Feu et Eau, quelle différence?

Aizen reçut les premiers soins une fois sorti de l’antre où étaient entreposés les sharingans de Konoha. Désormais tout était poussière et tâches de sang oubliées sur le sol de la grotte. Il n’y avait plus personne là bas, seulement des cadavres dont celui du légendaire Kakashi hatake. Le katana de Aizen était sali par le sang séché de ce dernier, sa lame était revêtue d’un rouge pâle à quelques endroits. Il leva les yeux au ciel, comme toujours. Les nuées présentaient la guerre, le ciel gris lui rappelait toute cette tristesse que Kiri avait connue.

Il ressentit un peu de doute à vrai dire, Aizen laissa couler une larme sur son visage. Drychda Yojimbo était encore en train de lui apporter les premiers soins lorsqu’elle devina les gouttes qui mouillaient le visage pâle de l’Empereur. D’autres shinobis virent ce moment de faiblesse mais personne ne put se résoudre à en parler. Tous ignorèrent cela et prirent la décision de ne rien voir par peur de ce shinobi dont les habits tâchés démontraient la force. Aizen se remémora ses compagnons et ses amis d’autrefois, ces luttes pour la survie au début puis son combat pour arrêter la guerre dans son pays. Il avait réussi mais à quel prix ? Toujours plus de sang. Et plus le temps passait, plus sa mélancolie se renforçait, jamais elle ne partira.

Aizen a vu ses amis mourir sous ses yeux, sa mère violée et son père se suicider. Il était un garçon frappé par la dureté de la vie comme beaucoup, mais par un concours de circonstances ces expériences douloureuses firent de lui un jeune empereur à l’esprit conquérant. Il avait annexé les pays de l’Est et rallié les seigneurs à sa cause, Mizu était désormais le plus grand pays et Konoha était tombé à une vitesse éclair. Mais malgré tout cela et le semblant de paix qui approchait pour ses hommes et son peuple, Aizen n’oubliera jamais qu’il a tué de ses propres mains les amis qui l’ont aidé à conquérir le village pour y instaurer cette paix qu’ils glorifiaient tant autrefois. Etait-ce un sacrifice nécessaire ou une marque d’égoïsme… Il ne le savait toujours pas, peu de certitudes mais bien trop de tourments…

Il remarqua les cadavres des femmes qui n’avaient pu fuir les explosions à temps. Les shinobis de Konoha s’étaient vaillamment battus et les voilà morts la flamme au cœur. Cette volonté du Feu que tout le monde reconnait et dont la légende n’est plus à bâtir, Aizen l’admirait profondément. C’est avec beaucoup de tristesse qu’il dût passer entre les centaines de morts de la guerre. Il y avait aussi des shinobis de Kiri, des enfants, des chiens ou des chats…

Il le savait, la guerre propre n’existe pas et la Paix demande beaucoup de sacrifice. Leurs morts étaient vouées à une cause noble, une cause soutenue par l’ensemble de Kiri et du peuple. Un idéal que Samidare choyait plus que sa propre vie, il aurait voulu donner la sienne pour voir cette prophétie se réaliser.

Sa crinière toujours attachée en arrière, il se redressa bien droit et les épaules serrés. Il faut faire face à ses démons et à la réalité, quelle que soit son visage.

« Je ne vous ai pas oublié… Et je sais que vous m’attendez depuis déjà cinq ans. »

Cela faisait déjà cinq ans qu’il s’appelait Samidare, en l’honneur de ses amis tombés de la main de l’armée unifiée de Kiri. Ses vrais amis, ceux qui chassaient pour du pain et de l’or… Sa vie de shinobis sans gloire ne lui manquait pas mais elle lui inspirait quelques souvenirs heureux. Aizen Samidare, personne ne connaissait vraiment son histoire et ceux qui en savaient quelques choses se taisaient.

« Vais-je réussir ? Vous devez bien rire de moi là haut… Je les ai tous tué après vous et je passe pour un Roi alors que je ne suis qu’un orphelin véreux… La vérité est tellement sale comparée à ce que les légendes racontent de moi… Je suis faible, affreusement faible. »

Les images des sourires et des cris de ses amis morts au combat frappèrent durement son cœur. Il se retenait de pleurer davantage, alors qu’une larme s’échouait enfin sur le sol de Konoha. Aizen était né d’une mère de Kumo et d’un père de Kiri. Ils n’étaient pas de grands guerriers comme le croient les plus jeunes du pays et Aizen n’est ni un Dieu ni un noble. Il n’est qu’une pâle représentation de toute la haine qui a englouti son pays de naissance. Le vide se creuse entre ce qu’il était autrefois et aujourd’hui. Conscient des changements, il ne peut plus rien faire d’autre que poursuivre les conquêtes et projets de son Empire.

Des académies, des bibliothèques et des hôpitaux ont remplacé les camps de mercenaires au pays de la vapeur et ses voisins. On inculquait à travers l’Empire et ses colonies de nombreuses valeurs comme le sacrifice pour la Paix ou l’amour de l’unité et le sens du collectif. Qui était-il pour ordonner qu’on apprenne ça aux gamins lui qui a abattu tous ses camarades. Tout ça pour se retrouver seul au pouvoir et être libre de mener une politique unilatérale.

Un soldat vint le couvrir d’une large cape pour masquer les traces sur ses vêtements de combats. Aizen redressa son fourreau et son katana, ajusta sa ceinture et retira l’élastique qui tenait ses cheveux depuis le début de l’affrontement. Il laissa sa crinière s’échapper sur ses épaules et dans son dos. D’un pas assuré, il partit seul vers les flammes et disparut dans la fumée sous l’œil émerveillé de ses hommes. Tous suivaient silencieusement Aizen, ils étaient sa nouvelle famille après tout.

A travers les flammes, il put voir des fuyards et des rescapés mais ne fit rien pour empêcher qui que ce soit d’agir selon leur propre volonté. Soufuku Nitobe l’attendait au Temple du Feu, là où ils avaient donné rendez-vous aux seigneurs féodaux du pays du Feu trois jours plus tôt.
Seul, il fit route et trouva le Samouraï valeureux près d’un grand chêne.

-Je suis prêt.

Ce dernier acquiesça et les deux hommes entrèrent dans le bâtiment. Un lourd silence les accompagnait, seuls les bruits de pas étaient audibles depuis tout là haut. La salle de réunion légendaire des seigneurs, celle où se décide l’avenir de milliers de personnes. Aizen n’avait pas bonne presse auprès des seigneurs féodaux à cause de ceux qui ont fuit le pays de l’eau lors du début de son règne. Mais il s’en fichait pas mal, assuré de sa place dans les négociations, rien ne le ferait fléchir. Pas même l’argent, pas même la gloire et l’amour. Le monde entier aurait pu crier à sens contraire, jamais il ne changerait de position.

Ils furent guidés par un jeune homme aux traits angéliques, un servant habillé d’une soie noble. Celui-ci posa sa main sur la poignée et poussa la porte, les deux dirigeants découvrirent la grande table autour de laquelle s’étaient rassemblés les seigneurs.
On les fit s’asseoir sous le regard craintif et hautain des nobles qui se fouettaient continuellement le visage de leurs éventails brodés. Les signes de Hi étaient partout, sièges table et même sur le grand mur derrière le Daimyo suprême de Hi no Kuni.

Aizen se sentit très bas face à eux, leurs attitudes laissaient voir toute la différence d’éducation entre eux et lui. Il n’était qu’un enfant du petit peuple, un orphelin téméraire face à des élus de sang. Mais son courage l’aida à leur faire face et à regarder droit dans les yeux cet homme particulièrement vieux et habillé de plusieurs manteaux. Le tissu de ses vêtements brillait, il était vêtu de manière raffiné alors que Aizen n’avait qu’une vulgaire cape pour cacher le sang.

-Et bien, parlez Mizukage Dono… Je doute que vous soyez venus jusqu’ici pour contempler mes vêtements !

Ils rirent bien forts et à chaude gorge, preuve que la réalité des villages leur étaient très lointaines. Il n’avait aucune empathie pour ces shinobis qui ont valeureusement combattu en leur sigle, pour le village de Konoha et le pays du Feu. Ce vieil homme était le même qui avait élu Danzo comme Hokage, ainsi que Naruto ou encore Hanako. Il était la source de tous les pouvoirs de Konoha. Aizen le savait mais passa outre, il fallait garder de bonnes relations avec ces hommes de puissance qui faisaient le monde. Alors il répondit calmement. Pour appuyer sa parole, il se leva. Dressé face à tous, sous le regard intéressé de Soufuku Nitobe, Aizen Samidare se grandit plus qu’il ne l’avait fait jusqu’alors.

-Je suis venu réclamer la Paix. Konoha abdique et le Hokage est mort, il n’y a plus d’hôpital, plus d’académie, plus de quartier général et plus de bâtiment pour le Hokage. Votre capitale n’a plus de murs et des milliers d’hommes de Kiri sont encore sur place en train de boire leur soupe.

-Je le sais bien ! Venez-en aux faits mon ami !

« Mon ami… Je te couperai la langue... Kisama (note: Enfoiré, enculé) »

Détaché de toutes les circonstances, le vieux noble montrait à Aizen un désintérêt particulier pour le sort des villageois de Konoha. Ainsi la vie était si différentes chez les puissants se questionna le jeune homme aux idées de Paix.

-Je souhaite que les corps de toutes les victimes soient entreposés dans un cimetière dédiée à leur sacrifice. Quel que soit leur camp auparavant désormais ils sont tous sous la même bannière : La paix !

Il frappa la table du poing épris de ses propres mots.

-Je m’engage à construire ce cimetière et à le financer jusqu’à ma mort, je veux que ce lieu soit le symbole de l’unité des Hommes contre la Haine et la Souffrance ! Kiri construira un hôpital et une académie. Kiri financera l’ANBU  de Konoha et aidera à ce que le village se relève dignement. J’engage mon armée à se retirer dès demain dès l’aube si nous parvenons à un accord au sujet du prochain Hokage. Nous devons tirer dans le même sens et être unis pour cette décision vos éminences… Ayez la bonté d’élire un homme qui se souciera de son village autant que du monde et des Hommes, ayez la bonté d’offrir à Konoha un Hokage digne et fort pour que plus jamais le village ne soit attaqué. Un Homme qui saura défendre la Paix avec moi, je m’engage à tout cela si vous choisissez un Homme de cette trempe là. Je vous le jure.

Ses jambes tremblaient et son cœur lui envoyait des milliers de sensations différentes, il frappait fort dans sa poitrine. Son souffle était fort et sa respiration échaudée. Ses yeux vacillaient sous la pression, il espérait de tout cœur que ceux-ci acceptent. Tetsu Hakka renommé Uchida, voilà le Hokage de la Paix.

Le combat avec Hachibi avait été fabuleux, mais pas sans conséquence majeure pour le samouraï en effet c'est quelques heures après les négociations avec le clone de l'empereur de la brume qu'il avait malencontreusement ressentis de fâcheux symptômes enfouis en son être depuis de nombreuse année. On lui avait dit un jour que ses démons fuirait, mais il ne savait pas, qu'ils allaient revenir. Crachant dans une tente que les forces de Mizu avaient montées spécialement pour son escouade, de cette liqueur pourpre essentiel a tout homme. Il se sentait faible et sa vision se flouait au fur et à mesure que les minutes filaient. Il pris quelques instant de repos cachant avec tant bien que de mal, le mal-être qui le rongeait depuis maintenant vingt ans. Vingt ans depuis ce jours où il avait quitté Suna pour littéralement disparaître des radars. Lors du repas partagé avec le Mizukage ce derniers lui avait expliqué son plan, partagé l'idée d'instaurer un nouveau chef en ce lieu si noble, qu'était la grande cité Konohajin. Il lui proposa d'ailleurs qui d'après lui était la personne idéal pour remplir se rôle à merveille.

Mais Soufuku préféra taire son avis il le dirait en présence du seigneur du feu, le derniers des Daymios encore en vie. Cette affirmation est capitale car, depuis le retour du samouraï aux affaires de Suna jamais n'a été évoqué le cas du daymios du vent. Sachez à présent qu'avant d'arriver à Suna Soufuku à maquillé l'assassinat de l'aristocrate. Envoyant un assassin du pays du fer à Kaze no kuni avant que son équipe composé essentiellement des rébus du Kiri. Il avait par la suite masqué son acte par un agissement des faucheurs et des pro-shunsuke, c'est ainsi qu'il pu après divers combat prendre le pouvoir facilement. La légitimité de ce derniers approchant alors un peu plus de son paroxysme. Arrivé au temple du feu, le samouraï en contempla l'architecture si soignée.

Ce n'est que quelques instant après que le dialogue pris place dans cette bataille qui avait fait bien de mort. Après avoir écouté un monologue du Mizukage, remplis de sagesse et de bon sens le samouraï concluait qu'il ne s'était pas trompé sur sa personne au contraire il avait vus juste. IL n'est pas vraiment ce dictateur cruel qu'on lui avait voulu faire croire. Mais simplement un jeune homme agissant selon les circonstances que le destin lui offrait.  Le daymios faisait preuve de familiarités déplacées à propos du Samidare. Chose que Soufuku aurait pertinemment déconseillé tant celui-ci pouvait être sujet à s’agacer et à devenir alors une bête sanguinaire. C'est aprs le proposition de Tetsu Uchida que Soufuku avait pu rencontrer par le passer que le seigneur du feu s'adressa à aux deux guerrier.

- Sachez que j'ai tout de même un pouvoir décisionnaire et que je souhaiterai avant tout qu'un homme originaire de Konoha puisse prendre le relais. Hanako Hyuga n'est plus mais le pays du feu même dans cette défaite à le droit de choisir qui bon vouloir à sa tête.  Quand à vous l'étranger pourquoi venir ici dans une entrevue privée qui concerne les deux plus grandes puissance en ce monde ?

C'est en véritable serpent que Soufuku se faufila discrètement dans ce dialogue pour y apporter son point de vue, de sa langue fourchu et de son attitude sournoise et par son expérience le Kazekage dit alors :

-  Je suis ici présent en tant qu'ambassadeur de Tetsu no Kuni mais aussi en tant que Huitième Kazekage et seigneur du vent. J'approuve mon seigneur les dires de l'empereur qui sied à mes cotés. Si je me le permet nous devons arriver à un compromis. Konoha n'étant plus en mesure de se défendre je ne vois aucun intérêt pour vous de refuser. La question n'est pas d'abolir votre rang mais que vous puissiez dès à présent laisser le village entrer dans une nouvelle ère. Kiri est une grande nation qui plus est, s'engage à financer le renouveau de la feuille.

Il marqua une brève pose pour ajouter quelques mots aux propos d'Aizen.

- Écoutez moi à présent mon rôle de conciliateur me pousse a vous dire que vous devrez pouvoir vous écouter j'ai ma petite idée quant à qui nommer car j'ai eu la chance d'observer cette guerre mais je me prononcerai à la fin de cette entrevue.


Cette homme Tetsu, même si leur entrevue fut brève Soufuku en garda un souvenir particulier. Cet homme était aux premiers abord froid et frappé d'un sérieux exemplaire. Il était aussi dévoué et loyal, étrangement le Uchida rappelait au Kazekage un homme qu'il avait jadis rencontrer. La bravoure de Tetsu Uchida n'était plus à prouver mais le pouvoir lui était vil et vicieux et tout homme qui y goûtait trop était susceptible d'y sombrer.

Atsui Shisei, une allure angélique et des cheveux d’or tombant sur ses vêtements amples aux couleurs du pays du Feu. C’était la nouvelle forme de Tetsu Hakka, la concrétisation d’un plan de longue date de la part des deux hommes. Désormais ils travailleraient d’égal à égal en apparence. Samidare ne faisait confiance à personne et malgré la loyauté du Démon Hakka il redoutait que celui-ci ne goûte trop au pouvoir et ses faveurs. C’était ici que tout se jouerait et maintenant que Aizen verrait si il avait fait confiance à un être cupide ou à un compagnon solide dans la marche vers la Paix.

Soufuku Nitobe s’était lui aussi exprimé et Atsui Shisei venait de faire son apparition dans la salle, face aux seigneurs du pays du Feu. Des messes basses se multiplièrent entre les nobles et les réactions d’étonnements durèrent bien cinq minutes avant que le grand patriarche de cette assemblée de peureux trop gâtés ne reprenne la parole. Toujours sur le même ton hautain et désagréablement paresseux à l’oreille, il adouba bien vite le blond aux allures de gendre parfait.

La situation ne l’aidait pas à déployer son pouvoir de décision cette fois. Aizen Samidare était chaud bouillant, prêt à lui trancher la gorge dans la seconde et amener sa tête au pays de l’Eau. Le sort du village de Konoha restait incertain et la meilleure solution, ou plutôt la moins désagréable, était de suivre la logique de Nitobe et Samidare. Ainsi, Atsui Shisei devint le Hokage qu’il avait élu avec le plus de difficultés. Dans la contrainte et sous les yeux craintifs des autres seigneurs qui ne savaient prendre position, il s’exclama mollement :

-Atsui Shisei, je vous nomme Kyudaime Hokage du village caché de Konoha.

Ca y est. C’était fait. Aizen sentit un soupçon de soulagement traverser son corps et son esprit. Le pays du Feu était enfin à lui mais plus encore à cette Paix à laquelle il dédiait son œuvre. Il ferma les yeux et contint un maximum l’air satisfait qui désirait s’afficher sur son faciès pâle. Une fois l’annonce faite il se releva les yeux fermés et la tête toujours légèrement incliné. Il tentait de dégager calme et sérénité. Il s’avança et ne manqua pas de remercier chacun des seigneurs qu’il savait inutile et jugeait pitoyable.
Une fois extirpé de la lourdeur de toutes ces conventions il foula la pelouse à l’entrée du temple, bientôt rejoint par Soufuku. Les deux guerriers avaient le sentiment du devoir accompli et une nouvelle ère pouvait débuter pour Konoha. Ils empruntèrent le chemin du retour vers Konoha où les samouraïs aidaient les blessés des deux camps et où l’armée bleu préparait ses rangs pour retourner au pays de l’Eau.

« Vous voyez, je vais peut être réussir tout compte fait. Maintenant que Konoha est dirigé par mon camarade je peux dormir en sachant qu’à l’Ouest la paix règne avec ferveur. J’aurais tant donné pour que vous voyiez tout ça… Mais je sais que votre mort fut un mal nécessaire. Je veillerai à ce que des rues portent vos noms et que votre mémoire soit respectée dans toutes les académies de l’Empire, je vous en fais la promesse mes amis, mes compagnons. Vous êtes la seule famille que j’ai eu et je n’oublierai jamais d’où je viens, ça aussi je peux vous le garantir. »

Encore une fois, la sensation de la pluie chaude qui fouettait son visage cet été là dans la bataille lui revenait. Il sentait les mains pleines de vie de ses camarades se dérober sous lui, le sang mouiller ses joues. Aizen avait beaucoup souffert, il resterait marqué à vie.

Sa tête lui faisait mal, utiliser les pouvoirs exceptionnels de ses Yoyuugan ne l’avait pas aidé et il sentait désormais le contrecoup du combat face à Kakashi. Il se rappela qu’il devrait découvrir les secrets de ses yeux pour se surpasser dans l’excellence et dévoiler encore plus de son potentiel. Un jour il domptera son propre pouvoir complètement, mais avant cela il lui fallait se reposer et retrouver son bras gauche.

Une fois de retour à Konoha, il échangea quelques paroles avec Soufuku Nitobe. Un profond respect s’était installé entre les deux hommes, une vraie fraternité était née dans l’adversité ici au pays du Feu. Aizen lui était reconnaissant pour la nomination du Kyudaime Hokage, grâce à cet étranger du pays du Fer, Hi no Kuni avait rejoint les rangs de Kiri. S’aligner ensemble sur un même modèle et sous la même bannière était le meilleur moyen de gommer les tensions à long terme d’après Samidare. Il y avait encore beaucoup de travail à effectuer à Ame, Oto, Kusa ou encore dans le pays des rizières. Mais le projet de Samidare venait de faire un bon pas en avant.

Il rejoignit finalement Drychda Yojimbo qui l’attendait depuis plusieurs heures maintenant. Droite et sérieuse, Aizen fut satisfait de voir de la rigueur chez son Shinobi de l’ombre.

-Enfile ton masque et une grande cape, nous faisons cap sur Takigakure.

-Mizukage Sama, quels sont les ordres ?

-Ce soir, au coucher du soleil, vous quitterez le village. Désormais le Kyudaime Hokage est notre frère et le village caché de la Feuille aussi. Racontez partout sur votre route et au village que la Paix frappe à la porte de Konoha tout autant qu'à Kiri.

Il prit le chemin de la sortie suivi par Yojimbo quand soudain il s’arrêta et se retourna pour s’écrier vers le capitaine Machida et le restant des troupes :

-Rassemblez nos compagnons morts ! Un cimetière sera construit pour toutes les victimes de ce conflit, il s’appellera le « Cimetière de Hi ». (note: Hi signifie Flamme, symbole de Paix) Pardonnez la mort de nos frères à Konoha.

A ces mots, ils disparurent tous les deux dans un éclatement de colombes d’un blanc pur et lumineux. Comme un symbole, l’illusion du Mizukage laissa éclater les cris de joie de ces assassins froids qu’on craignait partout aux alentours désormais. Etait-ce bien cela la Paix ? Certains crûrent rêver mais non, une nouvelle ère était en marche…

Le ciel laissa échapper les rayons de soleil sur les visages des combattants salies par la terre et le sang. C’était bel et bien fini. Un soulagement parcourut le camp des Konohajins lorsque l'on annonça officiellement la fin du conflit. Le village serait donc sauf, la population avec. Un seul nom était désormais sur toutes les lèvres : celui de Atsui Shisei.