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 Home is for the heartless. [PV: BELGARATH]

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MessageSujet: Home is for the heartless. [PV: BELGARATH]   Home is for the heartless. [PV: BELGARATH] EmptyDim 3 Avr - 14:21

    HOME IS FOR THE HEARTLESS

    Home is for the heartless. [PV: BELGARATH] Yeeees11

    Rien n'avait changé à Hi no Kuni. Dès lors où Haiiro s'était séparé d'Ashiro, le jeune homme pu se souvenir parfaitement des sentiers conduisant à Hibana. Après ses trois années de voyage au cours duquel il parvînt à devenir un puissant guerrier, rien n'avait sembler réussir à troubler le calme de ce petit village, qui en ce début de matinée, se réveillait de la façon d'antan. Pénétrant alors dans ce petit village, les murmures de quelques habitants avaient introduit des cris de joies ; « il est de retour ». Face à la maison de la famille d'Issa, faisant l'angle du seul sentier sablé qui séparait les maisons du village, la mère de la défunte, Kaede, s'écroula en pleurs dans les bras de l'aîné Soramaro. Elle eut aussitôt compris l'une des raisons de sa venue. Elle pu constater durant cet instant à quel point celui-ci avait grandit, la dépassant de trois têtes. Il n'avait plus rien de semblable à ce petit tailleur de bô : il se tenait droit, et son corps s'était bien sculpté. Ses yeux brillaient d'assurance, mais également de tristesse ; car Haiiro doutait encore. Il lui fallait rompre certains liens pour en créer des nouveaux, et reprendre le pas sur ses maux. Il lui fallait avancer et se libérer de l'étreinte de ses regrets. Sa venue s'annonçait également comme un nouveau souffle pour ce petit village : car dans celui-ci fut né un enfant devenu ninja. Même si Kaede pleurait la mort de sa fille, un sentiment de réconfort et de sécurité naquit au moment où elle pu sentir son aura bienveillante. Haiiro, silencieux, ne supportait pas cette vision, et retenait ses pleurs. Il fermait les yeux, et s'efforçait de garder les épaules hautes ; il lui fallait rester brave pour donner du réconfort à ceux qui en avaient besoin.
    L'amour d'une mère pour sa fille était inconditionnel et inébranlable. La pauvre femme aux cheveux grisonnant ne parvenait pas à stopper son chagrin. A chaque seconde lui revenait des images de sa fille. Elle pouvait encore entendre ses rires, la voir courir en direction de la maison voisine qu'était celle des Soramaro. Elle pouvait encore la voir peiner derrière Hataro et son fils, en essayant de les aider à transporter du bois. L'ensemble de ces images éveilla en elle un sentiment de désespoir. Privée de sa fille, il ne lui restait plus rien, car son mari avait récemment succombé à la maladie. La seule chose qui liait véritablement Issa à ses souvenirs était la présence d'Haiiro.

    Invité à boire le thé en attendant le retour d'Hataro qui était parti depuis l'aube pour réunir quelques bâtons afin d'en faire des bô, Haiiro accompagnait Kaede dans sa marche. Elle ne parvenait plus à tenir debout, et sa chute de tension semblait lui avoir donner des migraines. L'aidant à s'asseoir à la cuisine pour lui préparer un thé, le jeune garde d'élite la servit, et prit place sur une autre chaise, à côté d'elle. Kaede ne pouvait s'empêcher de serrer la main d'Haiiro ; car elle espérait ressentir à travers lui la présence d'Issa. Lui demandant alors de lui compter leur voyage, plusieurs heures s'écoulèrent avant qu'elle puisse trouver un peu d'apaisement. Elle pu savoir que ce voyage le furent bénéfique, et qu'Issa n'était pas morte en vain. Haiiro avait grandit, et suivait une voie honorable.

    Plus tard, Haiiro pu visiter son père, assis sur la première marche du perron de sa demeure. Ses habitudes n'avaient pas changées : il continuait de fumer ses cigarettes tout en taillant le bois. Silencieusement, le fils s'installa à côté de son père, et lui emprunta quelques bâtons. Hataro avait déjà pu entendre les voix du village parler du retour de l'aîné de la famille, et avec son naturel sérieux, il entama un bref échange :

    _ Je savais que ça se passerai comme ça. Tu as bien fière allure. Tu dois être un puissant Shinobi.

    _ Je n'ai pas pu la sauver... Murmura Haiiro, incapable d'oublier le visage triste de Kaede.

    _ Je t'avais mis en garde. Je t'avais dis avant que tu ne partes, que tu allais devoir faire preuve de cruauté, et que la justice serait parfois synonyme de vengeance, que la haine ne serait pas le mal, mais un sentiment égal aux autres...

    _ Ce n'est pas la voie que j'ai choisie. Je ne suis pas un Shinobi.

    _ Alors, qu'es-tu ?

    Haiiro ne pu répondre à son père. Avec tout ces voyages et toutes ces découvertes, le jeune homme était incapable d'apporter une réponse claire sur ce qu'il voulait inspirer. Après tout, ne s'était-il pas condamné lui-même, en ayant rejoint la cause d'Iwa ? Ne s'était-il pas leurré, au moment où il était plus que jamais égaré, sans repaire ni patrie ? Lui, qui voulait défendre le monde et répandre les préceptes du ninshu. Durant plusieurs semaines, il lui fut permis de se hisser à un stade de compréhension supérieur en pratiquant les arts mystiques au profit du corps. Il était devenu un puissant combattant au corps à corps capable de modeler son chakra jusqu'à pouvoir allier deux affinités pour en créer une nouvelle. Si le précurseur pacifique du ninjutsu moderne voulu comprendre et enseigner le mystère du chakra, les enseignements du ninshû étaient destinés à offrir l'opportunité aux gens de posséder une meilleure compréhension d'eux-mêmes ainsi que des autres, et d'ainsi conduire le monde vers une ère de paix.

    Silencieusement, Haiiro s'était emparé d'un bô qu'il pu alors finir de tailler, puis s'était levé pour partir s'entraîner à l'extérieur du village. Convaincu que l'expérience d'un nouvel entraînement lui permettra de favoriser la méditation et l'accès à une réponse qui lui permettra de lever le voile sur sa propre condition, il s'entoura de son Raiton no Yoroi. Il lui fallait désormais percer le secret du Godai Seishitsu Henka : si chaque ninja possédait une affinité avec au moins un des cinq éléments de bases, celui doté d'un Kekkei Genkai de type Godai Seishitsu Henka était capable de maîtriser deux éléments, et de les fusionner pour obtenir une nouvelle nature de chakra. Ainsi, si le Chakra Nagashi désignait à la fois l'écoulement de chakra à travers un objet et un corps biologique, Haiiro allait user de sa meilleure arcane pour découvrir les secrets que dissimulait l'Hikariton, l'art de manipuler la lumière.

    La lumière est au cœur d'un phénomène physique transportant l'énergie sans transport de matière. Dans son acceptation générale de lumière visible, elle est constituée d'un ensemble d'ondes électromagnétiques perçues par la vision humaine. Par un effet d'adaptation des corps vivants à leur environnement, le spectre électromagnétique recoupe l'éclairement énergétique solaire. Avant de recourir à l'Hikariton, Haiiro se devait de méditer sur ses propriétés afin de mieux les utiliser. Alors, il se mit en tailleur sur l'herbe, tout en fermant les yeux afin de favoriser sa concentration ; car il lui fallait maintenir son aura en surmontant une phase de crispation qui jusque là, lui faisait barrière. La concentration et la canalisation du Raiton no Yoroi ne devait plus être une contrainte en soi : l'adepte devait donc se focaliser sur ce qui l'entourait ; il devait, sous l'influence du jutsu, ressentir un seuil de franchissement. Obtenir un sentiment de transcendance pouvant le hisser au-delà du perceptible et des possibilités de l'intelligible.
    Si Haiiro comptait manipuler la lumière, il devait être capable d'énoncer la conception de ses ondes ondulatoires, ainsi que d'expliquer les phénomènes de polarisation en comprenant la nature des ondes lumineuses. Il devait ainsi s'éveiller au pouvoir qu'il n'avait jusque là qu'utiliser de manière superficielle. Autour de lui, il devait pouvoir déterminer la vitesse de propagation de la lumière ; car avant de la manipuler, il fallait la saisir, la quantifier, et comprendre sa nature.

    Grâce à un raisonnement ingénieux et à l'émergence d'un nouveau moyen de perception, Haiiro parvînt à déduire que chaque particule de lumière était associée à une onde. En considérant le déplacement d'une particule unique, il pouvait à présent déduire des points d'arrivée possibles sous forme de probabilité par l'onde associée. Sur un très grand nombre de particules, chaque ligne d'arrivée était illuminée avec une intensité proportionnelle à la probabilité. Peu à peu, le Raiton no Yoroi se dissipa, sa nature fusionnant à celle de l'incandescent Hi. La foudre devînt alors incolore, et ne se manifestait plus en tant qu'aura distincte et agressive, mais comme une lumière puissante, se déplaçant au gré d'une contrainte que désormais Haiiro devait connaître. Il lui fallait se concentrer d'avantage afin de déterminer l'ensemble de toutes ces réactions, jusqu'à pouvoir manipuler la matière.

    La lumière ne pouvait que se générer dès lors où celle-ci se manifestait comme une constante. Haiiro devait désormais ressentir une loi d'addition des vitesses. Plus rigoureusement, il se mit à concevoir la lumière comme le déplacement invisible d'une matière autour de son corps. S'il comptait donc la canaliser et la manipuler, il lui fallait user de son chakra pour engendrer un phénomène de dépolarisation. De ce fait, la différence de vitesse de propagation de la lumière était à l'origine d'un phénomène de réfraction. Comprenant que la vitesse dans un milieu donné par rapport à la vitesse dans le vide était égale à l'inverse d'un indice de réfraction, Haiiro ouvrit la paume de sa main ; son but était alors de créer une sphère de lumière par ce procédé, et par celui de la méditation.

    Voué peu à peu à un état de conscience s'illustrant comme un éveil au repos, un relâchement de tension s'accompagnant d'un accroissement de l'intelligence créatrice, Haiiro s'était peu à peu hissé à un état de conscience pure : plus rien n'existait si ce n'était que le ressenti d'une forme invisible en dehors de tout domaine métaphysique. Enfin, l'adepte de l'Hikariton réussissait à percevoir et ressentir la lumière autour de son corps, et pouvait en déterminer la vitesse, afin de la canaliser contre sa paume.

    La petite sphère lumineuse qui s'était formée au creux de la main d'Haiiro gravitait. Elle ne pouvait pas être saisie, mais regorgeait néanmoins d'une énergie instable : elle pouvait être utilisée comme une hikaridama, une bombe lumineuse aveuglante. Epuisé par de telles prouesses de concentration de l'esprit et de l'énergie, le jeune homme pu juste avoir le temps de projeter le jutsu à cinq mètres devant lui. Détournant le regard pour ne pas être ébloui par la bombe, celle-ci se confondait aux stries lumineuses des rayons du soleil qui passaient au travers de la cime des arbres alentours.

    Se laissant tomber en arrière, Haiiro était essoufflé et venait tout juste de sortir d'une phase de méditation éprouvante. Néanmoins, il laissa s'échapper un léger rire de satisfaction de ses lèvres sèches et gercées : il était parvenu à comprendre comment user de l'Hikariton, si bien qu'il lui sera possible d'user de cette nouvelle affinité pour créer de nouvelles techniques.

    Caché derrière un tronc d'arbre, Hataro Soramaro avait assisté à l'entraînement de son fils, et en fut impressionné. Ses connaissances et ses capacités étaient telles qu'elles lui permettait d'obtenir l'accès à des arcanes s'annonçant redoutables. Sans daigner profiter du repos que prenait le cadet pour revenir vers lui, Hataro s'en alla. Affalé en croix sur l'herbe sèche du petit bois qui encadrait le village d'Hibana, Haiiro riait encore : il était parvenu à comprendre et à user de la lumière pour la projeter. Même si la première manifestation de l'Hikariton fut brève et minime, manipuler cet élément sera désormais plus simple. Fermant les yeux pour espérer regagner plus rapidement un peu d'énergie, Haiiro fut gêné lors de sa relaxation : l'odeur du tabac et le vent chaud de la fumée le troubla au moment où il pu s'imprégner des bienfaits d'un vent frais et pur. Entrouvrant un œil tout en grimaçant, il se leva lentement.

    L'inconnu était un vieil homme voûté aux longs cheveux et la longue barbe grises. Un long manteau foncé cachait sa grande taille. S'il ne paressait aucunement menaçant, Haiiro ne montrait également aucune méfiance. Il réajusta ensuite les entournures de son haut, puis demanda :

    _ Êtes-vous voyageur ?

    L'utilisation très brève du Kagura Shingan permit à Haiiro de percevoir la nature du chakra du vieil homme. Si son aura laissait présager de la présence d'un homme tranquille et bien instruit, il ne demeurait pas moins porteur d'une puissante énergie. Confiant et convaincu de la venue pacifique de son vis-à-vis, le jeune homme se présenta :

    _ Je m'appelle Haiiro Soramaro. Je suis originaire de ce village.
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MessageSujet: Re: Home is for the heartless. [PV: BELGARATH]   Home is for the heartless. [PV: BELGARATH] EmptyDim 3 Avr - 16:25

J'avais donc repris ma route. Avec ma mule Gin, nous avancions à travers la forêt. Celle-ci était particulièrement belle. Elle abritait énormément de vie. Partout ou je posais les yeux, je voyais des petites créatures vaquer à leurs occupations. Le vent soufflait à travers les nombreux arbres et laissait planer une douce odeur de sapin. On entendait le bruit de la vie partout, et c'est avec un sourire que je contemplais cette orgie des sens. Moi et la petite mule avancions lentement. Je crois me souvenir de cet endroit, y être déjà passé il y a un moment...Il y a dix ans peut-être, ou peut-être trente. Je ne sais plus. Je crois bien qu'il y a un village dans ce coin du pays, un petit village paisible, de quelques centaines d'habitant.

Je mis la main dans le petit sac sur le côté de ma mule Inkan. J'en retirai une pipe et un peu de tabac à fumer. L'environnement s'y prêtait bien, je pouvais donc me permettre un peu de folie, n'est-ce pas? J'allumais ma pipe quand j'entendis, au loin, quelqu'un rire. Un jeune homme, je crois, début vingtaine. Curieux, je m'approchai mais cela causait l'arrêt du rire. Un jeune homme s'approcha de moi, l'air méfiant et pas à la fois. Je lui fit un signe de main en guise de salutations en souriant.

- Êtes-vous voyageur? Je m'appelle Haiiro Soramaro. Je suis originaire de ce village.

Je descendis de ma petite mule et m'approchai de lui. Il était plus grand que moi, une pièce d'homme, alors que moi j'avais depuis longtemps subis les outrages du temps. Je pris ma pipe dans ma main et expirai la fumée pour enfin répondre:

- Il me semblait bien avoir entendu quelqu'un ici.

Je me mis à rire stupidement.

- Enchanté, je m'appelle Belgarath. Je crois bien être venu ici, il y a longtemps, ou très longtemps, je ne sais plus.

Je me mis de nouveau à rire.

- Pour répondre à ta question, on peux dire que oui, je suis un voyageur, un errant, une ermite, bref quelqu'un qui aime aller un peu partout. Et toi, qu'es-tu?
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MessageSujet: Re: Home is for the heartless. [PV: BELGARATH]   Home is for the heartless. [PV: BELGARATH] EmptyDim 3 Avr - 17:31

_ Et toi, qu'es-tu ?

Haiiro hésita devant Belgarath. Qu'était-il ? Bien qu'ayant rejoint la garde d'élite d'Ashiro Ryuka, il n'estimait en rien Iwa comme étant une chose plus précieuse que son sentiment de liberté et sa volonté de continuer à découvrir le monde. Alors, Haiiro serra le poing: il lui fallait ressentir sur le moment son énergie, et obtenir la certitude sur ce qu'il était réellement. Il devait se recentrer, et profiter de ce court instant pour se remémorer de qui il fut avant de devenir ANBU. Introverti, calme et réfléchi, la parole d'Haiiro fut toujours d'or et témoignait d'une grande capacité à se remettre en question. Rien n'empêchait son pacifisme et son insatiable envie d'étendre ses connaissances littéraires. Sa fascination pour les coutumes étrangères et pour les voyages faisaient de lui un brillant ingénieur, capable de réparer plusieurs types d'objets, de forger différentes armes, et de survivre dans des environnements hostiles. Il n'était pas de ceux abusant des techniques ninjas, et accordait une grande importance aux réflexes de survies. En cela, il fut toujours un excellent tacticien. Ses excellentes connaissances des arts martiaux lui permettaient également d'analyser et de déduire des styles de combats auquel il devait répondre. De l'autodéfense, des arts guerriers à la voie de l'accomplissement spirituel, les connaissances multiples d'Haiiro acquises tout au long de ses voyages l'aidaient à procéder à des analyses par composantes poussées.
Par ailleurs, si Haiiro savait que la pratique martiale représentait une Voie en soi, elle n'était pas la seule : l'éducation d'un pratiquant se devait d'inclure d'autres nécessités : considérant le Savoir comme étant le seul moyen de devenir un homme meilleur et un meilleur combattant, il ne fut pas rare de le voir s'adonner à différentes pratiques des plus sereines : de la calligraphie aux jeux d'échecs, de la philosophie à la littérature aux notions poussées de médecines traditionnelles et des pratiques méditatives, il était de ce fait doté d'une grande maîtrise de soi, du geste et de la respiration, du renforcement de la santé par la connaissance des points vitaux, tant pour mettre l'adversaire hors d'état que pour se soigner.

Par ces faits, Haiiro n'était pas un ninja, mais un voyageur ayant connaissance des arts du combat. Mais s'il était également pourvu d'un grand potentiel, il n'était pas non plus qu'un simple voyageur. Dans ce cas, serait-il un ermite ? Car Haiiro, tout comme Belgarath, semblait avoir fait le choix d'une vie spirituelle dans la solitude et le recueillement. Sa présence à Hibana témoignait de son envie à se réconcilier avec un passé qui jusque là, lui obstruait la vue. Le décès d'Issa l'avait considérablement affaibli, si bien que son esprit combatif ne pu que se manifester trop tard, lors de son combat contre le Hachibi. En quête d'un recueillement et de l'acceptation d'une tragédie, le jeune homme paressait être finalement parvenu à reprendre le pas sur ses maux. Le fait d'avoir su accéder à un nouveau seuil de concentration du chakra semblait l'avoir aidé à se ressourcer aux travers de ses méditations. Par ailleurs, durant ces longues phases d'introspection, il pu ressentir son énergie physique se dissocier de son énergie spirituelle. La prise de contrôle de l'Hikariton lui permit de déduire qu'autour de lui, l'énergie naturelle pouvait être également absorbée par des méthodes qui lui étaient inconnues. Avec pour prochain but de découvrir le Senjutsu, Haiiro se remémora également l'une des paroles de son père.

" Il y a longtemps, j'étais à Iwa no Kuni avec une équipe de trois autres Juunin. Nous travaillions avec des renforts : le village caché de la Terre voulait acheter la loyauté de chefs d'organisations en leur offrant de précieux butins. Cependant, leurs caravanes furent attaquées par des Nuke-nin prêt d'une montagne. Nous partîmes à la recherche des pierres. Mais en deux semaines, jamais nous n'avions trouvé quelqu'un à qui les vendre. Un jour, nous vîmes un enfant jouer avec un rubis de la taille d'une pomme. Les bandits avaient jetés leurs butins. Sans doute avaient-ils été amusés. Certains hommes refusent de se plier à toutes logiques. On ne peut ni les acheter, ni les persécuter, ni les raisonner, ni négocier avec. Certains ne rêvent que de voir le monde brûler "

Dans le souvenir de nombreuses histoires et de la mort d'Issa, Haiiro répondit finalement avec certitude. Il n'était pas un ninja, ni un voyageur. Il n'était au service d'aucune nation; car il savait à quel point le monde était magnifique, et qu'il n'y avait pas de plus beaux paysages que ceux que l'on avait jamais vu. Il savait que l'imagination sublimait la réalité, qui elle-même, était bafouée par l'esprit cupide et compliqué de ceux qui avaient le pouvoir. Il pu savoir que le Pouvoir n'était pas innocent; que la force engendrait l'envie de façonner ce qui était déjà sublime, de tailler dans la roche l'effigie de ceux qui ont gouverné ce qui n'eut jamais besoin de l'être. Haiiro savait donc que ce qui était magnifique en ce monde était éphémère, car le sang, infâme et froid d'amour, coulera toujours.

_ Je suis un disciple du ninshû, et tailleur de bô, à mes heures perdues...

Si le ninshû était auparavant l'élément précurseur au ninjutsu, il représentait depuis une idéologie. L'on attribua à Haiiro le surnom de " Premier à Rêver " lorsque celui-ci fut, après vingt ans, le premier être à reprendre un discours presque oublié, et à chercher à travers le monde des traces de l'existence du Sage des Six Chemins.

_ Vous êtes à l'entrée d'un village accueillant, mais en deuil. Ne vous étonnez pas du silence des habitants d'Hibana. Nous venons tous de perde quelqu'un à qui nous tenions.
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MessageSujet: Re: Home is for the heartless. [PV: BELGARATH]   Home is for the heartless. [PV: BELGARATH] EmptyLun 4 Avr - 19:06

Qu'es-tu? C'est une question qui parait simple, pour la plupart des gens. Toutefois, pour des personnes plus intelligentes, plus raisonnées, c'est une question extrêmement difficile à concevoir. Que sommes-nous? C'est une question existentiel difficile à concevoir. Je n'avais pas posé cette question par hasard. L'homme en face de moi semblait avoir l'oeil vif, et j'ai bien décidé de lui lancer une petite perche pour savoir à qui j'avais à faire. Son visage se durcit quelque peu et il eût un regard lointain, mais pas évasif. Il pensait durement à la question que je venais de lui envoyer. Avais-je en moi un jeune philosophe, un jeune homme particulièrement intelligent? Il me semblait bien que oui et sa réponse me surprit quelque peu:

- Je suis un disciple du ninshû, et tailleur de bô, à mes heures perdues...

Il avait raison, au fond. La question en elle-même est simple. Elle nécessite donc une réponse simple. Dans toutes les grandes énigmes il y a une réponse simple, tellement simple que personne n'y a pensé. Ainsi c'est ce qu'il est, un homme.

- Vous êtes à l'entrée d'un village accueillant, mais en deuil. Ne vous étonnez pas du silence des habitants d'Hibana. Nous venons tous de perde quelqu'un à qui nous tenions.

Je laissai s'échapper la fumée de mon nez en agitant un peu la tête pour signifier que j'avais compris ce qu'il me disait. Ainsi ce petit village sont si près que la mort d'une personne peut ternir toute l'ambiance. Ce devait être une personne importante, particulièrement aimée. J'imagine aussi qu'il devait s'agir d'une personne très proche de l'homme en face de moi. Je voulais m'en assurer.

- C'était une personne proche de vous?
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MessageSujet: Re: Home is for the heartless. [PV: BELGARATH]   Home is for the heartless. [PV: BELGARATH] EmptyLun 4 Avr - 20:51


    _ C'était une personne proche de vous ?

    De nombreuses images défilaient devant les rétines humides d'Haiiro. Cette mise en rapport directe avec la mort d'Issa et sa volonté de l'accepter engendra un phénomène bien étrange. Tout paressait clair et vrai, si bien que chaque instant partagé avec la défunte survenait avec ses sensations. Le cœur du jeune homme s'était subitement accéléré, et répondait à différentes émotions: il y avait la joie, émanant du souvenir d'un départ et des moments de partages, même dans la survie. L'amour s'en suivi; car ils purent veiller l'un sur l'autre lors de moments cruciaux, et plusieurs fois déjoués la mort. Vînt la haine, lorsque Issa fut assassinée, et lorsque Haiiro vînt à agir avec la colère, pour exercer ce même châtiment à ceux qui lui avait enlevé son aimée. Longtemps, l'image du corps sans vie de la kunoichi demeurait face à lui, avant que celle-ci ne s'efface pour laisser place à la vision de plusieurs corps cruellement assassinés. Se manifesta en lui alors un sentiment de satisfaction: celui d'avoir un jour succombé à l'esprit de vengeance; d'avoir fait preuve de cruauté contre des hommes ne pouvant être raisonnés. Étrangement, bien qu'Haiiro n'était pas l'un de ceux éprouvant un sentiment de satisfaction quant à leur nombres d'ennemis tués, la satisfaction qu'il éprouvait à avoir à son sens fait justice l'emmena vers une autre émotion: celle découlant d'un sentiment d'accomplissement; car il ne regrettait plus rien. Son deuil était fait, et il lui fallait désormais veiller à ce que ses proches parviennent à voir dans la mort d'Issa l'opportunité d'immortaliser le nom de la plus valeureuse des kunoichi, et de vanter ses actions au-delà des frontières. Si sa combativité fut inférieure à celui qu'elle avait accompagnée, les valeurs qu'elle défendaient méritaient d'être mise en lumière.
    Si le Premier à Rêver avait depuis trois ans continuer à suivre son nindo, le monde ninja devait se souvenir de la Fleur de Jade; car elle aussi pensait que le chakra ne devait être ni une arme, ni un moyen en soi de lutter pour n'importe quelle cause. Elle concevait le moindre détail comme un moyen d'introspection; car elle voulu tout savoir, et tout comprendre. Alors, pour elle, Haiiro voulait suivre le voie du Rikudo; il lui fallait encore comprendre en quoi l'énergie naturelle allait lui permettre d'encore grandir, et vivre de nouveaux voyages afin de découvrir ce qui permit à Hagoromo Otsutsuki d'allier la sagesse à la force tranquille.

    _ Elle était mon aimée. Me revoilà dans ce village après m'en être éloigné pendant plus de trois ans. Avant notre départ, nous étions tous deux artisans: nous construisions des bô ensemble depuis l'âge de nos 8 ans. Mon père, Hataro, était un ancien Juunin de Konoha, et il m'enseignait l'art du combat. Lorsque nous étions devenus suffisamment forts pour nous défendre, nous étions partis en voyage pour découvrir le monde. Nous avions pu découvrir des choses magnifiques et intéressantes; nous connaissions nos origines lointaines, nous avions admirés la légende et les maximes du Sage des six Chemins. Cependant, un jour, on nous attaqua par surprise. Il nous était impossible de nous défendre. Je fus le seul à avoir survécu. Je suis aujourd'hui de retour à Hibana après être devenu, par concours de circonstances, Garde d'Elite du Godaime Tsuchikage...

    Haiiro scella nonchalamment son nouveau bô dans son Fuinka no Bosou. Il essuya lentement la larme qui perlait sur sa joue droite, et reprit: _ Et jamais je n'ai connu une telle rage: j'ai tué de sang-froid ceux qui avaient tués la personne la plus chère à mes yeux. J'ai intégré Iwagakure dans l'espoir de trouver des réponses: j'éprouvais le besoin de comprendre la mentalité criminelle pour mieux la combattre. Il y avait toujours cette rage, au fond de moi. Elle y est toujours, cette insupportable colère qui étouffe le chagrin. J'ai su par ailleurs que la colère décuplait la puissance, et qui si on la laissait nous dominer, elle pourrait nous détruire...

    Comme venu à la fin de son deuil, Haiiro se tût un instant, demeurant souriant. Ses pensées les plus négatives reposaient désormais au sein d'une mémoire sereine. Il avait fini par s'extirper de tous ses maux, et désormais, comme il n'en fut depuis plus longtemps question, son regard s'illumina d'une lueur familière: ce regard passionné, capable de résoudre tous les mystères. Le goût de l'analyse était revenu en lui, si bien qu'il s'y adonna avec un certain amusement. Comme pour stimuler son raisonnement et favoriser le défilé de toutes ses pensées qui, si concrètes, devaient peut-être apparaître face à ses rétines, il se mit à marcher, tout en observant de temps en temps Gelbarath.

    [color]_ Nous nous retrouvons par hasard, à termes de nos voyages. Je suis rassuré de vous voir, senpaï: j'espérais un jour pouvoir croiser un autre voyageur, pour me convaincre que ce monde mérite encore d'être découvert.[/color]

    Ce talentueux chef d'orchestre donnant vie à la pensée et faisant d'elle une entité insaisissable se manifesta à nouveau. La machine à penser était en route, et elle se devait désormais de se dévoiler à Gelbarath. Haiiro avait rencontré un grand nombre de sages et de voyageurs, mais aucun ne correspondait au profil de ce vieil homme à peine plus petit que lui: il était véritablement un ermite qui, tout comme lui, s'était construit au gré de ses voyages. De bonnes notions en arts ninjas purent sans doute lui permettre de mêler la force à la sagesse, et de résister aux âmes malintentionnées. Il n'était pas frêle, et ne croulait pas sous son poids: son esprit un brin excentrique témoignait tant de sa souplesse d'esprit que de ses bonnes prédispositions au combat. Ainsi, le Kagura Shinga pu donner preuve à Haiiro que son vis-à-vis, au repos, s'était éveillé à une méthode de concentration du chakra qui lui permettait de se munir de l'énergie naturelle. Venant alors à penser que ceux s'éveillant au Senjutsu étaient systématiquement pourvus d'un savoir différent de ceux qui en ignoraient la discipline, il reprit:

    _ Puis-je vous proposer une collation à l'auberge ? Vous pourrez attacher votre monture, et vous rassasier.

    Haiiro ouvrit alors la marche. Dans le petit village de 49 habitants, aucun ne pouvait s'empêcher de saluer leur héro: ce petit artisan qu'ils imaginaient encore courir et s'amuser partout, qui était désormais devenu un jeune homme aussi imposant que rusé. Bien que la tristesse avait emplit les cœurs, le réconfort de voir de retour l'une des étincelles du village était tout aussi grand. Aucun ne doutait de l'honnêteté et des ressources de ce garçon aux cheveux noirs et aux yeux bleus, et chaque regard montrait de l'empathie. Tous savaient que les deux jeunes gens, dès leur départ, étaient prédestinés à vivre d'un amour inconditionnel. A l'intérieur de l'auberge, les quelques personnes assises à différentes tables essuyaient leurs larmes et souriaient: si Haiiro Soramaro se montrait digne et infatigable, ils se devaient de suivre sa voie. Dans ses luxueux habits, il prouvait la véracité de cette maxime qui affirmait que chacun inspirait à autre chose que le simple fait d'appliquer un métier. S'il ne fut au début qu'un paysan, il apparaissait désormais comme un homme droit, sage et robuste. Les habitants pouvaient le voir en bonne santé et en bon maintien, du haut de ses un mètre quatre-vingt-huit. Son regard vif et introspectif prouvait toute sa maturité, et sa tendance à constamment observer ce qui l'entourait. Sa maîtrise de l'observation, de la déduction et de l'élimination progressive au travers l'hypothèse constituait une véritable science qui consistait à étudier et analyser le moindre détail pouvant lui permettre d'obtenir des informations a priori insignifiantes, mais qui pourraient très bien retracer un très grand nombre de faits.

    _ Manamoto-san...?!

    Le visage d'un sexagénaire se manifesta de derrière le comptoir. Le petit homme s'approcha, ému. Manamoto Amane était un vieil homme ayant vu grandir tous les enfants de ce village: certains étaient devenus d'excellents travailleurs, mais seulement l'un d'entre eux était devenu un plus puissant Shinobi que le père qui l'avait élevé.

    _ Nom d'un scorbut...! Haiiro. Je ne t'avais pas vu de si près depuis la rumeur sur ton retour. Que tu as grandis... Tu ressembles encore plus à ton père. J'ai appris la tragédie. Nous sommes tous profondément atteints. Cette petite rayonnait d'une joie sans pareille. Je sais à quel point vous étiez liés...

    Haiiro temporisa l'échange en faisant un signe d'arrêt, tout en esquissant un léger sourire. Manamoto se tût alors, impressionné par la prestance et le calme du fils unique de la famille Soramaro. Sa carrure était en tout point similaire à l'image que l'aubergiste se faisait d'un shinobi: elle répondait à un calme apaisant, et à une maîtrise de soi à toute épreuve, car celle-ci fut construire à partir des vicissitudes d'une vie tumultueuse.

    _ Merci, Manamoto-san... ça a été dur pendant ces deux dernières années. Mais ça va. Ne vous en faites pas. Issa repose en paix. Je suis content de voir que tout le monde va bien. Peux-tu servir un invité ? C'est un voyageur.

    Heureux et fier, le petit homme esquissa un léger sourire s'associant à ses yeux humides, emplit de réconfort.

    _ Je vais vous servir ton plat préféré, et sortir une bouteille d'un bon saké ! Prenez place, et laissez-moi vous préparer tout cela. Fit-il très chaleureusement, tandis qu'Haiiro invita Gelbarath à prendre place autour d'une table ronde, en vieux bois gris et craquelé.

    _ C'est dans cette auberge qu'Hibana partage de nombreux événements. Faites-moi confiance, Manamoto est un excellent cuisinier, et le plus grand amateur de saké arrangé que je connaisse.

    Le jeune homme s'accouda à la table, et retira son manteau pour alléger ses épaules et se mettre à l'aise.

    _ Je devine que comme moi, vous n'êtes pas qu'un simple voyageur. Si cela fait longtemps que vous n'avez pas remit les pieds ici, j'en déduis donc que vous n'êtes pas originaire d'Hi no Kuni. D'où venez-vous ? Louvoyiez-vous ici par hasard ?

    Avec un sourire en coin, Haiiro détourna un instant son regard de celui de son invité. La fenêtre à sa droite donnait sur le balcon de l'auberge. On pouvait y voir le sommet de la rambarde, et le ciel bleu d'aujourd'hui laisser le soleil éclairer à lui seul la pièce. Il se souvînt alors:

    _ Ce fut ici qu'Issa et moi avions passés notre dernier soir avant notre départ. Nous rêvions d'aventure. Nous étions bien loin de nous imaginer une quelconque menace. Devant les étoiles, nous étions entrain de nous réjouir des paysages et des traditions... Il expira, et tourna la tête au moment où Manamoto apporta deux verres, un bouteille de saké, et quelques natos faisant guise d'apéritifs.

    _ Comme les villageois, j'ai du mal à me représenter ce chemin parcouru. Ca me fait du bien de revenir ici. Rien n'a changé, contrairement au monde que nous habitons. Nous sommes loin des guerres et des sujets politiques. Ici, la monnaie n'existe pas entre eux: ils troquent, et donnent aussi. Il n'y a pas de chef dans ce village: le travail et la santé sont de rigueurs, et ont faits l'éducation de notre jeunesse. Mon père, Hataro, nous enseignait les arts martiaux, mais seuls Issa et moi avions réussi à contrôler notre chakra. Parfois, je me demande si tout ceci est réellement un hasard. Je me demande parfois si nous ne sommes pas faits pour suivre les traces d'Hagoromo Otsutsuki: sa légende atteste d'une forme d'accomplissement. Après tout, le chakra nous fut donné par lui; nous sommes donc tous liés par une chose qui nous surpasse et que malheureusement, presque personne ne cherche à comprendre.
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