la moindre trace d'Aiko et s'était laissé berné par... un renard. La honte envahit peu à peu le corps endolori d'Eiki. Comme pour le consoler, Haimaru s'approcha et lui adressa un lent coup de langue au visage. Eiki retrouva partiellement le sourire.

Soudain, une forme se distingua au loin. Les yeux des deux compagnons s’écarquillèrent sous le joug de l'étonnement. Le renard, le renard qu'ils avaient aperçu plus tôt, avançait vers eux. Sur son pelage ardent rebondissaient les derniers rayons de soleil que la dense forêt accueillait en son sein. Il continuait sa progression vers Eiki. Ses oreilles pointues semblaient attentives au moindre détail sonore. Il continuait sa progression vers Eiki.

Là, dans l'incompréhension la plus totale du maître et de son chien, le renard se mua lentement en être humain. Sa fourrure disparut sous de la chaire rosée, qui, lentement, avançait sur le corps comme un lierre sauvage grimpant sur les murs. Le sourire d'Aiko s'esquissa à quelques pas d'Eiki. Il n'avait jamais rien vu de tel. Ce n'était pas de l'invocation, ni même du compagnonnage. Il s'agissait bien là de métamorphose.

- Surpris, apparement. Dit Aiko, malicieuse.

Eiki et Haimaru restèrent silencieux, muselés par le poids de l'étonnement. Aiko s'approcha du jeune ninja, posa une main sur son épaule et dit:

- Effectivement, un ninja doit savoir abandonner. Mais il doit aussi voir plus loin que ce que ses yeux lui montrent. J'ai senti ton interrogation quand tu as vu ma silhouette. Tu tenais la bonne piste. Dans ce genre de situation, je souhaiterais que tu ailles jusqu'au bout de tes idées.

Ainsi donc Eiki avait vu juste. Un léger sentiment de fierté l'envahit un cours instant, avant de se voir annihiler par la gêne de l'abandon.

- Pardon, sensei... Dit Eiki en baissant les yeux. Je... J'étais épuisé et persuadé d'être sur la mauvaise piste. Ca ne m'arrivera plus. Conclut-il.

- Et c'est la même chose pour toi Haimaru ! Guide Eiki ! Dit elle au ninken attentif. Enfin, pour votre niveau ca reste quand même satisfaisant ! Bien joué !

Ces mots doublés du sourire sincère de la kunoichi redonnèrent le sourire aux deux compagnons. Ils avaient énormément appris aujourd'hui, et avaient fait la connaissance d'une juunin des plus attentionnées. Eiki la vit se diriger vers les coffres de stockage et en sortir une boite bleue. Elle ouvrit le bento et le présenta aux Inuzukas: Onigiri, Brochettes, Dango et autres douceurs se trouvaient à l'intérieur. Ni Eiki ni Haimaru n'avaient mangé aujourd'hui et la faim commençait à se faire ressentir. Par pur plaisir, Eiki remobilisa un peu de chakra dans son nez pour pouvoir profiter au maximum des effluves gourmandes dégagées par la nourriture.

- Vous devez avoir un peu faim, non ? Demanda Aiko, en adressant un clin d'oeil à ses élèves.

- Aligato, sensei! Hurla Eiki.

Eiki et Haimaru se ruèrent sur la nourriture comme des affamés. Il faut dire qu'ils prenaient rarement le temps de bien manger, seuls chez eux. Une fois repu, Eiki demanda à sa tuteur:

- Dites, sensei... Votre technique, elle est particulière. C'est héréditaire? Vous pensez que je pourrai me transformer complètement, moi aussi? Vous et moi, on est pas différents au final, si? Vous pouvez m'en dire plus sur vous?

Les questions affluaient dans le cerveau d'Eiki qui ne pouvait ni les ordonner ni les expliquer. Il voulait tout savoir sur Aiko, au risque de paraître malpoli.