Visite à une prisonnière à l'hopital

Flash back

Elle avait regardé la scène, bien cachée derrière son rocher, elle avait observé la puissance du Hokage. Une puissance titanesque qui s'était abattue sur la tête de la pauvre ennemie. Matsudaï sama lui avait demandé de porter l'inconnue à l'hôpital, et elle avait obéi. Elle avait transporté la femme, inconsciente, jusqu'à la grande bâtisse, non sans difficultés. Hanako n'avait jamais vraiment porté quelqu'un comme ça, d'un lieu à un autre. Mais elle était arrivée à bon port. Elle avait franchi la porte, et avait laissé le corps inanimé aux services de premiers soins, en précisant que c'était une ennemie, qu'on devait la menotter au lit. Et le service de l'hopital l'avait emportée.
En repartant chez elle, Hanako avait eu des remords. Qui était cette femme ? Pourquoi le hokage avait demandé à ce que la femme soit menottée à son lit ? Pourquoi l'avait-il abattue, qu'avait-elle fait pour qu'on lui impose cela ? Pourquoi le Kazekage lui avait-il demandé ça ? Pourquoi faisait-elle autant d'efforts pour son kage ? Pour son kage ... Hanako comprenait. Il était peut être sa seule famille ... À la vue des ailes que portait la jeune femme, elle s'était dit que celle ci devait être seule, abandonnée, repoussée par les villageois ... Elle ne connaissait pas le Kazekage. Ni aucun des autres chefs de village, d'ailleur, à part le hokage ... Mais l'inconnue devait avoir une dette envers lui pour le servir comme ça. Il devait lui avoir sauvé la vie.
Elle regarda le ciel. Le voile noir qui recouvrait les maisons était encore plus noir et plus épais qu'il ne paraissait vu du ciel. Vu du mont hokage. Elle chercha la silhouette du shishidaime, mais c'était trop loin, trop haut, et surtout trop noir. Alors elle se contenta de repartir tranquillement chez elle, d'un pas assez lent, flânant dans les ruelles de Konoha. La nuit, tous les chats sont gris. Les devantures des boutiques se ressemblent, les rues sont aussi calmes et paisibles les unes que les autres. Hanako failli se perdre dans ce dédale d'embranchements. C'était bien la première fois. Pourtant, la nuit est l'heure qu'elle préfère, son heure de prédilection. Et les remords qu'elle portait à la femme ailée l'avaient tellement chamboulée qu'elle en avait perdu son chemin. Heureusement, elle s'en rendit compte et rentra chez elle sans encombres.

Fin du flash back

On était quelques jours après, Hanako n'arrivait plus à dormir la nuit tellement elle s'en voulait. Elle décida donc de rendre visite à la Suna-jin.

«Qu'est ce que je pourrais lui offrir ? Elle est à l'hôpital ... J'espère quand même qu'elle va mieux ...»

Hanako regarda le ciel bleu sans nuages ... Un ciel si bleu et si pur ... qu'elle en oublia sa quête du moment pour se prélasser sur un banc de Konoha. Lorsqu'elle se réveilla, le soleil n'était pas encore à son zénith et elle pu reprendre sa route sans craindre une insolation.

Heureusement que son katana était assez léger, car elle put marcher d'un bon pas sans trop se fatiguer.
Arrivée aux abords de l'hopital, elle remarqua une jolie fleur jaune dans l'herbe. S'en approchant, elle la dévisagea comme s'il s'agissait d'une inconnue, puis la cueilli avec précaution dans ses mains. Elle l'inspecta encore une bonne minute, puis, se décidant :

«Je vais la lui offrir.»

Elle continua sa route et passa l'entrée de la grande bâtisse. Se rendant au service d'acceuil, elle demanda dans quelle chambre se trouvait la prisonnière ailée. Elle écouta attentivement puis s'y rendit. Elle n'avait plus qu'à passer la porte, mais elle ne savait pas ce qui l'attendait. Comment allait réagir la femme ? Allait-elle mal prendre sa visite ? Tenant fermement la fleur dans sa main droite, elle ouvrit la porte avec l'autre :

-Bonjour ... Désolée de vous déranger ...

Itade marchait rapidement dans les couloirs de l'hopital de konoha et grimpa tout aussi vivement les marches de l'escalier qui le séparait de l'étage supérieur. D’après les médecins, la sunajin qu'il avait combattu avait souffert de traumatismes cérébraux et avait perdu connaissance immédiatement après qu'il lui ait frappé violament la tête. Encore une fois, d'après leurs estimations, elle devrait revenir à elle durant la journée. Afin d'être là à son réveil, Itade accéléra le pas.

Le bruit rythmé de ses bottes qui martelait le sol limpide de l'hopital tranchait avec le silence caractéristique des lieux. Le numéros de chambres se succédaient devant ses yeux. 103, 105, 107... Itade fit coulisser la porte de la chambre 203.

-[...]Il me veut quoi ? Faire des expériences sur moi ?

Hanako Hyûga était là, une magnifique gagée d'un jaune parfait à la main droite. La suna-jin avait les larmes aux yeux. Dans le silence le plus total dans lequel s'était plongé la salle depuis son arrivée, le ninja s'approcha du lit d'hopital, sortit un vase en verre du seul meuble qui tronait dans la salle et le remplit lentement de l'eau claire et pure que contenait la carafe. D'un regard, il intima à Hanako d'y plonger sa fleur. Tout aussi lentement, Itade traversa la pièce, attrapa la chaise qui reposait contre le mur et la posa à côté du lit avant de s'y asseoir à califourchon afin de profiter d'un accoudoir confortable. C'en était trop : Night explosa.

-Ca suffit ! Vous allez arrêter votre petit cirque et me dire ce que vous voulez faire de moi ?!

Itade attrapa un verre du meuble qui était à côté de lui et le remplit sans se soucier de l'intervention de Night. Il avait la gorge sèche et voulait boire. Alors il le fit. Gorgée après gorgée, lentement, Itade vida son verre et le reposa.

-Arrêtez de m'ignorer !

Sous la rage, les larmes qui perlaient les yeux de la jeune femme glissèrent le long de sa joue. Du revers de la manche, le jeune homme s'essuya la comisure humide de ses lèvres et posa un regard impénétrable sur la suna-jin.

-Tu crois réellement qu'ici, attachée sur un lit d'hôpital d'un village que tu ne connais pas, tu peux te permettre de poser les questions ?

Sa voix avait été aussi sèche que le désert d'où la jeune femme venait et aussi froide que les terres qu'elle n'avait probablement jamais connues. Après tout, il y a quelque jours, elle était venu dans le village de Konoha dans le but unique de combattre Itade. Les assassins ne méritaient aucune compassion et les assassins qui échouaient en méritaient encore moins.

-Je veux tout savoir sur la quête qui t'amène à Konoha. Si tu ne te dépêches pas, je pourrais achever ce que j'ai fait l'autre soir et abréger une bonne fois pour toutes tes souffrances ou pire encore : te faire gouter au régime qu'on subit mes ninjas en entrant dans le village du kazekage lorsqu'ils se sont fait attraper !

Spoiler:

Hanako n'osait pas bouger. Elle voyait la pauvre Suna-jin arraché à son lit d'hôpital, cette pauvre Suna-jin qui avait peur. Oui, peur. Même la jeune fille le voyait. Elle ressentait cette peur. Hanako est émotive. Tellement émotive que les sentiments tels la peur, la douleur des gens, elle les ressent. La jeune fille avait aussi peur que la prisonnière. Même plus encore. Pourquoi elle aussi avait-elle peur ? Elle ne le savait pas. Elle ne pouvait dire que ce qu'elle voyait. Et elle regardait la femme ailée. Que pouvait-elle bien penser ? Que pouvait-elle faire de ses journées ? Sans pouvoir bouger, sans parler à quelqu'un, sans voir personne. Que pouvait-elle faire ? Rien. Elle dépendait de l'hôpital. Elle dépendait de l'Hokage. L'hokage qui était sans pitié. Il la traitait comme une ennemie, une moins que rien, une chose qu'on utilise pour arriver à ses fins. Une simple source d'information, qu'on maltraite pour obtenir les informations puis qu'on jette ensuite.
Sans s'en rendre compte, elle s'était approchée du meuble qui trônait dans la chambre et y avait déposé sa fleur, puis s'était mise près du mur pour ne déranger personne.


-Tu crois réellement qu'ici, attachée sur un lit d'hôpital d'un village que tu ne connais pas, tu peux te permettre de poser les questions ?
Je veux tout savoir sur la quête qui t'amène à Konoha. Si tu ne te dépêches pas, je pourrais achever ce que j'ai fait l'autre soir et abréger une bonne fois pour toutes tes souffrances ou pire encore : te faire goûter au régime qu'ont subit mes ninjas en entrant dans le village du Kazekage lorsqu'ils se sont fait attraper !

Mais la prisonnière n'y était pour rien. Peut-être n'avait-elle même pas souhaité ce qu'il arrivait aux ninjas attrapés. Peut être que ...
Hanako n'osait même pas imaginer ce qu'il leur arrivait. Le village de Suna n'était pas connu pour être tendre ... Mais jusqu'à quel point ? Comment était le Kazekage ? Que faisait-il ? Une pointe de curiosité apparue sur le visage de la jeune fille, se mélangeant à la peur qu'elle éprouvait déjà.
La jeune kunoichi était tellement curieuse qu'elle aurait aimé espionner le village de Suna, au risque de se faire attraper, au risque d'y laisser sa vie. Elle voulait le voir de ses propres yeux, voir s'il était réellement comme ce que disaient les shinobi. Elle voulait découvrir de nouvelles personnes. De nouveaux horizons ... Et peut être trouver un jour ses parents. La Suna-jin était comme elle ... Sans famille, sans parents. Sa seule famille était le Kazekage. Suna. Quant à Hanako, c'était les Hyûga. Et Konoha.

Des larmes vinrent perler sur ses joues. Ses parents, sa famille. Les Hyûga ne pourraient jamais vraiment les remplacer ... Même si son frère comptait beaucoup pour elle. Le sentiment de solitude. Un sentiment qui nous submerge ... La Suna-jin n'était finalement pas si loin d'Hanako ...
Elle regarda la jeune femme attachée au lit. Elle pleurait elle aussi. Elle était seule. Maintenant que rien ne la rattachait au Kazekage, elle était seule. Isolée de son monde, isolée de sa patrie. Elle était loin, très loin ... Très très loin ...

La compassion vint s'ajouter à la peur et à la curiosité. On ne peut comprendre que si on a déjà été dans la même situation. Deux êtres différents, mais un parcours quasiment similaire. La même solitude, la même peur de se retrouver seule. Une patrie qui nous abandonne, une suppléante qui vient la remplacer ... Mais quand celle-ci disparaît, la peine est encore plus grande. La tristesse vient implacablement nous envahir, grandissant au fond de nous à chaque instant, jusqu'à un jour nous submerger pour qu'on ne puisse plus se relever. Hanako ne voulait pas que cela arrive à la Suna-jin. Non. Elle lui rappelait elle même, elle lui rappelait la nuit ou son passé s'était envolé, le jour où il avait disparu dans la nuit. Un jour de neige, un jour froid. Un décor sombre. Une image qui reste gravée dans la tête ... Non. Elle ne voulait pas que la dernière image qui reste gravée dans le souvenir de la prisonnière soit celui de ce jour-ci. Elle ne voulait pas que la Suna-jin tombe dans le désespoir. Elle voulait que celle-ci retrouve sa famille. Peut importe ce qu'elle était. Elle ne voulait pas que la femme ailée retrouve ce sentiment de solitude. Cette solitude qui l'avait tant marquée ...

Elle regarda son Kage. Matsudaï sama avait l'air sérieux, intransigeant, il avait tout d'un chef qui donne les ordres et qui se fait respecter. Non pas seulement par la force et la menace, mais aussi par la force d'esprit.
Hanako était partagée entre l'idée de respecter son Kage et empêcher que la solitude ne submerge la Suna-jin. Elle arriverait à trouver un compromis, elle empêcherait à la Suna-jin de retomber dans la solitude sans désobéir aux ordres. Elle y arriverait.

Itade ne put retenir le grognement sourd qui naquit dans sa poitrine. Cette abomination de la nature, cet oiseau de malheur, ce serpent du désert lui avait craché à la figure son satané venin ! D'un geste de la main, le dirigeant essuya la salive qui coulait à présent le long de sa mâchoire serrée par la haine qui avait pris possession de son corps.

~Flash Back~

Kakashi Hattake, le ninja copieur était debout au milieu de la plaine qui servait de terrain d'entrainement à Konoha depuis de nombreuses années. Cela faisait une bonne semaine qu'il avait hérité d'une nouvelle équipe de gennin à superviser et il était déjà exténué. Le temps où il avait eu à entraîner Sakura, Naruto et Sasuke était révolu : trois enfants d'une douzaine d'année tout au plus lui faisaient face.

Ô que l'équipe 7 était soudée en comparaison à celle dont il était à présent le chef. Itade, un petit garçon aussi dynamique que fatiguant n’arrêtait pas de brailler, sauter, vouloir se battre avec son rival, Luxus, un blondinet au moins aussi énergique que le petit brun. Sasuke, lui, était relativement calme au moins.

Kakashi soupira et sortit de sa pochette arrière deux clochettes. Le moment était venu de leur apprendre qu'en combat comme dans une discussion, c'était la maîtrise de soi qui était l'arme maîtresse. Un combat était déjà à moitié gagné si l'on parvenait à surmonter peur et souffrance, un débat était déjà à moitié remporté si l'on parvenait à surmonter la peine et la colère.

~Flash Back~

Itade soupira. Il avait poussé à bout la femme-corbeau. Elle tentait de le faire sortir de ses gonds. Kakashi-sensei avait toujours eu raison. La clé de tout était la maîtrise de soi. Si itade l'avait assimilé quasi-instantanément pour ce qui était du combat, il avait toujours du mal à se contrôler lorsqu'on le contrariait au cours d'une discussion. Mais, peu à peu, il a appris à restreindre cette partie de lui même, taire sa colère pour pouvoir mieux répliquer. C'est cet effort sur lui qui lui a permit d'atteindre les sommet. Il ferrait donc encore une fois un effort et mettrait son honneur de coté.

Le shishidaime hokage souffla, les muscles de son corps se décrispèrent un à un. Il avait repris le dessus. De nouveau lui même, il répliqua enfin :

- Je comprends ta colère et je respecte ta fidélité envers ton maître et ta patrie mais ... je pense qu'il est tout à ton intérêt de revoir tes positions. Je ne connais pas l'objectif de ta mission mais de toute évidence tu n'as rien eu le temps d'effectuer. Shunsuke Kinbara n'est pas le genre d'homme à tolérer les échec. Si par hasard je te relâchais, si par chance tu t'échappais, crois tu réellement qu'il t’accueillerait les bras ouverts ? Tu l'as dit toi même, personne ne t'attends de là où tu viens. Et puis, de toute façon, que tu nous facilites ou non la tâche, nous aurons ces informations un jour : le clan Yamanaka est réputé pour ses techniques psychiques extrèmement puissantes. Néanmoins je te laisse le choix : si tu choisis de rester fidèle à Suna, tu mourras, que ce soit de ma main ou de celle de ton kage dont tu sembles si fière. Si tu choisis de coopérer avec Konoha, je te promet l'asile, la sécurité de Konoha.

Tout en parlant, Itade s'était levé de sa chaise, penché au dessus du lit d'hôpital afin de pouvoir être face à sa prisonnière. Quelques secondes s'écoulèrent, Itade repris :

-Alors ? Quels étaient les enjeux de ta mission ?

Hanako ne bougeait pas. Non pas qu'elle avait spécialement peur, mais elle ne voulait pas déranger. Dès lors que son Kage était arrivé, elle s'était sentie inutile. Oui. Inutile. Elle était venue pour s'excuser, pour éviter que la Suna-jin se sente seule à l'hôpital. Mais Matsudaï-sama avait repris le contrôle. Il était venu questionner la Suna-jin. Il était venu jouer son rôle de Kage. Il faisait simplement son travail. Il parlait à Night, tranquillement assis sur la chaise. Et Hanako l'écoutait. Elle prêtait une attention particulière à ses paroles, plus qu'à ses actions. Et de toute façon, personne ne bougeait. Juste remuaient les lèvres du hokage et de sa prisonnière. Un jeu de questions réponses auquel la jeune fille ne participait pas. Un jeu uniquement joué par Matsudaï et Night. Un jeu dont les questions ne pouvaient être posées que par une seule personne. Le plus fort. Le Kage. La Suna-jin n'avait que le droit de répondre à la question qu'il lui posait. Mais encore fallait-il qu'elle veuille lui répondre. Sans faire de manières, elle lui cracha à la figure. Matsudaï-sama allait s'énerver, il allait perdre le contrôle de lui même. Hanako retint son souffle, tout en reculant. Mais elle était déjà tout près du mur. Elle regarda donc son kage. Elle le fixa, attendant sa réaction. Que ferait-elle s'il s'énervait ? S'il attaquait la Suna-jin ? S'il mettait en danger les relations qu'entretenait Konoha avec les autres villages ? S'il se mettait en danger ?

-Je comprends ta colère et je respecte ta fidélité envers ton maître et ta patrie mais ... je pense qu'il est tout à ton intérêt de revoir tes positions. Je ne connais pas l'objectif de ta mission mais de toute évidence tu n'as rien eu le temps d'effectuer. Shunsuke Kinbara n'est pas le genre d'homme à tolérer les échec. Si par hasard je te relâchais, si par chance tu t'échappais, crois tu réellement qu'il t’accueillerait les bras ouverts ? Tu l'as dit toi même, personne ne t'attends de là où tu viens. Et puis, de toute façon, que tu nous facilites ou non la tâche, nous aurons ces informations un jour : le clan Yamanaka est réputé pour ses techniques psychiques extrèmement puissantes. Néanmoins je te laisse le choix : si tu choisis de rester fidèle à Suna, tu mourras, que ce soit de ma main ou de celle de ton kage dont tu sembles si fière. Si tu choisis de coopérer avec Konoha, je te promet l'asile, la sécurité de Konoha. 

Il lui proposait de rester à Konoha. De toute façon, si elle échouait dans sa mission, le Kazekage ne serait d'aucune pitié. Même avec une de ses soldats. Il la rétrograderait, il la tuerait peut être si elle se montrait inutile.
Elle n'était qu'un simple pion, une marionnette, un soldat auquel on ne prête aucune attention. Oui, elle ne serait sûrement pas accueillie avec joie, si jamais elle arrivait à s'enfuir. Mais si Hanako avait été à sa place, elle n'aurait rien dit. Elle aurait eu peur. Elle aurait regardé le kage avec des yeux apeurés. Elle l'aurait regardé sans rien répondre, sans réagir, sans bouger. Il n'y aurait eu que les frissons, les tremblements de peur qui ne l'aurait pas fait ressembler à une statue sans vie.

Je veux bien converser avec vous cher Hokage, mais dans de meilleures conditions. Je commence à avoir mal dans cette position, bien que je comprenne que vous ayez peur que je tente quoi que ce soit, même si vous avez le contrôle sur moi vu que je ne suis pas si forte que mon Kage l'aurait pensé. Mais si vous voulez vraiment converser de cette manière et bien soit. Je ne savais pas que le Kage de Konoha avait ce genre de pratiques. Donc ... ma mission .... Bien étrange cela va sans dire.

La femme du désert prit une inspiration et tenta, d'une voix étrange :

Si je vous donne les informations que vous voulez .... que se passera-t-il pour moi par la suite ? Qu'est-ce que vous ferez de moi ? Et ... Qu'est-ce que cela vous apportera de m'avoir dans votre village ?

Itade la dévisagea d'un air sévère et méprisant. Était elle sourde ou totalement bête ? Quel mot de "Tu crois réellement qu'ici, tu peux te permettre de poser les questions ?" n'avait elle pas saisi ? Il laissa quelques secondes plus qu'explicites quant à la nature de ses pensées s'écouler. Lorsque la femme-corbeau eut enfin comprit qu'Itade n'avait pas l’intention de lâcher du leste le premier, elle soupira et repris :

Mais bon apparemment vous les voulez de suite .... Je me dois de vous avertir pour la mission un peu vicieuse de mon Kage. Comme vous vous doutez il voulait, bien entendu voir quelque chose de vous, il m'a implicitement demandé de vous provoquer en duel pour mon entrainement personnel. Rien de plus. Et voir si vous étiez aussi fort qu'on le prêtant, mais le but de ma mission n'avait en rien le but de faire quelque chose contre vous, il est sadique, mais pas à ce point.

Cette fois, c'était au tour d'itade de soupirer. Il ne faisait plus aucun doute quant à la nature de sa prisonnière : elle était sotte. Sotte de ne pas avoir pris Itade au sérieux. Sotte de lui avoir raconté un mensonge gros comme il en avait rarement vu. Et surtout, sotte d'avoir sous-estimé deux kage. En effet, si les cinq kage étaient tous les cinq diamétralement opposés, un point les rapprochait : ils étaient tous suffisament intelligent pour diriger un pays. En effet, malgré tous ses défauts, Kinbara Shunsuke était assez intelligent pour mettre au point des missions avec un intérêt stratégique qui valait la peine d'envoyer un ninja en mission et Itade était suffisamment intelligent pour voir que ce que lui racontait la jeune femme ne pouvait en rien constituer une stratégie valant la peine de faire tuer un chuunin de suna. Le mensonge de la jeune femme ne tenait pas la route cependant Itade décida de jouer le jeu :

Une parole est une parole. Les menottes retenant la femme-oiseau prisonnière à son lit d'hopital explosèrent au moment même où le hokage claqua des doigts. Quant à ta question de toute à l'heure, en attendant de trouver une meilleure solution, tu vivras en compagnie d'Hanako.

Le dirigeant fixa cette dernière d'un regard insistant. Comprendrait elle qu'il lui confiait cette mission pour se rapprocher de la prisonnière et non pas pour servir simplement de guide au travers de la ville ? Avant que Night ne puisse remarquer cet échange de regards, Itade fit volte face et marcha jusqu'à la porte d'un pas vif. Avant de s'y engouffrer, il lança à la prisonnière libérée une dernière phrase :

Et ... il est possible que je t'attribue à toi aussi des missions alors taches de te remettre sur pieds au plus vite !

Encore une fois, Itade avait tenté un coup de poker. D'abord Kazeigan et Kotori et maintenant Night ? Les jeux auxquels il jouait étaient décidément bien dangereux...

-Quant à ta question de toute à l'heure, en attendant de trouver une meilleure solution, tu vivras en compagnie d'Hanako.

Hanako regarda le hokage qui la fixait du regard en se demandant pourquoi il la regardait ainsi. Pourquoi la fixait-il dû regard ? Pourquoi l'expression de son kage avait-elle changée ? Pourquoi la regardait-il avec insistance ? Qu'avait-elle fait ?

Et ... il est possible que je t'attribue "à toi aussi" des missions alors taches de te remettre sur pieds au plus vite !

Lorsqu'il sorti de la pièce, elle avait toujours le regard tourné vers lui.

«À elle aussi ? Ça veux dire qu'il lui confiera une mission, et qu'il en confiera une à quelqu'un d'autre ... Ou qu'il en a déjà confiée une ... Mais ... Bien sûr qu'il confiera une mission, même plusieurs ! C'est le rôle d'un kage, après tout ... Pourquoi a-t-il précisé à ''toi aussi'' ? Il a confié une mission a quelqu'un dans la pièce ? À qui s'adressait-il ? Dans cette pièce il n'y a que la Suna-jin et ... Et moi ... Moi ? Il s'adressait à moi ? Pourquoi ? En ce moment je n'ai pas de mission ?!?»

La jeune fille regarda Night timidement, maintenant seule avec elle. Elle pencha la tête sur le côté pour lui demander ce qu'elle voulait faire à l'instant.

« Elle vivra chez moi ... C'est ça ma mission ? Mais dans ce cas il aurait dit directement que c'était une mission ... Que voulait dire dire ? Que veut-il que je fasse ? Qu'a-t-il sous-entendu ? Qu'est ce que je dois faire ? Matsudaï-sama l'a détachée pour qu'elle vienne chez moi ... Elle sera souvent avec moi ...

Hanako ne trouva pas ce que son kage voulait lui dire, mais peut être allait-elle le faire instinctivement ... Elle s'approcha de la Suna-jin et lui proposa de rentrer chez elle :

-Vous ne voulez pas marcher et rentrer chez moi ? Après être restée sur un lit plusieurs jours ...

Spoiler: